Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
Sur trois essences forestières de la Chaîne Annamitique
PH. EBERHARDT Docteur ès sciences Inspecteur d'agriculture en Indochine
PAR
et
MARCEL DUBARD Professeur à la Faculté des Sciences de Clermont et à l'Ecole Nationale Supérieure d'Agriculture Coloniale
La présente note est destinée à faire connaître trois essences très répandues dans la chaîne annamitique, constituant des espèces non encore signalées et dont les bois fournissent d'in- téressantes applications. La première appartient à la famille des Apocynéeset les deux autres sont des Symplocacées.
I. WRIGHTIA ANNAMENSIS, nov. sp. Eber. et Dub.
C'est un petit arbre très abondant en Annam ainsi que dans tout le Tonkin, ne dépassant guère 7 à 8 mètres de hauteur et dont le tronc atteint au maximum un diamètre de 15 centi- mètres. On ne le trouve guère que jusqu'à 300 mètres d'alti- tude ; c'est surtout une espèce de fond de vallée, recherchant l'ombre, peu exigeante au point de vue du terrain pourvu que le sous-sol soit assez frais et recouvert d'une couche assez épaisse d'humus.
Les rameaux sont entourés d'un liège brun foncé, fortement adhérent, finement strié longitudinalement.
Les feuilles, opposées, oblongues lancéolées, acuminées, rugueuses au toucher à l'état sec, portent seulement quelques poils sur la nervure principale et à la base des plus grosses nervures latérales ; les parties jeunes elles-mêmes sont presque complètement glabres. Les nervures secondaires, formant une dizaine de paires, sont légèrement courbes ; les nervures ter- tiaires constituent un réseau assez serré, bien net du côté de la face inférieure (pl. 1, fig. 1). Dimensions moyennes : limbe,
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