Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
Entretien économique dune jeune cocoterle
Par G. SCHAEFFER
Pour empêcher l'envahissement d'une jeune plantation de cocotiers, par les mauvaises herbes qui entraveraient son déve- loppement, divers procédés sont employés en Extrême-Orient.
Un grand nombre de planteurs s'efforcent de maintenir leur sol propre au moyen de sarclages répétés (clean weeding).
Cette méthode, de l'avis même de ses partisans, est très oné- reuse, et appauvrit le sol ; l'humus est brûlé par le soleil et les éléments fertilisants sont entraînés par les pluies ; aussi se pré- occupe-t-on beaucoup, actuellement, de la question des cultures d'attente (catch crop) ; mais celles-ci ont l'inconvénient d'expor- ter une partie des éléments fertilisants destinés à la culture principale, de sorte que le planteur désireux, avant tout, de placer ses cocotiers, dans les meilleures conditions de végéta- tion, pour obtenir économiquement un rendement précoce et abondant, a intérêt à semer des engrais verts en remplace- ment des cultures d'attente. Nous supposons, bien entendu, que le sol n'est pas envahi par une de ces graminées à rhi- zome (1) qui rendent le « clean weeding » à peu près indis- pensable et mettent le planteur dans l'obligation à peu près complète de renoncer aux engrais verts ou au « catch crop ».
En ce qui concerne l'abri à donner au sol, je crois intéres- sant de relater ici les résultats obtenus par un planteur de l'Etat de Pérak (F. M. S.) chez qui j'ai eu l'occasion, en 1913, pendant mon voyage d'application en Extrême-Orient, d'étudier la culture du cocotier.
Il y a six ans, sur un débroussement de forêt demi-maréca- geuse, il créa une plantation, drainée, de 120 hectares de coco- tiers. La main-d'œuvre étant relativement chère dans les Etats Malais, il eut l'idée ingénieuse, pour diminuer les frais de sar-
(1) Comme l'Alang-Alang (Imperata arundinacea) et le Lalampoenjan- gan (Panicum repens) si fréquents en:Extrême-Orient.
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