Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1913-12-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 décembre 1913 01 décembre 1913
Description : 1913/12/01 (A1,N6,T1)-1913/12/31. 1913/12/01 (A1,N6,T1)-1913/12/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6417592k
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
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- TABLE DES MATIÈRES
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- Afrique équatoriale française. - Valeur en douane des caoutchoucs de l'Afrique équatoriale française.......... Page(s) .......... 155
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- Ecole nationale supérieure d'agriculture coloniale. - Admission des élèves de la promotion 1913-1914.......... Page(s) .......... 154
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- TABLE DES FIGURES
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168 ÉTUDES ET MÉMOIRES
sont elles qui vont chercher au dehors la nourriture et tapissent
chaque nid des débris de feuilles qui servent de provisions. Ces
détritus de feuilles permettent, d'autre, part le développement
de champignons dans lesquels vivent les larves et qui servent à
la nourriture de la colonie. Le tout forme une masse alvéolaire
molle ayant absolument l'aspect d'une éponge fine.
C'est en colonne serrée, en bande interminable, que les
ouvrières vont chercher leur butin. La troupe va quelquefois très
loin, à des kilomètres. En principe, elles ne s'attaquent pas
directement aux plantes environnantes, à moins que les cir-
constances ne les obligent à le faire, comme pour ne pas attirer
l'attention sur la fourmilière. J'ai eu souvent l'occasion de
constater que les jeunes cacaoyers plantés en pleine fourmi-
lière sont respectés alors que ceux placés plus loin sont
dévorés.
Détruisant tout sur leur passage, laissant sur une largeur qui
peut varier de 5 à 20 centimètres, un chemin nivelé et propre
que les créoles appellent une trace, elles se rendent par mil-
liers ou par centaines de mille dans le champ de bataille
choisi.
Là, si c'est un jardin potager, en quelques heures, en une
nuit — car si elles sortent à toute heure, elles travaillent de
préférence la nuit — elles coupent avec leurs mandibules
choux et salades. Et le lendemain matin à son réveil, le jardi-
nier stupéfait constate que ses planches de légumes sont
rasées : le travail d'un mois a disparu en quelques heures !.
Tout récemment, un jardinier voyait disparaître ainsi en une
nuit, au moment où il s'y attendait le moins, 183 superbes
choux qu'il se proposait d'apporter au marché le surlende-
main.
Ailleurs, c'est un champ splendide de manioc ; plus loin,
une plantation d'orangers, d'avocatiers, de jeunes cacaoyers,
orgueil du propriétaire, qui sont dévorés sans pitié par ces
ciseaux vivants.
Dans leurs excursions dévastatrices, les fourmis se partagent
généralement en deux escouades, mettant ainsi en pratique la
sont elles qui vont chercher au dehors la nourriture et tapissent
chaque nid des débris de feuilles qui servent de provisions. Ces
détritus de feuilles permettent, d'autre, part le développement
de champignons dans lesquels vivent les larves et qui servent à
la nourriture de la colonie. Le tout forme une masse alvéolaire
molle ayant absolument l'aspect d'une éponge fine.
C'est en colonne serrée, en bande interminable, que les
ouvrières vont chercher leur butin. La troupe va quelquefois très
loin, à des kilomètres. En principe, elles ne s'attaquent pas
directement aux plantes environnantes, à moins que les cir-
constances ne les obligent à le faire, comme pour ne pas attirer
l'attention sur la fourmilière. J'ai eu souvent l'occasion de
constater que les jeunes cacaoyers plantés en pleine fourmi-
lière sont respectés alors que ceux placés plus loin sont
dévorés.
Détruisant tout sur leur passage, laissant sur une largeur qui
peut varier de 5 à 20 centimètres, un chemin nivelé et propre
que les créoles appellent une trace, elles se rendent par mil-
liers ou par centaines de mille dans le champ de bataille
choisi.
Là, si c'est un jardin potager, en quelques heures, en une
nuit — car si elles sortent à toute heure, elles travaillent de
préférence la nuit — elles coupent avec leurs mandibules
choux et salades. Et le lendemain matin à son réveil, le jardi-
nier stupéfait constate que ses planches de légumes sont
rasées : le travail d'un mois a disparu en quelques heures !.
Tout récemment, un jardinier voyait disparaître ainsi en une
nuit, au moment où il s'y attendait le moins, 183 superbes
choux qu'il se proposait d'apporter au marché le surlende-
main.
Ailleurs, c'est un champ splendide de manioc ; plus loin,
une plantation d'orangers, d'avocatiers, de jeunes cacaoyers,
orgueil du propriétaire, qui sont dévorés sans pitié par ces
ciseaux vivants.
Dans leurs excursions dévastatrices, les fourmis se partagent
généralement en deux escouades, mettant ainsi en pratique la
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