Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1936-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juin 1936 01 juin 1936
Description : 1936/06/01 (A25,N222)-1936/06/30. 1936/06/01 (A25,N222)-1936/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381291z
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
- Aller à la page de la table des matières199
- TABLE DES MATIERES.
- TABLE PAR NOMS D'AUTEURS.
- TABLE DES SUJETS TRAITÉS.
- .......... Page(s) .......... 21
- .......... Page(s) .......... 21
- .......... Page(s) .......... 55
- .......... Page(s) .......... 55
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 153
- .......... Page(s) .......... 129
- .......... Page(s) .......... 97
- .......... Page(s) .......... 161
- Fruits tropicaux. - Fruits tropicaux. La banane et l'avenir du verger des pays chauds (E. PRUDHOMME).......... Page(s) .......... 1
- .......... Page(s) .......... 43
- .......... Page(s) .......... 33
- .......... Page(s) .......... 118
- TABLE DES FIGURES.
162 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
soustraire à pareilles calamités serait trop pénible à concevoir
et surtout à réaliser. Les pasteurs connaissent admirablement
la conduite de leurs troupeaux, mais non le travail de pré-
voyance, cependant ils en apprécient les bienfaits. C'est donc
par l'exemple, complété par l'éducation peut-être, que l'évolution
pourra se faire.
Sans vouloir disserter plus longuement sur pareil sujet, com-
ment, d'une façon générale, organiser l'insdustrie pastorale ?
Rien de plus caractéristique, par exemple, comme industrie
pastorale, que l'élevage du mouton dans notre Afrique du Nord,
dans les régions semi-désertiques et dénudées du Sud des Hauts-
Plateaux ou des zones sahariennes; rien de plus démonstratif
non plus des risques et dangers que comporte cette industrie
que les désastres périodiques qui s'abattent en moyenne chaque
décade sur le troupeau ovin algérien, faisant chaque fois des
hécatombes terribles portant sur des centaines de milliers de
moutons, parfois sur des millions. C'est tout juste si dans l'inter-
valle le troupeau a le temps de se bien reconstituer pour se main-
tenir, mais il n'est pas en état d'accroissement numérique. C'est
le tribut naturel payé aux intempéries et à la variabilité des saisons
de sécheresse excessive des étés ou la dureté des hivers.
C'est la rançon des pratiques du nomadisme et de la trans-
humance (1). Or, s'il est impossible de modifier les saisons, peut-
être pouvons-nous et devons-nous chercher à en éviter ou en
modifier les conséquences. Les tribus nomades des zones saha-
riennes sont trop imprévoyantes pour résoudre le problème
qui les intéresse cependant à un si haut degré. Dans le passé,
elles pouvaient, lorsque les pâturages du sud venaient à manquer,
remonter dans les hauts plateaux et jusque dans le Tell. C'est
une impossibilité à notre époque, où toutes les terres du nord-
algérien sont mises en valeur, et déjà de trop nombreux conflits
surgissent lorsque la pénétration dans les hauts plateaux se fait
(1) Une simple saison de sécheresse anormale dans le Sud ou l'extrême-sud
algérien, provoque invariablement une sous-alimentation progressive et prolongée,
suivie d'amaigrissement, d'absence de lactation, de mortalité chez les jeunes
d'abord, chez les mères ensuite et chez les adultes mâles ou castrés en dernier lieu ;
sans compter les maladies de misère qui bien vite viennent compliquer la situation
(maladies parasitaires externes et internes).
soustraire à pareilles calamités serait trop pénible à concevoir
et surtout à réaliser. Les pasteurs connaissent admirablement
la conduite de leurs troupeaux, mais non le travail de pré-
voyance, cependant ils en apprécient les bienfaits. C'est donc
par l'exemple, complété par l'éducation peut-être, que l'évolution
pourra se faire.
Sans vouloir disserter plus longuement sur pareil sujet, com-
ment, d'une façon générale, organiser l'insdustrie pastorale ?
Rien de plus caractéristique, par exemple, comme industrie
pastorale, que l'élevage du mouton dans notre Afrique du Nord,
dans les régions semi-désertiques et dénudées du Sud des Hauts-
Plateaux ou des zones sahariennes; rien de plus démonstratif
non plus des risques et dangers que comporte cette industrie
que les désastres périodiques qui s'abattent en moyenne chaque
décade sur le troupeau ovin algérien, faisant chaque fois des
hécatombes terribles portant sur des centaines de milliers de
moutons, parfois sur des millions. C'est tout juste si dans l'inter-
valle le troupeau a le temps de se bien reconstituer pour se main-
tenir, mais il n'est pas en état d'accroissement numérique. C'est
le tribut naturel payé aux intempéries et à la variabilité des saisons
de sécheresse excessive des étés ou la dureté des hivers.
C'est la rançon des pratiques du nomadisme et de la trans-
humance (1). Or, s'il est impossible de modifier les saisons, peut-
être pouvons-nous et devons-nous chercher à en éviter ou en
modifier les conséquences. Les tribus nomades des zones saha-
riennes sont trop imprévoyantes pour résoudre le problème
qui les intéresse cependant à un si haut degré. Dans le passé,
elles pouvaient, lorsque les pâturages du sud venaient à manquer,
remonter dans les hauts plateaux et jusque dans le Tell. C'est
une impossibilité à notre époque, où toutes les terres du nord-
algérien sont mises en valeur, et déjà de trop nombreux conflits
surgissent lorsque la pénétration dans les hauts plateaux se fait
(1) Une simple saison de sécheresse anormale dans le Sud ou l'extrême-sud
algérien, provoque invariablement une sous-alimentation progressive et prolongée,
suivie d'amaigrissement, d'absence de lactation, de mortalité chez les jeunes
d'abord, chez les mères ensuite et chez les adultes mâles ou castrés en dernier lieu ;
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