Aux Antilles, la culture de la banane rencontre, sur certaines zones assez étendues, des terres et des conditions climatériques correspondant à ses exigences. Au point de vue purement agro- nomique, on peut donc dire que rien ne s'oppose, pour l'avenir, à une importante extension de la production bananière, aussi bien à la Guadeloupe qu'à la Martinique. Il en est de même pour la Guyane où cette culture retient aujourd'hui toute l'attention de l'Administration locale.
Quoique paraissant moins favorisée sous le rapport des exi- gences culturales, la banane a fait des progrès remarquables en Guinée française; mais, en raison du sol et du climat, il ne serait pas surprenant d'enregistrer un rapide progrès de la culture de la banane en Côte d'Ivoire et même plus loin, jusqu'au Cameroun, lorsque ces territoires franchements tropicaux de l'Ouest africain auront à leur disposition des moyens convenables d'évacuation.
On a déjà enregistré, au Havre, l'arrivée de plusieurs lots de bananes de Côte d'Ivoire (exp. : 1.6 1 A tonnes en 1934) ou du Cameroun (exp. : 1.871 tonnes en 1934), mais faute d'aména- gements convenables à bord des navires transporteurs, les fruits quoique de belle qualité, ne sont pas toujours arrivés à destina- tion dans un état satisfaisant. On sait, d'autre part, que des bananes du Cameroun ont été envoyées dans de bonnes conditions en Angleterre ou en Allemagne sous pavillon étranger. Enfin, la Belgique n'a pas hésité, de son côté, à essayer de faire venir des bananes de ses territoires de l'Afrique tropicale.
70 CONSOMMATION.
La plus grosse part de la production est absorbée par l'Amé- rique du Nord.
La deuxième place revient à l'Europe, où la consommation fait des progrès considérables.
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