Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
25" ANNÉE. AVRIL 1936. N° 220*
, r ÉTUDES ET MÉMOIRES.
LA LUTTE CONTRE LES MALADIES DES ANIMAUX AUX COLONIES, PAR G. MOUSSU, Membre de l'Institut, Professeur à l'Institut national d'agronomie de la France d'Outre-Mer.
Les animaux de nos colonies, tout comme nos animaux d'Europe, sont exposés à trois grandes séries de maladies : 1° Les maladies banales, sporadiques, accidentelles et indivi- duelles, qui ne sont que d'un intérêt général relatif, parce que le bétail étant en grande partie entre les mains des indigènes, les services compétents ne sont pour ainsi dire jamais consultés.
La situation, à ce point de vue, est tout à fait différente de celle de la Métropole.
20 Les maladies parasitaires, externes et internes : gales, infestations par les tiques ; infestations vermineuses intes- tinales et pulmonaires ; maladies parasitaires du sang, piro- plasmoses, trypanosomiases, etc. Toutes, peut-on dire, sont fré- quentes et graves dans les pays chauds.
3° Les maladies infectieuses et contagieuses, de beaucoup les plus redoutables (fièvre charbonneuse, peste bovine, péri-pneu- monie contagieuse, peste équine, etc.), susceptibles de se trans- mettre facilement et de se disséminer sur des territoires immenses, causant chaque fois de véritables catastrophes en matière d'éle- vage. Un seul exemple, parmi les plus récents, dans l'histoire de l'élevage aux colonies : En 1915, la peste bovine venant d'Afrique Centrale est signalée dans le Haut-Dahomey; en 1916, elle chemine dans toute la vallée du Niger, en diffusant et s'étalant par côtés; en 1917, elle passe dans la vallée du Sénégal, pour venir s'éteindre en 1918 sur les bords de l'Atlantique, ne pouvant aller plus loin.
La mortalité du bétail qui était de 90 à 100 p. 100 au début alla en diminuant progressivement avec le temps, comme il arrive toujours d'après l'expérience acquise, mais il n'en résulta pas moins une perte de 1 million et demi à 2 millions de têtes de
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