Glossaire pour la description des bois
Définitions des principaux termes techniques utilisés pour la description des bois de la Xylothèque numérique
Aspect lustré
Impression visuelle brillante à chatoyante due aux rayons ligneux (maillure) et/ou au contrefil.
Aspect moiré
Impression visuelle brillante avec des reflets changeants, souvent ondés, due aux rayons ligneux (maillure) et/ou au contrefil.
Aubier
Zone externe du bois qui dans un arbre sur pied contient des cellules vivante et conduit la sève brute.
Cernes (ou cernes de croissance)
Sections transversales des couches d'accroissement du bois correspondant généralement à une période de croissance d'un an, plus rarement à une périodicité de croissance non annuelle.
Contrefil
Le contrefil est dû à une inclinaison alternée (par rapport à l’axe du tronc) des couches successives de bois qui se forment durant la croissance de l’arbre.
Coups de vent
Fracture interne du bois dont le faciès est celui d'une rupture en compression. Les "coups de vent" pourraient avoir pour origine le poids propre du bois dans l'arbre sur pied, ou éventuellement être dus à l'effet de vents ponctuellement très forts qui endommageraient ainsi le bois dans l'arbre. Les contraintes de croissance qui tendent à comprimer le bois de cœur, souvent constitué pour tout ou partie de bois juvénile plus fragile, pourraient aussi influer sur la présence des coups de vent.
Débit sur dosse
Débit d'une bille selon des plans parallèles après équarrissage
Débit sur faux quartier
Mode de débit intermédiaire entre le débit sur dosse et le débit sur quartier
Débit sur quartier
Débit d'une bille selon deux diamètres perpendiculaires puis, pour chaque quartier, selon un angle à 45°.
Densité
Rapport entre la masse volumique du bois et la masse volumique de l'eau. La densité est donc une grandeur sans unité. Elle doit être exprimée à un taux d'humidité du bois de référence (le plus souvent 12 %). La densité est une caractéristique technologique de base, la première à déterminer pour qualifier un bois. Elle est reliée, plus ou moins étroitement, aux principales propriétés physiques et mécaniques du bois, ainsi qu’avec certaines caractéristiques de mise en œuvre.
Déroulage
Opération de première transformation du bois qui consiste à faire tourner un billon de bois et à le dérouler en l'appliquant contre un couteau qui coupe le bois suivant sa direction tangentielle (la coupe est toujours parallèle aux cernes). Le produit obtenu est appelé placage. Les épaisseurs possibles de placages vont de 0,5 à 10 millimètres dans des conditions particulières, la grande majorité des placages ont une épaisseur de 1 à 4 millimètres.
Duramen (ou bois parfait)
Région interne du bois correspondant aux couches les plus anciennement formées et constituées de cellules mortes ; le duramen jouxte l'aubier, partie périphérique constituée de cellules vivantes et dont les propriétés sont différentes de celles du duramen [notamment la durabilité naturelle]
Echauffure
Début de l'attaque du bois par un champignon produisant des changements de coloration [taches blanches, brunes, rouges, verdissement] dus à une modification légère de sa composition chimique.
Faux-quartier [débit sur]
Mode de débit intermédiaire entre le débit sur dosse et le débit sur quartier
Fil
Le fil du bois correspond à l’orientation générale de ses fibres par rapport à l’axe de la grume
Grain
Le grain d’un bois correspond à l’impression visuelle donnée par la taille et la disposition des vaisseaux. Trois classes de grain sont généralement définies : fin, moyen et grossier.
Maillure
Aspect d'ensemble des rayons ligneux du bois, particulièrement apparents sur une section radiale
Mulotage
Le « mulotage » (appelé parfois à tort « trous de mulot ») correspond à la section de galeries d’insectes coléoptères xylophages de la famille des Cerambycidae ou des Bostrychidae qui attaquent les arbres sur pied ou fraichement abattus, tant que le taux d’humidité du bois est élevé. Ces insectes creusent dans le bois frais des galeries larges, jusqu’à 2 centimètres de diamètre, pour y déposer leur ponte, et les larves prolongent ces galeries.
Parenchyme
Tissu fondamental des végétaux supérieurs, formé de cellules vivantes peu différenciées aux parois minces et assurant diverses fonctions. Il existe deux types de parenchyme qui diffèrent à la fois par l'origine et par l'orientation de leurs cellules : (1) le parenchyme axial dont les éléments sont plus ou moins allongés verticalement ; (2) le parenchyme radial ou parenchyme de rayon dont les éléments sont orientés horizontalement.
Rayon ligneux
Groupement de cellules principalement parenchymateuses, peu lignifiées, sous forme de lames de section lenticulaire, de hauteur et de largeur variables, orientées radialement.
Rubanage (bois rubané)
Figuration due à une alternance de bandes de couleurs différentes, le plus souvent bandes claires et bandes foncées.
Thylle
Excroissance (en forme de ballonnet) d'une cellule de rayon ou de parenchyme axial à travers la cavité d'une ponctuation d'un vaisseau adjacent. Les thylles peuvent être rares ou nombreux, à parois minces ou épaisses et contenir ou non de l'amidon, des cristaux, des gommes.
Vaisseau
Tissu de conduction de la sève brute dans le xylème. Les vaisseaux sont présents dès la formation de la plantule à partir de la graine dans le protoxylème. Ils forment de véritables conduits par l'empilement de petites cellules allongées ne dépassant pas un millimètre, dans lesquels circulent l'eau et les matières dissoutes. Ces cellules de vaisseaux communiquent axialement entre elles via les perforations qui résultent de la disparition de leurs parois mitoyennes.
Veine de Kino
Zone de parenchyme traumatique associée à des exsudats caractérisés par une teneur élevée en tanins, typiquement présente chez les Eucalyptus. Le kino peut se former dans des poches, des "veines" dans tout le bois après des dommages du cambium causés par des insectes ravageurs, une invasion fongique, un incendie ou des dommages mécaniques. Les kinos d'eucalyptus sont pour la plupart de couleur rouge plus ou moins sombre.