Titre : Le Monde colonial illustré : revue mensuelle, commerciale, économique, financière et de défense des intérêts coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1940-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34459430v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mai 1940 01 mai 1940
Description : 1940/05/01 (A18,N204)-1940/05/31. 1940/05/01 (A18,N204)-1940/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9759222z
Source : CIRAD, 2016-192274
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/12/2016
- Aller à la page de la table des matièresII
- SOMMAIRE
- .......... Page(s) .......... 2
- Vues sur l'Empire.
- .......... Page(s) .......... 2
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 11
- .......... Page(s) .......... 14
- .......... Page(s) .......... 9
- .......... Page(s) .......... 16
- La France et l'Union française.
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 23
- .......... Page(s) .......... 10
- .......... Page(s) .......... 16
- .......... Page(s) .......... 24
- OU EN EST L’AVIATION IMPÉRIALE?
- La Vie internationale.
- .......... Page(s) .......... 7
- .......... Page(s) .......... 12
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... IV
- Variétés.
- .......... Page(s) .......... 18
- .......... Page(s) .......... 22
- .......... Page(s) .......... IV
- .......... Page(s) .......... III
- .......... Page(s) .......... 20
- .......... Page(s) .......... III
- .......... Page(s) .......... 24
- LES SPORTS: CHAMPIONS D'OUTRE-MER. M. V.
110
nications de l'ennemi, d'isoler et de réduire les
formations allemandes installées sur le terri-
toire norvégien, n'ayant pas de terrains d'avia-
tion qui auraient permis une résistance à l'effort
aérien adverse, ne pouvant espérer regagner
l'avance qu'avaient prise les agresseurs par
l'effet de la surprise et la préparation lointaine
de leur action, les Alliés devaient nécessaire-
ment abandonner une partie mal engagée et ne
pas s'exposer, sans aucune chance de succès,
à des pertes inutiles pour tous. Le décrochage
de la région de Trondhjem s'est fait sans pertes
sensibles, sinon sans difficulté ; c'est la fin bien
réussie d'une entreprise mal commencée. A
l'heure présente, la Norvège est coupée en deux
parties : la méridionale est aux mains des Alle-
mands ; la partie nord leur échappe, et entre les
deux les forces nationales tiennent le pays et
résistent avec courage à une pression accrue.
Il est à souhaiter que la question du Nord soit
promptement réglée et que cette région, débar-
rassée des troupes allemandes qui s'y trouvent
et semblent d'ailleurs conserver encore leurs
communications avec la Suède, soit mise en
état de défense sérieuse et constitue pour les
Norvégiens comme pour les Alliés un fort bas-
tion et une base solide en vue d'opérations ulté-
rieures.
Il serait vain de se payer de mots. Si nous
n'avons pas subi une défaite, nous avons
éprouvé un échec certain, peut-être plus encore
moral que matériel.
Il ne faut pas récriminer. Il faut loyalement
tirer parti de l'expérience faite et, si des erreurs
ont pu être commises, ne pas les renouveler à
l'avenir. Il est évident qu'une guerre ne peut
être une suite ininterrompue de victoires. Des
moments pénibles viendront. Nous avons pu
constater ce qui nous manquait comme matériel,
direction, organisation. Nous avons reçu un
avertissement. Il ne nous a pas coûté trop cher
et nous servira si nous savons pleinement en pro-
fiter.
La fin des opérations en Norvège méridionale
ne termine point la lutte en Scandinavie.
Comme l'a déclaré M. Chamberlain, les Alliés
n'abandonneront point la courageuse nation qui
défend son indépendance et ne laisseront pas la
Norvège devenir un théâtre accessoire de la
guerre. C'est un devoir pour eux, c'est aussi une
nécessité, car la prise de position des Allemands
sur les côtes de Trondhjem rapproche singuliè-
rement leur menace sur la Grande-Bretagne.
*
* *
L'Allemagne a définitivement jeté le masque
et la bataille décisive est maintenant engagée.
Dans la nuit du 9 au 10 mai, les forces du Reich,
violant la neutralité des Pays-Bas, de la Bel-
gique et du Luxembourg solennellement recon-
nue, ont envahi les territoires de ces trois pays.
Appuyées sur une organisation minutieuse des
éléments de trahison à l'intérieur, des forces
considérables se sont mises en mouvement et,
accompagnées d'une puissante aviation, ont
progressé rapidement, refoulant au début des
éléments adverses hâtivement alertés. Les puis-
sances attaquées ont fait appel aux Alliés qui
ont mis immédiatement à exécution les plans
de secours préparés, et, dans un ordre parfait,
avec une remarquable promptitude, ont porté
leurs troupes en avant.
Les attaques allemandes ont déferlé avec
furie sur la Hollande où la situation fut rendue,
dès le début, des plus difficiles, du fait de la lutte
intérieure nécessitée par les nombreuses orga-
nisations que le Reich avait installées dès le
temps de paix et qui permirent l'occupation des
aérodromes et de points importants, secondant
sur les arrières des troupes néerlandaises l'action
de nombreux éléments de parachutistes.
Se ressaisissant rapidement, les Hollandais,
couverts par leur système d'inondations, lut-
tèrent pied à pied, défendant le réduit de leur
défense constitué par le quadrilatère Rotter-
dam, La Haye, Amsterdam, Utrecht. Mais,
après des attaques violentes, des bombardements
massifs et de sauvages destructions, les troupes
du Reich sont parvenues à prendre Rotterdam.
Dès lors, le cœur du pays était découvert, et les
troupes néerlandaises sur le point d'être prises
à revers.
Le gouvernement hollandais avait gagné
l'Angleterre. Le commandant en chef avait la
tâche de décider quelles mesures militaires
devaient être prises. Devant la situation sans
issue, pour éviter des pertes inutiles et de nou-
velles destructions, le général Winkelmann a
ordonné, le 14 mai au soir, aux troupes dont la
situation était ainsi compromise, de cesser le
feu. Sa proclamation ajoute que la lutte se
poursuit en Zélande. et le gouvernement néer-
landais a décidé que l'état de guerre entre les
Pays-Bas et l'Allemagne continue d'exister.
En même temps qu'ils se ruaient sur les Pays-
Bas, les Allemands prononçaient une puissante
attaque contre la Belgique. Après les prises de
contact, les combats d'avant-garde et l'accom-
plissement par l'armée belge soutenue par les
Alliés des missions retardatrices, la bataille
véritable s'engage.
Dans le secteur Liége-Namur les Allemands
poussent vigoureusement vers le Sud-Ouest, et
LA Belgique doit à son roi Léopold II le Congo
(colonie) et à la guerre le Ruanda-Urundi (man-
dat). On a calculé que les Belges ont investi dans leur
colonie 2 milliards 150 millions de francs-or.
Très grande est l'importance économique du
Congo belge, doté aujourd'hui d'un outillage puis-
sant et riche, par ses ressources agricoles et peut-
être plus encore par ses ressources minérales. Le
cuivre, l'étain, l'or, le diamant et le radium, exploités
avec énergie, ont dépassé en 1936, année record, le
total d'un milliard et demi de francs.
BELGIQUE ,
ET
PAYS-BAS
PUISSANCES
COLONIALES
A PART Curaçao dans les Antilles et la Guyane sur
la côte Atlantique de l'Anérique du Sud, les
Pays-Bas n'ont conservé de leur immense empire
colonial que les Indes orientales. Mais Sumatra,
Java, Bornéo, les Célèbes et la Nouvelle-Guinée,
forment un ensemble riche et puissant, peuplé de
plus de 60 millions d'habitants.
Richesses nombreuses et variées ; du sous-sol :
or, argent, étain, houille, pétrole ; du sol : caout-
chouc, tabac, café, riz, thé, coprah. Tel est le vrai
visage de la Hollande, exemple typique d'un petit
peuple européen à travers le monde
les troupes alliées, défendant, âprement le ter-
rain, se replient en bon ordre sur leurs lignes de
défense.
Entre Meuse et Moselle se déroulent les événe-
ments peut-être les plus graves. Les Allemands
ont progressé jusqu'à la Meuse qu'ils ont
atteinte au sud de Namur. Les Francais tiennent
la rive gauche.
Enfin, une ruée, plus violente encore, a con-
duit les troupes du Reich, à travers la forêt des
Ardennes, jusqu'à Sedan.
Ainsi, peu à peu se rapproche le moment où se
produira l'attaque ennemie sur les lignes que
nous devons victorieusement défendre, jusqu'au
moment où se produira l'occasion favorable
qui nous permettra de conduire à notre tour des
opérations offensives.
Devant le front très étendu sur lequel s'est
produite l'attaque allemande, et étant donnés
les renseignements qu'il est permis d'avoir, on
ne peut discernér encore nettement le plan de
nos ennemis — course à la mer dont la posses-
sion du littoral lui donnerait des bases d'opéra-
tion contre la Grande-Bretagne, invasion mas-
sive de notre région de l'Est après rupture de nos
défenses — peut-être les deux opérations à la
fois...
Notons en passant que Longwy et Sedan sont
en avant de la ligne Maginot.
Comme il était à prévoir, ces opérations mili-
taires dans le Nord ont été accompagnées de
démonstrations aériennes sur un grand nombre
de points du territoire français — situés en
dehors du théâtre proprement dit de la lutte —
nos populations civiles ont été déjà cruellement
éprouvées.
Notre confiance doit demeurer entière. Le
commandement a envisagé depuis longtemps
les différentes possibilités du développement
de la situation. Il a pris les mesures de résistance
et de riposte que comporte un plan mûrement
réfléchi. Nous ne pouvons, en nous gardant
d'ajouter foi aux communications non offi-
cielles, que continuer à élever notre moral à la
hauteur des événements.
*** Albert LORIN.
20 mai.
Le statu quo doit être maintenu dans les Indes
Néerlandaises. L'ambassadeur de Grande-
Bretagne à Tokio a informé le Gouverne-
ment japonais que la Grande-Bretagne n'a aucune
intention d'intervenir dans ces îles (14 mai). La
reine Wilhelmine a reçu du gouverneur général
des Indes Néerlandaises un télégramme l'assu-
rant du loyalisme de la colonie tout entière,
indiquant en outre qu'il était en mesure de pro-
téger les Indes Orientales Néerlandaises sans
aucun secours étranger.
Le ministre des Affaires Étrangères de Hol-
lande a dit que les Hollandais possèdent aux
Indes Néerlandaises d'importantes forces aérien-
nes, militaires et navales. La plus grande partie
de la flotte hollandaise se trouve en Extrême-
Orient et y restera.
On signale de violentes manifestations n Java
contre le parti nazi hollandais.
*
* *
Quant aux Antilles Néerlandaises, des mesures
de protection, d'accord avec le Gouvernement
hollandais et les États-Unis, ont été prises par
les Alliés qui ont envoyé des forces à Curaçao
et à Aruba, pour empêcher le sabotage des
importantes raffineries de pétrole.
*
* *
Au Congo belge, toutes les mesures de précau-
tions ont été prises dès qu'on a appris la nou-
velle agression allemande contre la Belgique.
Tous les ressortissants allemands ont été
arrêtés et envoyés dans des camps de concen-
tration.
Les ports, les dépôts d'essence, etc., sont
gardés militairement.
LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ
No 204 ......... 20 MAI 1940
nications de l'ennemi, d'isoler et de réduire les
formations allemandes installées sur le terri-
toire norvégien, n'ayant pas de terrains d'avia-
tion qui auraient permis une résistance à l'effort
aérien adverse, ne pouvant espérer regagner
l'avance qu'avaient prise les agresseurs par
l'effet de la surprise et la préparation lointaine
de leur action, les Alliés devaient nécessaire-
ment abandonner une partie mal engagée et ne
pas s'exposer, sans aucune chance de succès,
à des pertes inutiles pour tous. Le décrochage
de la région de Trondhjem s'est fait sans pertes
sensibles, sinon sans difficulté ; c'est la fin bien
réussie d'une entreprise mal commencée. A
l'heure présente, la Norvège est coupée en deux
parties : la méridionale est aux mains des Alle-
mands ; la partie nord leur échappe, et entre les
deux les forces nationales tiennent le pays et
résistent avec courage à une pression accrue.
Il est à souhaiter que la question du Nord soit
promptement réglée et que cette région, débar-
rassée des troupes allemandes qui s'y trouvent
et semblent d'ailleurs conserver encore leurs
communications avec la Suède, soit mise en
état de défense sérieuse et constitue pour les
Norvégiens comme pour les Alliés un fort bas-
tion et une base solide en vue d'opérations ulté-
rieures.
Il serait vain de se payer de mots. Si nous
n'avons pas subi une défaite, nous avons
éprouvé un échec certain, peut-être plus encore
moral que matériel.
Il ne faut pas récriminer. Il faut loyalement
tirer parti de l'expérience faite et, si des erreurs
ont pu être commises, ne pas les renouveler à
l'avenir. Il est évident qu'une guerre ne peut
être une suite ininterrompue de victoires. Des
moments pénibles viendront. Nous avons pu
constater ce qui nous manquait comme matériel,
direction, organisation. Nous avons reçu un
avertissement. Il ne nous a pas coûté trop cher
et nous servira si nous savons pleinement en pro-
fiter.
La fin des opérations en Norvège méridionale
ne termine point la lutte en Scandinavie.
Comme l'a déclaré M. Chamberlain, les Alliés
n'abandonneront point la courageuse nation qui
défend son indépendance et ne laisseront pas la
Norvège devenir un théâtre accessoire de la
guerre. C'est un devoir pour eux, c'est aussi une
nécessité, car la prise de position des Allemands
sur les côtes de Trondhjem rapproche singuliè-
rement leur menace sur la Grande-Bretagne.
*
* *
L'Allemagne a définitivement jeté le masque
et la bataille décisive est maintenant engagée.
Dans la nuit du 9 au 10 mai, les forces du Reich,
violant la neutralité des Pays-Bas, de la Bel-
gique et du Luxembourg solennellement recon-
nue, ont envahi les territoires de ces trois pays.
Appuyées sur une organisation minutieuse des
éléments de trahison à l'intérieur, des forces
considérables se sont mises en mouvement et,
accompagnées d'une puissante aviation, ont
progressé rapidement, refoulant au début des
éléments adverses hâtivement alertés. Les puis-
sances attaquées ont fait appel aux Alliés qui
ont mis immédiatement à exécution les plans
de secours préparés, et, dans un ordre parfait,
avec une remarquable promptitude, ont porté
leurs troupes en avant.
Les attaques allemandes ont déferlé avec
furie sur la Hollande où la situation fut rendue,
dès le début, des plus difficiles, du fait de la lutte
intérieure nécessitée par les nombreuses orga-
nisations que le Reich avait installées dès le
temps de paix et qui permirent l'occupation des
aérodromes et de points importants, secondant
sur les arrières des troupes néerlandaises l'action
de nombreux éléments de parachutistes.
Se ressaisissant rapidement, les Hollandais,
couverts par leur système d'inondations, lut-
tèrent pied à pied, défendant le réduit de leur
défense constitué par le quadrilatère Rotter-
dam, La Haye, Amsterdam, Utrecht. Mais,
après des attaques violentes, des bombardements
massifs et de sauvages destructions, les troupes
du Reich sont parvenues à prendre Rotterdam.
Dès lors, le cœur du pays était découvert, et les
troupes néerlandaises sur le point d'être prises
à revers.
Le gouvernement hollandais avait gagné
l'Angleterre. Le commandant en chef avait la
tâche de décider quelles mesures militaires
devaient être prises. Devant la situation sans
issue, pour éviter des pertes inutiles et de nou-
velles destructions, le général Winkelmann a
ordonné, le 14 mai au soir, aux troupes dont la
situation était ainsi compromise, de cesser le
feu. Sa proclamation ajoute que la lutte se
poursuit en Zélande. et le gouvernement néer-
landais a décidé que l'état de guerre entre les
Pays-Bas et l'Allemagne continue d'exister.
En même temps qu'ils se ruaient sur les Pays-
Bas, les Allemands prononçaient une puissante
attaque contre la Belgique. Après les prises de
contact, les combats d'avant-garde et l'accom-
plissement par l'armée belge soutenue par les
Alliés des missions retardatrices, la bataille
véritable s'engage.
Dans le secteur Liége-Namur les Allemands
poussent vigoureusement vers le Sud-Ouest, et
LA Belgique doit à son roi Léopold II le Congo
(colonie) et à la guerre le Ruanda-Urundi (man-
dat). On a calculé que les Belges ont investi dans leur
colonie 2 milliards 150 millions de francs-or.
Très grande est l'importance économique du
Congo belge, doté aujourd'hui d'un outillage puis-
sant et riche, par ses ressources agricoles et peut-
être plus encore par ses ressources minérales. Le
cuivre, l'étain, l'or, le diamant et le radium, exploités
avec énergie, ont dépassé en 1936, année record, le
total d'un milliard et demi de francs.
BELGIQUE ,
ET
PAYS-BAS
PUISSANCES
COLONIALES
A PART Curaçao dans les Antilles et la Guyane sur
la côte Atlantique de l'Anérique du Sud, les
Pays-Bas n'ont conservé de leur immense empire
colonial que les Indes orientales. Mais Sumatra,
Java, Bornéo, les Célèbes et la Nouvelle-Guinée,
forment un ensemble riche et puissant, peuplé de
plus de 60 millions d'habitants.
Richesses nombreuses et variées ; du sous-sol :
or, argent, étain, houille, pétrole ; du sol : caout-
chouc, tabac, café, riz, thé, coprah. Tel est le vrai
visage de la Hollande, exemple typique d'un petit
peuple européen à travers le monde
les troupes alliées, défendant, âprement le ter-
rain, se replient en bon ordre sur leurs lignes de
défense.
Entre Meuse et Moselle se déroulent les événe-
ments peut-être les plus graves. Les Allemands
ont progressé jusqu'à la Meuse qu'ils ont
atteinte au sud de Namur. Les Francais tiennent
la rive gauche.
Enfin, une ruée, plus violente encore, a con-
duit les troupes du Reich, à travers la forêt des
Ardennes, jusqu'à Sedan.
Ainsi, peu à peu se rapproche le moment où se
produira l'attaque ennemie sur les lignes que
nous devons victorieusement défendre, jusqu'au
moment où se produira l'occasion favorable
qui nous permettra de conduire à notre tour des
opérations offensives.
Devant le front très étendu sur lequel s'est
produite l'attaque allemande, et étant donnés
les renseignements qu'il est permis d'avoir, on
ne peut discernér encore nettement le plan de
nos ennemis — course à la mer dont la posses-
sion du littoral lui donnerait des bases d'opéra-
tion contre la Grande-Bretagne, invasion mas-
sive de notre région de l'Est après rupture de nos
défenses — peut-être les deux opérations à la
fois...
Notons en passant que Longwy et Sedan sont
en avant de la ligne Maginot.
Comme il était à prévoir, ces opérations mili-
taires dans le Nord ont été accompagnées de
démonstrations aériennes sur un grand nombre
de points du territoire français — situés en
dehors du théâtre proprement dit de la lutte —
nos populations civiles ont été déjà cruellement
éprouvées.
Notre confiance doit demeurer entière. Le
commandement a envisagé depuis longtemps
les différentes possibilités du développement
de la situation. Il a pris les mesures de résistance
et de riposte que comporte un plan mûrement
réfléchi. Nous ne pouvons, en nous gardant
d'ajouter foi aux communications non offi-
cielles, que continuer à élever notre moral à la
hauteur des événements.
*** Albert LORIN.
20 mai.
Le statu quo doit être maintenu dans les Indes
Néerlandaises. L'ambassadeur de Grande-
Bretagne à Tokio a informé le Gouverne-
ment japonais que la Grande-Bretagne n'a aucune
intention d'intervenir dans ces îles (14 mai). La
reine Wilhelmine a reçu du gouverneur général
des Indes Néerlandaises un télégramme l'assu-
rant du loyalisme de la colonie tout entière,
indiquant en outre qu'il était en mesure de pro-
téger les Indes Orientales Néerlandaises sans
aucun secours étranger.
Le ministre des Affaires Étrangères de Hol-
lande a dit que les Hollandais possèdent aux
Indes Néerlandaises d'importantes forces aérien-
nes, militaires et navales. La plus grande partie
de la flotte hollandaise se trouve en Extrême-
Orient et y restera.
On signale de violentes manifestations n Java
contre le parti nazi hollandais.
*
* *
Quant aux Antilles Néerlandaises, des mesures
de protection, d'accord avec le Gouvernement
hollandais et les États-Unis, ont été prises par
les Alliés qui ont envoyé des forces à Curaçao
et à Aruba, pour empêcher le sabotage des
importantes raffineries de pétrole.
*
* *
Au Congo belge, toutes les mesures de précau-
tions ont été prises dès qu'on a appris la nou-
velle agression allemande contre la Belgique.
Tous les ressortissants allemands ont été
arrêtés et envoyés dans des camps de concen-
tration.
Les ports, les dépôts d'essence, etc., sont
gardés militairement.
LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ
No 204 ......... 20 MAI 1940
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