Presse et revues
26 pages
Titre : Le Monde colonial illustré : revue mensuelle, commerciale, économique, financière et de défense des intérêts coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1940-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34459430v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 février 1940 01 février 1940
Description : 1940/02/01 (A18,N200)-1940/02/28. 1940/02/01 (A18,N200)-1940/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9759226m
Source : CIRAD, 2016-192274
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/12/2016
23
Général de Corps d'Armée, Henry FREYDENBERG.
« JE VOUS ENVOIE MES VŒUX. ESPÉRANT QUE LU
MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ CONTINUERA EN 1940
COMME PAR LE PASSÉ L'ŒUVRE SI INTÉRESSANTE
QU'IL POURSIJIT. »
P. C., LE 27 DÉCEMBRE 1939.
RIEN QUE SOLDAT ET COLONIAL
HENRY FREYDENBERG né à Paris, le 14 décembre 1876 ;
école spéciale militaire le 27 octobre 1896 ; breveté
d'Etat-Major (chef de bataillon) en 1916 ; général de
division le 31 avril 1929 ; commandant supérieur des troupes
en A. O. F. (général de corps d'armée), 6 mars 1931 ; com-
mandant supérieur des troupes coloniales dans la Métropole
le 12 décembre 1933 ; général de corps d'armée, comman-
dant les troupes coloniales du front, septembre 1939.
Campagnes : Madagascar, Congo, contre l'Allemagne,
Orient, Maroc, A. O. F.
Quinze citations.
GRAND'CROIX
« C'EST AUX COLONIAUX QUE JE DOIS MA GRAND CHOIX ! »
« Officier général au long et brillant passé militaire, qui a
repris du service pour la durée des hostilités. Placé au comman-
dement d'une grande unité engagée, depuis le 14 septembre,
sur une des parties les plus actives du front, y rend les services
les plus éminents. Par son action personnelle et son ascendant
sur tous ses subordonnés, obtient les meilleurs résultats, fai-
sant constamment preuve des mêmes qualités d'activité, d'or-
ganisation et de valeur guerrière qui l'ont toujours caractérisé
au cours de sa longue carrière. »
LE MAROCAIN
(D'un de ses compagnons d'armes au Maroc).
Comme colonel, il commande à son arrivée dans l'Empire
fortuné (1919) le cercle d'Agadir, alors un des postes avancés
du Sud-Ouest marocain. Puis il est mis successivement à la
tête du territoire du Tadla, de la région de Taza, de celle de
Meknès, toutes régions aux abords desquelles, chaque année,
des opérations doivent maintenir dans la sagesse les tribus
voisines, reculer les limites de la dissidence. En 1921 et
1922, il opère aux abords du Tadla, établit la liaison avec
les troupes qui, en Moulouya, sont au pied du Grand Atlas.
En 1923 et 1924, en contact avec des colonnes venues d'au-
tres régions, il prend part aux nombreux et sévères engage-
ments qui commencent la réduction de la tache de Taza, ter-
minée seulement en 1926. C'est lui, en 1925, au début de la
campagne riffaine qui, au nord de Fès, est chargé en partie,
de résister aux forces insurgées, de rétablir la liaison avec
nos postes menacés. Du 3 au 24 mai, avec des unités peu
nombreuses, groupées rapidement, c'est la lutte journalière
contre un ennemi mordant, attaquant sans répit : c'est à
Taounat, le 4 mai, l'engagement à la grenade, à la baïon-
nette, le corps à corps des légionnaires pour prendre pied sur
les crêtes ; c'est à Médiouna, le 8, à Moulay-Aïn-Djenan, le
22, la splendide conduite de toutes nos troupes pour tenir
au décrochage dans un terrain difficile, sous un soleil acca-
blant. Nos unités sont parfois menacées d'encerclement;
poursuivies jusqu'au camp, elles n'ont pas de repos. Malgré
leur fatigue, malgré la température, malgré les vides causés
dans les rangs, le colonel Freydenberg, par la confiance qu'il
a su inspirer aux troupes peut tout obtenir d'elles.
C'en est à peine fini au nord de Fès qu'il faut gagner d'autres points
menacés : en juin d'abord vers Teroual, en juillet au Sarsar, au nord
d'Ouezzan, où, en liaison avec les troupes espagnoles, le colonel Frey-
denberg rétablit l'ordre dans la région du Loukos. Quels efforts il doit
demander à nouveau à ses troupes à cette époque de l'année, dans un
terrain aride, coupé, souvent sans eau !
Enfin, en 1926, le général prend part à la réduction de la tache de
Taza, terminant l'œuvre à laquelle il avait commencé de contribuer
plusieurs années auparavant.
La question du Rifl est réglée. Le général Freydenberg commande
toujours la région de Meknès, qui embrasse maintenant le territoire du Sud
vers Bou-Denib et le Tafilalet. Ce dernier, un peu délaissé pendant les
opérations du Nord, est souvent troublé par d'audacieuses incursions de
rôdeurs. Nouvelle tâche à remplir: rétablir la sécurité, rendre confiance
aux indigènes soumis ; elle dure de 1927 à 1929. Grâce à la clairvoyance à
l'activité du commandant de région, à ses démarches incessantes, les ren-
forts demandés sont obtenus, de nouveaux moyens de protection sont mis
en œuvre, des voies de pénétration nouvelles (pistes, routes, chemins de
fer) créées; les populations indigènes, mieux protégées, matériellement
plus heureuses, nous donnent à nouveau, leur entier concours. Quand, en
1929, le général quitte son commandement pour rentrer en France, la
base de départ pour les opérations qui, bientôt, assureront la sécurité
totale dans le Sud-Est marocain est prête'.
Par son action personnelle, par son allant qu'il communique à ses
troupes, par son ascendant sur ses subordonnés, qu'il sait récompenser,
qu'il couvre et qu'il défend quand besoin est, le général Frevdenberg " fut
parmi les chefs marocains un des plus grands.
TIRAILLEURS MALGACHES ET SÉNÉGALAIS S'EMBARQUANT POUR LA FRANCE
LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ
N° 200 ......... FÉVRIER 1940
Général de Corps d'Armée, Henry FREYDENBERG.
« JE VOUS ENVOIE MES VŒUX. ESPÉRANT QUE LU
MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ CONTINUERA EN 1940
COMME PAR LE PASSÉ L'ŒUVRE SI INTÉRESSANTE
QU'IL POURSIJIT. »
P. C., LE 27 DÉCEMBRE 1939.
RIEN QUE SOLDAT ET COLONIAL
HENRY FREYDENBERG né à Paris, le 14 décembre 1876 ;
école spéciale militaire le 27 octobre 1896 ; breveté
d'Etat-Major (chef de bataillon) en 1916 ; général de
division le 31 avril 1929 ; commandant supérieur des troupes
en A. O. F. (général de corps d'armée), 6 mars 1931 ; com-
mandant supérieur des troupes coloniales dans la Métropole
le 12 décembre 1933 ; général de corps d'armée, comman-
dant les troupes coloniales du front, septembre 1939.
Campagnes : Madagascar, Congo, contre l'Allemagne,
Orient, Maroc, A. O. F.
Quinze citations.
GRAND'CROIX
« C'EST AUX COLONIAUX QUE JE DOIS MA GRAND CHOIX ! »
« Officier général au long et brillant passé militaire, qui a
repris du service pour la durée des hostilités. Placé au comman-
dement d'une grande unité engagée, depuis le 14 septembre,
sur une des parties les plus actives du front, y rend les services
les plus éminents. Par son action personnelle et son ascendant
sur tous ses subordonnés, obtient les meilleurs résultats, fai-
sant constamment preuve des mêmes qualités d'activité, d'or-
ganisation et de valeur guerrière qui l'ont toujours caractérisé
au cours de sa longue carrière. »
LE MAROCAIN
(D'un de ses compagnons d'armes au Maroc).
Comme colonel, il commande à son arrivée dans l'Empire
fortuné (1919) le cercle d'Agadir, alors un des postes avancés
du Sud-Ouest marocain. Puis il est mis successivement à la
tête du territoire du Tadla, de la région de Taza, de celle de
Meknès, toutes régions aux abords desquelles, chaque année,
des opérations doivent maintenir dans la sagesse les tribus
voisines, reculer les limites de la dissidence. En 1921 et
1922, il opère aux abords du Tadla, établit la liaison avec
les troupes qui, en Moulouya, sont au pied du Grand Atlas.
En 1923 et 1924, en contact avec des colonnes venues d'au-
tres régions, il prend part aux nombreux et sévères engage-
ments qui commencent la réduction de la tache de Taza, ter-
minée seulement en 1926. C'est lui, en 1925, au début de la
campagne riffaine qui, au nord de Fès, est chargé en partie,
de résister aux forces insurgées, de rétablir la liaison avec
nos postes menacés. Du 3 au 24 mai, avec des unités peu
nombreuses, groupées rapidement, c'est la lutte journalière
contre un ennemi mordant, attaquant sans répit : c'est à
Taounat, le 4 mai, l'engagement à la grenade, à la baïon-
nette, le corps à corps des légionnaires pour prendre pied sur
les crêtes ; c'est à Médiouna, le 8, à Moulay-Aïn-Djenan, le
22, la splendide conduite de toutes nos troupes pour tenir
au décrochage dans un terrain difficile, sous un soleil acca-
blant. Nos unités sont parfois menacées d'encerclement;
poursuivies jusqu'au camp, elles n'ont pas de repos. Malgré
leur fatigue, malgré la température, malgré les vides causés
dans les rangs, le colonel Freydenberg, par la confiance qu'il
a su inspirer aux troupes peut tout obtenir d'elles.
C'en est à peine fini au nord de Fès qu'il faut gagner d'autres points
menacés : en juin d'abord vers Teroual, en juillet au Sarsar, au nord
d'Ouezzan, où, en liaison avec les troupes espagnoles, le colonel Frey-
denberg rétablit l'ordre dans la région du Loukos. Quels efforts il doit
demander à nouveau à ses troupes à cette époque de l'année, dans un
terrain aride, coupé, souvent sans eau !
Enfin, en 1926, le général prend part à la réduction de la tache de
Taza, terminant l'œuvre à laquelle il avait commencé de contribuer
plusieurs années auparavant.
La question du Rifl est réglée. Le général Freydenberg commande
toujours la région de Meknès, qui embrasse maintenant le territoire du Sud
vers Bou-Denib et le Tafilalet. Ce dernier, un peu délaissé pendant les
opérations du Nord, est souvent troublé par d'audacieuses incursions de
rôdeurs. Nouvelle tâche à remplir: rétablir la sécurité, rendre confiance
aux indigènes soumis ; elle dure de 1927 à 1929. Grâce à la clairvoyance à
l'activité du commandant de région, à ses démarches incessantes, les ren-
forts demandés sont obtenus, de nouveaux moyens de protection sont mis
en œuvre, des voies de pénétration nouvelles (pistes, routes, chemins de
fer) créées; les populations indigènes, mieux protégées, matériellement
plus heureuses, nous donnent à nouveau, leur entier concours. Quand, en
1929, le général quitte son commandement pour rentrer en France, la
base de départ pour les opérations qui, bientôt, assureront la sécurité
totale dans le Sud-Est marocain est prête'.
Par son action personnelle, par son allant qu'il communique à ses
troupes, par son ascendant sur ses subordonnés, qu'il sait récompenser,
qu'il couvre et qu'il défend quand besoin est, le général Frevdenberg " fut
parmi les chefs marocains un des plus grands.
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LE MONDE COLONIAL ILLUSTRÉ
N° 200 ......... FÉVRIER 1940
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