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LE COMMERCE DES SOIES A SHANGHAI
EXERCICE 1938-1939
La campagne 1938-1939 débuta avec des perspectives difficiles; il fallait
reconstruire ou réinstaller les filatures détruites en les déplaçant vers une zone
soustraite à la rigueur des hostilités et hors de l'emprise japonaise. Il y avait un
stock important de cocons récolte 1937 à Shanghai même et la récolte 1938
quoique déficitaire n'avait pas l'appui habituel pour les achats de cocons vu le
refus des banques d'avancer des fonds étant donné les risques à courir du fait de
l'occupation japonaise et de l'insécurité des districts de l'intérieur.
Les cocons se payèrent bon marché relativement au prix de la soie à ce moment
là, environ $ 32/35 par picul, mais à peine la saison fut-elle ouverte sur la base de
$ 720. pour Extra B 20/22 qu'une chute profonde et soudaine du change fit
baisser les parités en monnaie étrangère et cette fluctuation, aussi importante
qu'inattendue, causa d'abord des pertes aux acheteurs du premier moment, puis
graduellement provoqua un rélèvement de la cote en dollar dont l'apogée fut
marqué par le prix de $ 2.000, payé pour ce même classement au début de
mars 1939. Cet énorme écart de $ 1.280 n'avait jamais été atteint sur le
marché de Shanghai, mais peut être expliqué d'abord par le déficit de la récolte
d'automne au Japon qui diminua d'environ 20 les exportations probables de ce
pays, l'importance de la consommation locale concentrée à Shanghai vu l'emprise
japonaise qui ne permettait plus le libre jeu de la fabrication et des transports
dans l'intérieur de la zone occupée et enfin, cause principale, le relèvement de
l'industrie de la soie aussi bien en Europe qu'en Amérique, résultat de la
campagne menée en faveur du tissu de soie pure qui tend à regagner une place
prépondérante auprès des consommateurs.
L'ampleur de la consommation locale provient de la faiblesse du change qui,
nuisant aux importations des cotonnades et des tissus de laine, força en quelque
sorte la population de se vêtir de soie, produit national à sa portée immédiate.
Les hautes cotes de mars ne purent se maintenir, les acheteurs n'ayant pu
franchir la dernière étape de la hausse qui passa de $ 1.500 à $ 2.000 en moins
d'une quinzaine en conservant la demande suffisamment large, une réaction suivit
et le niveau retomba à $ 1.580 pour Extra B 20/22 et comme les stocks sur les
marchés de consommation étaient très restreints, on remonta jusqu'à 9 1.850,
prix de clôture.
Les soies natives ont trouvé un débouché assez large aux Indes, en Egypte et
dans l'Afrique française, mais au delà d'un certain niveau, la demande s'est
ralentie et l'avance acquise par ces sortes n'a pas été en proportion de celle des
soies fines. Les soies fermes natives ont eu une production plus variée que
d'habitude, car on a employé de bons cocons autrefois destinés à la filature et qui
ont permis de ce chef d'avoir une moyenne de qualité très élevée dans certaines
livraisons.
Les Redevidées Tsatlées très abondantes cette saison ont ramené l'attention sur
ces provenances et l'Amérique qui avait pour ainsi dire abandonné l'article en a
acheté de fortes quantités.
Les Tussahs ont eu leur part dans les profits de la saison, mais les affaires, faute
de stock, n'c it eu qu'une ampleur modérée.
EXERCICE 1938-1939
La campagne 1938-1939 débuta avec des perspectives difficiles; il fallait
reconstruire ou réinstaller les filatures détruites en les déplaçant vers une zone
soustraite à la rigueur des hostilités et hors de l'emprise japonaise. Il y avait un
stock important de cocons récolte 1937 à Shanghai même et la récolte 1938
quoique déficitaire n'avait pas l'appui habituel pour les achats de cocons vu le
refus des banques d'avancer des fonds étant donné les risques à courir du fait de
l'occupation japonaise et de l'insécurité des districts de l'intérieur.
Les cocons se payèrent bon marché relativement au prix de la soie à ce moment
là, environ $ 32/35 par picul, mais à peine la saison fut-elle ouverte sur la base de
$ 720. pour Extra B 20/22 qu'une chute profonde et soudaine du change fit
baisser les parités en monnaie étrangère et cette fluctuation, aussi importante
qu'inattendue, causa d'abord des pertes aux acheteurs du premier moment, puis
graduellement provoqua un rélèvement de la cote en dollar dont l'apogée fut
marqué par le prix de $ 2.000, payé pour ce même classement au début de
mars 1939. Cet énorme écart de $ 1.280 n'avait jamais été atteint sur le
marché de Shanghai, mais peut être expliqué d'abord par le déficit de la récolte
d'automne au Japon qui diminua d'environ 20 les exportations probables de ce
pays, l'importance de la consommation locale concentrée à Shanghai vu l'emprise
japonaise qui ne permettait plus le libre jeu de la fabrication et des transports
dans l'intérieur de la zone occupée et enfin, cause principale, le relèvement de
l'industrie de la soie aussi bien en Europe qu'en Amérique, résultat de la
campagne menée en faveur du tissu de soie pure qui tend à regagner une place
prépondérante auprès des consommateurs.
L'ampleur de la consommation locale provient de la faiblesse du change qui,
nuisant aux importations des cotonnades et des tissus de laine, força en quelque
sorte la population de se vêtir de soie, produit national à sa portée immédiate.
Les hautes cotes de mars ne purent se maintenir, les acheteurs n'ayant pu
franchir la dernière étape de la hausse qui passa de $ 1.500 à $ 2.000 en moins
d'une quinzaine en conservant la demande suffisamment large, une réaction suivit
et le niveau retomba à $ 1.580 pour Extra B 20/22 et comme les stocks sur les
marchés de consommation étaient très restreints, on remonta jusqu'à 9 1.850,
prix de clôture.
Les soies natives ont trouvé un débouché assez large aux Indes, en Egypte et
dans l'Afrique française, mais au delà d'un certain niveau, la demande s'est
ralentie et l'avance acquise par ces sortes n'a pas été en proportion de celle des
soies fines. Les soies fermes natives ont eu une production plus variée que
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ont permis de ce chef d'avoir une moyenne de qualité très élevée dans certaines
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ces provenances et l'Amérique qui avait pour ainsi dire abandonné l'article en a
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Les Tussahs ont eu leur part dans les profits de la saison, mais les affaires, faute
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