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narchie voisine avec les territoires soumis à l'administration directe, où la sythè:
du tout — le Gouvernement Général — prend corps comme entité financière
organisme de direction chargé de coordonner et de défendre les intérêts de l en
semble. Il n'est, dans la totalité des territoires français d'outremer, aucun groupe-
ment de peuples d'un caractère aussi composite, aussi particulier, et il n'en est pas,
non plus, qui soit, par sa situation géographique, plus éloigné de la protection
métropolitaine. Ces considérations ont inspiré la charte de 1911, qui a donne a
représentant de la France en Indochine mandat « d'agir et d'oser», marquant ai
la nécessité d'une autonomie assez large pour concilier à la fois le développent
économique et social du pays et le respect des liens qui le rattachent à la Mère-
Patrie.
Dans la pratique, le principe n'est pas resté intangible et vos AssembS'
Messieurs, ont retenti de protestations véhémentes contre les atteintes qu 1 a
subies sous la pression des intérêts métropolitains désireux de réserver à leurs pro
duits une place de choix sur les machés indochinois en compensation de la protec
tion dont nos exportations bénéficiaient sur le marché national. Je ne veux P
raviver une vieille querelle, mais je crois qu'une « reconsidération » de la question;
pour employer un terme désormais consacré, pourrait conduire les industries rne-
tropolitaines à une vue moins unilatérale des choses, et à une politique plus confor
me à leurs intérêts propres autant qu'aux indochinois.
Il n'est pas possible de concevoir, en effet, que le principe de l'assimilation
douanière soit poussé jusqu'à ses conséquences extrêmes et que l'Indochine soit
maintenue dans un état permanent de vassalité économique sous le prétexte qu elle
ne doit concurrencer les produits de l'industrie nationale ni sur le marché métro
politain, ni sur le sien propre. Un tel état d'infériorité deviendrait rapidement
dangereux et intolérable, du simple fait, notamment, de l'équipement industriel
auquel parviendront tôt ou tard des pays voisins de l'Union. Admettrait-on long;
temps que celle-ci puisse rester sans réaction d'adaptation devant cette concurrence ?
La minorité économique dans laquelle elle serait maintenue ne lèserait-elle p
gravement ses intérêts et ne nuirait-elle pas à la pleine expansion à laquelle e
peut prétendre ? Force est donc d'envisager pour l'avenir un aménagement différé
de notre politique de mise en valeur fondée sur une conciliation plus large des inte
rêts en cause.
A mesure que se déve l opperont ses ressources propres, la possibilité apparaîtr"
nettement aux capitalistes et industriels français de créer en Indochine un re
asiatique des activités métropolitaines. Nous possédons en abondance le charbon
et des minéraux divers, des matières premières variées, des chutes d'eau amén
gea b les, une main-d'œuvre nombreuse, habile et économique, une fiscalité modère
susceptible de favoriser les jeunes entreprises. Dès lors, pourquoi hésiterait-on
exploiter au maximum de telles possibilités, non pas pour inonder le marché métro-
politain de produits, mais pour conquérir les débouchés extérieurs — ils ne man
quent pas — sur lesquels la France n'est pas représentée ?
Les profits de cette activité enrichiraient la Métropole sous forme d'arrérages
des capitaux engagés, d'achat de matériel d'équipement, et compenseraient large-
ment les fluctuations que subirait l'habituel courant d'importation des produits
métropolitains dans la Colonie. Quant à celle-ci, elle tirerait de substantiels bene
ces de la mise en œuvre de toutes ses ressources et acquerrait rapidement la person-
nalité économique qu'on ne saurait lui refuser dans l'ensemble des pays de 1
trême-Orient.
narchie voisine avec les territoires soumis à l'administration directe, où la sythè:
du tout — le Gouvernement Général — prend corps comme entité financière
organisme de direction chargé de coordonner et de défendre les intérêts de l en
semble. Il n'est, dans la totalité des territoires français d'outremer, aucun groupe-
ment de peuples d'un caractère aussi composite, aussi particulier, et il n'en est pas,
non plus, qui soit, par sa situation géographique, plus éloigné de la protection
métropolitaine. Ces considérations ont inspiré la charte de 1911, qui a donne a
représentant de la France en Indochine mandat « d'agir et d'oser», marquant ai
la nécessité d'une autonomie assez large pour concilier à la fois le développent
économique et social du pays et le respect des liens qui le rattachent à la Mère-
Patrie.
Dans la pratique, le principe n'est pas resté intangible et vos AssembS'
Messieurs, ont retenti de protestations véhémentes contre les atteintes qu 1 a
subies sous la pression des intérêts métropolitains désireux de réserver à leurs pro
duits une place de choix sur les machés indochinois en compensation de la protec
tion dont nos exportations bénéficiaient sur le marché national. Je ne veux P
raviver une vieille querelle, mais je crois qu'une « reconsidération » de la question;
pour employer un terme désormais consacré, pourrait conduire les industries rne-
tropolitaines à une vue moins unilatérale des choses, et à une politique plus confor
me à leurs intérêts propres autant qu'aux indochinois.
Il n'est pas possible de concevoir, en effet, que le principe de l'assimilation
douanière soit poussé jusqu'à ses conséquences extrêmes et que l'Indochine soit
maintenue dans un état permanent de vassalité économique sous le prétexte qu elle
ne doit concurrencer les produits de l'industrie nationale ni sur le marché métro
politain, ni sur le sien propre. Un tel état d'infériorité deviendrait rapidement
dangereux et intolérable, du simple fait, notamment, de l'équipement industriel
auquel parviendront tôt ou tard des pays voisins de l'Union. Admettrait-on long;
temps que celle-ci puisse rester sans réaction d'adaptation devant cette concurrence ?
La minorité économique dans laquelle elle serait maintenue ne lèserait-elle p
gravement ses intérêts et ne nuirait-elle pas à la pleine expansion à laquelle e
peut prétendre ? Force est donc d'envisager pour l'avenir un aménagement différé
de notre politique de mise en valeur fondée sur une conciliation plus large des inte
rêts en cause.
A mesure que se déve l opperont ses ressources propres, la possibilité apparaîtr"
nettement aux capitalistes et industriels français de créer en Indochine un re
asiatique des activités métropolitaines. Nous possédons en abondance le charbon
et des minéraux divers, des matières premières variées, des chutes d'eau amén
gea b les, une main-d'œuvre nombreuse, habile et économique, une fiscalité modère
susceptible de favoriser les jeunes entreprises. Dès lors, pourquoi hésiterait-on
exploiter au maximum de telles possibilités, non pas pour inonder le marché métro-
politain de produits, mais pour conquérir les débouchés extérieurs — ils ne man
quent pas — sur lesquels la France n'est pas représentée ?
Les profits de cette activité enrichiraient la Métropole sous forme d'arrérages
des capitaux engagés, d'achat de matériel d'équipement, et compenseraient large-
ment les fluctuations que subirait l'habituel courant d'importation des produits
métropolitains dans la Colonie. Quant à celle-ci, elle tirerait de substantiels bene
ces de la mise en œuvre de toutes ses ressources et acquerrait rapidement la person-
nalité économique qu'on ne saurait lui refuser dans l'ensemble des pays de 1
trême-Orient.
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