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PRODUCTION ET COMMERCE DU MAIS DANS LE MONDE
I. — Considérations générales
Le milieu de l'année solaire coïncide avec une époque importante pour le
commerce mondial des céréales en général et du maïs en particulier. En effet, à
cette époque on dispose des données statistiques définitives de la superficie et de
la production du maïs dans l'hémisphère nord et des données correspondantes de
la culture du maïs dans les principaux pays producteurs de l'hémisphère sud et,
en particulier, de celles de l'Argentine et de l'Union sud-africaine. D'autre part,
la nouvelle récolte de maïs dans l'hémisphère nord s'approche de sa fin, offrant
déjà des bases plus sûres pour les estimations de la production, tandis que la
récolte des deux céréales fourragères concurrentes du maïs, c'est-à-dire de l'orge
et de l'avoine, est en cours ou sur le point de commencer. En d'autres termes,
on dispose de diverses séries de données statistiques d'après lesquelles on peut
étudier la production et le commerce du maïs dans le passé récent et formuler
des prévisions pour le proche avenir.
Du point de vue commercial, on se trouve, au mois de juillet, dans le troisième
mois de la campagne d'exportation de l'Argentine et au début de la campagne
de l'Union sud-africaine. Il faut noter, cependant, que malgré l'abondance relative
de données statistiques à cette époque, on ne peut formuler de prévisions sur
le développement commercial dans le proche avenir qu'avec la plus grande
prudence. En effet, à l'heure actuelle, aussi bien l'offre que la demande sont
« réglées » par les autorités gouvernementales des divers pays, au moyen de
mesures très variées parmi lesquelles figurent la concession de crédits au produc-
teur (Etat-Unis), la réduction des tarifs de chemins de fer pour le maïs (Union
sud-africaine), la dénaturation du blé pour remplacer le maïs dans l'alimentation
du bétail (Hongrie, France), les primes à l'exportation, les droits de douane
protecteurs, etc. A côté de ces mesures qui ont une influence considérable sur le
commerce mondial, il y a également la situation respective de l'Argentine et des
Etats-Unis dans le commerce de cette céréale. Jusqu'à la campagne commerciale
de novembre 1933 à octobre 1934, l'Argentine occupait la première place dans le
commerce mondial, et les Etats-Unis, tout en étant le plus gros producteur du
monde entier, n'exportait que des quantités médiocres. Durant les trois campa-
gnes suivantes 1934-35, 1935-36 et 1936-37, les Etats-Unis deviennent de forts
importateurs, absorbant de grosses quantités de maïs provenant de l'Argentine.
La campagne de 1937-38 est caractérisée par une récolte assez abondante aux
Etats-Unis et une très maigre récolte en Argentine (récolte obtenue en avril-mai
1938), ce qui a eu pour conséquence une forte exportation des Etats-Unis.
La campagne commerciale en cours (de novembre 1938 à octobre 1939), évolue
également dans des conditions présentant une grande analogie avec celles de la
campagne précédente. Elle est alimentée par une bonne récolte des Etats-Unis et
par une récolte de nouveau plutôt maigre de l'Argentine.
Comme on sait que les Etats-Unis n'interviennent généralement dans l'exporta-
tion mondiale que s'ils peuvent réaliser des prix plutôt élevés, le niveau du prix
du maïs est relativement élevé à l'heure actuelle en face d'énormes disponibilités
mondiales de blé qu'on vend à des prix très bas : ce qui arrête quelque peu
l'écoulement du maïs des pays exportateurs vers les pays importateurs.
I. — Considérations générales
Le milieu de l'année solaire coïncide avec une époque importante pour le
commerce mondial des céréales en général et du maïs en particulier. En effet, à
cette époque on dispose des données statistiques définitives de la superficie et de
la production du maïs dans l'hémisphère nord et des données correspondantes de
la culture du maïs dans les principaux pays producteurs de l'hémisphère sud et,
en particulier, de celles de l'Argentine et de l'Union sud-africaine. D'autre part,
la nouvelle récolte de maïs dans l'hémisphère nord s'approche de sa fin, offrant
déjà des bases plus sûres pour les estimations de la production, tandis que la
récolte des deux céréales fourragères concurrentes du maïs, c'est-à-dire de l'orge
et de l'avoine, est en cours ou sur le point de commencer. En d'autres termes,
on dispose de diverses séries de données statistiques d'après lesquelles on peut
étudier la production et le commerce du maïs dans le passé récent et formuler
des prévisions pour le proche avenir.
Du point de vue commercial, on se trouve, au mois de juillet, dans le troisième
mois de la campagne d'exportation de l'Argentine et au début de la campagne
de l'Union sud-africaine. Il faut noter, cependant, que malgré l'abondance relative
de données statistiques à cette époque, on ne peut formuler de prévisions sur
le développement commercial dans le proche avenir qu'avec la plus grande
prudence. En effet, à l'heure actuelle, aussi bien l'offre que la demande sont
« réglées » par les autorités gouvernementales des divers pays, au moyen de
mesures très variées parmi lesquelles figurent la concession de crédits au produc-
teur (Etat-Unis), la réduction des tarifs de chemins de fer pour le maïs (Union
sud-africaine), la dénaturation du blé pour remplacer le maïs dans l'alimentation
du bétail (Hongrie, France), les primes à l'exportation, les droits de douane
protecteurs, etc. A côté de ces mesures qui ont une influence considérable sur le
commerce mondial, il y a également la situation respective de l'Argentine et des
Etats-Unis dans le commerce de cette céréale. Jusqu'à la campagne commerciale
de novembre 1933 à octobre 1934, l'Argentine occupait la première place dans le
commerce mondial, et les Etats-Unis, tout en étant le plus gros producteur du
monde entier, n'exportait que des quantités médiocres. Durant les trois campa-
gnes suivantes 1934-35, 1935-36 et 1936-37, les Etats-Unis deviennent de forts
importateurs, absorbant de grosses quantités de maïs provenant de l'Argentine.
La campagne de 1937-38 est caractérisée par une récolte assez abondante aux
Etats-Unis et une très maigre récolte en Argentine (récolte obtenue en avril-mai
1938), ce qui a eu pour conséquence une forte exportation des Etats-Unis.
La campagne commerciale en cours (de novembre 1938 à octobre 1939), évolue
également dans des conditions présentant une grande analogie avec celles de la
campagne précédente. Elle est alimentée par une bonne récolte des Etats-Unis et
par une récolte de nouveau plutôt maigre de l'Argentine.
Comme on sait que les Etats-Unis n'interviennent généralement dans l'exporta-
tion mondiale que s'ils peuvent réaliser des prix plutôt élevés, le niveau du prix
du maïs est relativement élevé à l'heure actuelle en face d'énormes disponibilités
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