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Importation des fruits sous régime du froid — Les immenses pro-
grès de la technique frigorifique — Communication de M. PIETTRE à l'Aca-
démie d'Agriculture de France, publiée dans les Comptes Rendus des Séances de
l'Académie d'Agriculture de France, 1939, n° 20, pp. 693-708.
Les importations en Europe, et tout particulièrement en France, des fruits frais
(pommes et poires) sous régime du froid, en provenance des Etats-Unis d'Amé-
rique, du Canada, de l'Argentine, du Chili, de la Nouvelle-Zélande et de l'Afrique
du Sud, ont pris une importance considérable. Les très brillants succès obtenus
cette année surtout par les importations de fruits sud-américains, notamment
d'Argentine, ont démontré d'une façon éclatante que les producteurs étrangers
ont à peu près résolu les deux plus difficiles problèmes de la conservation : l'op-
portunité de la cueillette et l'application immédiate du froid. Et, si quelques im-
perfections ont été notées à la vente au détail, elles ne sont dues essentiellement
qu'aux manipulations défectueuses et surtout à une trop longue exposition aux
conditions extérieures (température, état hygrométrique) chez les distributeurs,
qui, en conséquence, pour ne point nuire aux qualités organoleptiques des fruits,
devraient s'astreindre à la règle suivante : ne sortir, autant que possible, des cham-
bres frigorifiques, les produits qu'au fur et à mesure des ventes.
Devant ce succès incontestable des fruits étrangers, et en vue d'éviter leur im-
portation massive en France, se pose nettement la question de l'avenir de la pro-
duction fruitière française. Il importe donc d'élaborer une politique de la fructi-
culture qu'il semblerait possible d'orienter dans deux grandes voies principales :
amélioration de la production et organisation progressive d'une production de
qualité destinée par des exportations à compenser une partie des importations.
Production du caoutchouc en Indochine
Décisions et vœux du Conseil National Economique en ce qui concerne
la production du caoutchouc en Indochine.
L'Indochine produira, en 1939, les 60.000 tonnes actuellement nécessaires à la
consommation française. L'état des plantations permet de penser que cette pro-
duction atteindra 100.000 tonnes avant quelques années. La France pourrait
donc, et à la seule condition que la liberté de ses communications avec l'Extrême-
Orient soit maintenue, tirer d'Indochine toutes les quantités de caoutchouc dont
elle aurait besoin en temps de guerre. Ces excellents résultats ont été obtenus
grâce à la politique de soutien financier et de solidarité impériale qui s'est mani-
festée par la loi du 31 mars 1931, grâce aussi à la participation de la France au
Comité international de Réglementation et à la souplesse des formules que ce
Comité a adoptées pour la limitation de la production indochinoise. Le problème
de l'avenir est un problème d'exportation sur les marchés étrangers.
En vue de profiter des larges possibilités que nous réservent à cet égard les
dispositions du nouveau plan international, récemment adopté, le Syndicat des
planteurs demande l'adoption de trois mesures : la création d'un institut technique
analogue à ceux qui existent dans les colonies anglaises et néerlandaises et qui ont
rendu, aux planteurs français eux-mêmes, les plus grandes services ; le versement
d'une prime — dont les modalités n'ont d'ailleurs pas été précisées — pour facili-
ter la destruction d'une partie des plantations et leurs remplacement par des
arbres greffés, d'un rendement bien supérieur; et enfin la suppression de la
Caisse de compensation d'Indochine.
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Importation des fruits sous régime du froid — Les immenses pro-
grès de la technique frigorifique — Communication de M. PIETTRE à l'Aca-
démie d'Agriculture de France, publiée dans les Comptes Rendus des Séances de
l'Académie d'Agriculture de France, 1939, n° 20, pp. 693-708.
Les importations en Europe, et tout particulièrement en France, des fruits frais
(pommes et poires) sous régime du froid, en provenance des Etats-Unis d'Amé-
rique, du Canada, de l'Argentine, du Chili, de la Nouvelle-Zélande et de l'Afrique
du Sud, ont pris une importance considérable. Les très brillants succès obtenus
cette année surtout par les importations de fruits sud-américains, notamment
d'Argentine, ont démontré d'une façon éclatante que les producteurs étrangers
ont à peu près résolu les deux plus difficiles problèmes de la conservation : l'op-
portunité de la cueillette et l'application immédiate du froid. Et, si quelques im-
perfections ont été notées à la vente au détail, elles ne sont dues essentiellement
qu'aux manipulations défectueuses et surtout à une trop longue exposition aux
conditions extérieures (température, état hygrométrique) chez les distributeurs,
qui, en conséquence, pour ne point nuire aux qualités organoleptiques des fruits,
devraient s'astreindre à la règle suivante : ne sortir, autant que possible, des cham-
bres frigorifiques, les produits qu'au fur et à mesure des ventes.
Devant ce succès incontestable des fruits étrangers, et en vue d'éviter leur im-
portation massive en France, se pose nettement la question de l'avenir de la pro-
duction fruitière française. Il importe donc d'élaborer une politique de la fructi-
culture qu'il semblerait possible d'orienter dans deux grandes voies principales :
amélioration de la production et organisation progressive d'une production de
qualité destinée par des exportations à compenser une partie des importations.
Production du caoutchouc en Indochine
Décisions et vœux du Conseil National Economique en ce qui concerne
la production du caoutchouc en Indochine.
L'Indochine produira, en 1939, les 60.000 tonnes actuellement nécessaires à la
consommation française. L'état des plantations permet de penser que cette pro-
duction atteindra 100.000 tonnes avant quelques années. La France pourrait
donc, et à la seule condition que la liberté de ses communications avec l'Extrême-
Orient soit maintenue, tirer d'Indochine toutes les quantités de caoutchouc dont
elle aurait besoin en temps de guerre. Ces excellents résultats ont été obtenus
grâce à la politique de soutien financier et de solidarité impériale qui s'est mani-
festée par la loi du 31 mars 1931, grâce aussi à la participation de la France au
Comité international de Réglementation et à la souplesse des formules que ce
Comité a adoptées pour la limitation de la production indochinoise. Le problème
de l'avenir est un problème d'exportation sur les marchés étrangers.
En vue de profiter des larges possibilités que nous réservent à cet égard les
dispositions du nouveau plan international, récemment adopté, le Syndicat des
planteurs demande l'adoption de trois mesures : la création d'un institut technique
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Caisse de compensation d'Indochine.
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