Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-12-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 décembre 1897 05 décembre 1897
Description : 1897/12/05 (A1,N7,T1). 1897/12/05 (A1,N7,T1).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381463b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
- Aller à la page de la table des matières267
- TABLE DES SOMMAIRES
- .......... Page(s) .......... 1-40
- SOMMAIRE: La Renaissance des Cultures coloniales: A. MILHE-POUTINGON. - Notre programme: Henri LECOMTE. - Jardin d'essai et office de renseignements pour les cultures coloniales: Alfred GRANDIDIER, de l'Institut. - La colonisation: Th. NAUDIN, de l'Institut. - Conditions des Cultures coloniales: H. L. DE VILMORIN. - Le Kickxia africana Benth: H. LECOMTE. - Les eaux artésiennes dans la région de Biskra: L. MARCASSIN. - La canaigre: H. L. VARIÉTÉS: L'enseignement agricole algérien. - Création d'un jardin d'essai à Madagascar. - Les palmiers d'exportation en Nouvelle-Calédonie: GODEFROY-LEBOEUF, etc.
- .......... Page(s) .......... 1-40
- .......... Page(s) .......... 41-76
- SOMMAIRE: Le Kickxia africana Benth (fin): H. LECOMTE. - Contribution à l'étude du vanillier: L. GRANDEAU. - Les cultures de Madagascar: Paul BOURDE. VARIÉTÉS: Situation agricole du Soudan français. - Les plantations de la maison Ancel-Seitz au Congo français. - Renseignements pratiques sur la culture du café. - L'Hemileia dans les plantations de café de l'Usambara. - Culture du Caroubier en Tunisie. - Essai d'introduction de l'Isonandra à la Grande-Comore, etc.
- .......... Page(s) .......... 41-76
- .......... Page(s) .......... 77-112
- SOMMAIRE: La culture du jute: H. LECOMTE. - Les engrais azotés: Jules POISSON, du Muséum. - La culture du thé: BOUTILLY. VARIÉTÉS: Les plantations des Hollandais au Congo français. - Exposition coloniale belge: Charles PENSA. - Les productions du Sénégal. - Plantes fourragères de l'Algérie, etc., etc.
- .......... Page(s) .......... 77-112
- .......... Page(s) .......... 113-156
- SOMMAIRE: La culture du jute (fin): H. LECOMTE. - La culture du thé (fin): BOUTILLY. - Le Giroflier: C. CHALOT. VARIÉTÉS: Nouvelles plantes à caoutchouc: H L. - La culture de la canne à sucre et la sucrerie en Egypte: Charles PENSA. - Notice sur la culture et la préparation du thé en Annam. - Fabrication de l'eau-de-vie de mangue. - La canaigre, etc., etc.
- .......... Page(s) .......... 113-156
- .......... Page(s) .......... 157
- SOMMAIRE: Les cultures coloniales et l'avenir des colonies françaises: Joseph CHAILLEY-BERT. - Les fruits tropicaux: Ch. NAUDIN, de l'Institut. - Les semis de canne à sucre: H. L. DE VILMORIN. - Le caoutchouc à Madagascar: R. P. PIOLET. VARIÉTÉS: A propos de la canne à sucre: II. LECOMTE. - Un nouveau mûrier du Tonkin: Ch. NAUDIN, de l'Institut. - La culture de la canne à sucre et la sucrerie en Egypte (fin): Charles PENSA. - La culture du Cacaoyer à la Trinidad.
- .......... Page(s) .......... 193
- SOMMAIRE: Sur l'arbre africain qui donne le beurre de Galam ou de Karité, et sur son produit: Professeur HECKEL. - Les Bananiers en Algérie: Ch. RIVIÈRE. - La région équatoriale: Ch. CHALOT. - La mission RAOUL. VARIÉTÉS: Les jardins royaux de Kew: Louis GENTIL. - La vanille au Congo: J. BOUYSSOU. - La soie au Soudan.
- .......... Page(s) .......... 227-272
- SOMMAIRE: Un service de renseignements pour les cultures coloniales: LA DIRECTION. - Sur l'arbre africain qui donne le beurre de Galam ou de Karité, et sur son produit (fin): Professeur HECKEL. - La sélection de la canne à sucre: II. JACOB DE CORDEMOY. - L'agriculture au Congo français: J. BOUYSSOU. - La culture du pavot à opium: LEMARIÉ. VARIÉTÉS: A propos de la soie du Soudan: CH. NAUDIN, de l'Institut. - Le coton en Egypte: H. JACOB DE CORDEMOY. - La station botanique de Sierra-Leone. - Note sur la dessiccation de la vanille par le chlorure de calcium. - La culture du tabac. - Instructions sur le prélèvement des échantillons de sols destinés à l'analyse.
- .......... Page(s) .......... 227-272
- TABLE DES MATIÈRES PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
- .......... Page(s) .......... 222
- .......... Page(s) .......... 108
- .......... Page(s) .......... 108
- .......... Page(s) .......... 199
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 109
- .......... Page(s) .......... 152
- .......... Page(s) .......... 152
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 35
- .......... Page(s) .......... 73
- .......... Page(s) .......... 109
- .......... Page(s) .......... 222
- .......... Page(s) .......... 73
- .......... Page(s) .......... 36
- .......... Page(s) .......... 109
- .......... Page(s) .......... 66
- .......... Page(s) .......... 182
- .......... Page(s) .......... 70
- .......... Page(s) .......... 33
- .......... Page(s) .......... 70
- .......... Page(s) .......... 183
- .......... Page(s) .......... 69
- .......... Page(s) .......... 171
- .......... Page(s) .......... 166
- .......... Page(s) .......... 170
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 71
- .......... Page(s) .......... 7
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- .......... Page(s) .......... 220
- .......... Page(s) .......... 237
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- .......... Page(s) .......... 138
- .......... Page(s) .......... 108
- .......... Page(s) .......... 209
- .......... Page(s) .......... 144
- .......... Page(s) .......... 66
- .......... Page(s) .......... 98
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- .......... Page(s) .......... 19
- .......... Page(s) .......... 152
- .......... Page(s) .......... 138
- .......... Page(s) .......... 32
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 27
- .......... Page(s) .......... 183
- .......... Page(s) .......... 29
- .......... Page(s) .......... 29
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- .......... Page(s) .......... 109
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 152
- .......... Page(s) .......... 73
- .......... Page(s) .......... 105
- .......... Page(s) .......... 141
- .......... Page(s) .......... 103
- .......... Page(s) .......... 4
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- .......... Page(s) .......... 234
- .......... Page(s) .......... 63
- .......... Page(s) .......... 254
- .......... Page(s) .......... 209
238 REVUE DES CULTURES COLONIALES -
La composition physique du sol et sa profondeur jouent un grand rôle dans
le développement et la production de la plante. Une épaisseur de terre végé-
tale qui a moins de 1 mètre de profondeur, reposant soit sur un banc de cail-
loux ou d'argile compacte, ne conviendra ni à la culture du café ni à celle du
cacao ; la racine pivotante de ces deux plantes, en arrivant à la surface de
l'une ou de l'autre couche, se courbera, se décomposera en amenant le dépé-
rissement et la mort de la plante. Le planteur choisira un terrain ni trop
argileux, ni trop sableux; il s'assurera de la profondeur du sol avant le défri-
chement par des trous creusés de distance en distance.
J'ai visité quelques plantations faites depuis 3, 4 et 5 ans et ne donnant
encore aucun résultat. Le café ou le cacao, qui, dès le-début,paraissait se déve-
lopper normalement, a subi Un arrêt; les plants sont petits, chétifs parce que
la racine n'a pas trouvé dans le sol soit une assez grande quantité de sub-
stances chimiques assimilables, soit parce qu'elle a rencontré un banc de
cailloux ou d'argile. Les plantations faites dans ces conditions sont nom-
breuses ; je tiens à les signaler pour qu'elles ne se "rencontrent plus dans
l'avenir; l'agriculteur connaît le mal, il en connaît aussi le remède. Pourtant -
de nombreux renseignements ont été donnés par M. Chalot, directeur du
Jardin d'essais de Libreville, dont la compétence en cultures coloniales est
indiscutable, et c'est grâce à ses conseils que l'agriculture au Congo se déve-
loppe et qu'elle a fait un grand pas dans la voie du progrès.
L'agriculture au Congo n'a pas acquis le développement qu'elle devrait
avoir; le commerce a absorbé l'activité des blancs établis dans la colonie, et,
si actuellement des plantations se créent sur un grand nombre de points,
c'est que le commerçant a compris que les richesses naturelles de la colonie
ne sont pas inépuisables,et que,dans un temps assez rapproché, le caoutchouc
et l'ivoire ne se rencontreront plus sur la côte comme par le passé: les nom-
breuses essences d'arbres de la région côtière ont disparu à la suite du déboi-
sement irrationnel fait par l'indigène ; les lianes à caoutchouc ne se rencon-
trent plus que dans l'intérieur, et ce qu'il faut et ce que je m'efforcerai de
faire, c'est d'expliquer au noir qu'avec la disparition des arbres et des lianes
disparaît en même temps la richesse de sa région ; ce qu'il faut lui enseigner,
c'est le moyen d'extraire le suc sans détruire la liane. Cela demande du temps
et de la patience, il est vrai ; mais, le raisonnement à tenir ne dépassant pas
la compréhension de l'intelligence bornée du noir, il finira par se rendre à
l'évidence et par adopter de nouveaux procédés.
L'ivoire, qui, au début, fut commun sur la côte, ne se rencontre que rare-
ment ; qu'il soit grand ou petit, l'éléphant finit par tomber sous les coups des
flèches de l'indigène. Dernièrement je vis sur la rivière Benito un parc fait
par les indigènes où un troupeau de 42 éléphants fut enfermé et parmi les-
quels une dizaine de jeunes environ. Tous sans exception furent tués. Dans le
Cameroun allemand la domestication de l'éléphant a été essayée, des résul-
tats ont été obtenus; de plus, pour empêcher 'la disparition de la race,
défense est faite aux indigènes de chasser l'éléphant sous peine d'une grave
punition corporelle et d'une amende très élevée.
La disparition lente mais progressive des nombreuses richesses de la
- colonie a déterminé le commerçant à se lancer dans la voie nouvelle des plan-
tations, qui de jour en jour ne peuvent que prendre une plus grande extension
et qui constitueront une des grandes ressources de l'avenir. -
La composition physique du sol et sa profondeur jouent un grand rôle dans
le développement et la production de la plante. Une épaisseur de terre végé-
tale qui a moins de 1 mètre de profondeur, reposant soit sur un banc de cail-
loux ou d'argile compacte, ne conviendra ni à la culture du café ni à celle du
cacao ; la racine pivotante de ces deux plantes, en arrivant à la surface de
l'une ou de l'autre couche, se courbera, se décomposera en amenant le dépé-
rissement et la mort de la plante. Le planteur choisira un terrain ni trop
argileux, ni trop sableux; il s'assurera de la profondeur du sol avant le défri-
chement par des trous creusés de distance en distance.
J'ai visité quelques plantations faites depuis 3, 4 et 5 ans et ne donnant
encore aucun résultat. Le café ou le cacao, qui, dès le-début,paraissait se déve-
lopper normalement, a subi Un arrêt; les plants sont petits, chétifs parce que
la racine n'a pas trouvé dans le sol soit une assez grande quantité de sub-
stances chimiques assimilables, soit parce qu'elle a rencontré un banc de
cailloux ou d'argile. Les plantations faites dans ces conditions sont nom-
breuses ; je tiens à les signaler pour qu'elles ne se "rencontrent plus dans
l'avenir; l'agriculteur connaît le mal, il en connaît aussi le remède. Pourtant -
de nombreux renseignements ont été donnés par M. Chalot, directeur du
Jardin d'essais de Libreville, dont la compétence en cultures coloniales est
indiscutable, et c'est grâce à ses conseils que l'agriculture au Congo se déve-
loppe et qu'elle a fait un grand pas dans la voie du progrès.
L'agriculture au Congo n'a pas acquis le développement qu'elle devrait
avoir; le commerce a absorbé l'activité des blancs établis dans la colonie, et,
si actuellement des plantations se créent sur un grand nombre de points,
c'est que le commerçant a compris que les richesses naturelles de la colonie
ne sont pas inépuisables,et que,dans un temps assez rapproché, le caoutchouc
et l'ivoire ne se rencontreront plus sur la côte comme par le passé: les nom-
breuses essences d'arbres de la région côtière ont disparu à la suite du déboi-
sement irrationnel fait par l'indigène ; les lianes à caoutchouc ne se rencon-
trent plus que dans l'intérieur, et ce qu'il faut et ce que je m'efforcerai de
faire, c'est d'expliquer au noir qu'avec la disparition des arbres et des lianes
disparaît en même temps la richesse de sa région ; ce qu'il faut lui enseigner,
c'est le moyen d'extraire le suc sans détruire la liane. Cela demande du temps
et de la patience, il est vrai ; mais, le raisonnement à tenir ne dépassant pas
la compréhension de l'intelligence bornée du noir, il finira par se rendre à
l'évidence et par adopter de nouveaux procédés.
L'ivoire, qui, au début, fut commun sur la côte, ne se rencontre que rare-
ment ; qu'il soit grand ou petit, l'éléphant finit par tomber sous les coups des
flèches de l'indigène. Dernièrement je vis sur la rivière Benito un parc fait
par les indigènes où un troupeau de 42 éléphants fut enfermé et parmi les-
quels une dizaine de jeunes environ. Tous sans exception furent tués. Dans le
Cameroun allemand la domestication de l'éléphant a été essayée, des résul-
tats ont été obtenus; de plus, pour empêcher 'la disparition de la race,
défense est faite aux indigènes de chasser l'éléphant sous peine d'une grave
punition corporelle et d'une amende très élevée.
La disparition lente mais progressive des nombreuses richesses de la
- colonie a déterminé le commerçant à se lancer dans la voie nouvelle des plan-
tations, qui de jour en jour ne peuvent que prendre une plus grande extension
et qui constitueront une des grandes ressources de l'avenir. -
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