Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1897-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1897 05 août 1897
Description : 1897/08/05 (A1,N3,T1). 1897/08/05 (A1,N3,T1).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381459f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
LA CULTURE DU THÉ
LA CULTURE DU THÉ (i)
Caractères botaniques du thé. — Le thé est un arbrisseau tou-
- jours vert, ayant quelque ressemblance avec le myrte de Provence et
de la côte barbaresque, et surtout avec le Camellia de la variété Sesanqua.
Sa classification botanique a donné lieu à de nombreuses discussions :
après avoir été rangé dans la famille des Aurantiacées ou Hespéridées;
après avoir formé à lui seul une famille spéciale, celle des Théacées,
où l'on distinguait deux espèces, le thé vert (Thea viridis) et le thé
noir (Thea bohea); après avoir été considéré comme un genre de la
famille des Camelliées ou Camelliacées, et même entièrement confondu
avec le Camellia sesanqua, le thé a été définitivent reconnu comme
appartenant à la famille des Tel'nstl'œmiacées. Le Thea viridis est la
seule espèce du genre, mais cette espèce comprend de nombreuses
variétés. En effet, à l'examen, on s'est aperçu que la coloration diffé-
rente du thé vert et du thé noir du commerce était due simplement au
mode de préparation des feuilles.
La feuille de thé est ovale, finement dentée, d'un vert lisse et foncé.
Les fleurs sont hermaphrodites, blanches, groupées par 3 ou 4 à
l'aisselle des feuilles. Les sépales sont au nombre de 5 ou 6, les pétales
de 5 à 9, les étamines en nombre indéfini. L'ovaire est supère, à 3 loges,
renfermant chacune une graine globuleuse charnue, recouverte d'un
tégument coriace, et de la grosseur d'une bille - quelquefois une des
3 graines avorte.
Abandonné à lui-même, cet arbrisseau atteint, m'a-t-on dit, 8 à 10m,
et même 15 m. de hauteur. Mais je n'en ai pas vu de cette taille, car à
Ceylan le thé n'est introduit que depuis une vingtaine d'années. Les
plus grands pieds que j'aie pu voir étaient des sujets non taillés,
réservés comme porte-graines et qui ne dépassaient pas 3 mètres
d'élévation.
(1) Dans le dernier numéro de la Revue, M. Paul Bourde nous signalait un. impor-
tant rapport sur la culture du thé, adressé au Ministère des Colonies par M. Boutilly,
inspecteur-adjoint des forêts à la Réunion, à la suite d'une mission d'études à l'île
de Ceylan pour le compte de la société du Crédit foncier colonial.
Un heureux concours de circonstances nous permet de commencer aujourd'hui la
publication de ce travail. Il devait paraître incessamment dans le Journal d'agricul-
ture pratique; mais M. Louis Grandeau, son éminent rédacteur en chef, et M. Bou-
tilly, en ce moment à Paris, dans une commune pensée de bienveillance pour la
Revue des cultures coloniales dont nous les remercions vivement, ont consenti à lui
abandonner la primeur de cette remarquable étude. (N.D. L. D.)
LA CULTURE DU THÉ (i)
Caractères botaniques du thé. — Le thé est un arbrisseau tou-
- jours vert, ayant quelque ressemblance avec le myrte de Provence et
de la côte barbaresque, et surtout avec le Camellia de la variété Sesanqua.
Sa classification botanique a donné lieu à de nombreuses discussions :
après avoir été rangé dans la famille des Aurantiacées ou Hespéridées;
après avoir formé à lui seul une famille spéciale, celle des Théacées,
où l'on distinguait deux espèces, le thé vert (Thea viridis) et le thé
noir (Thea bohea); après avoir été considéré comme un genre de la
famille des Camelliées ou Camelliacées, et même entièrement confondu
avec le Camellia sesanqua, le thé a été définitivent reconnu comme
appartenant à la famille des Tel'nstl'œmiacées. Le Thea viridis est la
seule espèce du genre, mais cette espèce comprend de nombreuses
variétés. En effet, à l'examen, on s'est aperçu que la coloration diffé-
rente du thé vert et du thé noir du commerce était due simplement au
mode de préparation des feuilles.
La feuille de thé est ovale, finement dentée, d'un vert lisse et foncé.
Les fleurs sont hermaphrodites, blanches, groupées par 3 ou 4 à
l'aisselle des feuilles. Les sépales sont au nombre de 5 ou 6, les pétales
de 5 à 9, les étamines en nombre indéfini. L'ovaire est supère, à 3 loges,
renfermant chacune une graine globuleuse charnue, recouverte d'un
tégument coriace, et de la grosseur d'une bille - quelquefois une des
3 graines avorte.
Abandonné à lui-même, cet arbrisseau atteint, m'a-t-on dit, 8 à 10m,
et même 15 m. de hauteur. Mais je n'en ai pas vu de cette taille, car à
Ceylan le thé n'est introduit que depuis une vingtaine d'années. Les
plus grands pieds que j'aie pu voir étaient des sujets non taillés,
réservés comme porte-graines et qui ne dépassaient pas 3 mètres
d'élévation.
(1) Dans le dernier numéro de la Revue, M. Paul Bourde nous signalait un. impor-
tant rapport sur la culture du thé, adressé au Ministère des Colonies par M. Boutilly,
inspecteur-adjoint des forêts à la Réunion, à la suite d'une mission d'études à l'île
de Ceylan pour le compte de la société du Crédit foncier colonial.
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ture pratique; mais M. Louis Grandeau, son éminent rédacteur en chef, et M. Bou-
tilly, en ce moment à Paris, dans une commune pensée de bienveillance pour la
Revue des cultures coloniales dont nous les remercions vivement, ont consenti à lui
abandonner la primeur de cette remarquable étude. (N.D. L. D.)
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