Revue des cultures coloniales

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34 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1897-11-05

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 novembre 1897 05 novembre 1897

Description : 1897/11/05 (A1,N6,T1). 1897/11/05 (A1,N6,T1).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6381462x

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 05/08/2013

LES BANANIERS EN ALGÉRIE 199

LES BANANIERS EN ALGÉRIE

, ET DANS L'AFRIQUE DU NORD.

Les Bananiers sont peut-être les seuls représentants de la flore intertropi-
cale qui aient, sur le littoral méditerranéen de l'Afrique et seulement sur
quelques points privilégiés, une valeur économique.

Aux environs du 370 lat. n., dans les parties bien abritées des baies, sous
l'influence directe du climat marin, dans les terres riches et soumises à une
irrigation abondante et régulière, le genre Musa a encore une végétation assez
développée pour que beaucoup d'espèces y produisent des inflorescences et
des fructifications alimentaires.

Les Bananiers font partie des productions fruitières assez facilement obte-
nues sur le littoral algérien ; mais l'aire de leur culture est forcément res-
treinte, puisque, soit l'altitude, soit l'influence du climat désertique, ne per-
mettent pas aux Musacées de quitter le rivage méditerranéen. La côte nord de
la Tunisie, au pied des montagnes de la Kroumirie, offre moins de stations
favorables à cette culture; mais, par contre, toute la rive orientale, si elle
avait plus d'eau d'arrosement, présenterait de bonnes localités pour ces
plantes jusqu'aux environs de la ligne des steppes.

* *

De nombreuses Musacées ont déjà été essayées en Algérie, à divers points de
vue, comme plantes ornementales, textiles et alimentaires.

Dans la section horticole on a remarqué le bon développement des espèces
suivantes r -
Musa discolor, Hort, grande espèce à feuille teintée en rose à la face infé-
rieure ;
Musa ensete, d'Abyssinie, plante à très grand développement et à fructifica-
tion normale ;
Musa superba, de l'Inde, espèce moins grande et fructifiant- moins facile-
ment que la précédente.

Puis des espèces drageonnantes, de taille réduite :
Musa coccinea, Chine.

Musa rosacea, Inde ;
Musa zebrina, Hort. ;

Musa vittata, Hort. ;

Le Musa Basjoo, du Japon, est une plante peu haute, très traçante, qui s'a-
vance jusqu'aux altitudes marquées; mais, comme la plupart des espèces pré-
citées, elle est séminifère, c'est-à-dire portant des graines, à l'exclusion de
toute pulpe alimentaire dans ses fruits.

*
+ *

L'aire peu étendue du Bananier en Algérie ne permet pas de le comprendre
parmi les plantes textiles : les Musa sapientum et paradisiaca contiennent
d'ailleurs peu de fibres utilisables.

Le Musa textilis ou abaca, d'Amboine, et une espèce voisine, Musa troglody-
tarum, dès Moluques, de haute taille, sont assez résistants sur le littoral, mais

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