Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 juillet 1906 31 juillet 1906
Description : 1906/07/31 (A6,N61). 1906/07/31 (A6,N61).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6378381t
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
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- .......... Page(s) .......... 214
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- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 209
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- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 205
202 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 61 — JUILLET 1906
- -(t Les rats, nous écrit M. QUESNEL, sont un
des fléaux de l'Agriculture dans notre Colo-
niê-éi causent énormément de dégâts aux
champs de riz, non pas seulement par le
giîain qu'ils mangent que parce qu'ils gas-
pillent. Ne pouvant atteindre les épis mûrs,
ils'cOupent les tiges an pied pour les faire
tomber. et abîment ainsi quantité de pieds.
Ainsi que je vous en ai entretenu déjà dans
un de vos précédents numéros, on leur fait
bien la chasse et'des primes sont accordées
par. l'Administration pour la destruction de
ces rongeurs ; mais.-malgré tout, les dégâts
son[considérables et si l'on pouvait trouver
un moyen, de les détruire par eux-mêmes en
leur inoculant une peste quelconque, on au-
rait rendu un signalé service aux agricul-
teurs de notre Colonie-
, *> Malheureusement, comme vous pourrez
en juger par le récit des expériences faites,
les; résultats ne sontrten moins que pru-
en tout cas l'application sur de vas-
tes étendues en serait trop onéreuse et je ne
pense pas qu'on ait trouvé le remède espéré.
¡;.> D'autre part, on vient de m'indiquer un
procédé inventé par un indigène d'une pro-
vince, voisine de celte de Cantho et qui pa-
raît devoir donner de bons résultats. �
4) Ce procédé est imité de celui employé
par- les Annamites, pour prendre le poisson
sur les berges des cours d'eau. Il consiste
en ceci :
..)On place dans un endroit quelconque de
te. rizière des branches d'arbres, ou des bû-
ches, couchées les unes sur les autres,
comme si l'on voulait élever un tas de bois.
Mais on met une couche de branches ou de
bois, et une couche de paille de riz, alterna-
tivement jusqu'à une hauteur de 1 m. 50 à
à 2 m. sur la longueur et la largeur que l'on
jug; nécessaires suivant la quantité de
rats.qu'il y a dans la région. On met dans
ce bûcher improvisé des appâts quelcon-
ques, crabes, graines, etc. Puis on laisse
p.endant 8, 10 ou 15 jours. Au bout de ce
temps, on entoure ce bûcher d'une ceinture
de-hautes barrières da Z m. de haut faites
en lattis serré de bambou. Puis on démolit
» »
le- bûcher en rejetant les bois et la paille
en dehors de la clôture. On n'a plus alors
qu'à tuer les rats qui s'y trouvent. Ce pro-
cédé est simple, facile à faire et a surtout
l'avantage de ne rien coûter. On peut en
tuer ainsi chaque fois 200 ou 300. On peut
multiplier les tas de bois autant qu'on-
veut ; une seule clôture suffit que les pro-
priétaires peuvent se repasser à tourde rôle
les uns aux autres.
» Je pense que la connaissance de ce pro-
cédé pourra être d'un certain intérêt pour
quelques-uns de vos lecteurs ».
Suit le rapport méntionné au début. Nous
en extrayons les passages essentiels :
Un certain nombre parmi les expériences
faites, ont donné des résultats - négatifs ;
mais, observe M. QUESNEL, ces expériences
ne peuvent pas permettre de conclure à
l'inefficacité du virus, car d'autres colons
ont obtenu des résultats, cependant, seule-
ment avec le premier envoi, tandis que les
expériences entreprises avec ;le second :
envoi ont été toutes négatives. - -
L'une des expériences ayant réussi est
amusante à rapporter :
Expérience faite le 4 mars avec des cra-
bes, par M. D.
L'indigène ouvrit la carapace, déposa un
peu de virus sur le dos de l'animal, remit la
carapace et plaça ces appâts nouveau genre
aux mêmes endroits (talus séparant un jar-
din d'une rizière) ainsi que dans sa case et
celle d'un voisin. Le lendemain un rat de.
dimension énorme fut trouvé mort dans
chaque case et deux dans la rizière à l'en-
trée de leurs terriers. Un tube peut suffire
pour 50 à 100 crabes.
» En résumé, dit M. QUESNEL, nos expe-'
riences ne peuvent pas permettre de con-
clure à l'inefficacité absolue du virus; puis-
que des cas de mort se sont produits; pas
plus qu'on ne peut les considérer comme
concluantes en faveur du virus.
» La raison de cette inefficacité, en ce qui
concerne le second envoi tout au moins,
peut très probablement être attribuée à ce
fait que la date de préparation du virus
était trop ancienne. Je lis en effet dans les
- -(t Les rats, nous écrit M. QUESNEL, sont un
des fléaux de l'Agriculture dans notre Colo-
niê-éi causent énormément de dégâts aux
champs de riz, non pas seulement par le
giîain qu'ils mangent que parce qu'ils gas-
pillent. Ne pouvant atteindre les épis mûrs,
ils'cOupent les tiges an pied pour les faire
tomber. et abîment ainsi quantité de pieds.
Ainsi que je vous en ai entretenu déjà dans
un de vos précédents numéros, on leur fait
bien la chasse et'des primes sont accordées
par. l'Administration pour la destruction de
ces rongeurs ; mais.-malgré tout, les dégâts
son[considérables et si l'on pouvait trouver
un moyen, de les détruire par eux-mêmes en
leur inoculant une peste quelconque, on au-
rait rendu un signalé service aux agricul-
teurs de notre Colonie-
, *> Malheureusement, comme vous pourrez
en juger par le récit des expériences faites,
les; résultats ne sontrten moins que pru-
en tout cas l'application sur de vas-
tes étendues en serait trop onéreuse et je ne
pense pas qu'on ait trouvé le remède espéré.
¡;.> D'autre part, on vient de m'indiquer un
procédé inventé par un indigène d'une pro-
vince, voisine de celte de Cantho et qui pa-
raît devoir donner de bons résultats. �
4) Ce procédé est imité de celui employé
par- les Annamites, pour prendre le poisson
sur les berges des cours d'eau. Il consiste
en ceci :
..)On place dans un endroit quelconque de
te. rizière des branches d'arbres, ou des bû-
ches, couchées les unes sur les autres,
comme si l'on voulait élever un tas de bois.
Mais on met une couche de branches ou de
bois, et une couche de paille de riz, alterna-
tivement jusqu'à une hauteur de 1 m. 50 à
à 2 m. sur la longueur et la largeur que l'on
jug; nécessaires suivant la quantité de
rats.qu'il y a dans la région. On met dans
ce bûcher improvisé des appâts quelcon-
ques, crabes, graines, etc. Puis on laisse
p.endant 8, 10 ou 15 jours. Au bout de ce
temps, on entoure ce bûcher d'une ceinture
de-hautes barrières da Z m. de haut faites
en lattis serré de bambou. Puis on démolit
» »
le- bûcher en rejetant les bois et la paille
en dehors de la clôture. On n'a plus alors
qu'à tuer les rats qui s'y trouvent. Ce pro-
cédé est simple, facile à faire et a surtout
l'avantage de ne rien coûter. On peut en
tuer ainsi chaque fois 200 ou 300. On peut
multiplier les tas de bois autant qu'on-
veut ; une seule clôture suffit que les pro-
priétaires peuvent se repasser à tourde rôle
les uns aux autres.
» Je pense que la connaissance de ce pro-
cédé pourra être d'un certain intérêt pour
quelques-uns de vos lecteurs ».
Suit le rapport méntionné au début. Nous
en extrayons les passages essentiels :
Un certain nombre parmi les expériences
faites, ont donné des résultats - négatifs ;
mais, observe M. QUESNEL, ces expériences
ne peuvent pas permettre de conclure à
l'inefficacité du virus, car d'autres colons
ont obtenu des résultats, cependant, seule-
ment avec le premier envoi, tandis que les
expériences entreprises avec ;le second :
envoi ont été toutes négatives. - -
L'une des expériences ayant réussi est
amusante à rapporter :
Expérience faite le 4 mars avec des cra-
bes, par M. D.
L'indigène ouvrit la carapace, déposa un
peu de virus sur le dos de l'animal, remit la
carapace et plaça ces appâts nouveau genre
aux mêmes endroits (talus séparant un jar-
din d'une rizière) ainsi que dans sa case et
celle d'un voisin. Le lendemain un rat de.
dimension énorme fut trouvé mort dans
chaque case et deux dans la rizière à l'en-
trée de leurs terriers. Un tube peut suffire
pour 50 à 100 crabes.
» En résumé, dit M. QUESNEL, nos expe-'
riences ne peuvent pas permettre de con-
clure à l'inefficacité absolue du virus; puis-
que des cas de mort se sont produits; pas
plus qu'on ne peut les considérer comme
concluantes en faveur du virus.
» La raison de cette inefficacité, en ce qui
concerne le second envoi tout au moins,
peut très probablement être attribuée à ce
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était trop ancienne. Je lis en effet dans les
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