Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-02-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 février 1929 01 février 1929
Description : 1929/02/01-1929/02/28. 1929/02/01-1929/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743137x
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Les Annales Coloniales
Paye 7
Premier pont sur l'Amoutchou, nouvelle route de l'Akposso
en 1921, a apporté à l'Administration son
précieux concours.
Un contrôle des produits d'exportation ins-
titué en 1922 et peu à peu resserré, fonc-
tionne actuellement de façon régulière et ni
les palmistes, le coton, les, huiles, le coprah
et le cacao ne peuvent sortir du Territoire
sans être accompagnés en douane d'un bulle-
tin officiel de vérification constatant qu'ils
sont sains, purs, loyaux et marchands.
^ -
Les grands travaux
Il est évident que l'absence de moyens
d'évacuation des produits rend impossible la
mise en valeur d'un pays, si riche soit-il. Des
voies de communications nombreuses et aisé-
ment praticables ont, au contraire, pour ef-
fet, non seulement de faciliter l'exploitation
des ressources naturelles, mais encore de
susciter la création de richesses nouvelles.
Nous avons trouvé, du fait de la guerre,
des routes presque impraticables ; des im-
meubles, les voies ferrées et un wharf en très
mauvais état.
Lés deux années de 1922 et 1923 furent
donc consacrées à la remise en état de l'outil-
lage économique et administratif.
Le réseau routier faisait de son côté l'objet
d'une réfection totale.
Tous les immeubles administratifs, planta-
tions ou bâtiments de toute espèce, étaient
enfin relevés ou réparés.
En même temps, l'Administration locale
traçait un programme à plus longue
échéance, et comportant les travaux utiles au
pays à accomplir en 1923, 1924, 1925, 1926
sur son budget annuel, comme sur les fonds
disponibles de sa caisse de réserve et sur
fonds d'emprunt.
Ce programme comprenait :
1° Des hôpitaux et dispensaires indigènes
nombreux et largement outillés.
20 Une école professionnelle à Sokodé, un
groupe scolaire à Lomé, des écoles régio-
nales et de village largement suffisantes.
30 Un réseau télégraphique en bon état et
complet.
40 Un réseau de routes complet avec des
ponts définitifs métalliques ou en maçonne-
rie sur les cours d'eau les plus importants.
50 Trois voies ferrées refaites ou réparées
avec outillage complet.
6° Un service automobile Atakpamé-Man-
go-Haute-Volta.
70 Un réseau de citernes et puits dans la
région manquant d'eau.
80 L'installation de l'électricité et de l'eau
courante à Lomé.
9° La connaissance du sous-sol grâce à des
prospections géologiques.
10° La construction d'un wharf.
Il q La construction d'une voie ferrée.
Pour ce qui est du réseau routier, en voici
le bilan : un millier de kilomètres en 1914
trouvés impraticables pour les deux tiers en
janvier 1922 et remis en état à la fin de la
même année. Actuellement il existe 3.500 ki-
lomètres d'excellentes routes dont certaines
portions exécutées en pleine montagne ont
exigé d'énormes travaux ; des centaines de
ponts et ponceaux construits dont certains
ont représenté des dépenses et un travail
considérables ; entre autres le pont de Lama
sur la Kara qui comporte 18 piles, J60 mè-
tres de longueur et une hauteur de 12 m. 50
au milieu du fleuve : le pont de Zebbé j.eté
sur là lagune à Anécno ; le pont métallique
sur le Koumaga qui, dans l'extrême-nord du
Territoire, permettra la liaison en toute sai-
son avec la Haute-Volta. Dans la même ré-
gion est actuellement entreprise la construc-
tion d'un autre pont de dimension encore plus
considérable sur l'Oti, le cours d'eau le plus'
important du Territoire. Cependant qu'à
Anécho s'édifie un second pont faisant suite
sur la lagune à celui de Zebbé et dont la
longueur sera de 80 mètres.
L'équipement des trois voies ferrées est
maintenant terminé ; le ballastage se pour-
suit régulièrement. Grâce à l'accroissement
du matériel roulant (18 locomotives puissan-
tes et deux cent cinquante wagons) le rende-
ment est parfait
Le wharf neuf (le plus long sur la Côte
d'Afrique avec 430 mètres) commencé en juin
1925, est actuellement en plein fonctionne-
ment. Avec la flotille de chaloupes et de
boats dont il est actuellement pourvu, le
port de Lomé possède un outillage excellent.
Depuis bientôt deux ans, un service géné-
ral de transport par automobiles a été créé
et fonctionne entre Atakpamé, Sokodé et San-
sanné-Mango, prolongeant ainsi le rail ds
plus de 400 kilomètres vers le nord et met-
tant Ouagadougou et le centre de la Haute-
Volta à trois jours de Lomé.
Dans les régions du Bas-Togo dépourvues
d'eau, un réseau de puits et de citernes s'éta-
blit et se développe suivant le plan prévu.
De nombreux travaux d'inégale impor-
tance ont été achevés, tels, à Lomé, une sta-
tion de T.S.F., un Palais de Justice, de
nombreuses habitations de fonctionnaires et
dans l'intérieur, des garages complets et des
résidences.
Mais des travaux beaucoup plus considé-
rables sont à signaler spécialement, par
exemple, l'installation de l'élect.icité à
Lomé qui, depuis plus d'un an, est une
chose accomplie. La Centrale, pourvue de
trois moteurs Diesel, actionnés au mazout,
est considérée par les techniciens comme
un outil, un modèle d'installation coloniale.
L'adduction d'eau courante à Lomé serait
actuellement un fait acquis, si les forage?
entrepris , ne s'étaient heurtés depuis deux
ans à des difficultés sérieuses piovenant de
la nature du sol et de la mauvaise qualité
de l'eau, due à la proximité de "la mer. En
attendant qu'intervienne la solution de (et
important problème, les immeubles adminis-
tratifs, les hôpitaux, les écoles, les carre.
fours et places publiques seront dotés d'ap-
pareils purifiant l'eau de boisson par
l'ozone.
Une nouvelle voie ferrée *
Les voies de communication, à défaut de
rivières navigables, ne peuvent être, au To-
go, que de deux sortes : les routes et le rail.
On a, d'ores et déjà, fait au Togo le maxi-
mum pour développer le réseau routier. Les
transports par route présentent malheureu-
sement le grave inconvénient d'être fort
onéreux et ne sauraient être pratiquement'
envisagés, pour c!e très longs parcours. 1
C'est assez dire que la mise en valeur
économique d'une colonie exige un mini-
mum de voie ferrée au-dessous duquel cette
mise en valeur demeure superficielle.
Encore fallait-il déterminer la région ap-
pelée à bénéficier de la nouvelle voie. Après
de longues discussions, il a été décidé que
l'effort porterait sur le Nord et qu'on pro-
longerait dans cette direction le rail de
167 kilomètres actuellement existant.
Projet d'adduction d'eau potable à Lomé
Paye 7
Premier pont sur l'Amoutchou, nouvelle route de l'Akposso
en 1921, a apporté à l'Administration son
précieux concours.
Un contrôle des produits d'exportation ins-
titué en 1922 et peu à peu resserré, fonc-
tionne actuellement de façon régulière et ni
les palmistes, le coton, les, huiles, le coprah
et le cacao ne peuvent sortir du Territoire
sans être accompagnés en douane d'un bulle-
tin officiel de vérification constatant qu'ils
sont sains, purs, loyaux et marchands.
^ -
Les grands travaux
Il est évident que l'absence de moyens
d'évacuation des produits rend impossible la
mise en valeur d'un pays, si riche soit-il. Des
voies de communications nombreuses et aisé-
ment praticables ont, au contraire, pour ef-
fet, non seulement de faciliter l'exploitation
des ressources naturelles, mais encore de
susciter la création de richesses nouvelles.
Nous avons trouvé, du fait de la guerre,
des routes presque impraticables ; des im-
meubles, les voies ferrées et un wharf en très
mauvais état.
Lés deux années de 1922 et 1923 furent
donc consacrées à la remise en état de l'outil-
lage économique et administratif.
Le réseau routier faisait de son côté l'objet
d'une réfection totale.
Tous les immeubles administratifs, planta-
tions ou bâtiments de toute espèce, étaient
enfin relevés ou réparés.
En même temps, l'Administration locale
traçait un programme à plus longue
échéance, et comportant les travaux utiles au
pays à accomplir en 1923, 1924, 1925, 1926
sur son budget annuel, comme sur les fonds
disponibles de sa caisse de réserve et sur
fonds d'emprunt.
Ce programme comprenait :
1° Des hôpitaux et dispensaires indigènes
nombreux et largement outillés.
20 Une école professionnelle à Sokodé, un
groupe scolaire à Lomé, des écoles régio-
nales et de village largement suffisantes.
30 Un réseau télégraphique en bon état et
complet.
40 Un réseau de routes complet avec des
ponts définitifs métalliques ou en maçonne-
rie sur les cours d'eau les plus importants.
50 Trois voies ferrées refaites ou réparées
avec outillage complet.
6° Un service automobile Atakpamé-Man-
go-Haute-Volta.
70 Un réseau de citernes et puits dans la
région manquant d'eau.
80 L'installation de l'électricité et de l'eau
courante à Lomé.
9° La connaissance du sous-sol grâce à des
prospections géologiques.
10° La construction d'un wharf.
Il q La construction d'une voie ferrée.
Pour ce qui est du réseau routier, en voici
le bilan : un millier de kilomètres en 1914
trouvés impraticables pour les deux tiers en
janvier 1922 et remis en état à la fin de la
même année. Actuellement il existe 3.500 ki-
lomètres d'excellentes routes dont certaines
portions exécutées en pleine montagne ont
exigé d'énormes travaux ; des centaines de
ponts et ponceaux construits dont certains
ont représenté des dépenses et un travail
considérables ; entre autres le pont de Lama
sur la Kara qui comporte 18 piles, J60 mè-
tres de longueur et une hauteur de 12 m. 50
au milieu du fleuve : le pont de Zebbé j.eté
sur là lagune à Anécno ; le pont métallique
sur le Koumaga qui, dans l'extrême-nord du
Territoire, permettra la liaison en toute sai-
son avec la Haute-Volta. Dans la même ré-
gion est actuellement entreprise la construc-
tion d'un autre pont de dimension encore plus
considérable sur l'Oti, le cours d'eau le plus'
important du Territoire. Cependant qu'à
Anécho s'édifie un second pont faisant suite
sur la lagune à celui de Zebbé et dont la
longueur sera de 80 mètres.
L'équipement des trois voies ferrées est
maintenant terminé ; le ballastage se pour-
suit régulièrement. Grâce à l'accroissement
du matériel roulant (18 locomotives puissan-
tes et deux cent cinquante wagons) le rende-
ment est parfait
Le wharf neuf (le plus long sur la Côte
d'Afrique avec 430 mètres) commencé en juin
1925, est actuellement en plein fonctionne-
ment. Avec la flotille de chaloupes et de
boats dont il est actuellement pourvu, le
port de Lomé possède un outillage excellent.
Depuis bientôt deux ans, un service géné-
ral de transport par automobiles a été créé
et fonctionne entre Atakpamé, Sokodé et San-
sanné-Mango, prolongeant ainsi le rail ds
plus de 400 kilomètres vers le nord et met-
tant Ouagadougou et le centre de la Haute-
Volta à trois jours de Lomé.
Dans les régions du Bas-Togo dépourvues
d'eau, un réseau de puits et de citernes s'éta-
blit et se développe suivant le plan prévu.
De nombreux travaux d'inégale impor-
tance ont été achevés, tels, à Lomé, une sta-
tion de T.S.F., un Palais de Justice, de
nombreuses habitations de fonctionnaires et
dans l'intérieur, des garages complets et des
résidences.
Mais des travaux beaucoup plus considé-
rables sont à signaler spécialement, par
exemple, l'installation de l'élect.icité à
Lomé qui, depuis plus d'un an, est une
chose accomplie. La Centrale, pourvue de
trois moteurs Diesel, actionnés au mazout,
est considérée par les techniciens comme
un outil, un modèle d'installation coloniale.
L'adduction d'eau courante à Lomé serait
actuellement un fait acquis, si les forage?
entrepris , ne s'étaient heurtés depuis deux
ans à des difficultés sérieuses piovenant de
la nature du sol et de la mauvaise qualité
de l'eau, due à la proximité de "la mer. En
attendant qu'intervienne la solution de (et
important problème, les immeubles adminis-
tratifs, les hôpitaux, les écoles, les carre.
fours et places publiques seront dotés d'ap-
pareils purifiant l'eau de boisson par
l'ozone.
Une nouvelle voie ferrée *
Les voies de communication, à défaut de
rivières navigables, ne peuvent être, au To-
go, que de deux sortes : les routes et le rail.
On a, d'ores et déjà, fait au Togo le maxi-
mum pour développer le réseau routier. Les
transports par route présentent malheureu-
sement le grave inconvénient d'être fort
onéreux et ne sauraient être pratiquement'
envisagés, pour c!e très longs parcours. 1
C'est assez dire que la mise en valeur
économique d'une colonie exige un mini-
mum de voie ferrée au-dessous duquel cette
mise en valeur demeure superficielle.
Encore fallait-il déterminer la région ap-
pelée à bénéficier de la nouvelle voie. Après
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l'effort porterait sur le Nord et qu'on pro-
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