Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-03-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1929 01 mars 1929
Description : 1929/03/01-1929/03/31. 1929/03/01-1929/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743136h
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 8
Les Annales Coloniales
L'ANTENNE COLONIALE
Historique et vue générale du réseau de T. S. F. Intercolonial
Les Annales Coloniales, lorsqu'elles se
sont proposé de consacrer l'un de leurs nu-
méros illustrés à la T. S. F., ont eu un
double dessein : faire œuvre de propagande
en faveur d'un mode de communication qui
peut et doit changer radicalement les rap-
ports de la métropole avec ses colonies ;
donner une image aussi complète que possi-
ble de l'état actuel du réseau intercolonial
français et de son développement futur.
JI. Pierre Taittinger et M. J.-H. Ricard
ont bien voulu appuyer, qui par un article,
qui par une interview, notre propagande.
Quant à la seconde partie de notre tâche,
elle nous a été grandement facilitée par la
parfaite obligeance de techniciens apparte-
nant soit au ministère de la Guerre, s'oit au
département des Postes et Télégraphes.
Nous tenons à remercier, notamment, AI.
le commandant Metz, le savant chef de ser-
vice de la Radiotélégraphie militaire, qui a
bien voulu nous autoriser à faire des em-
prunts à son étude sur la T.S.F. coloniale,
parue dans l'Onde Electrique ; puis, M.
Hamel, l'éminent ingénieur en chef du Bu-
reau Central Radiotêlégraphique et son très
distingué collaborateur M. Vigneron, ingé-
nieur radioélectricien, qui ont, avec la plus
grande bienveillance, tjiis à notre disposition
des informations et des notes qui nous ont-
été précieuses.
Les premiers essais
et le programme de 1911
Comme l'a rappelé M. J.-H. Ricard,
ancien ministre de l'Agriculture, dans
l'interview qu'il a bien voulu accorder
aux Annales Coloniales, le premier pro-
jet d'un réseau de T. S. F., susceptible
d'assurer les communications de la
France avec ses possessions d'outre-
mer, date de 1911.
A partir de 1902, année où le capi-
taine Ferrié relia par télégraphie sans
fil la Guadeloupe à la Martinique, dont
le câble avait été rompu par la castas-
trophe de la montagne Pelée, on vit
successivement, dans chacune de nos
grandes colonies, des postes s'ouvrir et
des réseaux s'installer, dont le bon
fonctionnement devait préparer les es-
prits à des projets de plus grande en-
vergure.
En Afrique occidentale française,
des postes côtiers permirent des com-
munications entre les diverses colonies
qui dépendaient de Dakar (Mauritanie,
Sénégal, Guinée, Côte-d'Ivoire).
En Afrique équatoriale, une ligne
primitivement projetée entre Nguimi et
Fort Lamy fut remplacée par un ré-
seau radiotélégraphique dont le nombre
de postes fut augmenté à plusieurs re-
prises et qui mit en relations les diver-
ses parties de cet immense groupement
colonial.
A Madagascar, des postes de puis-
sance moyenne assurèrent les communi-
cations entre Diego-Suarez, Mayotte et
Majunga.
En Indo-Chine, on installa des pos-
tes, en Cochinchine, en Annam et sur-
tout au Tonkin, postes de puissance
moyenne et dont la portée ne dépassait
pas quelques centaines de kilomètres.
Entre temps on avait réussi à faire
franchir aux ondes hertziennes les
3.000 kilomètres qui séparent l'Irlande
du Canada.
Il sembla à notre ministre des colo-
nies que la France pouvait réaliser et
au delà ce qu'avait fait l'Angleterre.
Il ne lui échappa pas non plus que des
liaisons directes de la métropole avec ses
possessions lointaines étaient hautement
souhaitables et qu'il y avait un intérêt
majeur à s'affranchir de la nécessité
d'user des câbles presque tous (étran-
gers.
Le projet de I9I I comportait la réa-
lisation de liaisons à 2.000 et 3.000 km.
environ et l'emploi de relais successifs
pour atteindre les différentes colonies.
Les emplacements des postes prévus à
cette époque sont : le Midi de la Fran-
ce, le Sud Algérien (Colomb-Béchar),
Tombouctou, St-Louis du Sénégal,
Bangui, Djibouti, Tananarive, Pondi-
chéry, Saïgon, Nouméa, Tahiti, les
Marquises, la Martinique.
Il s'agissait, on le voit, d'un réseau
vraiment complet, les distances entre
les postes étant en moyenne de 2.800
kilomètres.
Elles ne dépassaient pas un maxi-
mum de 4.000 km. entre postes effec-
tuant le transit pour des colonies
comme Madagascar ou l'Indochine de
qui l'on pourrait prévoir un trafic im-
portant.
Pour atteindre Nouméa, Tahiti, les
Marquises et la Martinique, il fallait à
la vérité, réaliser des liaisons entre pos-
tes distants de 5.000 à 7.000 km.
La construction de ces postes formait
la dernière tranche du programme d'en-
semble. Le trafic que l'on pouvait at-
tendre de ces statioris n'était pas en
rapport avec le prix d'émetteurs per-
mettant de réaliser même de façon in-
termittente les portées nécessaires.
La T. S. F.
pendant la guerre
On sait que les matériels destinés à
Saïgon et à Tombouctou furent réqui-
sitionnés en 1914.
Ces postes émettaient en ondes amor-
ties avec une puissance de 150 kw. à
l'alimentation et utilisaient des antennes
montées sur 8 pylônes de 120 mètres.
Le matériel de Saïgon comportait un
éclateur principal fixe, l'étincelle était
commandée par un circuit auxiliaire, mu-
ni d'un éclateur tournant solidaire de
l'alternateur à fréquence musicale, ali-
mentant le circuit de charge.
Au début de la guerre, la collabora-
tion de l'Empire Britannique nous per-
mettait de compter sur le réseau de câ-
bles de l'Océan Indien pour nos commu-
nications les plus lointaines, tandis que
nos propres câbles nous reliaient à l'Afri-
que.
Le développement du réseau marqua
de ce fait un temps d'arrêt, cependant
que la technique se développait. A cette
époque, l'effort de la Radiotélégraphie
militaire se tourna tout d'abord vers la
réalisation des postes mobiles; toutefois
l'importance des liaisons par radio à
grande distance n'était pas perdue de
vue et redevint de première urgence dès
le début de la guerre sous-marine.
En France, la station de Lyon, créée
avec le matériel initial de Saï.gon, fut dé-
veloppée au cours des hostilités, les py-
lônes furent surélevés, une première
émission à arcs fut établie, elle fut dans
la suite remplacée par une installation
plus puissante de 250 kw. et enfin, fut
mis en service un alternateur haute fré-
quence du type Bethenod-Latour de 200
kw. Ce sont ces deux dernières émissions
qui sont encore en service. Il faut signal
ler la qualité particulière de l'alterna-
teur. La machine initiale assure à l'heure
actuelle, un service de 15 heures par jour
en moyenne.
Croix--d'Hins
Dès l'entrée en guerre des Etats-Unis,
l'Etat-Major américain considéra que le
doublement de la station de Lyon était
de toute première urgence. C'est alors
que fut organisée entre les services de
T. S. F. de la marine américaine et la
radiotélégraphie militaire, la collabora-
tion d'où est née la station de Croix-
d'Hins.
Le matériel arrivait à pied d'œuvre à
l'armistice et les travaux étaient à peine
commencés, ils furent poursuivis d'un
commun accord par les deux services in-
téressés jusqu'à complet achèvement.
Ultérieurement, la station de Croix-
d'Hins fut affectée au service intercolo-
nial et contribua largement à l'améliora-
tion du service France-Colonies. Men-
tionnons que la réception est possible à
Tananarive en 'toutes saisons pendant
une partie notable de la journée. A
l'heure actuelle, les retransmissions par
cette station permettent, si besoin est,
d'écouler normalement le trafic pour Saï-
gon.
Ainsi, le développement des deux sla-
tions métropolitaines qui assurent encore
le service intercolonial a débuté dès 1916-
17 par l'adoption à Lyon des ondes en-
tretenues pour se terminer en 1924 par
la mise en service d'un alternateur hante
fréquence de 500 kw. à Croix d'HinSi. Le
matériel correspondant à ce stade de
l évolution dans la technique des grands
Les Annales Coloniales
L'ANTENNE COLONIALE
Historique et vue générale du réseau de T. S. F. Intercolonial
Les Annales Coloniales, lorsqu'elles se
sont proposé de consacrer l'un de leurs nu-
méros illustrés à la T. S. F., ont eu un
double dessein : faire œuvre de propagande
en faveur d'un mode de communication qui
peut et doit changer radicalement les rap-
ports de la métropole avec ses colonies ;
donner une image aussi complète que possi-
ble de l'état actuel du réseau intercolonial
français et de son développement futur.
JI. Pierre Taittinger et M. J.-H. Ricard
ont bien voulu appuyer, qui par un article,
qui par une interview, notre propagande.
Quant à la seconde partie de notre tâche,
elle nous a été grandement facilitée par la
parfaite obligeance de techniciens apparte-
nant soit au ministère de la Guerre, s'oit au
département des Postes et Télégraphes.
Nous tenons à remercier, notamment, AI.
le commandant Metz, le savant chef de ser-
vice de la Radiotélégraphie militaire, qui a
bien voulu nous autoriser à faire des em-
prunts à son étude sur la T.S.F. coloniale,
parue dans l'Onde Electrique ; puis, M.
Hamel, l'éminent ingénieur en chef du Bu-
reau Central Radiotêlégraphique et son très
distingué collaborateur M. Vigneron, ingé-
nieur radioélectricien, qui ont, avec la plus
grande bienveillance, tjiis à notre disposition
des informations et des notes qui nous ont-
été précieuses.
Les premiers essais
et le programme de 1911
Comme l'a rappelé M. J.-H. Ricard,
ancien ministre de l'Agriculture, dans
l'interview qu'il a bien voulu accorder
aux Annales Coloniales, le premier pro-
jet d'un réseau de T. S. F., susceptible
d'assurer les communications de la
France avec ses possessions d'outre-
mer, date de 1911.
A partir de 1902, année où le capi-
taine Ferrié relia par télégraphie sans
fil la Guadeloupe à la Martinique, dont
le câble avait été rompu par la castas-
trophe de la montagne Pelée, on vit
successivement, dans chacune de nos
grandes colonies, des postes s'ouvrir et
des réseaux s'installer, dont le bon
fonctionnement devait préparer les es-
prits à des projets de plus grande en-
vergure.
En Afrique occidentale française,
des postes côtiers permirent des com-
munications entre les diverses colonies
qui dépendaient de Dakar (Mauritanie,
Sénégal, Guinée, Côte-d'Ivoire).
En Afrique équatoriale, une ligne
primitivement projetée entre Nguimi et
Fort Lamy fut remplacée par un ré-
seau radiotélégraphique dont le nombre
de postes fut augmenté à plusieurs re-
prises et qui mit en relations les diver-
ses parties de cet immense groupement
colonial.
A Madagascar, des postes de puis-
sance moyenne assurèrent les communi-
cations entre Diego-Suarez, Mayotte et
Majunga.
En Indo-Chine, on installa des pos-
tes, en Cochinchine, en Annam et sur-
tout au Tonkin, postes de puissance
moyenne et dont la portée ne dépassait
pas quelques centaines de kilomètres.
Entre temps on avait réussi à faire
franchir aux ondes hertziennes les
3.000 kilomètres qui séparent l'Irlande
du Canada.
Il sembla à notre ministre des colo-
nies que la France pouvait réaliser et
au delà ce qu'avait fait l'Angleterre.
Il ne lui échappa pas non plus que des
liaisons directes de la métropole avec ses
possessions lointaines étaient hautement
souhaitables et qu'il y avait un intérêt
majeur à s'affranchir de la nécessité
d'user des câbles presque tous (étran-
gers.
Le projet de I9I I comportait la réa-
lisation de liaisons à 2.000 et 3.000 km.
environ et l'emploi de relais successifs
pour atteindre les différentes colonies.
Les emplacements des postes prévus à
cette époque sont : le Midi de la Fran-
ce, le Sud Algérien (Colomb-Béchar),
Tombouctou, St-Louis du Sénégal,
Bangui, Djibouti, Tananarive, Pondi-
chéry, Saïgon, Nouméa, Tahiti, les
Marquises, la Martinique.
Il s'agissait, on le voit, d'un réseau
vraiment complet, les distances entre
les postes étant en moyenne de 2.800
kilomètres.
Elles ne dépassaient pas un maxi-
mum de 4.000 km. entre postes effec-
tuant le transit pour des colonies
comme Madagascar ou l'Indochine de
qui l'on pourrait prévoir un trafic im-
portant.
Pour atteindre Nouméa, Tahiti, les
Marquises et la Martinique, il fallait à
la vérité, réaliser des liaisons entre pos-
tes distants de 5.000 à 7.000 km.
La construction de ces postes formait
la dernière tranche du programme d'en-
semble. Le trafic que l'on pouvait at-
tendre de ces statioris n'était pas en
rapport avec le prix d'émetteurs per-
mettant de réaliser même de façon in-
termittente les portées nécessaires.
La T. S. F.
pendant la guerre
On sait que les matériels destinés à
Saïgon et à Tombouctou furent réqui-
sitionnés en 1914.
Ces postes émettaient en ondes amor-
ties avec une puissance de 150 kw. à
l'alimentation et utilisaient des antennes
montées sur 8 pylônes de 120 mètres.
Le matériel de Saïgon comportait un
éclateur principal fixe, l'étincelle était
commandée par un circuit auxiliaire, mu-
ni d'un éclateur tournant solidaire de
l'alternateur à fréquence musicale, ali-
mentant le circuit de charge.
Au début de la guerre, la collabora-
tion de l'Empire Britannique nous per-
mettait de compter sur le réseau de câ-
bles de l'Océan Indien pour nos commu-
nications les plus lointaines, tandis que
nos propres câbles nous reliaient à l'Afri-
que.
Le développement du réseau marqua
de ce fait un temps d'arrêt, cependant
que la technique se développait. A cette
époque, l'effort de la Radiotélégraphie
militaire se tourna tout d'abord vers la
réalisation des postes mobiles; toutefois
l'importance des liaisons par radio à
grande distance n'était pas perdue de
vue et redevint de première urgence dès
le début de la guerre sous-marine.
En France, la station de Lyon, créée
avec le matériel initial de Saï.gon, fut dé-
veloppée au cours des hostilités, les py-
lônes furent surélevés, une première
émission à arcs fut établie, elle fut dans
la suite remplacée par une installation
plus puissante de 250 kw. et enfin, fut
mis en service un alternateur haute fré-
quence du type Bethenod-Latour de 200
kw. Ce sont ces deux dernières émissions
qui sont encore en service. Il faut signal
ler la qualité particulière de l'alterna-
teur. La machine initiale assure à l'heure
actuelle, un service de 15 heures par jour
en moyenne.
Croix--d'Hins
Dès l'entrée en guerre des Etats-Unis,
l'Etat-Major américain considéra que le
doublement de la station de Lyon était
de toute première urgence. C'est alors
que fut organisée entre les services de
T. S. F. de la marine américaine et la
radiotélégraphie militaire, la collabora-
tion d'où est née la station de Croix-
d'Hins.
Le matériel arrivait à pied d'œuvre à
l'armistice et les travaux étaient à peine
commencés, ils furent poursuivis d'un
commun accord par les deux services in-
téressés jusqu'à complet achèvement.
Ultérieurement, la station de Croix-
d'Hins fut affectée au service intercolo-
nial et contribua largement à l'améliora-
tion du service France-Colonies. Men-
tionnons que la réception est possible à
Tananarive en 'toutes saisons pendant
une partie notable de la journée. A
l'heure actuelle, les retransmissions par
cette station permettent, si besoin est,
d'écouler normalement le trafic pour Saï-
gon.
Ainsi, le développement des deux sla-
tions métropolitaines qui assurent encore
le service intercolonial a débuté dès 1916-
17 par l'adoption à Lyon des ondes en-
tretenues pour se terminer en 1924 par
la mise en service d'un alternateur hante
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