Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-04-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1929 01 avril 1929
Description : 1929/04/01-1929/04/30. 1929/04/01-1929/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97431353
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 4
Les Annales Coloniales
ment il a recruté un personnel compétent et
mis chaque homme à sa place, comment il a
sérié les problèmes, remédié au manque de
main-d'œuvre, comment il a triomphé des
obstacles sans nombre et de toutes sortes qui
se succédaient devant lui, on l'apprendra
dans ces rapports où on sent la préoccupa-
tion unique de montrer ce qu'il faut faire et
comment il faut le faire. Bâtir des écoles,
construire des dispensaires, édifier des bâti-
ments administratifs, des logements de fonc-
tionnaires, mais surtout creuser des ports,
tracer des voies ferrées, et des routes, c'est-
à-dire réaliser un programme de voies de
pénétration et de communication. « Je lui
attribue une telle importance, déclarait
M. Marcel Olivier, non seulement au point
de vue économique, mais encore, je tiens à
le préciser, au point de vue social, que je
suis l'avancement de tous ces travaux de
route avec un intérêt passionné. Je considère,
en effet, la route, à la fois comme l'outil
qui crée la richesse et comme l'instrument le
plus sûr du progrès. Elle ouvre à la vie les
pays les plus arriérés, les transforme en
Bois de manguiers à Tananarive
-1 (Dessin inédit de l\I.-W: Worms.)
quelques années, permet à ses habitants de
travailler avec fruit, de vendre, d'exporter,
d'acquérir ainsi le minimum d'aisance ou de
bien-être qui doit être la base de toute évo-
lution. Pas de progrès social chez une popu-
lation qui ne connaît pas un minimum d'ai-
sance, pas d'aisance possible dans un pays
fermé à tout courant commercial. Voilà pour-
quoi je suis un grand constructeur de rou-
tes. »
Et M. le Gouverneur général, qui reven-
diquait pour lui ce titre lequel est l'équi-
valent de celui de grand colonisateur, di-
sait sa joie très vive d'avoir pu parcourir
en automobile le trajet de Fort Dauphin
à Tuléar et de Tuléar à Ambalavao, en
quelques heures, alors que, quelques mois
Type de Hova
(Dessin inédit de M.-W. Worms.)
auparavant, il fallait pour
cela plusieurs semaines. Pistes
aujourd'hui, routes demain,
c'est par les grands travaux
publics, c'est par l'aménage-
ment des transports terrestres
et fluviaux que « de frustes
populations, jusqu'à présent
figées dans la stricte contem-
plation de leurs bœufs, magni-
fiques et improductifs, parti-
cipent à l'œuvre créatrice de
l'humanité. »
Ils y participent par l'œuvre créatrice de
la colonisation française. On songe à ces
descriptions du pays Mérina et des Hauts
Plateaux qui nous montraient d'immenses
Jeune Hova
(Dessin inédit de M.-W. Worms.)
espaces désertiques, sans un arbuste, sans
une végétation, où de malheureux indigènes
se chauffaient et faisaient cuire leur misé-
rable pitance avec du bozaka, herbe drue
qui, dans la saison froide, était à peine
suffisante pour empêcher le bétail de crever
de faim. La France est venue, et les arbres
se sont dressés vers le ciel, les cultures frui-
tières et maraîchères se sont développées,
l'élevage s'est perfectionné ; les habitations
et les fermes se sont bâties ; le chemin de
fer, la. route ont apporté le minimum d'ai-
sance indispensable au progrès social.
L'oeuvre d'outillage, d'organisation, d'amé-
nagement va prendre demain un essor plus
merveilleux encore : qui donc prétendra
que nous voyons trop grand quand nous sa-
luons avec confiance les brillants destins
qui attendent notre colonie de Madagascar?
Mario ROVSTAN.
Sénateur de VHèrault,
Ancien ministre, vice-président de la Com-
mission des Colonies, membre de la
Commission des Finances.
Les Annales Coloniales
ment il a recruté un personnel compétent et
mis chaque homme à sa place, comment il a
sérié les problèmes, remédié au manque de
main-d'œuvre, comment il a triomphé des
obstacles sans nombre et de toutes sortes qui
se succédaient devant lui, on l'apprendra
dans ces rapports où on sent la préoccupa-
tion unique de montrer ce qu'il faut faire et
comment il faut le faire. Bâtir des écoles,
construire des dispensaires, édifier des bâti-
ments administratifs, des logements de fonc-
tionnaires, mais surtout creuser des ports,
tracer des voies ferrées, et des routes, c'est-
à-dire réaliser un programme de voies de
pénétration et de communication. « Je lui
attribue une telle importance, déclarait
M. Marcel Olivier, non seulement au point
de vue économique, mais encore, je tiens à
le préciser, au point de vue social, que je
suis l'avancement de tous ces travaux de
route avec un intérêt passionné. Je considère,
en effet, la route, à la fois comme l'outil
qui crée la richesse et comme l'instrument le
plus sûr du progrès. Elle ouvre à la vie les
pays les plus arriérés, les transforme en
Bois de manguiers à Tananarive
-1 (Dessin inédit de l\I.-W: Worms.)
quelques années, permet à ses habitants de
travailler avec fruit, de vendre, d'exporter,
d'acquérir ainsi le minimum d'aisance ou de
bien-être qui doit être la base de toute évo-
lution. Pas de progrès social chez une popu-
lation qui ne connaît pas un minimum d'ai-
sance, pas d'aisance possible dans un pays
fermé à tout courant commercial. Voilà pour-
quoi je suis un grand constructeur de rou-
tes. »
Et M. le Gouverneur général, qui reven-
diquait pour lui ce titre lequel est l'équi-
valent de celui de grand colonisateur, di-
sait sa joie très vive d'avoir pu parcourir
en automobile le trajet de Fort Dauphin
à Tuléar et de Tuléar à Ambalavao, en
quelques heures, alors que, quelques mois
Type de Hova
(Dessin inédit de M.-W. Worms.)
auparavant, il fallait pour
cela plusieurs semaines. Pistes
aujourd'hui, routes demain,
c'est par les grands travaux
publics, c'est par l'aménage-
ment des transports terrestres
et fluviaux que « de frustes
populations, jusqu'à présent
figées dans la stricte contem-
plation de leurs bœufs, magni-
fiques et improductifs, parti-
cipent à l'œuvre créatrice de
l'humanité. »
Ils y participent par l'œuvre créatrice de
la colonisation française. On songe à ces
descriptions du pays Mérina et des Hauts
Plateaux qui nous montraient d'immenses
Jeune Hova
(Dessin inédit de M.-W. Worms.)
espaces désertiques, sans un arbuste, sans
une végétation, où de malheureux indigènes
se chauffaient et faisaient cuire leur misé-
rable pitance avec du bozaka, herbe drue
qui, dans la saison froide, était à peine
suffisante pour empêcher le bétail de crever
de faim. La France est venue, et les arbres
se sont dressés vers le ciel, les cultures frui-
tières et maraîchères se sont développées,
l'élevage s'est perfectionné ; les habitations
et les fermes se sont bâties ; le chemin de
fer, la. route ont apporté le minimum d'ai-
sance indispensable au progrès social.
L'oeuvre d'outillage, d'organisation, d'amé-
nagement va prendre demain un essor plus
merveilleux encore : qui donc prétendra
que nous voyons trop grand quand nous sa-
luons avec confiance les brillants destins
qui attendent notre colonie de Madagascar?
Mario ROVSTAN.
Sénateur de VHèrault,
Ancien ministre, vice-président de la Com-
mission des Colonies, membre de la
Commission des Finances.
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