Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-06-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juin 1929 01 juin 1929
Description : 1929/06/01-1929/06/30. 1929/06/01-1929/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97431338
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Paye 6
Les Annales Coloniales
militaire et munis d'un matériei perfectionné,
ce service a fourni un formidable travail :
3.800 immeubles ont été passés au soufre ou
au formol, représentant la sulfuration de 1 mil-
lion 300.000 mètres cubes. On a employé 18
tonnes de soufre, Il.000 kilos de gaz sulfu-
reux-sulf urique en obus et 230 kilos de formol.
On a détruit 45.000 rats en 1925 , 84.000 en
1926, 104.000 en 1927 et autant en 1928.
50.000 mètres cubes d'immondices et de dé-
chets de toutes sortes ont été retirés des cases
indigènes et des habitations européennes et
enterrés sous une épaisse couche de sable. On
a pratiqué, au cours des douze derniers mois,
à Dakar et dans sa banlieue, 12.360 vaccina-
tions antipesteuses, 6.000 vaccinations antiva-
rioliques. Tous les enfants nés à Dakar depuis
deux ans et demi ont été vaccinés par la bou-
che contre la tuberculose avec le B.C.G. Tous
ceux qui fréquentent l'école ont leur fiche sani-
taire tenue par le médecin-inspecteur, et bien
tenue, je puis l'affirmer.
Je dois dire, pour terminer ce chapitre, qu'à
la tête de l'administration de la circonscrip-
tion de Dakar, j'ai trouvé des hommes de pre-
mier plan : M. Vadier, M. Ponzio. C'est ici
le cas de rappeler la formule, plus vraie aux
Au Sénégal. — L'arrivée du Médie-II à Dakar, le 6 février 1929.
colonies que partout ailleurs : « Tant valent les
hommes, tant valent les oeuvres. »
Déjeuner au Palais du Gouverneur général,
présidé par Mme Carde. Toute la grâce, toute
1 'amabilité, toute l'élégance françaises. Palais
construit par l'architecte du « Petit Palais »
des Champs-Elysées, maîtresse de maison par-
faite, repas succulent, petits fours de la mar-
quise de Sévigné. Seule, la « papaye » gla-
cée est africaine. Paris à Dakar. « Est-ce la
peine de faire 4.000 kilomètres ? » murmure
un convive, qui n a pas la reconnaissance du
ventre, en dégustant son ca!c.
L'après-midi, nous allons visiter Goree, où
nous amène en quelques minutes un remorqueur
du port.
Garée riche seulement de souvenirs.
M. Lallier-Ducoudray, qui n-a pas revu
Gorée depuis 1894, cherche sa maison. On
l'a rasée. Beaucoup d'autres, abandonnées,
n'ont pas eu ce sort heureux et montrent la-
mentablement leurs pans de murs en ruines.
Par endroits, on évoque un village abandonné
du front, pendant la guerre. Seuls demeurent
imposants, tout chargés d'histoire, la vieille
citadelle portugaise, les restes des fortifications
d'André Brüe, le palais où le grand Gouver-
neur Roume conçut la grande A.O.F., qui
est aujourd'hui occupé par l'imprimerie du
Gouvernement général, les locaux de l'école
William Ponty. Voilà Gorée-1 a-morte.
Culture technique
ou culture générale
Je m attarde à 1 école où, en compagnie de
son très aimable directeur, M. Dupont, je puis
visiter toutes les classes, interroger les élèves,
parcourir leurs cahiers.
Je devais visiter d'autres écoles, poursuivre
la même enquête à Bamako, à Mamou, à Co-
nakry. Mais, dès le premier jour, après une
heure passée au milieu de ces jeunes élèves-
instituteurs de Gorée, j'avais compris qu'il ne
faut point trancher de ces questicns d'ensei-
gnement indigène avec l'esprit de parti-pris ou
1 esprit de système, les deux, au reste, se trou-
vant généralement confondus.
Esprit de parti-pris : l'idée que les noirs
n ont que de la mémoire, qu'ils sont capables,
intellectuellement, de psittacisme, mais non de
réflexion et de raisonnement. J'ai interrogé
moi-même de nombreux écoliers de tous les
âges, depuis les jeunes gens de l'école de
Gorée jusqu'aux mioches de l'école maternelle
de Conakry ; partout, j'ai trouvé des esprits
éveillés, très capables de raisonnement et de
réflexion, des écoliers alertes, vifs, moins ti-
mides même dans l'ensemble que les enfants,
de même âge, de nos écoles primaires.
Les reconnaissent incapables de culture in-
tellectuelle, seulement ceux qui redoutent leur
assimilation et les conséquences qu'elle en-
traîne. Certes, certaines de ces conséquences
sont aujourd'hui, fâcheuses. Le petit noir qui,
arraché à sa brousse, va à l'école régionale où
il reste pensionnaire, nourri et logé par nous
pendant 3, 4 ou 5 ans, ne peut plus ensuite
retourner à sa brousse. Il faut qu'il devienne
un « écrivain » — que les Européens l'em-
ploient dans le commerce ou l'administration,
dans un milieu de civilisation — et il est exi-
geant, prétentieux. N'est-ce pas naturel ? Ne
faut-il pas laisser faire le temps et supporter,
avec patience, les difficultés de cette période
de transition où l'instruction fait un déclassé ?
Esprit de système : l'idée qu'il faut opposer
l'enseignement technique et l'enseignement
classique.
J ai là sous les yeux les cahiers de classe
d une école régionale. Le 5 janvier 1929,
Oumarou Diogo Bâ a fait un exercice de lan-
gage sur les commerçants (le dioula, le col-
porteur, les magasins, la boutique, le comp-
toir, etc.), un problème (un marchand achète
15 kil os de poivre à 13 francs le kilog, il le
vend 3 francs 1 'hecto. Mais en séchant, le
poivre a perdu 1 kilo 1/2. Quel est son béné-
fice?) Puis il a fait une dictée (le cordier tord
la ficelle, le maçon construit un mur).
Oumarou Diogo Bâ a douze ans.
Voici maintenant Louis Mandaré qui a 14
ans, élève du cours moyen. Le mardi 13 no-
vembre, il a fait un exercice de vocabulaire
sur « les battements et les coups », un exer-
cice de calcul, une rédaction sur le sujet sui-
vant : <( Vous observez la cour au moment de
la récréation du matin. Dites ce que vous
voyez. Notez les attitudes, les gestes, les ac-
tions des personnes ou des animaux qui sont à
cette heure dans la cour. » Il a fait une dictée
sur les canards sauvages.
Tous les autres exercices notés sur ce cahier,
qui résume tous les travaux scolaires de plus de
trois mois, sont du même genre.
Il m'est impossible d'y voir autre chose que
des exercices d'assouplissement de l'intelli-
gence, et vraiment, il faut avoir l'esprit de sys-
tème bien développé pour opposer cette « cul-
ture classique » à la « culture technique ».
La vérité, c'est que l'enseignement doit vi-
ser, en même temps — dans des proportions
qui doivent varier avec le milieu, le moment,
L'arrivée de M. Maginot, ministre des Colonies, à Dakar.
l 'âge — la formation intellectuelle générale
et la formation technique.
Mais l'instituteur qui connaît et aime son
métier le sait bien. Celui qui a dicté à Ouma-
rou Diogo Bâ et à Louis Mandaré les exer-
cices que j'ai dits, leur fait cultiver des plants
de café dans le jardin de l'école, et leur ap-
prend à l'occasion à manier la charrue.
Faisons, ici encore, moins crédit aux systè-
mes et plus confiance aux hommes.
Ce qu'il faut, c'est étendre l'enseignement.
Il y a, à l'heure actuelle, en A.O.F., 542
établissements d'enseignement et 38.018 élèves
si l'on néglige les écoles coraniques, qui ne sont
pas de véritables écoles ; pour un pays dont
la superficie est huit fois celle de la France,
et dont la population dépasse 14 millions d'ha-
bitants, c'est insuffisant...
Jeudi 7 février.
Arrivée du ministre. Réception des corps
constitués au Palais du Gouvernement général.
Déjeuner officiel. Chaque journaliste a câblé
1.000 ou 2.000 mots.
Le port de Dakar
Visite du pcrt. Elle est trop courte. Le port
de Dakar exigerait à lui seul une longue étude.
Son importance géographique saute aux yeux
de quiconque regarde une carte. Ce point se
trouve sur le plus court chemin commercial en-
Les Annales Coloniales
militaire et munis d'un matériei perfectionné,
ce service a fourni un formidable travail :
3.800 immeubles ont été passés au soufre ou
au formol, représentant la sulfuration de 1 mil-
lion 300.000 mètres cubes. On a employé 18
tonnes de soufre, Il.000 kilos de gaz sulfu-
reux-sulf urique en obus et 230 kilos de formol.
On a détruit 45.000 rats en 1925 , 84.000 en
1926, 104.000 en 1927 et autant en 1928.
50.000 mètres cubes d'immondices et de dé-
chets de toutes sortes ont été retirés des cases
indigènes et des habitations européennes et
enterrés sous une épaisse couche de sable. On
a pratiqué, au cours des douze derniers mois,
à Dakar et dans sa banlieue, 12.360 vaccina-
tions antipesteuses, 6.000 vaccinations antiva-
rioliques. Tous les enfants nés à Dakar depuis
deux ans et demi ont été vaccinés par la bou-
che contre la tuberculose avec le B.C.G. Tous
ceux qui fréquentent l'école ont leur fiche sani-
taire tenue par le médecin-inspecteur, et bien
tenue, je puis l'affirmer.
Je dois dire, pour terminer ce chapitre, qu'à
la tête de l'administration de la circonscrip-
tion de Dakar, j'ai trouvé des hommes de pre-
mier plan : M. Vadier, M. Ponzio. C'est ici
le cas de rappeler la formule, plus vraie aux
Au Sénégal. — L'arrivée du Médie-II à Dakar, le 6 février 1929.
colonies que partout ailleurs : « Tant valent les
hommes, tant valent les oeuvres. »
Déjeuner au Palais du Gouverneur général,
présidé par Mme Carde. Toute la grâce, toute
1 'amabilité, toute l'élégance françaises. Palais
construit par l'architecte du « Petit Palais »
des Champs-Elysées, maîtresse de maison par-
faite, repas succulent, petits fours de la mar-
quise de Sévigné. Seule, la « papaye » gla-
cée est africaine. Paris à Dakar. « Est-ce la
peine de faire 4.000 kilomètres ? » murmure
un convive, qui n a pas la reconnaissance du
ventre, en dégustant son ca!c.
L'après-midi, nous allons visiter Goree, où
nous amène en quelques minutes un remorqueur
du port.
Garée riche seulement de souvenirs.
M. Lallier-Ducoudray, qui n-a pas revu
Gorée depuis 1894, cherche sa maison. On
l'a rasée. Beaucoup d'autres, abandonnées,
n'ont pas eu ce sort heureux et montrent la-
mentablement leurs pans de murs en ruines.
Par endroits, on évoque un village abandonné
du front, pendant la guerre. Seuls demeurent
imposants, tout chargés d'histoire, la vieille
citadelle portugaise, les restes des fortifications
d'André Brüe, le palais où le grand Gouver-
neur Roume conçut la grande A.O.F., qui
est aujourd'hui occupé par l'imprimerie du
Gouvernement général, les locaux de l'école
William Ponty. Voilà Gorée-1 a-morte.
Culture technique
ou culture générale
Je m attarde à 1 école où, en compagnie de
son très aimable directeur, M. Dupont, je puis
visiter toutes les classes, interroger les élèves,
parcourir leurs cahiers.
Je devais visiter d'autres écoles, poursuivre
la même enquête à Bamako, à Mamou, à Co-
nakry. Mais, dès le premier jour, après une
heure passée au milieu de ces jeunes élèves-
instituteurs de Gorée, j'avais compris qu'il ne
faut point trancher de ces questicns d'ensei-
gnement indigène avec l'esprit de parti-pris ou
1 esprit de système, les deux, au reste, se trou-
vant généralement confondus.
Esprit de parti-pris : l'idée que les noirs
n ont que de la mémoire, qu'ils sont capables,
intellectuellement, de psittacisme, mais non de
réflexion et de raisonnement. J'ai interrogé
moi-même de nombreux écoliers de tous les
âges, depuis les jeunes gens de l'école de
Gorée jusqu'aux mioches de l'école maternelle
de Conakry ; partout, j'ai trouvé des esprits
éveillés, très capables de raisonnement et de
réflexion, des écoliers alertes, vifs, moins ti-
mides même dans l'ensemble que les enfants,
de même âge, de nos écoles primaires.
Les reconnaissent incapables de culture in-
tellectuelle, seulement ceux qui redoutent leur
assimilation et les conséquences qu'elle en-
traîne. Certes, certaines de ces conséquences
sont aujourd'hui, fâcheuses. Le petit noir qui,
arraché à sa brousse, va à l'école régionale où
il reste pensionnaire, nourri et logé par nous
pendant 3, 4 ou 5 ans, ne peut plus ensuite
retourner à sa brousse. Il faut qu'il devienne
un « écrivain » — que les Européens l'em-
ploient dans le commerce ou l'administration,
dans un milieu de civilisation — et il est exi-
geant, prétentieux. N'est-ce pas naturel ? Ne
faut-il pas laisser faire le temps et supporter,
avec patience, les difficultés de cette période
de transition où l'instruction fait un déclassé ?
Esprit de système : l'idée qu'il faut opposer
l'enseignement technique et l'enseignement
classique.
J ai là sous les yeux les cahiers de classe
d une école régionale. Le 5 janvier 1929,
Oumarou Diogo Bâ a fait un exercice de lan-
gage sur les commerçants (le dioula, le col-
porteur, les magasins, la boutique, le comp-
toir, etc.), un problème (un marchand achète
15 kil os de poivre à 13 francs le kilog, il le
vend 3 francs 1 'hecto. Mais en séchant, le
poivre a perdu 1 kilo 1/2. Quel est son béné-
fice?) Puis il a fait une dictée (le cordier tord
la ficelle, le maçon construit un mur).
Oumarou Diogo Bâ a douze ans.
Voici maintenant Louis Mandaré qui a 14
ans, élève du cours moyen. Le mardi 13 no-
vembre, il a fait un exercice de vocabulaire
sur « les battements et les coups », un exer-
cice de calcul, une rédaction sur le sujet sui-
vant : <( Vous observez la cour au moment de
la récréation du matin. Dites ce que vous
voyez. Notez les attitudes, les gestes, les ac-
tions des personnes ou des animaux qui sont à
cette heure dans la cour. » Il a fait une dictée
sur les canards sauvages.
Tous les autres exercices notés sur ce cahier,
qui résume tous les travaux scolaires de plus de
trois mois, sont du même genre.
Il m'est impossible d'y voir autre chose que
des exercices d'assouplissement de l'intelli-
gence, et vraiment, il faut avoir l'esprit de sys-
tème bien développé pour opposer cette « cul-
ture classique » à la « culture technique ».
La vérité, c'est que l'enseignement doit vi-
ser, en même temps — dans des proportions
qui doivent varier avec le milieu, le moment,
L'arrivée de M. Maginot, ministre des Colonies, à Dakar.
l 'âge — la formation intellectuelle générale
et la formation technique.
Mais l'instituteur qui connaît et aime son
métier le sait bien. Celui qui a dicté à Ouma-
rou Diogo Bâ et à Louis Mandaré les exer-
cices que j'ai dits, leur fait cultiver des plants
de café dans le jardin de l'école, et leur ap-
prend à l'occasion à manier la charrue.
Faisons, ici encore, moins crédit aux systè-
mes et plus confiance aux hommes.
Ce qu'il faut, c'est étendre l'enseignement.
Il y a, à l'heure actuelle, en A.O.F., 542
établissements d'enseignement et 38.018 élèves
si l'on néglige les écoles coraniques, qui ne sont
pas de véritables écoles ; pour un pays dont
la superficie est huit fois celle de la France,
et dont la population dépasse 14 millions d'ha-
bitants, c'est insuffisant...
Jeudi 7 février.
Arrivée du ministre. Réception des corps
constitués au Palais du Gouvernement général.
Déjeuner officiel. Chaque journaliste a câblé
1.000 ou 2.000 mots.
Le port de Dakar
Visite du pcrt. Elle est trop courte. Le port
de Dakar exigerait à lui seul une longue étude.
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