Presse et revues
20 pages
Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-08-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1929 01 août 1929
Description : 1929/08/01-1929/08/31. 1929/08/01-1929/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743131f
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 6
Les Annales Coloniales,
Tombeau sur la route de Bou-Médine. (P. L. M. algérien)
à notre flotte, marchande et militaire, des
abris absolument sûrs. Il s'y fait un com-
merce maritime considérable, dont voici la
preuve :
Tonnage
Montant Tonnage de jauge des marchandises
PORTS des dépenses des navires embarqu. ou débarqu
Bône 37.560.954 21 4.235.725 T. 1.838.994 T.
Herbillon 3.806.539 02 25.348 T. 42.821 T.
La Calle 2.294.300 1) 5.5II T. 4.867 T.
Philippeville .... 25.000.000 » 1.559.810 T. 352.463 T.
Collo 5.3oo.)ooo » 155.044 T. 19.817 6
Stora 50.000 » » »
Bougie 62.000.000 » 1,15°.444 T. 428.222 T.
Djidjelli ......... 12.320.000 % 558.990 T. 62.122 T.
V
Les 150 millions-or qui ont été absorbé 1
par de tels travaux représentent près dei
800 millions de nos francs-papier. Là en- ;
core, nous ne sommes pas loin du milliard.
Notons que le port de Bône est au troi-
sième rang des ports algériens comme ton-
nage.
L'exploitation intense du bassin du Kouif,
de l'Ouenza, du Bou-Kadra et ultérieure-
ment' n du Djebel-Onk doubleront ce tonnage
,d'ici moins de vingt ans.
XJ> . iii*
Le so'ltgiaiL égratigné par l'antique char-
rue araber^^estP)aujourd'hui profondément
labouré par Ta (gharrue française.
J, ïOo.ooo hectares- s'ont cultivés par les
M,
E) Kantara. — La palmeraie (Chemins de fer Algériens de l'Etat.)
indigènes, 1.055.000 par les Européens, qui
ont créé des vignobles magnifiques, des
champs de tabac, des orangeries, des luzer-
nières qui sont désormais la parure et la
richesse de toute l'Algérie.
A notre école, le cultivateur indigène ap-
prend peu à peu les bonnes cultures. Il se
décide à les employer. Ainsi, il s'enrichit.
Les Délégations financières viennent de
décider, sous l'énergique impulsion de no-
tre Gouverneur, tout un programme de
transformation et d'amélioration des cultu-
res et de l'habitation indigènes. La char-
rue française remplace partout l'araire in-
digène. La maison de pierres, couverte en
tuiles sera substituée au gourbi de bois,
couverts en diss — c'est-à-dire d'herbages —
inflammable à la moindre étincelle. Un mil-
liard sera, sur un espace d'un demi-siècle,
consacré à cette œuvre hors de pair.
*
* *
Les forêts de chênes-lièges, celles de
l'Etat et celles des particuliers, ont été mi-
ses en valeur. Elles sont pour l'un et pour
les autres d'un très beau rapport. Les fo-
rêts de l'Etat lui rapportent aujourd'hui 25
à 30 millions par an.
Trois chiffres à ce sujet :
Les bois de l'Etat s'étendent sur plus
d'un million d'hectares. Ceux des particu-
liers (lièges du département de Constantine
exploités par l'Etat) sur 185.0001 hecta-
res. Les forêts communales occupent
45.610 hectares.
*
* *
Nous avons exploré et travaillé le sous-
sol tout comme le sol de notre département.
Nombreuses sont les mines de calamine,
de plomb, de fer et les concessions jde
phosphates mises en valeur.
Les plus importantes sont les phosphates
de Kouif et de M'Zita ; pour le fer,
l'Ouenza et Bou-Kada.
Ces mines et carrières versent d'impor-
tantes redevances et de produits nets au
budget algérien.
A lui seul, l'Ouenza rapporte une ving-
taine de millions aux finances de l'Algérie.
*
* *
Je ne veux parler ici que pour mémoire
de l'effort admirable qui a été réalisé dans
toute l'étendue de notre département, plus
grand que le tiers de la France, beaucoup
plus peuplé que chacun des deux autres,
au point de vue de l'organisation adminis-
trative et judiciaire, qui est à peu près par-
faite; de l'enseignement — primaire, pri-
maire supérieur, technique, secondaire et in-
digène — qui sera bientôt complet; de l'as-
sistance publique, hôpitaux, infirmeries in-
digènes, cliniques et consultations de toutes
sortes qui pullulent d'un bout à l'autre de
notre territoire.
C'est là, comme dans toute notre Algé-
rie, dans toute notre Afrique du Nord et
bientôt dans toute notre Afrique, une œuvre
de tout premier ordre dont la France et ses
enfants africains peuvent être justement
fiers.
* *
La commémoration du Centenaire arrive
à grands pas.
Notre département de Constantine ne
sera pas pour les Français un moindre su-
jet d'orgueil que les deux autres, et pour les
étrangers un moindre sujet d'admiration.
Emile MORINAUD,
Député-maire de Constantine,
Président de la Commission
de la Marine marchande.
Les Annales Coloniales,
Tombeau sur la route de Bou-Médine. (P. L. M. algérien)
à notre flotte, marchande et militaire, des
abris absolument sûrs. Il s'y fait un com-
merce maritime considérable, dont voici la
preuve :
Tonnage
Montant Tonnage de jauge des marchandises
PORTS des dépenses des navires embarqu. ou débarqu
Bône 37.560.954 21 4.235.725 T. 1.838.994 T.
Herbillon 3.806.539 02 25.348 T. 42.821 T.
La Calle 2.294.300 1) 5.5II T. 4.867 T.
Philippeville .... 25.000.000 » 1.559.810 T. 352.463 T.
Collo 5.3oo.)ooo » 155.044 T. 19.817 6
Stora 50.000 » » »
Bougie 62.000.000 » 1,15°.444 T. 428.222 T.
Djidjelli ......... 12.320.000 % 558.990 T. 62.122 T.
V
Les 150 millions-or qui ont été absorbé 1
par de tels travaux représentent près dei
800 millions de nos francs-papier. Là en- ;
core, nous ne sommes pas loin du milliard.
Notons que le port de Bône est au troi-
sième rang des ports algériens comme ton-
nage.
L'exploitation intense du bassin du Kouif,
de l'Ouenza, du Bou-Kadra et ultérieure-
ment' n du Djebel-Onk doubleront ce tonnage
,d'ici moins de vingt ans.
XJ> . iii*
Le so'ltgiaiL égratigné par l'antique char-
rue araber^^estP)aujourd'hui profondément
labouré par Ta (gharrue française.
J, ïOo.ooo hectares- s'ont cultivés par les
M,
E) Kantara. — La palmeraie (Chemins de fer Algériens de l'Etat.)
indigènes, 1.055.000 par les Européens, qui
ont créé des vignobles magnifiques, des
champs de tabac, des orangeries, des luzer-
nières qui sont désormais la parure et la
richesse de toute l'Algérie.
A notre école, le cultivateur indigène ap-
prend peu à peu les bonnes cultures. Il se
décide à les employer. Ainsi, il s'enrichit.
Les Délégations financières viennent de
décider, sous l'énergique impulsion de no-
tre Gouverneur, tout un programme de
transformation et d'amélioration des cultu-
res et de l'habitation indigènes. La char-
rue française remplace partout l'araire in-
digène. La maison de pierres, couverte en
tuiles sera substituée au gourbi de bois,
couverts en diss — c'est-à-dire d'herbages —
inflammable à la moindre étincelle. Un mil-
liard sera, sur un espace d'un demi-siècle,
consacré à cette œuvre hors de pair.
*
* *
Les forêts de chênes-lièges, celles de
l'Etat et celles des particuliers, ont été mi-
ses en valeur. Elles sont pour l'un et pour
les autres d'un très beau rapport. Les fo-
rêts de l'Etat lui rapportent aujourd'hui 25
à 30 millions par an.
Trois chiffres à ce sujet :
Les bois de l'Etat s'étendent sur plus
d'un million d'hectares. Ceux des particu-
liers (lièges du département de Constantine
exploités par l'Etat) sur 185.0001 hecta-
res. Les forêts communales occupent
45.610 hectares.
*
* *
Nous avons exploré et travaillé le sous-
sol tout comme le sol de notre département.
Nombreuses sont les mines de calamine,
de plomb, de fer et les concessions jde
phosphates mises en valeur.
Les plus importantes sont les phosphates
de Kouif et de M'Zita ; pour le fer,
l'Ouenza et Bou-Kada.
Ces mines et carrières versent d'impor-
tantes redevances et de produits nets au
budget algérien.
A lui seul, l'Ouenza rapporte une ving-
taine de millions aux finances de l'Algérie.
*
* *
Je ne veux parler ici que pour mémoire
de l'effort admirable qui a été réalisé dans
toute l'étendue de notre département, plus
grand que le tiers de la France, beaucoup
plus peuplé que chacun des deux autres,
au point de vue de l'organisation adminis-
trative et judiciaire, qui est à peu près par-
faite; de l'enseignement — primaire, pri-
maire supérieur, technique, secondaire et in-
digène — qui sera bientôt complet; de l'as-
sistance publique, hôpitaux, infirmeries in-
digènes, cliniques et consultations de toutes
sortes qui pullulent d'un bout à l'autre de
notre territoire.
C'est là, comme dans toute notre Algé-
rie, dans toute notre Afrique du Nord et
bientôt dans toute notre Afrique, une œuvre
de tout premier ordre dont la France et ses
enfants africains peuvent être justement
fiers.
* *
La commémoration du Centenaire arrive
à grands pas.
Notre département de Constantine ne
sera pas pour les Français un moindre su-
jet d'orgueil que les deux autres, et pour les
étrangers un moindre sujet d'admiration.
Emile MORINAUD,
Député-maire de Constantine,
Président de la Commission
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