Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-08-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 août 1929 01 août 1929
Description : 1929/08/01-1929/08/31. 1929/08/01-1929/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743131f
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Les Annales Coloniales
Page 11
la Compagnie les lignes d'Ain.Tizi à Mas.
cara, de Mostaganem à Tiaret, de Modzhab
à Méchéria et de Méchéria à Aïn-Sefra. Tou-
tes ces lignes étaient prévues en voie étroite
de 1 m. 055.
Lors du rachat, étaient construites et en
exploitation les sections d'Arzew à Aïn-Sefra
de Tizi à Mascara, de Mostaganem à Tiaret
et d'Oran à Arzew.
Au total, 711 kilomètres de voie ferrée
composaient au début le réseau d'Etat de la
Colonie.
Ce réseau est composé aujourd'hui de li-
gnes dont le développement atteint 3.563 km.
Rappelons succinctement les étapes de cette
croissance extraordinaire.
Tout d'abord, la grande voie de pénétra-
tion oranaise fut prolongée progressivement
par sections jusqu'à Colomb-Béchar où le
service public fut ouvert le 21 avril 1906.
Le 12 mai 1908, l'Algérie prenait posses-
sion des lignes de l'Est-Algérien.
Le icr avril 1915, le réseau algérien de la
Compagnie de Bône-Guelma et prolonge-
ments était à son tour racheté.
Puis, à la suite de rachats, furent remises
à l'Administration des chemins de fer algé-
riens de l'Etat les lignes de Biskra à Toug-
gourt, de Philippeville à Constantine, de Bô-
ne à Saint-Charles, de Bône à la Calle, enfin
d'Alger à Castiglione, Coléa, Aïn-Taya, Ro-
vigo et de Del lys à Boghni.
Entre temps, le réseau s'augmentait des
sections nouvellement construites de Mosta-
ganem à La Macta, de Relizane à Yzès-le-
Duc et à Prévost-Paradol, de Colomb-Béchar
à Kenadsa, de Sidi-Bel-Abbès à Uzès-le-Duc,
de Trumelet à Hardy.
En résumé, le réseau algérien de l'Etat
comprend :
1 0) en Oranie, les lignes à voie étroite qui
relient les ports d'Oran, Arzew à Mostaga-
nem, d'une part à Kenadsa par Saïda et Aïn-
Sefra, d'autre part au Sersou par Relizane et
Tiaret ; puis, une transversale qui, partant
de Sidi-Bel-Abbès, coupe la grande ligne de
pénétration à Tizi et rejoint à Uzès-le-Duc la
ligne qui déverse, sur les ports d'Arzew et de
Mostaganem, les céréales du Sersou ;
20) les chemins de fer sur route d'Alger à
Coléa et Castiglione ;
30) toutes les lignes qui existent à l'est de
la capitale jusqu'à la frontière tunisienne,
celles qui desservent par conséquent Alger-
Constantine-Ghardimaou (frontière tunisien-
ne), AIg-er-Tizi Ouzou avec embranchement
sur Dellys, Alger-Bougie (par Beni-Mançour)
Constantine à Bône et à Philippeville, Cons-
tantine à Batna, El-Kantara et Biskra, Bis-
kra à Touggourt...
Il convient de signaler, en outre, que le
réseau de l'Etat exploite la ligne phospha-
tière de Tébessa au Kouif, qui va prochaine-
ment être cédée à la Colonie, et sera prolon-
gée jusqu'à la rencontre de la ligne tuni-
sienne de Tunis à Kalaa-Djerda, que le pro-
tectorat continue jusqu'à la frontière.
Enfin, sont en construction ou en projet
les lignes de Constantine a Oued-Athménia,
de Bizot à Diidjelli. de Sétif à Bougie, de
Guelma à Philippeville par Gastu, etc.. pour
citer celles dont la réalisation est la plus pro-
chaine.
Les chemins de fer algériens de l'Etat com-
prendront donc, dans un délai rapproché,
plus de 4.000 kilomètres.
Le trafic
Le réseau algérien de l'Etat dessert
les régions agricoles du Tell Oranais,
des Hauts-Plateaux de l'Est-Algérien et du
Tell Constantinois, et étend deux longues
antennes à l'est et à l'ouest de la Colonie,
pénétrant ainsi la zone saharienne à Toug-
gourt et à Kenadsa.
Son trafic est varié comme les régions que
ses lignes traversent. Dans le Tell et sur
les Hauts-Plateaux, ce sont les céréales ; au
sud, surtout vers Touggourt, les dattes des
riches palmeraies de l'Oued-Rhir. Enfin,
sur toute la zone intermédiaire, entre le Tell
et le Sahara, l'alfa, cette prodigieuse richesse
naturelle des steppes en apparence stériles.
D'autre part, la constitution même du ré-
seau qui atteint les séjours d'hivernage les
plus réputés comme le Figuig, Biskra et
Touggourt, après avoir traversé les contrées
Djemila. — Arc de Caracalla et Tribune aux harangues (Ch. de fer Algériens de l'Etat.)
les plus intéressantes par le pittoresque com-
me la Kabylie et l'Aurès ou par les ruines
romaines comme Djemila, Timgall, Lambèse,
etc... cette constitution lui attire un nombre
de plus en plus important de touristes qui
viennent chercher en Algérie un climat déli-
cieusement tempéré l'hiver et des buts nom-
breux d'excursions, avec l'attrait des riches-
ses archéologiques ou des civilisations ber-
bères.
En 1913, 2.744.000 voyageurs et 1.580.000
tonnes de marchandises ; en 1927, 5.086.000
voyageurs et 4 millions de tonnes de mar-
chandises ont été transportés. Ces nombres
sont plus expressifs que tous les commen-
taires.
En vue d'intensifier l'exploitation des ri-
ches gisements de minerais du Sud Constan-
tinois, les assemblées algériennes ont décide
l'électrification de la grande ligne minière
qui aboutit au port de Bône. Il faudra, en
effet, assurer dans quelques années un trafic
annuel de matières pondéreuses, notamment
du minerai de fer et des phosphates de chaux
de l'ordre de grandeur de 5 à 6 millions de
tonnes.
Partout, il faut prévoir l'essor de l'Algérie
dans tous les ordres de production.
Projets en cours
et projets d'avenir
Aussi est-il indispensable de mettre le che-
min de fer au niveau des besoins qui s'affir-
ment.
Un matériel considérable est nécessaire ;
locomotives, wagons et voitures à voyageurs.
L'effectif actuel du matériel est de 548 lo-
comotives, 2 tracteurs électriques, 664 voi-
tures à voyageurs, 236 fourgons et 7.869 wa-
gons à marchandises. ,
Le programme des acquisitions en cours
comprend il Pour les lignes à voie nor-
male 62 locomotives dont 30 Dérapod type
Bou-Moura (Chemins de fer Algériens de l'Etat.)
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la Compagnie les lignes d'Ain.Tizi à Mas.
cara, de Mostaganem à Tiaret, de Modzhab
à Méchéria et de Méchéria à Aïn-Sefra. Tou-
tes ces lignes étaient prévues en voie étroite
de 1 m. 055.
Lors du rachat, étaient construites et en
exploitation les sections d'Arzew à Aïn-Sefra
de Tizi à Mascara, de Mostaganem à Tiaret
et d'Oran à Arzew.
Au total, 711 kilomètres de voie ferrée
composaient au début le réseau d'Etat de la
Colonie.
Ce réseau est composé aujourd'hui de li-
gnes dont le développement atteint 3.563 km.
Rappelons succinctement les étapes de cette
croissance extraordinaire.
Tout d'abord, la grande voie de pénétra-
tion oranaise fut prolongée progressivement
par sections jusqu'à Colomb-Béchar où le
service public fut ouvert le 21 avril 1906.
Le 12 mai 1908, l'Algérie prenait posses-
sion des lignes de l'Est-Algérien.
Le icr avril 1915, le réseau algérien de la
Compagnie de Bône-Guelma et prolonge-
ments était à son tour racheté.
Puis, à la suite de rachats, furent remises
à l'Administration des chemins de fer algé-
riens de l'Etat les lignes de Biskra à Toug-
gourt, de Philippeville à Constantine, de Bô-
ne à Saint-Charles, de Bône à la Calle, enfin
d'Alger à Castiglione, Coléa, Aïn-Taya, Ro-
vigo et de Del lys à Boghni.
Entre temps, le réseau s'augmentait des
sections nouvellement construites de Mosta-
ganem à La Macta, de Relizane à Yzès-le-
Duc et à Prévost-Paradol, de Colomb-Béchar
à Kenadsa, de Sidi-Bel-Abbès à Uzès-le-Duc,
de Trumelet à Hardy.
En résumé, le réseau algérien de l'Etat
comprend :
1 0) en Oranie, les lignes à voie étroite qui
relient les ports d'Oran, Arzew à Mostaga-
nem, d'une part à Kenadsa par Saïda et Aïn-
Sefra, d'autre part au Sersou par Relizane et
Tiaret ; puis, une transversale qui, partant
de Sidi-Bel-Abbès, coupe la grande ligne de
pénétration à Tizi et rejoint à Uzès-le-Duc la
ligne qui déverse, sur les ports d'Arzew et de
Mostaganem, les céréales du Sersou ;
20) les chemins de fer sur route d'Alger à
Coléa et Castiglione ;
30) toutes les lignes qui existent à l'est de
la capitale jusqu'à la frontière tunisienne,
celles qui desservent par conséquent Alger-
Constantine-Ghardimaou (frontière tunisien-
ne), AIg-er-Tizi Ouzou avec embranchement
sur Dellys, Alger-Bougie (par Beni-Mançour)
Constantine à Bône et à Philippeville, Cons-
tantine à Batna, El-Kantara et Biskra, Bis-
kra à Touggourt...
Il convient de signaler, en outre, que le
réseau de l'Etat exploite la ligne phospha-
tière de Tébessa au Kouif, qui va prochaine-
ment être cédée à la Colonie, et sera prolon-
gée jusqu'à la rencontre de la ligne tuni-
sienne de Tunis à Kalaa-Djerda, que le pro-
tectorat continue jusqu'à la frontière.
Enfin, sont en construction ou en projet
les lignes de Constantine a Oued-Athménia,
de Bizot à Diidjelli. de Sétif à Bougie, de
Guelma à Philippeville par Gastu, etc.. pour
citer celles dont la réalisation est la plus pro-
chaine.
Les chemins de fer algériens de l'Etat com-
prendront donc, dans un délai rapproché,
plus de 4.000 kilomètres.
Le trafic
Le réseau algérien de l'Etat dessert
les régions agricoles du Tell Oranais,
des Hauts-Plateaux de l'Est-Algérien et du
Tell Constantinois, et étend deux longues
antennes à l'est et à l'ouest de la Colonie,
pénétrant ainsi la zone saharienne à Toug-
gourt et à Kenadsa.
Son trafic est varié comme les régions que
ses lignes traversent. Dans le Tell et sur
les Hauts-Plateaux, ce sont les céréales ; au
sud, surtout vers Touggourt, les dattes des
riches palmeraies de l'Oued-Rhir. Enfin,
sur toute la zone intermédiaire, entre le Tell
et le Sahara, l'alfa, cette prodigieuse richesse
naturelle des steppes en apparence stériles.
D'autre part, la constitution même du ré-
seau qui atteint les séjours d'hivernage les
plus réputés comme le Figuig, Biskra et
Touggourt, après avoir traversé les contrées
Djemila. — Arc de Caracalla et Tribune aux harangues (Ch. de fer Algériens de l'Etat.)
les plus intéressantes par le pittoresque com-
me la Kabylie et l'Aurès ou par les ruines
romaines comme Djemila, Timgall, Lambèse,
etc... cette constitution lui attire un nombre
de plus en plus important de touristes qui
viennent chercher en Algérie un climat déli-
cieusement tempéré l'hiver et des buts nom-
breux d'excursions, avec l'attrait des riches-
ses archéologiques ou des civilisations ber-
bères.
En 1913, 2.744.000 voyageurs et 1.580.000
tonnes de marchandises ; en 1927, 5.086.000
voyageurs et 4 millions de tonnes de mar-
chandises ont été transportés. Ces nombres
sont plus expressifs que tous les commen-
taires.
En vue d'intensifier l'exploitation des ri-
ches gisements de minerais du Sud Constan-
tinois, les assemblées algériennes ont décide
l'électrification de la grande ligne minière
qui aboutit au port de Bône. Il faudra, en
effet, assurer dans quelques années un trafic
annuel de matières pondéreuses, notamment
du minerai de fer et des phosphates de chaux
de l'ordre de grandeur de 5 à 6 millions de
tonnes.
Partout, il faut prévoir l'essor de l'Algérie
dans tous les ordres de production.
Projets en cours
et projets d'avenir
Aussi est-il indispensable de mettre le che-
min de fer au niveau des besoins qui s'affir-
ment.
Un matériel considérable est nécessaire ;
locomotives, wagons et voitures à voyageurs.
L'effectif actuel du matériel est de 548 lo-
comotives, 2 tracteurs électriques, 664 voi-
tures à voyageurs, 236 fourgons et 7.869 wa-
gons à marchandises. ,
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