Presse et revues
16 pages
Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-10-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 octobre 1929 01 octobre 1929
Description : 1929/10/01-1929/10/31. 1929/10/01-1929/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743129c
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Les Annales Coloniales
Pane 11
km.
Koulikoro-Banamba-Mourdiah 186
Banamba-Nyamina 50
Mourdiah-Nara-Néma 370
Nioro-Timbédra-Néma 300
Kou likoro-Kénen kou-Konodimmi- Ségou-
Sama-Macina (rive droite du Niger). 330
Embranchement Kénenkou-Barouéli-
Konodimini iio
Barouéli-Tamani 28
Ségou-Djenné-Kouakourou 235
Ségou-San par Katiana 170
San-Diafarabé par Say 87
San-Djenné-Sofara 144
Macina-Monimpé-Sokolo 130
Monimpé-Dia-Ténenkou 50
Dia-Diabosso-Diafarabé 20
Sansanding-Sokolo-Nara 280
Sansanding-Monimpé-Djouta-Nampata. 220
Dioura-Léré-Tombouctou (rive gauche
Niger) 410
Bandiagara-frontière Haute-Volta (vers
Ouahigouya) 95
Konna-Douentza-Hombori 180
Goundam-Diré-El-Oualadji 48
Tombouctou - Gao-Labézanga (frontière
Niger) 520
Bamako-frontière Guinée (vers Siguiri). i 5o
Bougouni-frontière Guinée (vers Kan-
kan) 108
Bougouni-frontière Côte d'Ivoire (vers
Odienné) 120
Bougouni-frontière Côte d'Ivoire (vers
Boundiali):
Par Denfina 120
Par Kolondiéba 136
Sikasso-Ouo-Bagoé 151
Sikasso - frontière Haute - Volta (vers
Banfora) 24
Koutiala-Banifing (vers Bamako) 82
Karangana-frontière Haute-Volta (par
Faramana) 47
Koury-Zamblara "".,.""".".'.'" 76
De plus, sont actuellement en construc-
tion :
io Une route praticable toute l'année de
Mopti à Ouagadougou par Bankassé, avec
embranchement sur Dédougou ;
20 Une route praticable seulement en sai-
son sèche de Mopti à Tombouctou par Bou-
raimaka (rive droite du Niger).
Enfin, les plus importantes des pistes
accessibles aux automobiles légères sont les
suivantes:
Bamako, Dioumansana, Nangola, Béléko,
Baninfing (limite cercle Koutiala) ;
Sikasso-Barouéli par Tiendo;
Sikasso-Ségou par X angola et Ouo ;
Sofdra vers Tougan-Haute-Yolta ;
Bougouni-Bomba-Massigui.
VI. — HAUTE-VOLTA
A. Routes intercoloniales : km.
Ouagadougou vers la Côte d'Ivoire par
Boromo-Houndc-Bobo-Dioutasso-Ban-
fora-La Leraba (limite de la colonie). 510
Ouagadougou à Bamako par Bobo-Diou-
lasso 491
Ouagadougou à Ségou par Koudougou-
Dédougou 361
Ouagadougou à Bamako par Dédougou. 342
Ouagadougou à Mopti par Yako-Oua-
higouya 235
Ouagadougou à Coomassié par Pô .... IÓ5
Ouagadougou à Niamey par Fada .... 457
Ouagadougou au Dahomey par Fada et
Pama 382
Ouagadougou au Togo par Tenkodogo. 287
B. Routes d'intérêt général;
Ouagadougou-Kaya-Dori 273
Ouagadougou-Boromo-Diébougou-Gaoua 381
Ouagadougou-Léo-limite de la Colonie. 177
Prolongement sur - Toumou (Gold
Coast) 17
Pô à la Côte d'Ivoire: Pô-Diébougou-
Gaoua-limite de la Colonie 577
Ouahigouya - Tougan - Dédougou-Bobo-
Dioulasso 362
Gaoua-Bobo-Dioulasso 206
Gaoua-Kong-Tafiré. : Gaoua-Kampti-li-
mite de la Colonie 66
Gaoua-Nako-Leo-Ouagadougou '.""" 344
C. Routes d'intérêt local: km.
Ouagadougou-Toma-Tougan 209
Koudougou-Toma-Tougan 131
Koudougou-Leo 140
Koudougou-Yako 93
Kaya-Ouahigouya 174
Kaya-Tenkodogo 183
Kaya-Yako-Dédougou 260
Dédougou-Boromo 108
Bororno-Leo 128
Dori-Fada 262
Bobo-Dioulasso vers Koutiala (limite de
la Colonie) 129
Diébougou-Nako-Gaoua 83
Houndé-Tioro-Sara 45
Houndé-Bahou-Bobo 44
VII. — NIGER
Pistes automobilisables:
Niamey à N'Guigmi (lac Tchad) par
Dosso, Dogondoutchi, Birni-N'Koni,
Madaoua, Tessaoua, Zinder, Maîné-
Soroa 1-430
Dosso à Gaya 150
Tessaoua à Agad~s 420
Zinder vers Kano (Nigéria) 110
Maradi vers Kano 50
'.Nfalbazza à Tahoua 120
Niamey à Say et Botou (vers Fada).. 120
Niamey vers Dori 170
Niamey à Tillabéry et Goudel (vers
Ansongo et Gao 240
Niamey vers Kaya, Ouahigouya et
Mopti, par Bossébangou 160
VIII. — MAURITANIE
Pistes aiitoitiobilisables :
Podor à Bakel par Boghé, Kaédi, Ma-
tam, par la rive droite du Sénégal... 500
Boghé à Moudjéria par Aleg et Guimi. 300
Aleg à Mal et Ménaoudou 120
Bakel à M'Bout par Sélibaby 200
Podor à Aleg 150
Kaédi à Mouit 100
Civé (Matam) à M'Bout 150
Kiffa vers Kayes par Kankossa ...... 150
LA GG SHlIELL 00 AU SERVUCE DE LA "OUSÂTÎI"
A TO&WIEIKS ILlE SÂDMI&Â
La. seule question délicate, pour la vulgarisa-
tion de l'automobile dans les points les i!us
reculés de notre Afrique, est c-^lle des ruvitull-
lements en huile et en essence, l'our 1 eau, si on
choisit bien le véhicule, 011 s'en passe a:-::f'Z
facilement comme nous /avons démontré deux
fois de suite dans la traversée du Tanezrouft
eu Bugatti.
En Afrique du Nord, la « Shell » a su s'or-
ganiser au point qu'il est plus facile de trou-
ver du carburant dans le « bled » algérien,
tunisien ou marocain, qu'en certains villages
de France.
En Afrique Occidentale, la même organisatIOn
est en plein développement. Parmi les colonies
que nous avons parcourues au mois de février,
la Côte d'Ivoire, !a Haute-Volta, la Guinée, le
Soudan ont déjà leurs dépôts Shell, dans cha-
que centre un peu important. Dans le Sahara, il
n'existe encore rien de permanent.
Lorsque j'ai entrepris, au début de l'année,
de tenter une performance transafricaine, avec
le seul véhicule qui, à mon avis, permette d'al-
ler vite sur de mauvais terrains, la Bugatli,
mon principal souci a été d'être ravitaillé à
partir du parallèle de Colomb-Béchar, jusqu'à
celui de Gao. La qualité de l'huile employée
jouait un rôle considérable, à cause des diffé-
rences de températures (plus de 40* dans la
même journée) et de l'obligation de tourner
vite, aux vitesses intermédiaires, par la plus
fcrte chaleur. J'avoue que ce n'est pas sans
une certaine appréhension que j'employai la
« Golden Shell », huile minérale, au lieu d'une
huile ricinée. L'expérience a prouvé que j'ai eu
raison de faire confiance aux produits de la so-
ciété Maritime des Pétroles, le graissage en par-
ticulier ayant été parfait, avec une huile pure-
ment « de série », que l'on trouve partout.
Mais comment sont arrivés ces ravitaillements,
aux points déjà presque désertiques d'Adrar et
Reggan ? Notez que grâce à nia Bugatti, con-
sommant peu et à laquelle le grand construc-
teur de Molsheim avait su donner un rayon
d'action autonome de plus de 1.500 kilomètres,
j'ai pu me passer de ravitaillement dans tout
le Sahara proprement dit.
Il est néanmoins un peu lamentable d'avouer
que nous. en sommes encore, en Afrique, pour
ravitailler un point aussi essentiel qu'Adrar. ré-
duits à employer l'instrument le plus archaïque,
Une Bugatti au point central
du Désert absolu.
l'animal remontant à la plus haute antiquité :
t3 chameau. Et c'est ainsi que, pour une traver-
sée de moins de deux jours, en Bugalli, il a
fallu plus de deux mois de caravanes chameliè-
res préparatoires, amenant à Adrar, avec une
énorme déperdition, le carburant nécessaire.
C'est d'ailleurs un triomphe de plus pour l'or-
ganisation Shell. que d'avoir réussi, malgré ce
moyen, à être prête à l'heure, dans le Centre-
Afrique, comme dans le Nord et dans le Sud.
Mais il faut bien se dire qu'au seuil de 1930,
à la veille des fêtes du centenaire de la conquête
algérienne, au moment où de nombreuses voitu-
res vont se préparer à traverser le Sahara, une
organisation permanente et moderne s'impose.
Li Shell aura à cœur. nous en sommes persua-
dés, de donner l'exemple du ravitaillement le
plus « up-to-date » aux points les plus reculés.
Il n'y a pas trente-six façons de le concevoir :
camions-citernes, pour amener le carburant,
puits, pour le conserver, dans des cuves métal-
liques, suffisamment « enterrées - pour arriver
à ce que la déperdition ne dépasse pas, très
sensib'.emcnt, celle en France.
Le meilleur véhicule, pour servir à ce genre
de transport, doit se rapprocher de la voiture
d3 série de luxe. en prenant comme bnse les
seules considérations qui m'ont guidé dans le
choix de la voiture Bugatti :
l* Légèreté et solidité du châssis, pour un
poids relativement faible;
2* Gros excédent de puissance, en chevaux,
par rapport au poids.
31 Faible consommation, dans l'ordre d'im-
portance. en eau, essence, huile.
4* Suspension incomparable et grande faci-
lilé de conduite.
5. Pneus de large section.
Qu'il nous soit permis, en passant, de déplo-
rer la carence de la plupart des constructeurs
français, dans « le Grand Prix du Sahara -.
L'idée était magnifique et extrêmement dé-
monstrative. A-t-on eu peur, et de quoi ?
Les gens, mal renseignés, pourront sourire.
Mais que la Shell nous confie te transport d'unn
citerne d'essence d'Alger 011 Oran à Adrar, sur
un des nouveaux châssis 5 litres Bugatti. Je
garantis que ce camion ultra-léger, ainsi im-
provisé. bien que sorti de son rO!e de grand
tourisme, battra des records sahariens et coûtera
moins cher que les chameaux...
Lieutenant F. LOISEAU.
Pane 11
km.
Koulikoro-Banamba-Mourdiah 186
Banamba-Nyamina 50
Mourdiah-Nara-Néma 370
Nioro-Timbédra-Néma 300
Kou likoro-Kénen kou-Konodimmi- Ségou-
Sama-Macina (rive droite du Niger). 330
Embranchement Kénenkou-Barouéli-
Konodimini iio
Barouéli-Tamani 28
Ségou-Djenné-Kouakourou 235
Ségou-San par Katiana 170
San-Diafarabé par Say 87
San-Djenné-Sofara 144
Macina-Monimpé-Sokolo 130
Monimpé-Dia-Ténenkou 50
Dia-Diabosso-Diafarabé 20
Sansanding-Sokolo-Nara 280
Sansanding-Monimpé-Djouta-Nampata. 220
Dioura-Léré-Tombouctou (rive gauche
Niger) 410
Bandiagara-frontière Haute-Volta (vers
Ouahigouya) 95
Konna-Douentza-Hombori 180
Goundam-Diré-El-Oualadji 48
Tombouctou - Gao-Labézanga (frontière
Niger) 520
Bamako-frontière Guinée (vers Siguiri). i 5o
Bougouni-frontière Guinée (vers Kan-
kan) 108
Bougouni-frontière Côte d'Ivoire (vers
Odienné) 120
Bougouni-frontière Côte d'Ivoire (vers
Boundiali):
Par Denfina 120
Par Kolondiéba 136
Sikasso-Ouo-Bagoé 151
Sikasso - frontière Haute - Volta (vers
Banfora) 24
Koutiala-Banifing (vers Bamako) 82
Karangana-frontière Haute-Volta (par
Faramana) 47
Koury-Zamblara "".,.""".".'.'" 76
De plus, sont actuellement en construc-
tion :
io Une route praticable toute l'année de
Mopti à Ouagadougou par Bankassé, avec
embranchement sur Dédougou ;
20 Une route praticable seulement en sai-
son sèche de Mopti à Tombouctou par Bou-
raimaka (rive droite du Niger).
Enfin, les plus importantes des pistes
accessibles aux automobiles légères sont les
suivantes:
Bamako, Dioumansana, Nangola, Béléko,
Baninfing (limite cercle Koutiala) ;
Sikasso-Barouéli par Tiendo;
Sikasso-Ségou par X angola et Ouo ;
Sofdra vers Tougan-Haute-Yolta ;
Bougouni-Bomba-Massigui.
VI. — HAUTE-VOLTA
A. Routes intercoloniales : km.
Ouagadougou vers la Côte d'Ivoire par
Boromo-Houndc-Bobo-Dioutasso-Ban-
fora-La Leraba (limite de la colonie). 510
Ouagadougou à Bamako par Bobo-Diou-
lasso 491
Ouagadougou à Ségou par Koudougou-
Dédougou 361
Ouagadougou à Bamako par Dédougou. 342
Ouagadougou à Mopti par Yako-Oua-
higouya 235
Ouagadougou à Coomassié par Pô .... IÓ5
Ouagadougou à Niamey par Fada .... 457
Ouagadougou au Dahomey par Fada et
Pama 382
Ouagadougou au Togo par Tenkodogo. 287
B. Routes d'intérêt général;
Ouagadougou-Kaya-Dori 273
Ouagadougou-Boromo-Diébougou-Gaoua 381
Ouagadougou-Léo-limite de la Colonie. 177
Prolongement sur - Toumou (Gold
Coast) 17
Pô à la Côte d'Ivoire: Pô-Diébougou-
Gaoua-limite de la Colonie 577
Ouahigouya - Tougan - Dédougou-Bobo-
Dioulasso 362
Gaoua-Bobo-Dioulasso 206
Gaoua-Kong-Tafiré. : Gaoua-Kampti-li-
mite de la Colonie 66
Gaoua-Nako-Leo-Ouagadougou '.""" 344
C. Routes d'intérêt local: km.
Ouagadougou-Toma-Tougan 209
Koudougou-Toma-Tougan 131
Koudougou-Leo 140
Koudougou-Yako 93
Kaya-Ouahigouya 174
Kaya-Tenkodogo 183
Kaya-Yako-Dédougou 260
Dédougou-Boromo 108
Bororno-Leo 128
Dori-Fada 262
Bobo-Dioulasso vers Koutiala (limite de
la Colonie) 129
Diébougou-Nako-Gaoua 83
Houndé-Tioro-Sara 45
Houndé-Bahou-Bobo 44
VII. — NIGER
Pistes automobilisables:
Niamey à N'Guigmi (lac Tchad) par
Dosso, Dogondoutchi, Birni-N'Koni,
Madaoua, Tessaoua, Zinder, Maîné-
Soroa 1-430
Dosso à Gaya 150
Tessaoua à Agad~s 420
Zinder vers Kano (Nigéria) 110
Maradi vers Kano 50
'.Nfalbazza à Tahoua 120
Niamey à Say et Botou (vers Fada).. 120
Niamey vers Dori 170
Niamey à Tillabéry et Goudel (vers
Ansongo et Gao 240
Niamey vers Kaya, Ouahigouya et
Mopti, par Bossébangou 160
VIII. — MAURITANIE
Pistes aiitoitiobilisables :
Podor à Bakel par Boghé, Kaédi, Ma-
tam, par la rive droite du Sénégal... 500
Boghé à Moudjéria par Aleg et Guimi. 300
Aleg à Mal et Ménaoudou 120
Bakel à M'Bout par Sélibaby 200
Podor à Aleg 150
Kaédi à Mouit 100
Civé (Matam) à M'Bout 150
Kiffa vers Kayes par Kankossa ...... 150
LA GG SHlIELL 00 AU SERVUCE DE LA "OUSÂTÎI"
A TO&WIEIKS ILlE SÂDMI&Â
La. seule question délicate, pour la vulgarisa-
tion de l'automobile dans les points les i!us
reculés de notre Afrique, est c-^lle des ruvitull-
lements en huile et en essence, l'our 1 eau, si on
choisit bien le véhicule, 011 s'en passe a:-::f'Z
facilement comme nous /avons démontré deux
fois de suite dans la traversée du Tanezrouft
eu Bugatti.
En Afrique du Nord, la « Shell » a su s'or-
ganiser au point qu'il est plus facile de trou-
ver du carburant dans le « bled » algérien,
tunisien ou marocain, qu'en certains villages
de France.
En Afrique Occidentale, la même organisatIOn
est en plein développement. Parmi les colonies
que nous avons parcourues au mois de février,
la Côte d'Ivoire, !a Haute-Volta, la Guinée, le
Soudan ont déjà leurs dépôts Shell, dans cha-
que centre un peu important. Dans le Sahara, il
n'existe encore rien de permanent.
Lorsque j'ai entrepris, au début de l'année,
de tenter une performance transafricaine, avec
le seul véhicule qui, à mon avis, permette d'al-
ler vite sur de mauvais terrains, la Bugatli,
mon principal souci a été d'être ravitaillé à
partir du parallèle de Colomb-Béchar, jusqu'à
celui de Gao. La qualité de l'huile employée
jouait un rôle considérable, à cause des diffé-
rences de températures (plus de 40* dans la
même journée) et de l'obligation de tourner
vite, aux vitesses intermédiaires, par la plus
fcrte chaleur. J'avoue que ce n'est pas sans
une certaine appréhension que j'employai la
« Golden Shell », huile minérale, au lieu d'une
huile ricinée. L'expérience a prouvé que j'ai eu
raison de faire confiance aux produits de la so-
ciété Maritime des Pétroles, le graissage en par-
ticulier ayant été parfait, avec une huile pure-
ment « de série », que l'on trouve partout.
Mais comment sont arrivés ces ravitaillements,
aux points déjà presque désertiques d'Adrar et
Reggan ? Notez que grâce à nia Bugatti, con-
sommant peu et à laquelle le grand construc-
teur de Molsheim avait su donner un rayon
d'action autonome de plus de 1.500 kilomètres,
j'ai pu me passer de ravitaillement dans tout
le Sahara proprement dit.
Il est néanmoins un peu lamentable d'avouer
que nous. en sommes encore, en Afrique, pour
ravitailler un point aussi essentiel qu'Adrar. ré-
duits à employer l'instrument le plus archaïque,
Une Bugatti au point central
du Désert absolu.
l'animal remontant à la plus haute antiquité :
t3 chameau. Et c'est ainsi que, pour une traver-
sée de moins de deux jours, en Bugalli, il a
fallu plus de deux mois de caravanes chameliè-
res préparatoires, amenant à Adrar, avec une
énorme déperdition, le carburant nécessaire.
C'est d'ailleurs un triomphe de plus pour l'or-
ganisation Shell. que d'avoir réussi, malgré ce
moyen, à être prête à l'heure, dans le Centre-
Afrique, comme dans le Nord et dans le Sud.
Mais il faut bien se dire qu'au seuil de 1930,
à la veille des fêtes du centenaire de la conquête
algérienne, au moment où de nombreuses voitu-
res vont se préparer à traverser le Sahara, une
organisation permanente et moderne s'impose.
Li Shell aura à cœur. nous en sommes persua-
dés, de donner l'exemple du ravitaillement le
plus « up-to-date » aux points les plus reculés.
Il n'y a pas trente-six façons de le concevoir :
camions-citernes, pour amener le carburant,
puits, pour le conserver, dans des cuves métal-
liques, suffisamment « enterrées - pour arriver
à ce que la déperdition ne dépasse pas, très
sensib'.emcnt, celle en France.
Le meilleur véhicule, pour servir à ce genre
de transport, doit se rapprocher de la voiture
d3 série de luxe. en prenant comme bnse les
seules considérations qui m'ont guidé dans le
choix de la voiture Bugatti :
l* Légèreté et solidité du châssis, pour un
poids relativement faible;
2* Gros excédent de puissance, en chevaux,
par rapport au poids.
31 Faible consommation, dans l'ordre d'im-
portance. en eau, essence, huile.
4* Suspension incomparable et grande faci-
lilé de conduite.
5. Pneus de large section.
Qu'il nous soit permis, en passant, de déplo-
rer la carence de la plupart des constructeurs
français, dans « le Grand Prix du Sahara -.
L'idée était magnifique et extrêmement dé-
monstrative. A-t-on eu peur, et de quoi ?
Les gens, mal renseignés, pourront sourire.
Mais que la Shell nous confie te transport d'unn
citerne d'essence d'Alger 011 Oran à Adrar, sur
un des nouveaux châssis 5 litres Bugatti. Je
garantis que ce camion ultra-léger, ainsi im-
provisé. bien que sorti de son rO!e de grand
tourisme, battra des records sahariens et coûtera
moins cher que les chameaux...
Lieutenant F. LOISEAU.
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