Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-02-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 février 1931 01 février 1931
Description : 1931/02/01 (A32,N2)-1931/02/28. 1931/02/01 (A32,N2)-1931/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97427598
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Les Annales Coloniales
Pane 7
parlementaires et autres par lesquelles fut,
d'abord, donnée à tous la preuve de ce que le
régime français était capable de faire pour la
Tunisie : admission sur le territoire de la métro-
pole d'un contingentement des produits agri-
coles tunisiens, conversion échelonnée de la dette
tunisienne, étude du projet de construction du
chemin de fer de la frontière algérienne à Tunis
par l'intermédiaire de la Compagnie de Bône
à Guelma (et quelle volonté n'a-t-il pas fallu
pour braver les foudres de M. Pelletan!), pre-
mières tractations avec la maison Hersent pour
la construction (à titre privé.!) du port de Bi-
zerte. Et, ne citons que pour mémoire les gran-
des initiatives prises, un peu plus tard, sous la
direction de Paul Bourde pour la reconstitution
de l'antique forêt des oliveraies; la concession à
un groupe français des mines de phosphates de
Gafsa, sous la charge de la construction du port
et du chemin de fer du Sud et d'une quote-part
dans les bénéfices au profit du gouvernement
tunisien; l'aménagement des forêts de la Krou-
mirie ; le balisage des ports, l'accès au port de
Tunis, la construction des phares, etc., etc...
Mais, à chaque pas, on rencontrait quelque
entrave cachée dans le grimoire des traités.
Le plus important et le plus ancien était le
traité conclu en 1662 avec l'Angleterre; et l'on
sait quel prix les Anglais attachent aux choses du
passé! Tout au plus, pouvait-on arguer d'une
phrase du traité lui-même, prévoyant une possi-
bilité de révision par commun accord des par-
ties. L'Angleterre, sans être précisément absolue
dans le refus de négocier, usait de son flegme
pour ne rien presser; et cette attitude négative
tenait à ce que, dès lors, elle avait lié partie
avec l'Italie qui, d'autre part, entendait profiter
du traité anglais et de sa prétendue pérennité,
en vertu de la clause de la plus favorisée. C'est
un labyrinthe de discussions où le fil se perdait :
comment en sortir ?
Le directeur des protectorats devint ministre
des Affaires Etrangères en 1894. Dans le plan
général de réalisation coloniale qu'il appliquait
résolument, en profitant de l'excellente situation
diplomatique de la France en Europe, il ne per-
dait pas de vue cette Tunisie à laquelle il avait
déjà consacré de si longues heures. Après avoir
mûrement réfléchi, sentant l'impossibilité de
rompre le bloc Angleterre-Italie, il se décida,
s'inspirant du précédent fameux de Lyonne, de
recourir à la manœuvre du « mouvement tour-
nant
•" Ce mouvement Icurnanl "
Des négociations étaient engagées alors, avec
la plupart des puissances pour l'acceptation des
tarifs Méline, ce qui mettait des cartes dans
les mains du négociateui. Parmi ces négocia-
tions, l'une des moins en vue était celle qui se
poursuivait, assez mollement d'ailleurs, avec l'Au-
triche-Hongrie. Celle-ci réclamait certains avan-
tages d'importance secondaire ; au cours des
pourparlers, le négociateur français amena dou-
cement sa demande d'abolition de traité tuni-
sien, dont l'Autriche-Hongrie ne tirait à peu
près aucun profit substantiel.
Cela passa sans difficulté. Le traité fut signé
le 20 juillet 1896 : la première des renonciations
était obtenue. Le cabinet de Vienne reconnaissait
que le Protectorat conférait à la France, en Tu-
nisie, des droits supérieurs à ceux des autres
puissances et que la clause de la nation la plus
favorisée n'emportait pas les avantages spéciaux
consentis au pays protecteur.
Ce premier pas fait, chaque fois que l'occa-
sion s'en présentait, on introduisait, dans les
entretiens avec les autres puissances, la question de
la clause acceptée par l'Autriche-Hongrie. Quelle
n'est pas la force d'un précédent ! L'Allemagne
ne fit aucune objection. Comment se serait-elle
séparée de l'Autriche? Puis ce furent la Russie,
les Etats-Unis, la Suisse, la Belgique, etc. En
un mot, l'e consentement fut partout obtenu.
Restaient l'Angleterre et l'Italie, s'appuyant
l'une l'autre. Le traité de l'Italie était arrivé à
échéance. Tout avait été préparé pour cette date.
Succédant au fameux gouvernement de Crispi,
MM. di Rudini et Visconti Venosta étaient aux
affaires. Ils comprenaient que leur pays avait
besoin de respirer; il avait besoin, surtout, d'aide
financière, économique, commerciale. En outre,
l'Italie commençait à s'inquiéter de l'a politique
d'empiétement de l'Autriche dans les Balkans;
elle sentait bien qu'un jour viendrait où elle serait
obligée de chercher un contrepoids hors de la
triple alliance pour pouvoir garder une certaine
autorité dans la Triple alliance elle-même; avec sa
finesse diplomatique, elle se rendait compte de la
nécessité d'une balance dans le jeu des grandes af-
faires européennes... L'Italie fut abordée franche-
ment. Il s'agissait de savoir si le traité serait re-
nouvelé ou non puisqu'il ne pouvait plus l'être,
du côté tunisien, que par la volonté de la France.
Après une longue et difficile négociation, menée à
Paris entre le ministre des Affaires Etrangères
personnellement et le comte Tornielli, ambassa-
deur d'Italie, le traité,, prélude du rapproche-
ment franco-italien, fut conclu le 26 septembre
1896. C'est sous l'égide de cet acte capital,
œuvre d'un consentement mutuel, que les deux
Metameur — Habitations des Matmata Troglodytes (Cliché Société de l'Histoire Nationale).
puissances voisines et amies ont vécu pendant le
tiers de siècle qui s'est écoulé depuis.
Finalement, on se trouvait face à face avec
l'Angleterre. Il est juste de reconnaître que l'An-
gleterre s'est toujours montrée raisonnable dans
les longues tractations par lesquelles j'ai conso-
lidé, vis-à-vis d'elle, notre empire colonial de
1890 à 1898, pourvu qu'on fût attentif à ména-
ger ses propres intérêts, son prestige et les droits
réels qu'elle était en mesure d'invoquer. Avec elle,
toute négociation est réaliste : il suffit d'avoir,
vis-à-vis d'elle, le sentiment de la réalité. L'An-
gleterre donc fut abordée à la fin. Le traité re-
montant à 1662 et répondant à une situation
périmée, il était naturel que la Régence, conseil-
lée par la France, fit appel à la clause de révi-
sion. Au cours des pourparlers, il! ne parut pas
inutile d'indiquer que, si cette demande était
écartée, la résolution était prise à Paris de faire
comme on avait fait pour Madagascar, et de
procéder à l'annexion.
En présence d'une indication de cette portée,
l'Angleterre ne prolongea plus le débat : moyen-
nant quelques avantages économiques qui lui
étaient concédés pour une période assez longue,
mais maintenant écoulée, elle donna des mains
à la convention du 18 septembre 1897, qui libé-
rait définitivement La Tunisie de toute servitude
internationale.
Quand la série de ces traités de libération fut
soumise au Parlement, Paul de Cassagnac,
peu suspect de partialité envers le gouvernement
de la République, s'écria que le succès de cette
négociation circulaire était inexplicable si la
France ne l'avait pas payé d'une renonciation
définitive à l'Alsace-Lorraine ! ! !
Ca prospérité par le S.C)leclC).al
La Tunisie, pacifiée, enrichie, nourrissant dé-
sormais près de cent mille colons français et une
population croissante d'indigènes, forme, avec
l'Algérie et le Maroc d'une part, avec le Soudan,
le Sénégal et l'Afrique Occidentale d'autre part,
un bloc tel qu'on peut le considérer comme
inattaquable. La France d'outre-Méditerranée
est de taille à opposer, rien que par ses propres
forces, une défensive victorieuse à n'importe
quelle tentative d'invasion. Les temps des Van-
dales ne se renouvelleront pas.
Dans la paix, seule perspective raisonnable,
cette même immense contrée, par la mise en va-
leur de son sol et de son sous-sol, par les richesses
dues à sa fertilité, à son climat, à son labeur,
par la mobilisation et motorisation prochaine du
Sahara, doit avoir un essor imprévisible. Il suf-
fit de donner deux chiffres à titre indicatif :
l'exportation des phosphates, qui était de quel-
ques milliers de tonnes il y a dix ans, dépasse
maintenant quatre millions de tonnes. Le com-
merce totale de l'Afrique du Nord a atteint, en
1927, le chiffre de 13 milliards et demi de
francs... Et l'a quantité des terres et des mines
exploitées n'est pas du dixième assurément du
total qu'elle atteindra un jour!
Ceux qui, il y a près de cinquante ans, dans
le tourbillon des luttes intérieures, en même
temps qu'ils fondaient la République, jetant
les yeux au loin dans l'espace et dans le temps
ont préparé de tels résultats et ouvert de telles
perspectives peuvent dormir en paix. Une dou-
ble gratitude ombrage leur tombe : celle de la
France et celle de ces peuples hier dédai-
gnés, aujourd'hui grandis, prospères, honorés,
et qui se trouvent entraînés, par une large confra-
ternité humaine, vers de plus hautes destinées.
Gabriel HANOTAUX,
de l'Académie Française,
Ancien Ministre des Affaires Etrangères,
Pane 7
parlementaires et autres par lesquelles fut,
d'abord, donnée à tous la preuve de ce que le
régime français était capable de faire pour la
Tunisie : admission sur le territoire de la métro-
pole d'un contingentement des produits agri-
coles tunisiens, conversion échelonnée de la dette
tunisienne, étude du projet de construction du
chemin de fer de la frontière algérienne à Tunis
par l'intermédiaire de la Compagnie de Bône
à Guelma (et quelle volonté n'a-t-il pas fallu
pour braver les foudres de M. Pelletan!), pre-
mières tractations avec la maison Hersent pour
la construction (à titre privé.!) du port de Bi-
zerte. Et, ne citons que pour mémoire les gran-
des initiatives prises, un peu plus tard, sous la
direction de Paul Bourde pour la reconstitution
de l'antique forêt des oliveraies; la concession à
un groupe français des mines de phosphates de
Gafsa, sous la charge de la construction du port
et du chemin de fer du Sud et d'une quote-part
dans les bénéfices au profit du gouvernement
tunisien; l'aménagement des forêts de la Krou-
mirie ; le balisage des ports, l'accès au port de
Tunis, la construction des phares, etc., etc...
Mais, à chaque pas, on rencontrait quelque
entrave cachée dans le grimoire des traités.
Le plus important et le plus ancien était le
traité conclu en 1662 avec l'Angleterre; et l'on
sait quel prix les Anglais attachent aux choses du
passé! Tout au plus, pouvait-on arguer d'une
phrase du traité lui-même, prévoyant une possi-
bilité de révision par commun accord des par-
ties. L'Angleterre, sans être précisément absolue
dans le refus de négocier, usait de son flegme
pour ne rien presser; et cette attitude négative
tenait à ce que, dès lors, elle avait lié partie
avec l'Italie qui, d'autre part, entendait profiter
du traité anglais et de sa prétendue pérennité,
en vertu de la clause de la plus favorisée. C'est
un labyrinthe de discussions où le fil se perdait :
comment en sortir ?
Le directeur des protectorats devint ministre
des Affaires Etrangères en 1894. Dans le plan
général de réalisation coloniale qu'il appliquait
résolument, en profitant de l'excellente situation
diplomatique de la France en Europe, il ne per-
dait pas de vue cette Tunisie à laquelle il avait
déjà consacré de si longues heures. Après avoir
mûrement réfléchi, sentant l'impossibilité de
rompre le bloc Angleterre-Italie, il se décida,
s'inspirant du précédent fameux de Lyonne, de
recourir à la manœuvre du « mouvement tour-
nant
•" Ce mouvement Icurnanl "
Des négociations étaient engagées alors, avec
la plupart des puissances pour l'acceptation des
tarifs Méline, ce qui mettait des cartes dans
les mains du négociateui. Parmi ces négocia-
tions, l'une des moins en vue était celle qui se
poursuivait, assez mollement d'ailleurs, avec l'Au-
triche-Hongrie. Celle-ci réclamait certains avan-
tages d'importance secondaire ; au cours des
pourparlers, le négociateur français amena dou-
cement sa demande d'abolition de traité tuni-
sien, dont l'Autriche-Hongrie ne tirait à peu
près aucun profit substantiel.
Cela passa sans difficulté. Le traité fut signé
le 20 juillet 1896 : la première des renonciations
était obtenue. Le cabinet de Vienne reconnaissait
que le Protectorat conférait à la France, en Tu-
nisie, des droits supérieurs à ceux des autres
puissances et que la clause de la nation la plus
favorisée n'emportait pas les avantages spéciaux
consentis au pays protecteur.
Ce premier pas fait, chaque fois que l'occa-
sion s'en présentait, on introduisait, dans les
entretiens avec les autres puissances, la question de
la clause acceptée par l'Autriche-Hongrie. Quelle
n'est pas la force d'un précédent ! L'Allemagne
ne fit aucune objection. Comment se serait-elle
séparée de l'Autriche? Puis ce furent la Russie,
les Etats-Unis, la Suisse, la Belgique, etc. En
un mot, l'e consentement fut partout obtenu.
Restaient l'Angleterre et l'Italie, s'appuyant
l'une l'autre. Le traité de l'Italie était arrivé à
échéance. Tout avait été préparé pour cette date.
Succédant au fameux gouvernement de Crispi,
MM. di Rudini et Visconti Venosta étaient aux
affaires. Ils comprenaient que leur pays avait
besoin de respirer; il avait besoin, surtout, d'aide
financière, économique, commerciale. En outre,
l'Italie commençait à s'inquiéter de l'a politique
d'empiétement de l'Autriche dans les Balkans;
elle sentait bien qu'un jour viendrait où elle serait
obligée de chercher un contrepoids hors de la
triple alliance pour pouvoir garder une certaine
autorité dans la Triple alliance elle-même; avec sa
finesse diplomatique, elle se rendait compte de la
nécessité d'une balance dans le jeu des grandes af-
faires européennes... L'Italie fut abordée franche-
ment. Il s'agissait de savoir si le traité serait re-
nouvelé ou non puisqu'il ne pouvait plus l'être,
du côté tunisien, que par la volonté de la France.
Après une longue et difficile négociation, menée à
Paris entre le ministre des Affaires Etrangères
personnellement et le comte Tornielli, ambassa-
deur d'Italie, le traité,, prélude du rapproche-
ment franco-italien, fut conclu le 26 septembre
1896. C'est sous l'égide de cet acte capital,
œuvre d'un consentement mutuel, que les deux
Metameur — Habitations des Matmata Troglodytes (Cliché Société de l'Histoire Nationale).
puissances voisines et amies ont vécu pendant le
tiers de siècle qui s'est écoulé depuis.
Finalement, on se trouvait face à face avec
l'Angleterre. Il est juste de reconnaître que l'An-
gleterre s'est toujours montrée raisonnable dans
les longues tractations par lesquelles j'ai conso-
lidé, vis-à-vis d'elle, notre empire colonial de
1890 à 1898, pourvu qu'on fût attentif à ména-
ger ses propres intérêts, son prestige et les droits
réels qu'elle était en mesure d'invoquer. Avec elle,
toute négociation est réaliste : il suffit d'avoir,
vis-à-vis d'elle, le sentiment de la réalité. L'An-
gleterre donc fut abordée à la fin. Le traité re-
montant à 1662 et répondant à une situation
périmée, il était naturel que la Régence, conseil-
lée par la France, fit appel à la clause de révi-
sion. Au cours des pourparlers, il! ne parut pas
inutile d'indiquer que, si cette demande était
écartée, la résolution était prise à Paris de faire
comme on avait fait pour Madagascar, et de
procéder à l'annexion.
En présence d'une indication de cette portée,
l'Angleterre ne prolongea plus le débat : moyen-
nant quelques avantages économiques qui lui
étaient concédés pour une période assez longue,
mais maintenant écoulée, elle donna des mains
à la convention du 18 septembre 1897, qui libé-
rait définitivement La Tunisie de toute servitude
internationale.
Quand la série de ces traités de libération fut
soumise au Parlement, Paul de Cassagnac,
peu suspect de partialité envers le gouvernement
de la République, s'écria que le succès de cette
négociation circulaire était inexplicable si la
France ne l'avait pas payé d'une renonciation
définitive à l'Alsace-Lorraine ! ! !
Ca prospérité par le S.C)leclC).al
La Tunisie, pacifiée, enrichie, nourrissant dé-
sormais près de cent mille colons français et une
population croissante d'indigènes, forme, avec
l'Algérie et le Maroc d'une part, avec le Soudan,
le Sénégal et l'Afrique Occidentale d'autre part,
un bloc tel qu'on peut le considérer comme
inattaquable. La France d'outre-Méditerranée
est de taille à opposer, rien que par ses propres
forces, une défensive victorieuse à n'importe
quelle tentative d'invasion. Les temps des Van-
dales ne se renouvelleront pas.
Dans la paix, seule perspective raisonnable,
cette même immense contrée, par la mise en va-
leur de son sol et de son sous-sol, par les richesses
dues à sa fertilité, à son climat, à son labeur,
par la mobilisation et motorisation prochaine du
Sahara, doit avoir un essor imprévisible. Il suf-
fit de donner deux chiffres à titre indicatif :
l'exportation des phosphates, qui était de quel-
ques milliers de tonnes il y a dix ans, dépasse
maintenant quatre millions de tonnes. Le com-
merce totale de l'Afrique du Nord a atteint, en
1927, le chiffre de 13 milliards et demi de
francs... Et l'a quantité des terres et des mines
exploitées n'est pas du dixième assurément du
total qu'elle atteindra un jour!
Ceux qui, il y a près de cinquante ans, dans
le tourbillon des luttes intérieures, en même
temps qu'ils fondaient la République, jetant
les yeux au loin dans l'espace et dans le temps
ont préparé de tels résultats et ouvert de telles
perspectives peuvent dormir en paix. Une dou-
ble gratitude ombrage leur tombe : celle de la
France et celle de ces peuples hier dédai-
gnés, aujourd'hui grandis, prospères, honorés,
et qui se trouvent entraînés, par une large confra-
ternité humaine, vers de plus hautes destinées.
Gabriel HANOTAUX,
de l'Académie Française,
Ancien Ministre des Affaires Etrangères,
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.25%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.25%.
- Auteurs similaires Ruedel Marcel Ruedel Marcel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ruedel Marcel" or dc.contributor adj "Ruedel Marcel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/22
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k97427598/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k97427598/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k97427598/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k97427598
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k97427598
Facebook
Twitter