Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-04-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1931 01 avril 1931
Description : 1931/04/01 (A32,N4)-1931/04/30. 1931/04/01 (A32,N4)-1931/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9742757f
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
: -- Les Annales - Coloniales
Page 3 !
encore la sécurité du pays. Et ces faibles
chiffres constituent le plus bel hommage à
rendre aux hommes qui se consacrèrent les
premiers à cette tâche et à ceux qui la conti-
nuen£ aujourd' hui.
Ce qu'a été exactement cette tâche, il ne
m'appartient pas d'épiloguer à son sujet.
Plus loin on lira le détail des efforts entre-
pris-^ des réalisations qui les ont suivis. Un
point cependant vaut la peine d'être plus
particulièrement noté c'est la préPondé-
rar^ce donnée par la France dans son action
aux oeuvres d'assistance, d'enseignement et
d'hygiène. Fidèle sur ce point à l'engage-
ment d'homtem guida lie à la Société des
Nations, la France, puissance mandataire,
exécute strictement 'les obligations résultant
de cet engagement vis-à-vis de l'institution
mandante, pour le plus grand profit maté-
riel et moral des populations indigènes, éle-
vées ainsi socialement et moralement, comme
J'ont voulu les négociateurs du traité et du
Pacte de 1919.
Les rapports entre les familles et les indi-
vidus sont aujourd' hui facilités par des tri-
bunaux indigènes, présidés en matière cor-
rectionnelle et criminelle par des administra-
teurs, mais qui jugent habituellement en ma-
tière civile en dehors de la présidence de tout
Européen.
Le développement de l'industrie euro-
péenne pose certes des questions d'emploi de
main-d' œuvre et de réglementation du tra-
vail; mais celle-ci se perfectionne chaque
jour.
Par ailleurs, l'Administration assure, de
Pont du point kilométrique 75 de la route Yaojundé-Banguî.
-
concert avec les Missions, un enseignement
général qui permet à la" langue françàisê et
aux connaissances primaires de SII. r.éPC!nélre
rapidement: Chaque. chef-lieu de subdivision
comporte une école. A Yaoundé, une école
supérieure forme les moniteurs enseignants,
les agents de l'administration et du com-
merce. Un enseignement technique est donné
dans les écoles ménagères, les ateliers d'arti-
sans et ceux de travaux publics.
Enfin, la lutte contre les maladies endé-
miques a été entreprise sur une large échelle,
notamment contre la maladie du sommeil
qui, dans les régions est, frappait parfois
jusqu'à 85 0/0 de la" population. Actuelle-
ment un centre principal de prophylaxie est
Pont sur la route de Yaoundé à la frontière de l'A. E. F.
établi à Ayos sur le Haut-Nyong et toute
une série de centres secondaires sont instal-
lés pourvus de médecins et d'équipes volan-
tes (qui mènent le combat contre le mal. Et
t'est le lieu ici de citer les admirables résid-
tats obtenus par ce grand savant qu'est le
-
docteur Jamot, dont les réalisations, portées '
à la connaissance du public par Un f ilm im-
pressionnant et unanimement applaudi, lui
font justement le plus grand honneur.
Mais ces résultats seraient- insuffisants
s'ils n'étaient appuyés par des. efforts sup-
plémentaires contre les autres, maladies exis-
tantes. Or, ici aussi, la lutte est poursuivie
avec énergie et on a donc le droit de dire que
la race qui nous a été confiée est à l'heure ac-
tuelle en Pleine régéne"rescence et s'améliore
tous les jours.
Voilà de la saine intelligence et humaine
colonisation !
i
Et maintenant quel avenir attend la Fran-
ce au Cameroun ? Répondre à cette question
serait peut-être évoquer de graves et angois-
santes questions d'ordre économique et poli-
tique. On connaît la campagne sourdement
menée contre les mandats coloniaux.- Nous
nous abstiendrons donc de donner tm -aipis.
Mais au moins, dans cette -occasion, Va Fran-
ce a-t-elle conscience d'«voir- fait iont ce
qu'elle devait faire et tout ce qu'elle pou2Jait
faire. Un mot encore on ne ferait pas
mieux. Alors... ? -
"ÃÍlred SILBERT.-
Page 3 !
encore la sécurité du pays. Et ces faibles
chiffres constituent le plus bel hommage à
rendre aux hommes qui se consacrèrent les
premiers à cette tâche et à ceux qui la conti-
nuen£ aujourd' hui.
Ce qu'a été exactement cette tâche, il ne
m'appartient pas d'épiloguer à son sujet.
Plus loin on lira le détail des efforts entre-
pris-^ des réalisations qui les ont suivis. Un
point cependant vaut la peine d'être plus
particulièrement noté c'est la préPondé-
rar^ce donnée par la France dans son action
aux oeuvres d'assistance, d'enseignement et
d'hygiène. Fidèle sur ce point à l'engage-
ment d'homtem guida lie à la Société des
Nations, la France, puissance mandataire,
exécute strictement 'les obligations résultant
de cet engagement vis-à-vis de l'institution
mandante, pour le plus grand profit maté-
riel et moral des populations indigènes, éle-
vées ainsi socialement et moralement, comme
J'ont voulu les négociateurs du traité et du
Pacte de 1919.
Les rapports entre les familles et les indi-
vidus sont aujourd' hui facilités par des tri-
bunaux indigènes, présidés en matière cor-
rectionnelle et criminelle par des administra-
teurs, mais qui jugent habituellement en ma-
tière civile en dehors de la présidence de tout
Européen.
Le développement de l'industrie euro-
péenne pose certes des questions d'emploi de
main-d' œuvre et de réglementation du tra-
vail; mais celle-ci se perfectionne chaque
jour.
Par ailleurs, l'Administration assure, de
Pont du point kilométrique 75 de la route Yaojundé-Banguî.
-
concert avec les Missions, un enseignement
général qui permet à la" langue françàisê et
aux connaissances primaires de SII. r.éPC!nélre
rapidement: Chaque. chef-lieu de subdivision
comporte une école. A Yaoundé, une école
supérieure forme les moniteurs enseignants,
les agents de l'administration et du com-
merce. Un enseignement technique est donné
dans les écoles ménagères, les ateliers d'arti-
sans et ceux de travaux publics.
Enfin, la lutte contre les maladies endé-
miques a été entreprise sur une large échelle,
notamment contre la maladie du sommeil
qui, dans les régions est, frappait parfois
jusqu'à 85 0/0 de la" population. Actuelle-
ment un centre principal de prophylaxie est
Pont sur la route de Yaoundé à la frontière de l'A. E. F.
établi à Ayos sur le Haut-Nyong et toute
une série de centres secondaires sont instal-
lés pourvus de médecins et d'équipes volan-
tes (qui mènent le combat contre le mal. Et
t'est le lieu ici de citer les admirables résid-
tats obtenus par ce grand savant qu'est le
-
docteur Jamot, dont les réalisations, portées '
à la connaissance du public par Un f ilm im-
pressionnant et unanimement applaudi, lui
font justement le plus grand honneur.
Mais ces résultats seraient- insuffisants
s'ils n'étaient appuyés par des. efforts sup-
plémentaires contre les autres, maladies exis-
tantes. Or, ici aussi, la lutte est poursuivie
avec énergie et on a donc le droit de dire que
la race qui nous a été confiée est à l'heure ac-
tuelle en Pleine régéne"rescence et s'améliore
tous les jours.
Voilà de la saine intelligence et humaine
colonisation !
i
Et maintenant quel avenir attend la Fran-
ce au Cameroun ? Répondre à cette question
serait peut-être évoquer de graves et angois-
santes questions d'ordre économique et poli-
tique. On connaît la campagne sourdement
menée contre les mandats coloniaux.- Nous
nous abstiendrons donc de donner tm -aipis.
Mais au moins, dans cette -occasion, Va Fran-
ce a-t-elle conscience d'«voir- fait iont ce
qu'elle devait faire et tout ce qu'elle pou2Jait
faire. Un mot encore on ne ferait pas
mieux. Alors... ? -
"ÃÍlred SILBERT.-
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