Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-05-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mai 1931 01 mai 1931
Description : 1931/05/01 (A32,N5)-1931/05/31. 1931/05/01 (A32,N5)-1931/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97427561
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Les Annales Coloniales
Page 3
Ces indigènes sont presque tous fétichistes, le
christianisme compte néanmoins trente mille
adeptes dans les cercles de Lomé, d'Anécho, de
Klouto et d'Atakpamé. L'Islam règne sur quel-
ques 20.000 individus surtout dans les cercles
de Sokodé et de Sansanné-Mango.
La population blanche se répartit entre 60b
fonctionnaires, missionnaires, commerçants ou
industriels.
H:sle>';que
La Compagnie des Indes Occidentales avait
établi dans le Golfe de Guinée, un comptoir à
Ouidah où se pratiquait la traite des noirs. Pour
la protection des commerçants, Colbert fit édifier
un fort en 1671 et ]e roi nomma, en 1767, le
sieur Gourg comme administrateur, ayant mis-
sion d'étendre l'influence française dans les ré-
gions avoisinantes. Ouidah et Afflao furent dé-
laissées pendant la Révolution. Cependant la
Togo. — L'internat et le cours complémentaire.
côte continuait à se peupler de nouveaux habi-
tants originaires notamment d'Accra et de l'inté-
rieur. Sollicité depuis 1810 par les familles
influentes d'Anécho (Petit-Popo) le gouvernement
Togo. — Types de Haoussah : Le barbier.
français envoya le lieutenant de vaisseau Dornam
qui conclut, le 16 avril 1885, un traité de pro-
tectorat entre la France et le roi Ouebo assisté
de plusieurs chefs. De leur côté, les commerçants
de Brême et de Hambourg fondèrent des facto-
reries à Anécho et à Porto-Seguro. De même, le
Commissaire britannique du district de Quittah
tentait d'acquérir le Togo pour le compte de
l'Angleterre. Le 2 juillet 1884, la canonnière
Mowe débarquait à Anécho l'explorateur Nachti-
gall nommé consul général d'Allemagne pour la
côte occidentale d'Afrique. Le pavillon allemand
fut hissé à Bagida, à Lomé et à Porto-Seguro..
La lutte d'influence entre la France et l'Alle-
magne devait se clore par une convention en date
du 24 décembre 1885, par laquelle Petit-Popo
et Porto-Seguro étaient cédés à l'Allemagne.
Pépinières de palmiers à huile à la plantation d'Agou.
Maîtres d'une partie de la côte, nos prédéces-
seurs s'efforcèrent de pénétrer et d'acquérir l'in-
térieur. Ils ambitionnaient d'atteindre et même
de dépasser le Niger. En 1888, la station de
Bismarckbourg fut créée dans la région monta-
gneuse à 25° kilomètres de la côte; en 1894 ce
fut la station de Kété dans la vallée de la
Volta. En dépit de l'endurance et des efforts
de l'expédition du Dr Grüner et de ses adjoints
les lieutenants Karnap et Von Dcaring, elle
fut distancée par les explorateurs français De-
cœur, Alby, Baud, Ballot et Toutee qui abor-
dèrent le Niger à Say, le parcoururent dans les
parties encore inconnues et relièrent l'hinterland
du Dahomey à celui de la Côte d'Ivoire par
derrière le district de Mango.
Les frontières de la colonie allemande avaient
été délimitées par les conventions franco-alle-
mandes des 23 juillet 1897 et des 11 et 28 sep-
tembre 1912 et la convention anglo-allemancfe du
14 novembre 1899.
La conquête du Togo en 1914 ne. dura pas
plus de vingt et un jours et les Allemands se
rendirent sans conditions après avoir détruit les
ouvrages d'art de la ligne Lomé-Atakpamé et
la puissante station de T. S. F. de Kamina. Par-
tout les troupes franco-britanniques furent
accueillies sans aucune marque d'hostilité des
populations.
Après un premier partage en 1914, un second
accord, le io juillet 1919, donnait à la France
la presque totalité du cercle de Lomé, le cercle
de Klouto (moins les districts de Ho et de
Kpandou) la partie Est du cercle de Kété-Krat-
chi, en échange elle cédait les parties Ouest des
cercles de Sokodé et de Sansanné-Mango.
Togo. — La station agricole de Towé.
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Ces indigènes sont presque tous fétichistes, le
christianisme compte néanmoins trente mille
adeptes dans les cercles de Lomé, d'Anécho, de
Klouto et d'Atakpamé. L'Islam règne sur quel-
ques 20.000 individus surtout dans les cercles
de Sokodé et de Sansanné-Mango.
La population blanche se répartit entre 60b
fonctionnaires, missionnaires, commerçants ou
industriels.
H:sle>';que
La Compagnie des Indes Occidentales avait
établi dans le Golfe de Guinée, un comptoir à
Ouidah où se pratiquait la traite des noirs. Pour
la protection des commerçants, Colbert fit édifier
un fort en 1671 et ]e roi nomma, en 1767, le
sieur Gourg comme administrateur, ayant mis-
sion d'étendre l'influence française dans les ré-
gions avoisinantes. Ouidah et Afflao furent dé-
laissées pendant la Révolution. Cependant la
Togo. — L'internat et le cours complémentaire.
côte continuait à se peupler de nouveaux habi-
tants originaires notamment d'Accra et de l'inté-
rieur. Sollicité depuis 1810 par les familles
influentes d'Anécho (Petit-Popo) le gouvernement
Togo. — Types de Haoussah : Le barbier.
français envoya le lieutenant de vaisseau Dornam
qui conclut, le 16 avril 1885, un traité de pro-
tectorat entre la France et le roi Ouebo assisté
de plusieurs chefs. De leur côté, les commerçants
de Brême et de Hambourg fondèrent des facto-
reries à Anécho et à Porto-Seguro. De même, le
Commissaire britannique du district de Quittah
tentait d'acquérir le Togo pour le compte de
l'Angleterre. Le 2 juillet 1884, la canonnière
Mowe débarquait à Anécho l'explorateur Nachti-
gall nommé consul général d'Allemagne pour la
côte occidentale d'Afrique. Le pavillon allemand
fut hissé à Bagida, à Lomé et à Porto-Seguro..
La lutte d'influence entre la France et l'Alle-
magne devait se clore par une convention en date
du 24 décembre 1885, par laquelle Petit-Popo
et Porto-Seguro étaient cédés à l'Allemagne.
Pépinières de palmiers à huile à la plantation d'Agou.
Maîtres d'une partie de la côte, nos prédéces-
seurs s'efforcèrent de pénétrer et d'acquérir l'in-
térieur. Ils ambitionnaient d'atteindre et même
de dépasser le Niger. En 1888, la station de
Bismarckbourg fut créée dans la région monta-
gneuse à 25° kilomètres de la côte; en 1894 ce
fut la station de Kété dans la vallée de la
Volta. En dépit de l'endurance et des efforts
de l'expédition du Dr Grüner et de ses adjoints
les lieutenants Karnap et Von Dcaring, elle
fut distancée par les explorateurs français De-
cœur, Alby, Baud, Ballot et Toutee qui abor-
dèrent le Niger à Say, le parcoururent dans les
parties encore inconnues et relièrent l'hinterland
du Dahomey à celui de la Côte d'Ivoire par
derrière le district de Mango.
Les frontières de la colonie allemande avaient
été délimitées par les conventions franco-alle-
mandes des 23 juillet 1897 et des 11 et 28 sep-
tembre 1912 et la convention anglo-allemancfe du
14 novembre 1899.
La conquête du Togo en 1914 ne. dura pas
plus de vingt et un jours et les Allemands se
rendirent sans conditions après avoir détruit les
ouvrages d'art de la ligne Lomé-Atakpamé et
la puissante station de T. S. F. de Kamina. Par-
tout les troupes franco-britanniques furent
accueillies sans aucune marque d'hostilité des
populations.
Après un premier partage en 1914, un second
accord, le io juillet 1919, donnait à la France
la presque totalité du cercle de Lomé, le cercle
de Klouto (moins les districts de Ho et de
Kpandou) la partie Est du cercle de Kété-Krat-
chi, en échange elle cédait les parties Ouest des
cercles de Sokodé et de Sansanné-Mango.
Togo. — La station agricole de Towé.
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