Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-05-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mai 1931 01 mai 1931
Description : 1931/05/01 (A32,N5)-1931/05/31. 1931/05/01 (A32,N5)-1931/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97427561
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Les Annales Coloniales
Page 5
Togo. — Le débarcadère du wharf de Lomé.
Togo. — Usine d'égrenage du coton à Lomé.
sures adoptées à ces fins ne portent pas atteinte
aux dispositions du mandat.
Le Commissaire de la République est assisté
d'un Conseil d'administration et d'autres assem-
blées locales où l'élément indigène est largement
représenté. Il a sous ses ordres des chefs de ser-
vice (ingénieurs, médecins, officiers du génie,
magistrats, etc.), et des chefs de circonscription
ou commandants de cercle appartenant au corps
des administrateurs des Colonies. Le Togo compte
six cercles : Lomé, Anécho, Atakpamé, Klouto,
Sokodé et Sansanné-Mango.
Mandataire au Togo, la France est assu-
jettie au contrôle de la Société des Nations et
présente au Conseil de cette société un rapport
annuel contenant tous renseignements sur les me-
sures prises en vue d'appliquer les dispositions
du mandat.
Ce rapport, préparé par l'administration lo-
cale, soumis au contrôle du Ministère des Colo-
nies, est adressé par lui à Genève où il est
examiné et discuté par la Commission Perma-
nente des Mandats en présence du représentant
accrédité du gouvernement français.
1:0 mise en valeur
La mise en valeur du Togo, source d'amélio-
ration de la situation matérielle des indigènes,
a été une des préoccupations dominantes de
l'administration française. Des ingénieurs et des
conducteurs d'agriculture procèdent, sous le
contrôle des commandants de cercle, à l'appli-
cation d'un programme élaboré depuis 1922 et
assument aussi le fonctionnement des stations
d'essais, des plantations administratives et la
formation des moniteurs indigènes.
Le Togo est un pays essentiellement agricole.
C'est de l'exploitation de son sol qu'il tire toutes
ses ressources. La grande exploitation européenne
n'existe pratiquement pas et ne rencontre pas des
conditions favorables. C'est ie petit paysan indi-
gène, le « glétanou » qui cultive librement la
presque totalité du sol. Apre au gain, il est géné-
ralement travailleur et montre assez de docilité
à écouter et à suivre les conseils de l'Adminis-
tration.
Les plantations entreprises se répartissent en
deux grandes catégories : les vivrières et les
industrielles, les premières : maïs, igname, mil,
haricots, manioc, piments etc., servent non seu-
lement à la nourriture de l'indigène, mais ali-
mentent un commerce (jusqu'à ces dernières
années très actif), avec la colonie anglaise voi-
sine. Des invasions inattendues de sauterelles ont
ralenti momentanément ces transactions intéres-
santes; les industrielles comprennent des produits
dont une grande partie est exportée, ce sont le
cacao, le coton. le coprah, les palmistes, le
kapok, le café et le karité.
L'élevage, malheureusement contrarié par de
fréquentes épizooties, procure des ressources
appréciables aux populations indigènes du Nord-
Togo. A côté du gros bétail, tous les villages
regorgent de moutons, de porcs et de volailles
diverses (poulets, canards et même des oies).
A signaler également la pêche côtière qui entre-
tient un commerce intercolonial florissant de pois-
sons secs.
Il existe deux stations agricoles : celle de
Towé, spécialisée dans la production de plants
à distribuer aux agriculteurs indigènes (caféiers
et cacaoyers), cette station sert en outre d'école
de moniteurs; ia deuxième station à Nouatja est
placée sous les ordres d'un agronome contractuel,
licencié ès sciences, qui se consacre à la sélec-
tion du cotonnier. Trois grandes plantations
administratives, dont deux ont été louées à des
particuliers, complètent l'organisation agricole du
Togo. Ce sont la grande plantation d'Agou,
ex-propriété de la « Deutsche Togogesellschaft »;
elle comprend une plantation de cacaoyers, une
palmeraie naturelle et un matériel industriel en
bon état de marche; la plantation de Togble-
kowé, louée récemment à une Société Anonyme
de planteurs indigènes du Cercle de Lomé au
capital de 100.000 francs, enfin la plantation du
Togo. — L'atelier des grandes réparations du chemin de fer.
Togo. — La gare de Lomé.
Page 5
Togo. — Le débarcadère du wharf de Lomé.
Togo. — Usine d'égrenage du coton à Lomé.
sures adoptées à ces fins ne portent pas atteinte
aux dispositions du mandat.
Le Commissaire de la République est assisté
d'un Conseil d'administration et d'autres assem-
blées locales où l'élément indigène est largement
représenté. Il a sous ses ordres des chefs de ser-
vice (ingénieurs, médecins, officiers du génie,
magistrats, etc.), et des chefs de circonscription
ou commandants de cercle appartenant au corps
des administrateurs des Colonies. Le Togo compte
six cercles : Lomé, Anécho, Atakpamé, Klouto,
Sokodé et Sansanné-Mango.
Mandataire au Togo, la France est assu-
jettie au contrôle de la Société des Nations et
présente au Conseil de cette société un rapport
annuel contenant tous renseignements sur les me-
sures prises en vue d'appliquer les dispositions
du mandat.
Ce rapport, préparé par l'administration lo-
cale, soumis au contrôle du Ministère des Colo-
nies, est adressé par lui à Genève où il est
examiné et discuté par la Commission Perma-
nente des Mandats en présence du représentant
accrédité du gouvernement français.
1:0 mise en valeur
La mise en valeur du Togo, source d'amélio-
ration de la situation matérielle des indigènes,
a été une des préoccupations dominantes de
l'administration française. Des ingénieurs et des
conducteurs d'agriculture procèdent, sous le
contrôle des commandants de cercle, à l'appli-
cation d'un programme élaboré depuis 1922 et
assument aussi le fonctionnement des stations
d'essais, des plantations administratives et la
formation des moniteurs indigènes.
Le Togo est un pays essentiellement agricole.
C'est de l'exploitation de son sol qu'il tire toutes
ses ressources. La grande exploitation européenne
n'existe pratiquement pas et ne rencontre pas des
conditions favorables. C'est ie petit paysan indi-
gène, le « glétanou » qui cultive librement la
presque totalité du sol. Apre au gain, il est géné-
ralement travailleur et montre assez de docilité
à écouter et à suivre les conseils de l'Adminis-
tration.
Les plantations entreprises se répartissent en
deux grandes catégories : les vivrières et les
industrielles, les premières : maïs, igname, mil,
haricots, manioc, piments etc., servent non seu-
lement à la nourriture de l'indigène, mais ali-
mentent un commerce (jusqu'à ces dernières
années très actif), avec la colonie anglaise voi-
sine. Des invasions inattendues de sauterelles ont
ralenti momentanément ces transactions intéres-
santes; les industrielles comprennent des produits
dont une grande partie est exportée, ce sont le
cacao, le coton. le coprah, les palmistes, le
kapok, le café et le karité.
L'élevage, malheureusement contrarié par de
fréquentes épizooties, procure des ressources
appréciables aux populations indigènes du Nord-
Togo. A côté du gros bétail, tous les villages
regorgent de moutons, de porcs et de volailles
diverses (poulets, canards et même des oies).
A signaler également la pêche côtière qui entre-
tient un commerce intercolonial florissant de pois-
sons secs.
Il existe deux stations agricoles : celle de
Towé, spécialisée dans la production de plants
à distribuer aux agriculteurs indigènes (caféiers
et cacaoyers), cette station sert en outre d'école
de moniteurs; ia deuxième station à Nouatja est
placée sous les ordres d'un agronome contractuel,
licencié ès sciences, qui se consacre à la sélec-
tion du cotonnier. Trois grandes plantations
administratives, dont deux ont été louées à des
particuliers, complètent l'organisation agricole du
Togo. Ce sont la grande plantation d'Agou,
ex-propriété de la « Deutsche Togogesellschaft »;
elle comprend une plantation de cacaoyers, une
palmeraie naturelle et un matériel industriel en
bon état de marche; la plantation de Togble-
kowé, louée récemment à une Société Anonyme
de planteurs indigènes du Cercle de Lomé au
capital de 100.000 francs, enfin la plantation du
Togo. — L'atelier des grandes réparations du chemin de fer.
Togo. — La gare de Lomé.
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