- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 1113
- .......... Page(s) .......... 1125
- .......... Page(s) .......... 1171
- .......... Page(s) .......... 1231
- NOTES ET DOCUMENTS
- Comptes-rendus et Bibliographie
- Statistiques et Graphiques
- .......... Page(s) .......... 1271
- .......... Page(s) .......... 1272
- .......... Page(s) .......... 1277
- .......... Page(s) .......... 1278
- .......... Page(s) .......... 1279
- .......... Page(s) .......... 1280
- .......... Page(s) .......... 1281
- .......... Page(s) .......... 1282
- .......... Page(s) .......... 1283
- .......... Page(s) .......... 1284
- .......... Page(s) .......... 1285
- 951 -
classes les plus humbles d'un peuple pauvre, mais d'ancienne civilisation,
des sentiments artistiques que certains croient réserves aux classes riches
et cultivées.
Pour les porcelaines de luxe, le sujet est traité avec plus de soin, paysa-
ges de montagne et de rizière, personnages familiers ou légendaires. Pour
tous ces derniers, sauf pour les très grands vases où la composition est
difficile, les ouvriers font appel à leur seule adresse manuelle et à leur
mémoire. Sans études spéciales, après trois mois d'apprentissage seulement
paraît-il, ils dessinent sans hésitation en noir sur blanc des feuillages légers
de bambou ou de fragiles tiges d'asparagus. Les grands spécialistes, véri-
tables artistes, dessinent, en prenant simplement quelques points de repère
sur un calque, le noble vieillard cheminant appuyé sur un bâton dans un
défilé de montagnes ou la jeune princesse rêvant dans son jardin, une fleur
de lotus à la main. La variété n'est pas grande car aucune initiative n'est
laissée à l'invention, à l'imagination personnelle de l'ouvrier. Il s'agit
seulement pour lui de reproduire aussi parfaitement que possible un dessin
connu relatant un épisode rebattu de la tradition chinoise. Dès qu'un sujet
nouveau est découvert, à la suite par exemple d'une exposition réussie,
tous les autres potiers imitent, à la perfection d'ailleurs, le premier artiste
et c'est un nouveau poncif qui est né, qui sera reproduit à des centaines,
à des milliers d'exemplaires, jusqu'à l'écœurement.
Quand le décor d'une pièce est terminée, l'ouvrier la signe du carac-
tère de l'atelier, mais jamais du caractère qui figure son nom propre.
Emaillage
Bien que les deux kaolins qui concourent à la fabrication des porce-
laines de Mon-cay contiennent un fondant, feldspath ou carbonate de
chaux qui vitrifie l'ensemble à la cuisson, il est nécessaire de poser une
couche d'émail sur les objets afin de les rendre parfaitement imperméables.
L'émail utilisé est composé d'une bouillie très fine de kaolin dans
laquelle on introduit 1/3 ou 1/4 de cendre.
La cendre provient de la carbonisation de balle de paddy mélangée à
1/3 de chaux ; cette chaux produite elle-même de préférence par la
cuisson de coquillages. La carbonisation de l'ensemble s'effectue sans
précautions spéciales, le mélange chaux de coquillage — paddy est mis en
tas et on laisse le feu faire son œuvre, en veillant toutefois à ce qu'il ne
se produise pas de flamme.
La cendre ainsi obtenue est tamisée à plusieurs reprises, puis humectée
et pétrie jusqu'à ce que l'on obtienne une pâte noirâtre parfaitement
homogène. Le mélange avec le kaolin est ensuite effectué dans la propor-
tion indiquée ci-dessus, puis délayé dans l'eau afin d'obtenir une bouillie
gris- bleuâtre.
classes les plus humbles d'un peuple pauvre, mais d'ancienne civilisation,
des sentiments artistiques que certains croient réserves aux classes riches
et cultivées.
Pour les porcelaines de luxe, le sujet est traité avec plus de soin, paysa-
ges de montagne et de rizière, personnages familiers ou légendaires. Pour
tous ces derniers, sauf pour les très grands vases où la composition est
difficile, les ouvriers font appel à leur seule adresse manuelle et à leur
mémoire. Sans études spéciales, après trois mois d'apprentissage seulement
paraît-il, ils dessinent sans hésitation en noir sur blanc des feuillages légers
de bambou ou de fragiles tiges d'asparagus. Les grands spécialistes, véri-
tables artistes, dessinent, en prenant simplement quelques points de repère
sur un calque, le noble vieillard cheminant appuyé sur un bâton dans un
défilé de montagnes ou la jeune princesse rêvant dans son jardin, une fleur
de lotus à la main. La variété n'est pas grande car aucune initiative n'est
laissée à l'invention, à l'imagination personnelle de l'ouvrier. Il s'agit
seulement pour lui de reproduire aussi parfaitement que possible un dessin
connu relatant un épisode rebattu de la tradition chinoise. Dès qu'un sujet
nouveau est découvert, à la suite par exemple d'une exposition réussie,
tous les autres potiers imitent, à la perfection d'ailleurs, le premier artiste
et c'est un nouveau poncif qui est né, qui sera reproduit à des centaines,
à des milliers d'exemplaires, jusqu'à l'écœurement.
Quand le décor d'une pièce est terminée, l'ouvrier la signe du carac-
tère de l'atelier, mais jamais du caractère qui figure son nom propre.
Emaillage
Bien que les deux kaolins qui concourent à la fabrication des porce-
laines de Mon-cay contiennent un fondant, feldspath ou carbonate de
chaux qui vitrifie l'ensemble à la cuisson, il est nécessaire de poser une
couche d'émail sur les objets afin de les rendre parfaitement imperméables.
L'émail utilisé est composé d'une bouillie très fine de kaolin dans
laquelle on introduit 1/3 ou 1/4 de cendre.
La cendre provient de la carbonisation de balle de paddy mélangée à
1/3 de chaux ; cette chaux produite elle-même de préférence par la
cuisson de coquillages. La carbonisation de l'ensemble s'effectue sans
précautions spéciales, le mélange chaux de coquillage — paddy est mis en
tas et on laisse le feu faire son œuvre, en veillant toutefois à ce qu'il ne
se produise pas de flamme.
La cendre ainsi obtenue est tamisée à plusieurs reprises, puis humectée
et pétrie jusqu'à ce que l'on obtienne une pâte noirâtre parfaitement
homogène. Le mélange avec le kaolin est ensuite effectué dans la propor-
tion indiquée ci-dessus, puis délayé dans l'eau afin d'obtenir une bouillie
gris- bleuâtre.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 63/226
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6530390p/f63.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6530390p/f63.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6530390p/f63.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6530390p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6530390p