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Cette même société se doit d'aborder le problème de l'utilisation des
fibres de coco de la région de Bong-son. Techniquement, la possibilité
de produire des fibres comparables aux qualités indiennes est hors de doute,
comme l'ont montré les travaux du Service local de l'Agriculture. Pratique-
ment, on se heurte à de grosses difficultés de mise en œuvre, par suite de
frais d'emballage onéreux, d'un frêt prohibitif et la vente demeure incertaine
a cause de la politique française de contingentement et d'attribution
de primes.
Le tabac doit devenir un élément fondamental du trafic des coopératives
du Binh-dinh (Binh-khé), Kontum (Ankhé), Phu-yên (Cung-son), Khanh-
oa (Ninh-hoa). Ici encore, comme pour le sucre, il s'agit d'une produc-
tion destinée, par le canal des manufactures de Saigon, à la vente intérieure
et dont l'amélioration ne saurait être acquise par des procédés élevant le
prix de revient au delà des possibilités d'achat d'une clientèle locale beso-
gneuse. Par leur présence sur le marché, les coopératives visent d'abord
à l'assainissement des tractations locales, puis à des perfectionnements de
détail qui, sans modifier les qualités intrinsèques des tabacs du cru, assu-
reront aux manufactures un produit loyal et marchand. Le surplus viendra
ultérieurement par des études, poursuivies en collaboration avec l'Institut
des Recherches Agronomiques, qui porteront à la fois sur la génétique
de la plante, sa culture et les procédés de fermentation.
Enfin, les affaires de soie de la coopérative de Quang-nam ont pris une
ImpOrtance considérable. La fabrication artisanale locale, très influencée
par les vicissitudes de la mode, et fortement tributaire des marchés étran-
gers (Shanghaïe Canton, Japon) pour l'approvisionnement en grèges, aurait
Continué à péricliter si elle n'avait été reprise en mains énergiquement par
un personnel compétent. Cette action, que cette société mène en marge de
ses attnbutions agricoles, est complétée par une propagande active, en
collab T avec les Services agricoles, en vue de faire revivre la
sérici l ure locale qUI lui assurera un approvisionnement rapi d e, sûr, à
l'abri des fluctuations d'un marché particulièrement sensible et décon-
certant.
Ainsi, dans les régions surpeuplées du Tonkin et de l'Annam, les coopé-
ratives ontribuent à l'amélioration de la condition des agriculteurs, surtout
en facilitant la mobilisation des productions secondaires exportables, qui,
dans une économie encore à la lisière du système monétaire, leur apporte
un peu d'argent frais.
Leur action est non moins utile dans les provinces excentriques des
plateax, encore' habitées par des populations primitives ou par des colons
annamites fraîchement déracinés du sol natal. Ici, la capacité de production
de l'agriculteur serait normalement supérieure à celle de son confrère des
deltas, puisqu'il dispose à peu près à discrétion d'une terre souvent fertile ;
Cette même société se doit d'aborder le problème de l'utilisation des
fibres de coco de la région de Bong-son. Techniquement, la possibilité
de produire des fibres comparables aux qualités indiennes est hors de doute,
comme l'ont montré les travaux du Service local de l'Agriculture. Pratique-
ment, on se heurte à de grosses difficultés de mise en œuvre, par suite de
frais d'emballage onéreux, d'un frêt prohibitif et la vente demeure incertaine
a cause de la politique française de contingentement et d'attribution
de primes.
Le tabac doit devenir un élément fondamental du trafic des coopératives
du Binh-dinh (Binh-khé), Kontum (Ankhé), Phu-yên (Cung-son), Khanh-
oa (Ninh-hoa). Ici encore, comme pour le sucre, il s'agit d'une produc-
tion destinée, par le canal des manufactures de Saigon, à la vente intérieure
et dont l'amélioration ne saurait être acquise par des procédés élevant le
prix de revient au delà des possibilités d'achat d'une clientèle locale beso-
gneuse. Par leur présence sur le marché, les coopératives visent d'abord
à l'assainissement des tractations locales, puis à des perfectionnements de
détail qui, sans modifier les qualités intrinsèques des tabacs du cru, assu-
reront aux manufactures un produit loyal et marchand. Le surplus viendra
ultérieurement par des études, poursuivies en collaboration avec l'Institut
des Recherches Agronomiques, qui porteront à la fois sur la génétique
de la plante, sa culture et les procédés de fermentation.
Enfin, les affaires de soie de la coopérative de Quang-nam ont pris une
ImpOrtance considérable. La fabrication artisanale locale, très influencée
par les vicissitudes de la mode, et fortement tributaire des marchés étran-
gers (Shanghaïe Canton, Japon) pour l'approvisionnement en grèges, aurait
Continué à péricliter si elle n'avait été reprise en mains énergiquement par
un personnel compétent. Cette action, que cette société mène en marge de
ses attnbutions agricoles, est complétée par une propagande active, en
collab T avec les Services agricoles, en vue de faire revivre la
sérici l ure locale qUI lui assurera un approvisionnement rapi d e, sûr, à
l'abri des fluctuations d'un marché particulièrement sensible et décon-
certant.
Ainsi, dans les régions surpeuplées du Tonkin et de l'Annam, les coopé-
ratives ontribuent à l'amélioration de la condition des agriculteurs, surtout
en facilitant la mobilisation des productions secondaires exportables, qui,
dans une économie encore à la lisière du système monétaire, leur apporte
un peu d'argent frais.
Leur action est non moins utile dans les provinces excentriques des
plateax, encore' habitées par des populations primitives ou par des colons
annamites fraîchement déracinés du sol natal. Ici, la capacité de production
de l'agriculteur serait normalement supérieure à celle de son confrère des
deltas, puisqu'il dispose à peu près à discrétion d'une terre souvent fertile ;
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