- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 1113
- .......... Page(s) .......... 1125
- .......... Page(s) .......... 1171
- .......... Page(s) .......... 1231
- NOTES ET DOCUMENTS
- Comptes-rendus et Bibliographie
- Statistiques et Graphiques
- .......... Page(s) .......... 1271
- .......... Page(s) .......... 1272
- .......... Page(s) .......... 1277
- .......... Page(s) .......... 1278
- .......... Page(s) .......... 1279
- .......... Page(s) .......... 1280
- .......... Page(s) .......... 1281
- .......... Page(s) .......... 1282
- .......... Page(s) .......... 1283
- .......... Page(s) .......... 1284
- .......... Page(s) .......... 1285
- 1047 —
Conclusions
Les premières Sociétés indigènes de prévoyance furent créées il y a près de 50
ans, mais c'est tout récemment que ces organismes ont pu jouer dans l'économie
rurale indigène un rôle de premier plan. Elles doivent leur essor aux décisions des
pouvoirs publics ayant eu pour objet :
1° de les doter de moyens financiers suffisants pour engager de vastes opéra-
tions de prêts à court, à moyen et à long terme ;
2° de les autoriser à effectuer les opérations d'achat, de vente, de transformation
en commun ;
30 de mettre à leur disposition les agents qualifiés pour assurer les améliorations
agricoles et promouvoir leur direction technique.
En définitive, les Sociétés indigènes de prévoyance sont devenues efficientes
lorsqu'elles ont cessé d'être de simples sociétés de prévoyance locale sous la direc-
tion exclusive de l'administrateur régional, pour devenir, sinon dans leur struc-
ture du moins par leurs attributions, des coopératives agricoles de crédit d'une
part, d'achat, de vente et de transformation en commun d'autre part, dotées de
moyens financiers puissants, fortement encadrées par des organismes centrali-
sateurs.
L'Administration algérienne n'a pas cru devoir créer de véritables coopératives.
Elle trouvait avantage à utiliser pour ces fins d'économie dirigée, les Sociétés in-
digène de prévoyance préexistantes. Aussi bien « la coopérative exige de ses mem-
bres le sens précis de l'avenir; la maturité sociale, la soumission de l'intérêt privé
au pacte collectif, un certain concours financier de la part des intéressés » toutes
conditions que ne réalisait pas encore la masse rurale algérienne.
On ne saurait contester la justesse de ces observations. Elles sont valables pour
l'Indochine. Toutefois, on peut préférer encore et quand même aux sociétés algé-
riennes, les sociétés affiliées à l'OICAM, coopératives dans leur structure, sinon
dans leur esprit. Elles laissent aux initiatives mutualistes la possibilité de se ma-
nifester, elles les encouragent et les développent mais ne tolèrent, grâce au con-
trôle administratif et technique très strict, aucun écart de gestion. Elles bénéficient
enfin de méthodes de gestion commerciale beaucoup plus souples que celles des
établissements publics.
M. C. F. STRICLAND dans un article de la Revue Internationale de travail a écrit
(Vol XXXVII N° 6, juin 1938) : « En Asie, en Afrique, en Amérique du Sud et
centrale où il existe une importante population indigène rurale qui continue à tra-
vailler le sol dans le seul dessein de couvrir ses propres besoins, doit s'ouvrir au
mouvement coopératif un champ d'action plus vaste que là ou s'est déjà implantée
une économie capitaliste.
Si la fonction du mouvement coopératif dans les pays jeunes ou peu développés
est bien comprise, il peut contribuer à réédifier les civilisations vacillantes que la
critique occidentale, le commerce international et les moyens vigoureux de l'ad-
ministrateur européen ont affaiblies sinon détruites. Le bonheur social d'un peu-
ple ne peut être obtenu que par la collaboration des collectivités guidées, mais non
pas dominées par quelques individualités. »
(Cité par DUMONT)
Conclusions
Les premières Sociétés indigènes de prévoyance furent créées il y a près de 50
ans, mais c'est tout récemment que ces organismes ont pu jouer dans l'économie
rurale indigène un rôle de premier plan. Elles doivent leur essor aux décisions des
pouvoirs publics ayant eu pour objet :
1° de les doter de moyens financiers suffisants pour engager de vastes opéra-
tions de prêts à court, à moyen et à long terme ;
2° de les autoriser à effectuer les opérations d'achat, de vente, de transformation
en commun ;
30 de mettre à leur disposition les agents qualifiés pour assurer les améliorations
agricoles et promouvoir leur direction technique.
En définitive, les Sociétés indigènes de prévoyance sont devenues efficientes
lorsqu'elles ont cessé d'être de simples sociétés de prévoyance locale sous la direc-
tion exclusive de l'administrateur régional, pour devenir, sinon dans leur struc-
ture du moins par leurs attributions, des coopératives agricoles de crédit d'une
part, d'achat, de vente et de transformation en commun d'autre part, dotées de
moyens financiers puissants, fortement encadrées par des organismes centrali-
sateurs.
L'Administration algérienne n'a pas cru devoir créer de véritables coopératives.
Elle trouvait avantage à utiliser pour ces fins d'économie dirigée, les Sociétés in-
digène de prévoyance préexistantes. Aussi bien « la coopérative exige de ses mem-
bres le sens précis de l'avenir; la maturité sociale, la soumission de l'intérêt privé
au pacte collectif, un certain concours financier de la part des intéressés » toutes
conditions que ne réalisait pas encore la masse rurale algérienne.
On ne saurait contester la justesse de ces observations. Elles sont valables pour
l'Indochine. Toutefois, on peut préférer encore et quand même aux sociétés algé-
riennes, les sociétés affiliées à l'OICAM, coopératives dans leur structure, sinon
dans leur esprit. Elles laissent aux initiatives mutualistes la possibilité de se ma-
nifester, elles les encouragent et les développent mais ne tolèrent, grâce au con-
trôle administratif et technique très strict, aucun écart de gestion. Elles bénéficient
enfin de méthodes de gestion commerciale beaucoup plus souples que celles des
établissements publics.
M. C. F. STRICLAND dans un article de la Revue Internationale de travail a écrit
(Vol XXXVII N° 6, juin 1938) : « En Asie, en Afrique, en Amérique du Sud et
centrale où il existe une importante population indigène rurale qui continue à tra-
vailler le sol dans le seul dessein de couvrir ses propres besoins, doit s'ouvrir au
mouvement coopératif un champ d'action plus vaste que là ou s'est déjà implantée
une économie capitaliste.
Si la fonction du mouvement coopératif dans les pays jeunes ou peu développés
est bien comprise, il peut contribuer à réédifier les civilisations vacillantes que la
critique occidentale, le commerce international et les moyens vigoureux de l'ad-
ministrateur européen ont affaiblies sinon détruites. Le bonheur social d'un peu-
ple ne peut être obtenu que par la collaboration des collectivités guidées, mais non
pas dominées par quelques individualités. »
(Cité par DUMONT)
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Indochine française Indochine française /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Indochine française" or dc.contributor adj "Indochine française")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 165/226
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6530390p/f165.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6530390p/f165.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6530390p/f165.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6530390p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6530390p