Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch

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32 pages

Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1909-11-30

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 30 novembre 1909 30 novembre 1909

Description : 1909/11/30 (A9,N101). 1909/11/30 (A9,N101).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k64605061

Source : CIRAD, 2012-235759

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/03/2013

-334 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI, 101 - Nov. 1909

convenablement rétribué de l'exploitation
de l'hévéa, étant donné l'exemple de l'an
dernier où le produit des jeunes arbres,
vendu seulement à 4/3 d. la livre, laissait
néanmoins une marge très profitable,
supérieure en beaucoup de cas à 2/6 la
li vre. Le danger de la surproduction semble
devoir être écarté d'une matière dont la
consommation ne manquera pas de s'ac-
croître avec la création de nouveaux
débouchés tels que le pavage en caoutchouc.

Nous nous demandons toutefois si M. CAR-
RUTHERS n'a pas établi sa progression pour
les années prochaines d'une façon un peu
trop théorique, en omettant de faire la part
inévitable de l'imprévu et des aléas dont
une culture quelconque, celle de l'hévéa
moins que tout autre, en raison de sa
nouveauté et de la hâte apportée à son
édification, ne saurait être entièrement à
l'abri.

0. LABROY.

Les Bois de la Côte d'Ivoire
Première étude sur les Bois de la Côte d'Ivoire. Cinquième fascicule
de la Série Les Végétaux utiles de l'Afrique Tropicale Française, in-8°, 314 pp., 1 carte,
Paris, 1909, A Challamel, édit., par M. AUG. CHEVALIER.

- Analyse bibliographique.

« La forêt de la Côte d'Ivoire est une
« des - plus puissantes qui existent au
« monde. Elle est plus majestueuse que
« la forêt congolaise; plus épaisse que la
« forêt de Birmanie, presque aussi impé-
« nétrable que la forêt brésilienne. »

On conçoit qu'un premier coup d'œil sur
cette végétation, pendant un court séjour
qu'il fit en 1905 à la Côte d'Ivoire, ait
- engagé notre éminent collaborateur à y
entreprendre un voyage d'études plus pro-
longé, à la suite duquel il pût, en toute
connaissance de cause, formuler l'appré-
ciation que nous rappelons ci dessus. La
mission dont M. AGU. CHEVALIER fut chargé
à la fin de 1906 justifia en effet pleinement
ses prévisions, ainsi qu'en témoigne l'im-
portance de l'ouvrage que nous avons
aujourd'hui sous les yeux.

La mission de M. CHEVALIER eut la bonne
fortune de pouvoir profiter, comme il nous
l'expose lui-même au début de son ouvrage,
de la trouée faite dans la forêt par les tra-
vaux du chemin de fer, trouée nécessitant
l'abatage d'une tranche de végétation où
se rencontraient à la fois les arbres géants,
avec leurs fleurs et leurs rameaux que leur
taille rend généralement inaccessibles, et'

les innombrables végétaux qui, ayant germé
au creux d'une fourche, n'ont pas encore
envoyé jusqu'au sol leurs racines aérien-
nes. Cette circonstance a permis au savant
botaniste d'exercer pleinement son talent
d'observateur et sa profonde connaissance
des végétaux, et de dresser pour la Côte
d'Ivoire un inventaire forestier comprenant
environ 350 arbres, pour 200 desquels il
possède des documents complets : échan-
tillons d'herbier et de bois, croissance,
qualité, usage, etc.

Dire que ce livre vient à son heure est à
peu près inutile. Il est aujourd'hui peu de
personnes qui n'aient recueilli au moins
les échos de la campagne que commencent
a mener en Europe, contre la déforestation
à outrance, tous ceux qui s'intéressent au
patrimoine forestier national, et qui ne
voient pas sans angoisse la demande sans
cesse croissante de la plupart de nos essen-
ces indigènes, précieuses ou non. Pour
nous qui, n'étant pas botaniste, sommes
obligé de laisser à d'autres l'appréciation
de la partie botanique de cet ouvrage, nous
nous arrêtons avec plaisir sur cette opinion
de M. CHEVALIER qui, après nous avoir
révélé la richesse de la forêt de la Côte

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