Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 décembre 1909 31 décembre 1909
Description : 1909/12/31 (A9,N102). 1909/12/31 (A9,N102).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460507f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
366 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 102 — DKC. 1909
de 3 à -6 rangs chacune, laissant entre elles
un sentier de lm,80 à 2 m. ; le nettoyage
du terrain est moins commode que précé-
demment, mais les plantes offrent plus de
résistance au vent et à la sécheresse. Dans
les sols de moyenne fertilité, on constate
souvent une plus faible production sur les
rangs du centre.
Suivant le système de plantation adopté
et l'écarlement des plantes, on arrive à
mettre en place de 7.000 à 19.000 pieds à
l'acre.
Est-il nécessaire d' habiller les œilletons?
Cette opération préliminaire, consistant à
enlever les feuilles du plant sur 2 ou
3 cm. à sa base et à raviver la coupe, n'a
sa raison d'être que dans les terrains secs
ou en saison sèche ; les jeunes racines
nées dans ces conditions auraient, en effet,
quelque peine à. se frayer un passage à
travers le parenchyme fibreux des gaines
de feuilles.
Les engrais judicieusement employés
sont très profitables à l'ananas ; dans les
sols riches, leur action reste marquée sur
la qualité des fruits. A la suite d'une série
d'expériences, MM. HENKICKSEN et JORNS ont
reconnu que la potasse augmentait mani-
festement la fermeté des fruits et leurs
qualités de transport. Le sulfate de potasse
leur a paru sans danger pour le cœur des
plantes, pourtant assez délicat; aussi
recommandent-ils sans réserves cet engrais
potassique. Parmi les engrais azotés, leur
préférence va à ceux de nature organique,
en particulier au sang desséché et aux
tourteaux qui ne présentent pas, pour le
feuillage, le même danger d'altération que
les sels azotés. L'ananas possédant un
système radiculaire de faible rayon (environ
20 cm.), il convient, pour agir économique-
ment et efficacement, de distribuer les
engrais, soit en solution au collet des
plantes, procédé difficilement applicable
en pratique, soit, de préférence, en poudre
dans le cœur de plantes. Dans les terres
sableuses, la, fumure peut se répartir de la
façon suivante : premier épandage de sang
desséché ou tourteau quelques jours après
la plantation; deuxième épandage deux ou
trois mois plus tard à raison de 2 kg.
d'azote, 1 kg. de phosphore et 2 kg. de
potasse par 1.000 pieds; troisième épan-
dage dosé à 3 kg. de potasse, 1 kg. 500 de
phosphore et 1 kg. 500 d'azote pour i.000
plantes, 6 mois après le second ; enfin une
quatrième application, en forçant légère-
ment sur la potasse, deux mois avant la
floraison.
Les plantations d'ananas de Porto-Rico
sont composées à peu près exclusivement
de la variété Cabezona, à très gros fruits,
pesant en moyenne 4 à 5 kg. (les auteurs
en ont remarqué de 9 kg.) et du Red Spa-
nish, à fruits petits ou moyens. Cette der-
nière, qui est la variété classique des plan-
teurs de Floride, de Cuba, de la Jamaïque
et des Bahamas, se montre très instable
sous le climat de Porto-Rico, où elle dégé-
nère assez rapidement.
Dans de bonnes conditions, les œilletons
de choix parviennent à miirir leurs fruits
en moins d'un an; mais cette précocité
n'est pas désirable, car elle se manifeste
généralement au préjudice de la beauté et
de la qualité des produits. Il faut prévoir
de 12 à 18 mois de culture avant la récolte.
Celle-ci peut se poursuivre toute l'année
si la plantation a été échelonnée à des
intervalles d'un mois ou deux; pour l'ex-
portation des fruits frais, le producteur
aurait cependant intérêt à établir ses cul-
tures de façon à profiter des meilleurs cours
sur le marché américain.
Les deux variétés susindiquées ne fruc-
tifient pas dans une égale proportion �-�
tandis que le Red Spanisl, fournit une
moyenne de 93 ° 0 dont 60 à 70 ° 0 de
grosseur exportable, le Cabezona ne se
montre fertile que dans une proportion de
50 à 60 0/°'
La cueillette demande à être faite à
point, avec beaucoup de précautions pour
ne pas meurtrir les fruits; à ce propos, il
convient d'observer que les fruits de la
variété Cnbpzona doivent être coupés sur
le pédoncule el non désarticulés à la main
comme ceux du Rrd Sponish. Avant l'uni-
de 3 à -6 rangs chacune, laissant entre elles
un sentier de lm,80 à 2 m. ; le nettoyage
du terrain est moins commode que précé-
demment, mais les plantes offrent plus de
résistance au vent et à la sécheresse. Dans
les sols de moyenne fertilité, on constate
souvent une plus faible production sur les
rangs du centre.
Suivant le système de plantation adopté
et l'écarlement des plantes, on arrive à
mettre en place de 7.000 à 19.000 pieds à
l'acre.
Est-il nécessaire d' habiller les œilletons?
Cette opération préliminaire, consistant à
enlever les feuilles du plant sur 2 ou
3 cm. à sa base et à raviver la coupe, n'a
sa raison d'être que dans les terrains secs
ou en saison sèche ; les jeunes racines
nées dans ces conditions auraient, en effet,
quelque peine à. se frayer un passage à
travers le parenchyme fibreux des gaines
de feuilles.
Les engrais judicieusement employés
sont très profitables à l'ananas ; dans les
sols riches, leur action reste marquée sur
la qualité des fruits. A la suite d'une série
d'expériences, MM. HENKICKSEN et JORNS ont
reconnu que la potasse augmentait mani-
festement la fermeté des fruits et leurs
qualités de transport. Le sulfate de potasse
leur a paru sans danger pour le cœur des
plantes, pourtant assez délicat; aussi
recommandent-ils sans réserves cet engrais
potassique. Parmi les engrais azotés, leur
préférence va à ceux de nature organique,
en particulier au sang desséché et aux
tourteaux qui ne présentent pas, pour le
feuillage, le même danger d'altération que
les sels azotés. L'ananas possédant un
système radiculaire de faible rayon (environ
20 cm.), il convient, pour agir économique-
ment et efficacement, de distribuer les
engrais, soit en solution au collet des
plantes, procédé difficilement applicable
en pratique, soit, de préférence, en poudre
dans le cœur de plantes. Dans les terres
sableuses, la, fumure peut se répartir de la
façon suivante : premier épandage de sang
desséché ou tourteau quelques jours après
la plantation; deuxième épandage deux ou
trois mois plus tard à raison de 2 kg.
d'azote, 1 kg. de phosphore et 2 kg. de
potasse par 1.000 pieds; troisième épan-
dage dosé à 3 kg. de potasse, 1 kg. 500 de
phosphore et 1 kg. 500 d'azote pour i.000
plantes, 6 mois après le second ; enfin une
quatrième application, en forçant légère-
ment sur la potasse, deux mois avant la
floraison.
Les plantations d'ananas de Porto-Rico
sont composées à peu près exclusivement
de la variété Cabezona, à très gros fruits,
pesant en moyenne 4 à 5 kg. (les auteurs
en ont remarqué de 9 kg.) et du Red Spa-
nish, à fruits petits ou moyens. Cette der-
nière, qui est la variété classique des plan-
teurs de Floride, de Cuba, de la Jamaïque
et des Bahamas, se montre très instable
sous le climat de Porto-Rico, où elle dégé-
nère assez rapidement.
Dans de bonnes conditions, les œilletons
de choix parviennent à miirir leurs fruits
en moins d'un an; mais cette précocité
n'est pas désirable, car elle se manifeste
généralement au préjudice de la beauté et
de la qualité des produits. Il faut prévoir
de 12 à 18 mois de culture avant la récolte.
Celle-ci peut se poursuivre toute l'année
si la plantation a été échelonnée à des
intervalles d'un mois ou deux; pour l'ex-
portation des fruits frais, le producteur
aurait cependant intérêt à établir ses cul-
tures de façon à profiter des meilleurs cours
sur le marché américain.
Les deux variétés susindiquées ne fruc-
tifient pas dans une égale proportion �-�
tandis que le Red Spanisl, fournit une
moyenne de 93 ° 0 dont 60 à 70 ° 0 de
grosseur exportable, le Cabezona ne se
montre fertile que dans une proportion de
50 à 60 0/°'
La cueillette demande à être faite à
point, avec beaucoup de précautions pour
ne pas meurtrir les fruits; à ce propos, il
convient d'observer que les fruits de la
variété Cnbpzona doivent être coupés sur
le pédoncule el non désarticulés à la main
comme ceux du Rrd Sponish. Avant l'uni-
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