Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 novembre 1909 30 novembre 1909
Description : 1909/11/30 (A9,N101). 1909/11/30 (A9,N101).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64605061
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
NEUVIÈME ANNÉE N° 101 30 NOVEMBRE 1909
Journal d'Agriculture Tropicale
La Fabrication de la Farine de Manioc à Java
Importance des exportations.
Rendements à l'hectare. La méthode indigène et la méthode industrielle.
Par M. E. DE KRUYFF.
Dans ces dernières années, la fabrica-
tion de la farine de manioc est devenue une
industrie assez importante à Java. Il a élé
exporté en :
190 6 21.334.784 kg.
190 7 44.163.370
1908 41.569.433
1909 (Janvier-Mai). 16.866.546
La farine produite ici est achetée princi-
palement par les Etats-Unis et l'Angle-
terre, où elle est employée en quantité con-
sidérable dans l'industrie des textiles, etc.
Il existe à Java un nombre assez grand
d'usines qui s'occupent de cette fabrication
et la population indigène fabrique elle-
même, d'une manière primitive, des quan-
tités importantes d'une farine de qualité
inférieure. Les grandes féculeries se trou-
vent surtout dans l'est de Java, où de vastes
plaines sont plantées de manioc. Dans la
résidence de Kediri, qui peut être consi-
dérée comme le centre de cette industrie,
les usines traitent la récolte de plus de
10.000 hectares de plantations.
Les rendements sont très variables : ils
diffèrent naturellement suivant les sols,
les variétés de manioc cultivées, etc. A
Kediri, des rendements de 17.000 à
20.000 kg. par hectare sont considérés
comme bons, tandis que dans les environs de
Bandoeng on arrive à 25,000 et 35,000 kg.
Partout on cultive le manioc à l'exclusion
de tout produit intercalaire.
La plupart des variétés de manioc cul-
tivées pour la fabrication de la farine,
exigent de 14 à 16 mois pour parvenir à
maturité.
En fin de 1907, le prix de la farine de
manioc s'est abaissé par suite de surpro-
d uction d'une manière importante et jusque
maintenant les cours ne se sont pas sensi-
blement relevés. Cette situation a obligé
beaucoup de petites fabriques à suspendre
leur production, en attendant des cours
meilleurs.
Méthode indigène. La farine fabriquée
dans les villages Kampongs laisse toujours
fort à désirer comme qualité. Les indigènes
commencent, pour la fabrication, par peler.
les racines, qu'ils râpent ensuite avec
une forte addition d'eau. Ils se servent,
pour ce travail, de râpes très primitives :
tantôt, elles sont formées d'une pièce de
bois munie de clous en cuivre, dont les
pointes ressortent d'environ 1 cm. de lon-
gueur; le plus généralement, ce sont de
simples plaques de tôle, trouées au moyen
d'un clou de telle sorte que les aspérités du
bord des trous forment la râpe.
En Kediri, les indigènes ont imaginé
une ràpe moins rudimentaire dont ils
obtiennent de meilleurs résultats. La cons-
truction de cet appareil, nommé râpe à
moulin, est tellement simple que je ne
crois pas utile de compléter sa reproduc-
tion (fig. 13) d'aucun autre renseignement
technique.
Après le râpage, la pulpe est séparée de
Journal d'Agriculture Tropicale
La Fabrication de la Farine de Manioc à Java
Importance des exportations.
Rendements à l'hectare. La méthode indigène et la méthode industrielle.
Par M. E. DE KRUYFF.
Dans ces dernières années, la fabrica-
tion de la farine de manioc est devenue une
industrie assez importante à Java. Il a élé
exporté en :
190 6 21.334.784 kg.
190 7 44.163.370
1908 41.569.433
1909 (Janvier-Mai). 16.866.546
La farine produite ici est achetée princi-
palement par les Etats-Unis et l'Angle-
terre, où elle est employée en quantité con-
sidérable dans l'industrie des textiles, etc.
Il existe à Java un nombre assez grand
d'usines qui s'occupent de cette fabrication
et la population indigène fabrique elle-
même, d'une manière primitive, des quan-
tités importantes d'une farine de qualité
inférieure. Les grandes féculeries se trou-
vent surtout dans l'est de Java, où de vastes
plaines sont plantées de manioc. Dans la
résidence de Kediri, qui peut être consi-
dérée comme le centre de cette industrie,
les usines traitent la récolte de plus de
10.000 hectares de plantations.
Les rendements sont très variables : ils
diffèrent naturellement suivant les sols,
les variétés de manioc cultivées, etc. A
Kediri, des rendements de 17.000 à
20.000 kg. par hectare sont considérés
comme bons, tandis que dans les environs de
Bandoeng on arrive à 25,000 et 35,000 kg.
Partout on cultive le manioc à l'exclusion
de tout produit intercalaire.
La plupart des variétés de manioc cul-
tivées pour la fabrication de la farine,
exigent de 14 à 16 mois pour parvenir à
maturité.
En fin de 1907, le prix de la farine de
manioc s'est abaissé par suite de surpro-
d uction d'une manière importante et jusque
maintenant les cours ne se sont pas sensi-
blement relevés. Cette situation a obligé
beaucoup de petites fabriques à suspendre
leur production, en attendant des cours
meilleurs.
Méthode indigène. La farine fabriquée
dans les villages Kampongs laisse toujours
fort à désirer comme qualité. Les indigènes
commencent, pour la fabrication, par peler.
les racines, qu'ils râpent ensuite avec
une forte addition d'eau. Ils se servent,
pour ce travail, de râpes très primitives :
tantôt, elles sont formées d'une pièce de
bois munie de clous en cuivre, dont les
pointes ressortent d'environ 1 cm. de lon-
gueur; le plus généralement, ce sont de
simples plaques de tôle, trouées au moyen
d'un clou de telle sorte que les aspérités du
bord des trous forment la râpe.
En Kediri, les indigènes ont imaginé
une ràpe moins rudimentaire dont ils
obtiennent de meilleurs résultats. La cons-
truction de cet appareil, nommé râpe à
moulin, est tellement simple que je ne
crois pas utile de compléter sa reproduc-
tion (fig. 13) d'aucun autre renseignement
technique.
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