Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-11-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 novembre 1909 30 novembre 1909
Description : 1909/11/30 (A9,N101). 1909/11/30 (A9,N101).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64605061
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
No 101 - Nov. 1909 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 331
aire considérale se répartit entre 417 pro-
priétés, dont 300 relèvent des Etats Malais
avec 168.000 acres. Dans le chiffre total
indiqué ci-dessus, les Straits s'inscrivent
pour 50.000 acres, le sultanat de Johore
pour 20.000 et le Kelantan pour 2.000. Ce
sont donc les Etats Malais qui présentent
de beaucoup le plus fort coefficient de ter-
rain planté en hévéa et, parmi eux, se ran-
gent par ordre d'importance les Etats de
Selangor, de Perak, de Negri Sembilan et
de Malacca.
Il est évident que la plupart de ces plan-
tations sont encore jeunes et que leur pro-
duction n'a pu exercer jusqu'à présent une
influence bien sensible sur le marché euro-
péen. Toutefois, l'exportation en caout-
chouc sec de la Péninsule malaise a atteint
1580 t. en 1908; étant donné qu'elle avait
été de 1017 t. seulement en 1907, c'est une
progression de près de 56 010 en faveur de
la dernière année et une participation de
11/2 °/o à peine aux statistiques de pro-
duction mondiale.
Les arbres exploités dans le courant de
1908 ont fourni un rendement individuel
moyen de 1 livre 15 onces 3/4 pour toute la
Péninsule. Ce chiffre, qui accuse une amé-
lioration de 11 sur la moyenne de 1907,
semble devoir satisfaire les plus exigeants,
si on tient compte qu'il ressort d'arbres
saignés en grande partie pour la première
fois. Des écarts assez sensibles s'observent
entre les moyennes obtenues dans les di-
vers Etats, mais la constatation la plus re-
marquable est certainement fournie par le
rendement des hévéas exploités dans le
Negri Sembilan, lesquels ont donné cha-
cun 3 livres 2 onces 1/3 de caoutchouc sec,
moyenne établie sur 306.376 hévéas. Ce
record ne serait nullement imputable à
des conditions exceptionnelles, mais le ré-
sultat normal de saignées effectuées sur
des propriétés où le pourcentage des arbres
exploités depuis deux ou trois ans était
plus élevé que dans les Etats voisins. Un
exemple de rendement exceptionnel est
fourni par un hévéa de 17 ans, planté dans
le district de Perak; cet exemplaire remar-
quable a produit 28 livres 1/2 de caout-
chouc sec à la suite de saignées poursui-
vies à deux jours d'intervalle pendant une
année entière.
Les moyennes établies par M. CARRUTHERS,
d'après le rendement individuel des arbres,
ne donnent pas toujours une idée exacte
du rendement effectif des lots en exploi-
tation : nous pensons qu'un calcul basé sur
le rendement à l'acre eût permis des ob-
servations complémentaires très intéres-
rantes en ce qui concerne particulièrement
l'influence de la distance de plantation, de
la sélection individuelle, des maladies, en-
nemis ou autres causes d'affaiblissement et
de pertes. Une propriété de Perak est
arrivée à récolter 800 livres de caoutchouc
sec par acre, mais -c'est là un rendement
extraordinaire, d'où nous ne pouvons tirer
de sérieuses déductions pratiques.
Dans un passage de son rapport, M. CAR-
RUTHERS souligne le déclin du Ficus elastica
en Malaisie ; séduits par les merveilleux
résultats de l'hévéa, les planteurs n'hési-
tent plus à abattre l'ancienne espèce pour
lui substituer l'arbre du Para. L'auteur re-
grette qu'une mesure aussi radicale ait été
prise vis-à-vis d'une essence à bon rende-
ment, offrant toutes garanties au point de
vue de l'adaptation au climat. Il a été con-
duit à admettre la possibilité d'une amé-
lioration de la saignée du Ficus, en utili-
sant un « pricker » rotatif dont les dents
seraient écartées de façon à permettre au
latex *d'une piqûre de s'ajouter à celui de
la piqûre immédiatement voisine. Le latex
serait coagulé sur le tronc en lamelles, à
la façon de celui de Maniçoba sur la plan-
tation Lewa, ou recueilli et traité en fac-
torie. Il reste à savoir si les critiques adres-
sées de divers côtés au pricker ne trouve-
raient pas leur justification sur le caout-
choutier d'Assam. En tout cas, il paraît
bien difficile, en ce moment, de ramener
l'attention des planteurs malais sur le
Ficus.
Distance de plantation. L'hévéa a été
planté l'an dernier à raison de 168 pieds à
l'acre, ce qui place les arbres à 4 m. 80 envi-
aire considérale se répartit entre 417 pro-
priétés, dont 300 relèvent des Etats Malais
avec 168.000 acres. Dans le chiffre total
indiqué ci-dessus, les Straits s'inscrivent
pour 50.000 acres, le sultanat de Johore
pour 20.000 et le Kelantan pour 2.000. Ce
sont donc les Etats Malais qui présentent
de beaucoup le plus fort coefficient de ter-
rain planté en hévéa et, parmi eux, se ran-
gent par ordre d'importance les Etats de
Selangor, de Perak, de Negri Sembilan et
de Malacca.
Il est évident que la plupart de ces plan-
tations sont encore jeunes et que leur pro-
duction n'a pu exercer jusqu'à présent une
influence bien sensible sur le marché euro-
péen. Toutefois, l'exportation en caout-
chouc sec de la Péninsule malaise a atteint
1580 t. en 1908; étant donné qu'elle avait
été de 1017 t. seulement en 1907, c'est une
progression de près de 56 010 en faveur de
la dernière année et une participation de
11/2 °/o à peine aux statistiques de pro-
duction mondiale.
Les arbres exploités dans le courant de
1908 ont fourni un rendement individuel
moyen de 1 livre 15 onces 3/4 pour toute la
Péninsule. Ce chiffre, qui accuse une amé-
lioration de 11 sur la moyenne de 1907,
semble devoir satisfaire les plus exigeants,
si on tient compte qu'il ressort d'arbres
saignés en grande partie pour la première
fois. Des écarts assez sensibles s'observent
entre les moyennes obtenues dans les di-
vers Etats, mais la constatation la plus re-
marquable est certainement fournie par le
rendement des hévéas exploités dans le
Negri Sembilan, lesquels ont donné cha-
cun 3 livres 2 onces 1/3 de caoutchouc sec,
moyenne établie sur 306.376 hévéas. Ce
record ne serait nullement imputable à
des conditions exceptionnelles, mais le ré-
sultat normal de saignées effectuées sur
des propriétés où le pourcentage des arbres
exploités depuis deux ou trois ans était
plus élevé que dans les Etats voisins. Un
exemple de rendement exceptionnel est
fourni par un hévéa de 17 ans, planté dans
le district de Perak; cet exemplaire remar-
quable a produit 28 livres 1/2 de caout-
chouc sec à la suite de saignées poursui-
vies à deux jours d'intervalle pendant une
année entière.
Les moyennes établies par M. CARRUTHERS,
d'après le rendement individuel des arbres,
ne donnent pas toujours une idée exacte
du rendement effectif des lots en exploi-
tation : nous pensons qu'un calcul basé sur
le rendement à l'acre eût permis des ob-
servations complémentaires très intéres-
rantes en ce qui concerne particulièrement
l'influence de la distance de plantation, de
la sélection individuelle, des maladies, en-
nemis ou autres causes d'affaiblissement et
de pertes. Une propriété de Perak est
arrivée à récolter 800 livres de caoutchouc
sec par acre, mais -c'est là un rendement
extraordinaire, d'où nous ne pouvons tirer
de sérieuses déductions pratiques.
Dans un passage de son rapport, M. CAR-
RUTHERS souligne le déclin du Ficus elastica
en Malaisie ; séduits par les merveilleux
résultats de l'hévéa, les planteurs n'hési-
tent plus à abattre l'ancienne espèce pour
lui substituer l'arbre du Para. L'auteur re-
grette qu'une mesure aussi radicale ait été
prise vis-à-vis d'une essence à bon rende-
ment, offrant toutes garanties au point de
vue de l'adaptation au climat. Il a été con-
duit à admettre la possibilité d'une amé-
lioration de la saignée du Ficus, en utili-
sant un « pricker » rotatif dont les dents
seraient écartées de façon à permettre au
latex *d'une piqûre de s'ajouter à celui de
la piqûre immédiatement voisine. Le latex
serait coagulé sur le tronc en lamelles, à
la façon de celui de Maniçoba sur la plan-
tation Lewa, ou recueilli et traité en fac-
torie. Il reste à savoir si les critiques adres-
sées de divers côtés au pricker ne trouve-
raient pas leur justification sur le caout-
choutier d'Assam. En tout cas, il paraît
bien difficile, en ce moment, de ramener
l'attention des planteurs malais sur le
Ficus.
Distance de plantation. L'hévéa a été
planté l'an dernier à raison de 168 pieds à
l'acre, ce qui place les arbres à 4 m. 80 envi-
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