Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1909 30 septembre 1909
Description : 1909/09/30 (A9,N99). 1909/09/30 (A9,N99).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64605046
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
2(32 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 99 — SEPT. 1909
Elevage. — L'élevage du cheval ne peut
être considéré que comme un sport de
luxe. Il faut au colon une bête de service
rustique, à deux fins, d'un prix ne dépas-
sant pas 500 francs. Jamais aucun éleveur
n'a pu, ne pourra gagner sur de telles
bases. Les chevaux du pays ont des qua-
lités d'endurance, de fond, de sobriété,
qu'il est difficile d'obtenir rapidement, à
bon compte, par les croisements et métis-
sages les mieux étudiés, et l'aléa est en
vérité trop grand pour rendre cette indus-
trie avantageuse.
Il n'en est plus de même en ce qui con-
cerne le commerce des bovidés. S'il est à
recommander de se créer au domaine, afin
qu'il y demeurej un noyau de reproduc-
teurs obtenus par sélection et croisements,
le bénéfice réel et très important rie peut
venir que du roulement actif, incessant du
bétail acheté maigre, revendu au point.
La condition de réussite est de ne pou-
voir acheter et vendre surtout qu'aux cours
propices. Pour cela, il faut des fonds
liquides disponibles à toute heure. Le colon
ne doit pas être obligé de subir les cours ;
il doit en profiter.
La pratique des marchés, du gabarit des
animaux, des maquignons arabes, maltais,
français dont la rouerie professionnelle est
universellement connue, ne s'acquiert qu'à
la longue.
Bien conduites, les opérations de bétail
doivent laisser un bénéfice net de 25 à
30 0/0' sauf bien entendu les imprévus
fâcheux, les épizooties, par exemple.
Il est bon et j'insiste, d'avoir au domaine
un « noyau générateur » d'animaux de
qualités telles qu'on puisse « fabriquer »
ses. attelages sur le type le mieux adapté
aux circonstances locales.
On doit se souvenir que :
1° Les dépenses faites en abris sûrs,
écuries, parcs indispensables, sont toujours
largement compensées à bref délai par
l'accroissement plus rapide, plus. régulier
du troupeau ;
2° Il est imprudent de céder à la tenta-
tion d'acheter des bêtes malingres, ayant
souffert ou trop âgées, elles restent tou-
jours chétives, occupent trop longtemps
la place pour un bénéfice nul, et la mor-
talité s'y fait nombreuse ;
3° L'engraissement à l'étable est. une
erreur ruineuse. Seuls les animaux vic-
times d'accidents légers ou les bœufs trop
âgés pour un travail utile méritent des
soins plus particuliers ;
4° L'habitude du pays est de laisser le
taureau partir avec le troupeau. C'est à
mon avis, une pratique blâmable, les pro-
duits obtenus s'en ressentent, l'engrais-
sement est ralenti ;
5° L'expérience démontrera s'il y a plus
d'avantages à spéculer sur des génisses ou
des taurilions, des bœufs ou des vaches,
selon la valeur des pâturages.
Il est presque indispensable d'installer
contre ou tout près des écuries, une bas-
cule à bestiaux. C'est encore le meilleur
guide, surtout au début, pour connaître le
prix à demander d'une bête, suivre les pro-
grès du troupeau, et éviter de long s pour-
parlers et des contestations avec les
acheteurs. La dépense est insignifiante eu
égard aux services rendus.
Le cours du bétail varie selon les épo-
ques et l'état des animaux entre 0 fr. 35 et
0 fr. 60 le kg. poids vif, pour le gros
bétail.
Les veaux sont cotés de 0 fr. 90 à
1 fr. 10. Ils sont longs à atteindre le poids
voulu (50 kg. minimum), car les vaches
arabes ont fort peu de lait. Celui-ci est
d'ailleurs excellent et très riche, mais la
quantité fait à ce point défaut qu'on est
souvent obligé de donner deux mères à un
jeune.
De l'industrie laitière, je ne dirai que
peu de chose. Le nombre des laitiers me
paraît suffisant et les risques sont nom-
breux.
Ovidés. — Dans le centre tunisien où
existent encore d'immenses pâtures et sou-
vent maigres, le mouton est élevé en innom-
brables troupeaux et ce commerce ne
laisse point que d'être avantageux.
La pratique de la transh umance néces-
Elevage. — L'élevage du cheval ne peut
être considéré que comme un sport de
luxe. Il faut au colon une bête de service
rustique, à deux fins, d'un prix ne dépas-
sant pas 500 francs. Jamais aucun éleveur
n'a pu, ne pourra gagner sur de telles
bases. Les chevaux du pays ont des qua-
lités d'endurance, de fond, de sobriété,
qu'il est difficile d'obtenir rapidement, à
bon compte, par les croisements et métis-
sages les mieux étudiés, et l'aléa est en
vérité trop grand pour rendre cette indus-
trie avantageuse.
Il n'en est plus de même en ce qui con-
cerne le commerce des bovidés. S'il est à
recommander de se créer au domaine, afin
qu'il y demeurej un noyau de reproduc-
teurs obtenus par sélection et croisements,
le bénéfice réel et très important rie peut
venir que du roulement actif, incessant du
bétail acheté maigre, revendu au point.
La condition de réussite est de ne pou-
voir acheter et vendre surtout qu'aux cours
propices. Pour cela, il faut des fonds
liquides disponibles à toute heure. Le colon
ne doit pas être obligé de subir les cours ;
il doit en profiter.
La pratique des marchés, du gabarit des
animaux, des maquignons arabes, maltais,
français dont la rouerie professionnelle est
universellement connue, ne s'acquiert qu'à
la longue.
Bien conduites, les opérations de bétail
doivent laisser un bénéfice net de 25 à
30 0/0' sauf bien entendu les imprévus
fâcheux, les épizooties, par exemple.
Il est bon et j'insiste, d'avoir au domaine
un « noyau générateur » d'animaux de
qualités telles qu'on puisse « fabriquer »
ses. attelages sur le type le mieux adapté
aux circonstances locales.
On doit se souvenir que :
1° Les dépenses faites en abris sûrs,
écuries, parcs indispensables, sont toujours
largement compensées à bref délai par
l'accroissement plus rapide, plus. régulier
du troupeau ;
2° Il est imprudent de céder à la tenta-
tion d'acheter des bêtes malingres, ayant
souffert ou trop âgées, elles restent tou-
jours chétives, occupent trop longtemps
la place pour un bénéfice nul, et la mor-
talité s'y fait nombreuse ;
3° L'engraissement à l'étable est. une
erreur ruineuse. Seuls les animaux vic-
times d'accidents légers ou les bœufs trop
âgés pour un travail utile méritent des
soins plus particuliers ;
4° L'habitude du pays est de laisser le
taureau partir avec le troupeau. C'est à
mon avis, une pratique blâmable, les pro-
duits obtenus s'en ressentent, l'engrais-
sement est ralenti ;
5° L'expérience démontrera s'il y a plus
d'avantages à spéculer sur des génisses ou
des taurilions, des bœufs ou des vaches,
selon la valeur des pâturages.
Il est presque indispensable d'installer
contre ou tout près des écuries, une bas-
cule à bestiaux. C'est encore le meilleur
guide, surtout au début, pour connaître le
prix à demander d'une bête, suivre les pro-
grès du troupeau, et éviter de long s pour-
parlers et des contestations avec les
acheteurs. La dépense est insignifiante eu
égard aux services rendus.
Le cours du bétail varie selon les épo-
ques et l'état des animaux entre 0 fr. 35 et
0 fr. 60 le kg. poids vif, pour le gros
bétail.
Les veaux sont cotés de 0 fr. 90 à
1 fr. 10. Ils sont longs à atteindre le poids
voulu (50 kg. minimum), car les vaches
arabes ont fort peu de lait. Celui-ci est
d'ailleurs excellent et très riche, mais la
quantité fait à ce point défaut qu'on est
souvent obligé de donner deux mères à un
jeune.
De l'industrie laitière, je ne dirai que
peu de chose. Le nombre des laitiers me
paraît suffisant et les risques sont nom-
breux.
Ovidés. — Dans le centre tunisien où
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