Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1909 30 septembre 1909
Description : 1909/09/30 (A9,N99). 1909/09/30 (A9,N99).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64605046
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
238 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE CI 99 - SEPT. 1909
heureusement pas à une qualité bien défi-
nie, il y a des degrés de perfection de
récolte à noter pour chacune de ces catégo-
ries, d'où la nécessité d'une marque d'ori-
gine si vivement réclamée par les fabri-
cants j elle leur permettrait de s'y recon-
naître sans avoir à essayer à chaque fois
les produits offerts. Lorsqu'on propose à
un fabricant du para fin avec la mention
« hard cure », il sait de suite qu'il s'agit
du para fin plus ancien de récolte, plus sec,
que celui dit « des Iles », qui est plus hu-
mide et se tient à quelques centimes au-
dessous du précédent. Pour le para de plan-
tation, le fabricant est obligé de se faire
montrer des échantillons et c'est sur l'exa-
men de ces échantillons et même après
essai et titrage qu'il débat son prix et achète.
Dans le numéro du 8 février 1909 du
« The lndia Rubber Journal », un fabricant
anonyme insiste précisément sur cette
particularité des caoutchoucs bruts de Cey-
lan et deMalaisie comparés aux caoutchoucs
bruts de Manaos et de Para. Il donne à ce
propos aux récolteurs asiatiques des con-
seils qui sont à retenir et à noter soigneu-
sement; nous y reviendrons.
Mais si le caoutchouc de l'Amazone ren-
ferme encore quelques impuretés et beau-
coup d'eau d'interposition, le caoutchouc
de Ceylan ou de Malaisie est parfaitement
sec et presque pur. C'est sur ce point qu'il
peut prendre sa.reyanche, et ce n'est cer-
tainement pas un mince avantage. Quand
on songe que le caoutchouc qui nous vient
du Brésil renferme 15 à 20 0/0 de matière
inerte et d'humidité, et que les biscuits,
les feuilles, les blocs même et les crêpes
de Ceylan ne contiennent qu'un demi à
un pour cent de matière étrangère, on se
demande pourquoi la faveur va toujours à
l'ancien produit.Lorsque l'on compare, dans
la fabrication, le prix de revient du caout-
chouc cultivé, avec celui du para de Ma-
naos ou des Iles qui fait un déchet de 15
à 20 0/0' on est étonné de la préférence
accordée à ces dernières sortes ; à cela il
faut qu'il y ait une raison, car les fabricants
ont tous intérêt à se procurer des matières
premières qui, pour un prix déterminé,
leur donnent le maximum de qualité. C'est
ce qui se passe dans le cas présent.
Donc, payer une matière première plus
cher, c'est acheter en compensation une
qualité que d'autres produits ne possèdent
pas au même degré. Cette qualité peut
être expliquée de la façon suivante. On a
toujours regardé le caoutchouc brut, pur
ou épuré, comme constitué de globules
agglutinés par un moyen physique ou chi-
mique lorsqu'ils étaient en suspension dans
le latex. C'est par une sorte de coalescence
que ces globules ont été soudés, agglomé-
rés ; ils se présentent alors sous deux états
de la matière bien distincts, complémen-
taires. L'un de ces états correspond à une
matière fibreuse, élastique, nerveuse,
l'autre peut être comparé à une substance
plastique, toujours prête à s'unir à la
précédente. L'arrangement moléculaire est
si bien ordonné qu'on dirait des fils de
chaîne réunis par une trame, si toutefois
la comparaison d'un semblable produit à
un tissu des mieux étudiés n'est pas trop
hasardée. C'est indiscutablement dans Je
« para fin » que se trouve porté au plus
haut degré de perfection cet arrangement
si intime des deux matières, des deux sub-
stances dont nous venons de parler.
D'où peut provenir maintenant cette
qualité, cet équilibre si stable entre la sub-
stance fibreuse et la matière agglutinante?
Dans de précédents articles nous avons
défini Je latex, c'est-à-dire ce lait que
laissent échapper certaines espèces du
règne végétal lorsqu'on vient à entamer
leur écorce. De ce lait, recueilli à l'état
plus ou moins visqueux, il s'agit d'extraire
les globules de caoutchouc en suspension.
C'est de ce traitement que résulte en grande
partie la plus ou moins grande proportion
des qualités si recherchées des fabricants
de caoutchouc.
Au Brésil, le procédé unique de l'en fu-
mage a été de tout temps mis en pratique
et si des modifications se sont produites
dans cette manière de récupérer le caout-
chouc en suspension dans le latex de
heureusement pas à une qualité bien défi-
nie, il y a des degrés de perfection de
récolte à noter pour chacune de ces catégo-
ries, d'où la nécessité d'une marque d'ori-
gine si vivement réclamée par les fabri-
cants j elle leur permettrait de s'y recon-
naître sans avoir à essayer à chaque fois
les produits offerts. Lorsqu'on propose à
un fabricant du para fin avec la mention
« hard cure », il sait de suite qu'il s'agit
du para fin plus ancien de récolte, plus sec,
que celui dit « des Iles », qui est plus hu-
mide et se tient à quelques centimes au-
dessous du précédent. Pour le para de plan-
tation, le fabricant est obligé de se faire
montrer des échantillons et c'est sur l'exa-
men de ces échantillons et même après
essai et titrage qu'il débat son prix et achète.
Dans le numéro du 8 février 1909 du
« The lndia Rubber Journal », un fabricant
anonyme insiste précisément sur cette
particularité des caoutchoucs bruts de Cey-
lan et deMalaisie comparés aux caoutchoucs
bruts de Manaos et de Para. Il donne à ce
propos aux récolteurs asiatiques des con-
seils qui sont à retenir et à noter soigneu-
sement; nous y reviendrons.
Mais si le caoutchouc de l'Amazone ren-
ferme encore quelques impuretés et beau-
coup d'eau d'interposition, le caoutchouc
de Ceylan ou de Malaisie est parfaitement
sec et presque pur. C'est sur ce point qu'il
peut prendre sa.reyanche, et ce n'est cer-
tainement pas un mince avantage. Quand
on songe que le caoutchouc qui nous vient
du Brésil renferme 15 à 20 0/0 de matière
inerte et d'humidité, et que les biscuits,
les feuilles, les blocs même et les crêpes
de Ceylan ne contiennent qu'un demi à
un pour cent de matière étrangère, on se
demande pourquoi la faveur va toujours à
l'ancien produit.Lorsque l'on compare, dans
la fabrication, le prix de revient du caout-
chouc cultivé, avec celui du para de Ma-
naos ou des Iles qui fait un déchet de 15
à 20 0/0' on est étonné de la préférence
accordée à ces dernières sortes ; à cela il
faut qu'il y ait une raison, car les fabricants
ont tous intérêt à se procurer des matières
premières qui, pour un prix déterminé,
leur donnent le maximum de qualité. C'est
ce qui se passe dans le cas présent.
Donc, payer une matière première plus
cher, c'est acheter en compensation une
qualité que d'autres produits ne possèdent
pas au même degré. Cette qualité peut
être expliquée de la façon suivante. On a
toujours regardé le caoutchouc brut, pur
ou épuré, comme constitué de globules
agglutinés par un moyen physique ou chi-
mique lorsqu'ils étaient en suspension dans
le latex. C'est par une sorte de coalescence
que ces globules ont été soudés, agglomé-
rés ; ils se présentent alors sous deux états
de la matière bien distincts, complémen-
taires. L'un de ces états correspond à une
matière fibreuse, élastique, nerveuse,
l'autre peut être comparé à une substance
plastique, toujours prête à s'unir à la
précédente. L'arrangement moléculaire est
si bien ordonné qu'on dirait des fils de
chaîne réunis par une trame, si toutefois
la comparaison d'un semblable produit à
un tissu des mieux étudiés n'est pas trop
hasardée. C'est indiscutablement dans Je
« para fin » que se trouve porté au plus
haut degré de perfection cet arrangement
si intime des deux matières, des deux sub-
stances dont nous venons de parler.
D'où peut provenir maintenant cette
qualité, cet équilibre si stable entre la sub-
stance fibreuse et la matière agglutinante?
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laissent échapper certaines espèces du
règne végétal lorsqu'on vient à entamer
leur écorce. De ce lait, recueilli à l'état
plus ou moins visqueux, il s'agit d'extraire
les globules de caoutchouc en suspension.
C'est de ce traitement que résulte en grande
partie la plus ou moins grande proportion
des qualités si recherchées des fabricants
de caoutchouc.
Au Brésil, le procédé unique de l'en fu-
mage a été de tout temps mis en pratique
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