Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mars 1909 31 mars 1909
Description : 1909/03/31 (A9,N93). 1909/03/31 (A9,N93).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460498x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
74 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 93 — MARS 1909
thodes les mieux adaptées aux conditions
locales où ils opèrent et de les expérimenter
comparativement sur une parcelle de leur
plantation.
Tout d'abord, on a songé à substituer,
au nettoyage intégral du sol de la pro-
priété, celui d'un cercle de 1 mètre environ
de rayon autour de chaque pied d'hévéa;
mais cet entretien partiel n'a pas été trouvé
recommandable, non plus, d'ailleurs, que
le désherbage à longs intervalles, aussi
onéreux que l'entretien permanent, tout
en étant moins favorable au libre dévelop-
pement des arbres. C'est, du moins, l'argu-
ment mis en avant par plusieurs direc-
teurs d'exploitation estimant, avec raison,
qu'il était plus aisé de se rendre maître
des herbes dès le début qu'après complet
envahissement du terrain, en particulier
lorsqu'il s'agissait d'espèces à extirpation
extrêmement lente et difficile comme
l'alang.
La destruction des herbes par l'emploi
de solutions arsenicales a été expérimenté
avec un certain succès par M. CARRUTHERS,
dans les États Malais; le distingué direc-
teur de l'Agriculture affirme, dans son
dernier rapport annuel, avoir eu raison de
l'alang en l'espace de quarante-huit heures,
par l'application, au pulvérisateur, d'une
solution d'arséniate de soude. Le prix de
revient de ce traitement n'excéderait pas
50 cents par acre dans les endroits les
plus infestés de cette graminée. Quelques-
uns de nos amis des Indes Néerlandaises
qui ont essayé ce procédé de destruction
se déclarent beaucoup moins satisfaits de
ses résultats. Le rapport de M. CARRUTHERS
annonce cependant que les expériences se
poursuivent à Singapour avec les sels
d'arsenic, dont l'usage comme insecticides
fait actuellement grand bruit en culture
fruitière et en viticulture ; il sera intéressant
de connaître les nouveaux résultats qui dé-
cideront peut-être quelques planteurs à
reprendre les essais avec de meilleures
chances de succès.
Nous avons formulé, dans le n° 84 du
« J. d'A. T. », l'opinion qui prévalait alors
sur l'introduction du Passiflora fœtida
dans les plantations d'hévéas en vue d'é-
touffer la végétation de l'alang; cette opi-
nion ne s'est pas trouvée modifiée depuis,
et il paraît de moins en moins probable
que la passiflore en question apporte la
solution pratique du problème actuelle-
ment à l'étude.
Dans une note éditoriale, le « Tropical
Agriculturist » du 15 octobre 1908 entre-
voit de meilleurs résultats avec le travail
mécanique dans les plantations; les pulvé-
risateurs à disques et les cultivateurs amé-
ricains arriveraient, d'après notre confrère,
à réduire les frais d'entretien d'un acre,
de 4 Rps. à 43 cents par mois, en ameu-
blissant le sol à 20 cm. de profondeur. Il
est à craindre, malheureusement, que
l'aménagement des plantations, les cul-
tures intercalaires et la présence de nom-
breuses souches dans le sol ne s'opposent,
en beaucoup de cas, au libre passage de
ces instruments avec lesquels, d'ailleurs,
il n'a pas encore été procédé à des essais
en grand, dans la colonie.
Si le sarclage à la main, en dépit de son
énorme prix de revient, est encore adopté
aujourd'hui par la majorité des planteurs
qui le considèrent comme l'unique moyen,
de prévenir l'envahissement des, herbes et
d'assurer les meilleures conditions de crois-
sance aux hévéas, il est vivement critiqué
par certaines autorités scientifiques des
centres d'exploitation, en particulier par
M. CARRUTHERS, à Singapour. Le directeur
de l'Agriculture des États Malais (1) se dé-
clare nettement hostile au sarclage qui,
selon lui, est plutôt une pratique de tra-
dition, transfuge de l'agriculture métropo-
litaine, qu'une opération justifiée par la
théorie. Sans contester les heureux résul-
tats du désherbage, il soutient que le sol
mis à nu dans les jeunes plantations et,
conséquemment, exposé au rayonnement
direct du soleil et à l'action ravinante des
fortes pluies, éprouve, sous les latitudes
(1) Nous apprenons que M. CARRUTHBKS vient de quit-
ter les États Malais pour la Trinité, où il doit occuper
le poste de directeur de l'Agriculture.
thodes les mieux adaptées aux conditions
locales où ils opèrent et de les expérimenter
comparativement sur une parcelle de leur
plantation.
Tout d'abord, on a songé à substituer,
au nettoyage intégral du sol de la pro-
priété, celui d'un cercle de 1 mètre environ
de rayon autour de chaque pied d'hévéa;
mais cet entretien partiel n'a pas été trouvé
recommandable, non plus, d'ailleurs, que
le désherbage à longs intervalles, aussi
onéreux que l'entretien permanent, tout
en étant moins favorable au libre dévelop-
pement des arbres. C'est, du moins, l'argu-
ment mis en avant par plusieurs direc-
teurs d'exploitation estimant, avec raison,
qu'il était plus aisé de se rendre maître
des herbes dès le début qu'après complet
envahissement du terrain, en particulier
lorsqu'il s'agissait d'espèces à extirpation
extrêmement lente et difficile comme
l'alang.
La destruction des herbes par l'emploi
de solutions arsenicales a été expérimenté
avec un certain succès par M. CARRUTHERS,
dans les États Malais; le distingué direc-
teur de l'Agriculture affirme, dans son
dernier rapport annuel, avoir eu raison de
l'alang en l'espace de quarante-huit heures,
par l'application, au pulvérisateur, d'une
solution d'arséniate de soude. Le prix de
revient de ce traitement n'excéderait pas
50 cents par acre dans les endroits les
plus infestés de cette graminée. Quelques-
uns de nos amis des Indes Néerlandaises
qui ont essayé ce procédé de destruction
se déclarent beaucoup moins satisfaits de
ses résultats. Le rapport de M. CARRUTHERS
annonce cependant que les expériences se
poursuivent à Singapour avec les sels
d'arsenic, dont l'usage comme insecticides
fait actuellement grand bruit en culture
fruitière et en viticulture ; il sera intéressant
de connaître les nouveaux résultats qui dé-
cideront peut-être quelques planteurs à
reprendre les essais avec de meilleures
chances de succès.
Nous avons formulé, dans le n° 84 du
« J. d'A. T. », l'opinion qui prévalait alors
sur l'introduction du Passiflora fœtida
dans les plantations d'hévéas en vue d'é-
touffer la végétation de l'alang; cette opi-
nion ne s'est pas trouvée modifiée depuis,
et il paraît de moins en moins probable
que la passiflore en question apporte la
solution pratique du problème actuelle-
ment à l'étude.
Dans une note éditoriale, le « Tropical
Agriculturist » du 15 octobre 1908 entre-
voit de meilleurs résultats avec le travail
mécanique dans les plantations; les pulvé-
risateurs à disques et les cultivateurs amé-
ricains arriveraient, d'après notre confrère,
à réduire les frais d'entretien d'un acre,
de 4 Rps. à 43 cents par mois, en ameu-
blissant le sol à 20 cm. de profondeur. Il
est à craindre, malheureusement, que
l'aménagement des plantations, les cul-
tures intercalaires et la présence de nom-
breuses souches dans le sol ne s'opposent,
en beaucoup de cas, au libre passage de
ces instruments avec lesquels, d'ailleurs,
il n'a pas encore été procédé à des essais
en grand, dans la colonie.
Si le sarclage à la main, en dépit de son
énorme prix de revient, est encore adopté
aujourd'hui par la majorité des planteurs
qui le considèrent comme l'unique moyen,
de prévenir l'envahissement des, herbes et
d'assurer les meilleures conditions de crois-
sance aux hévéas, il est vivement critiqué
par certaines autorités scientifiques des
centres d'exploitation, en particulier par
M. CARRUTHERS, à Singapour. Le directeur
de l'Agriculture des États Malais (1) se dé-
clare nettement hostile au sarclage qui,
selon lui, est plutôt une pratique de tra-
dition, transfuge de l'agriculture métropo-
litaine, qu'une opération justifiée par la
théorie. Sans contester les heureux résul-
tats du désherbage, il soutient que le sol
mis à nu dans les jeunes plantations et,
conséquemment, exposé au rayonnement
direct du soleil et à l'action ravinante des
fortes pluies, éprouve, sous les latitudes
(1) Nous apprenons que M. CARRUTHBKS vient de quit-
ter les États Malais pour la Trinité, où il doit occuper
le poste de directeur de l'Agriculture.
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