Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1909 30 avril 1909
Description : 1909/04/30 (A9,N94). 1909/04/30 (A9,N94).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460499b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
106 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 94 — AVRIL 1909
De ces essais comparatifs, il semble ré-
sulter que le cacaoyer apparaît actuelle-
ment comme la meilleure et probablement
l'unique essence dont la culture puisse
être combinée à celle de l'hévéa sans pré-
judice immédiat pour l'un ou l'autre des
deux arbres.
Plusieurs grandes exploitations de Cey-
lan, localisées principalement dans le dis-
trict de Matale, ont adopté la plantation du
cacaoyer sous hévéa et se déclarent très
satisfaites des premiers résultats ; leur
exemple a d'ailleurs été suivi par diffé-
rentes sociétés de Malaisie, des Indes Néer-
landaises, de Samoa et de Nilo-Guinée. Une
récente information, parue dans The Voice
of St. Lucia, signalait que la « Ceylon
Cacao and Rubber Co », dont les produits
ont été fort remarqués à l'Olympia, tirait
aisément 10 £ par acre du cacao de ses
plantations en attendant le rapport des hé-
véas qui leur servaient de porte-ombre.
Les partisans de l'interplantation invo-
quent les affinités naturelles que présen-
tent les deux essences au point de vue du
climat, du terrain, du système radiculaire
et du port, très approprié au développe-
ment du cacaoyer sous la ramure de l'hévéa.
A ces arguments, les adversaires de la
plantation entre hévéas opposent l'insuffi-
sance de l'arbre en tant que porte-ombre
pour le cacaoyer, le danger de propagation
des maladies et insectes nuisibles, enfin le
dépérissement des cacaoyers à l'âge dl dix
ou douze ans. Partout où l'ombrage de
tête est reconnue nécessaire au cacaoyer,
— c'est là, nous le savons, une question
encore très discutée aujourd hui, — la
première critique se justifie par la dpfo-
liaison de l'hévéa pendant une durée de
quatre à vingt-six jours, correspondant
précisément à la période do grande séche-
resse ; quant aux deux autres objections,
elles reposent plutôt sur des présomptions
que sur des observations précises. En
admettant la disparition des cacaoyers
dans la douzième année, ceux-ci n'en
auraient pas moins donné six récoltes très
appréciables avant de céder la place à la
culture principale, alors en plein rende-
ment ; c'est là une considération qui n'est
certes pas dépourvue d'intérêt pour le plan-
teur.
Il importe de noter que le principe de la
plantation mixte d'hévéa et de cacao ne
soulève en lui-même aucune objection
sérieuse ; les divergences de vues n'appa-
raissent que sur la façon d'associer les
deux cultures. Doit-on, selon la pratique
ordinairement suivie à Geylanet conseillée,
d'autre part, en Amazonie par le Dr HUBER,
intercaler le cacao entre les hévéas, ou
procéder par carrés uniformes de ca-
caoyers séparés les uns des autres par de
larges bandes d'hévéas, renforcés de quel-
ques cocotiers à chacun des angles?
Cette dernière disposition a été pré-
conisée par notre estimé ami, M. HAMEL
SMITH, dans sa récente publication (l) où
il se place exclusivement au point de vue
de l'exploitation rationnelle du cacaoyer;
l'essence c loutchoutifère joue très avanta-
geusement le rôle de brise-vent et constitue
une excellente mesure prophylactique
contre les maladies cryptogamiques, qu'elle
permet de combattre avec plus d'eflicacité
lors de leur apparition sur un point de la
propriété. La conception de M. H. SMITH
offre donc les meilleures garanties d'avenir
pour les deux cultures menées parallèle-
ment ; nous nous demandons toutefois si,
dans les endroits où les rideaux-abris ne
pourraient tenir lieu de tout ombrage de
tète, il n'y aurait pas certain profit à adop-
ter l'interplantation avec l'hévéa, le cas-
tilloa ou le Fllntwnia, suivant le climat
du lieu, comme porte-ombre direct. Cette
disposition n'exclurait, d'ailleurs, en au-
cune façon l'isolement dos carrés de ca-
caoyers par les rideaux d'arbre à caout-
chouc, préconisé avec beaucoup de raisons
par notre confrère du Tropical Life.
La plantation par espèces alternantes,
telle que la comprend M. H. SMITlJ, consiste
à encadrer les cacaoyers, régulièrement
plantés par masses quadrangulaires de
(1) « Tlie future of Cacao Planting », p. 24.
De ces essais comparatifs, il semble ré-
sulter que le cacaoyer apparaît actuelle-
ment comme la meilleure et probablement
l'unique essence dont la culture puisse
être combinée à celle de l'hévéa sans pré-
judice immédiat pour l'un ou l'autre des
deux arbres.
Plusieurs grandes exploitations de Cey-
lan, localisées principalement dans le dis-
trict de Matale, ont adopté la plantation du
cacaoyer sous hévéa et se déclarent très
satisfaites des premiers résultats ; leur
exemple a d'ailleurs été suivi par diffé-
rentes sociétés de Malaisie, des Indes Néer-
landaises, de Samoa et de Nilo-Guinée. Une
récente information, parue dans The Voice
of St. Lucia, signalait que la « Ceylon
Cacao and Rubber Co », dont les produits
ont été fort remarqués à l'Olympia, tirait
aisément 10 £ par acre du cacao de ses
plantations en attendant le rapport des hé-
véas qui leur servaient de porte-ombre.
Les partisans de l'interplantation invo-
quent les affinités naturelles que présen-
tent les deux essences au point de vue du
climat, du terrain, du système radiculaire
et du port, très approprié au développe-
ment du cacaoyer sous la ramure de l'hévéa.
A ces arguments, les adversaires de la
plantation entre hévéas opposent l'insuffi-
sance de l'arbre en tant que porte-ombre
pour le cacaoyer, le danger de propagation
des maladies et insectes nuisibles, enfin le
dépérissement des cacaoyers à l'âge dl dix
ou douze ans. Partout où l'ombrage de
tête est reconnue nécessaire au cacaoyer,
— c'est là, nous le savons, une question
encore très discutée aujourd hui, — la
première critique se justifie par la dpfo-
liaison de l'hévéa pendant une durée de
quatre à vingt-six jours, correspondant
précisément à la période do grande séche-
resse ; quant aux deux autres objections,
elles reposent plutôt sur des présomptions
que sur des observations précises. En
admettant la disparition des cacaoyers
dans la douzième année, ceux-ci n'en
auraient pas moins donné six récoltes très
appréciables avant de céder la place à la
culture principale, alors en plein rende-
ment ; c'est là une considération qui n'est
certes pas dépourvue d'intérêt pour le plan-
teur.
Il importe de noter que le principe de la
plantation mixte d'hévéa et de cacao ne
soulève en lui-même aucune objection
sérieuse ; les divergences de vues n'appa-
raissent que sur la façon d'associer les
deux cultures. Doit-on, selon la pratique
ordinairement suivie à Geylanet conseillée,
d'autre part, en Amazonie par le Dr HUBER,
intercaler le cacao entre les hévéas, ou
procéder par carrés uniformes de ca-
caoyers séparés les uns des autres par de
larges bandes d'hévéas, renforcés de quel-
ques cocotiers à chacun des angles?
Cette dernière disposition a été pré-
conisée par notre estimé ami, M. HAMEL
SMITH, dans sa récente publication (l) où
il se place exclusivement au point de vue
de l'exploitation rationnelle du cacaoyer;
l'essence c loutchoutifère joue très avanta-
geusement le rôle de brise-vent et constitue
une excellente mesure prophylactique
contre les maladies cryptogamiques, qu'elle
permet de combattre avec plus d'eflicacité
lors de leur apparition sur un point de la
propriété. La conception de M. H. SMITH
offre donc les meilleures garanties d'avenir
pour les deux cultures menées parallèle-
ment ; nous nous demandons toutefois si,
dans les endroits où les rideaux-abris ne
pourraient tenir lieu de tout ombrage de
tète, il n'y aurait pas certain profit à adop-
ter l'interplantation avec l'hévéa, le cas-
tilloa ou le Fllntwnia, suivant le climat
du lieu, comme porte-ombre direct. Cette
disposition n'exclurait, d'ailleurs, en au-
cune façon l'isolement dos carrés de ca-
caoyers par les rideaux d'arbre à caout-
chouc, préconisé avec beaucoup de raisons
par notre confrère du Tropical Life.
La plantation par espèces alternantes,
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à encadrer les cacaoyers, régulièrement
plantés par masses quadrangulaires de
(1) « Tlie future of Cacao Planting », p. 24.
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