Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 28 février 1909 28 février 1909
Description : 1909/02/28 (A9,N92). 1909/02/28 (A9,N92).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460497h
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
42 JOURNAL D AGRICULTURE TROPICALE N° 92 - FÉVRIER 1909
peu trop de précipitation. Il s'agissait, en
effet, d'opter entre deux essences dont la
valeur culturale avait paru jusqu'ici très
comparable : l'une introduite depuis rela-
tivement peu de temps, l'autre spontanée
dans la région et antérieurement cultivée.
Pendant les premières années de son
exploitation, le figuier d'Assam, d'ailleurs
planté à plus grand écartement que l'hévéa,
ne fournit pas un rendement équivalent à
celui-ci, mais la plus- grande rusticité du
Ficus elastica, sa résistance mieux éprouvée
aux insectes et maladies, sa vigueur, son
adaptation à des terrains plus élevés, sa
saignée plus facile et la longue durée de
son existence lui avaient conservé de nom-
breux partisans.
La qualité du caoutchouc de Ficus n'est
pas sensiblement inférieure à celle du Para,
étant donné qu'un échantillon de Java,
préparé d'une manière simple en feuilles,
a été taxé à Londres de 3 sh. 6 d. à 3 sh. 9 d.
la livre, alors que les « sheets » de Ceylan
valaient 4 sh.
On sait que les services forestiers des
gouvernements des Indes Néerlandaises
et de l'Inde anglaise ont poussé fortement
à la culture du Ficus, prêchant d'exemple
par l'établissement de vastes plantations
expérimentales. Les principaux facteurs
culturaux ont été ainsi étudiés systémati-
quement : en premier lieu, la propagation
des plantes par semis (1) ou par marcot-
tage, puis l'éducation des élèves dans la
pépinière, la distance de plantation, le dres-
sage et l'entretien des jeunes arbres, etc.
C'est sans doute sur l'exploitation et le
rendement définitif du Ficus elastica que
nous sommes le moins bien renseignés.
Un de nos collaborateurs d'Indo-Chine,
M. G. VERNET, vient de terminer à ce sujet
une minutieuse enquête dont les conclu-
sions sont peu encourageantes pour les
planteurs du Tonkin ; le rendement défi-
nitif du Ficus étant trop faible pour une
exploitation rémunératrice dans cette co-
lonie, tant qu'un type supérieur à la va-
(1) Voir à ce sujet le n'I 51 du.« J. d'A. T. ».
riété actuelle n'aura pas été créé pour la
culture et la sélection.
Quoi qu'il en soit, à Java, l'intérêt porté
à la culture de l'hévéa et' les belles re-
cherches effectuées avec cette espèce par
le très habile directeur de Tjikeumeuh,
M. TROMP DE BAAS, et par M. Prr, autre
expert de valeur, n'ont nullement fait dé-
laisser le « karet » (Ficus), qui produit
toujours la plus grande partie du caout-
chouc exporté de la colonie. Cet arbre,
ainsi que l'a constaté M. II. WRIGHT au
cours de sa récente tournée dans les pays
indo-malais, continue à être planté par-
tout où l'Hevea n'est pas assuré de réus-
sir.
Les plantations gouvernementales s'éten-
dent chaque année et couvraient en fin
1906 une superficie de 1.132 hect; celles
d'Hevea occupaient, à la même époque,
315 hect., celles de Castilloa, 85 hect. et
celles de Funtumia, 2 hect. 8 (2). L'une
des plus récentes est sans doute celle
établie en 1901 sur un millier d'hectares
compris dans le district de Bandjaran, rési-
dence de Semarang. M. J. KERBERT donne,
sur cette nouvelle entreprise, des rensei-
gnements d'un réel intérêt que nous résu-
mons d'après la note publiée par lui dans
l'excellente revue « De Cultuurgids » (n° 8
de 1907).
La plantation de Bandjaran a été créée à
l'aide de plantes provenant de marcottes et
de semis, quelques-unes même de bou-
tures, partie disposée en quinconce à
7 m. d'intervalle, partie en carré, à 15 m.
en tous sens. A ce propos, rappelons que
les premières plantations du gouvernement
d'Assam, celle de Charduar, en particu-
lier, ménageaient jusqu'à 25 m. entre les
rangs, intervalle un peu exagéré et ramené
à 10 m. environ dans les plantations ac-
tuelles (3).
L'emplacement choisi dans le Bandjaran
(1) D'après M. A. H. BERKHOUT, dans le « India Rubber
Journal » du 10 février 1908.
(2) C'est la distance adoptée à Pamonœkan-Tjiassen.
— Voy. no 55 du « J. d'A. T. ».
peu trop de précipitation. Il s'agissait, en
effet, d'opter entre deux essences dont la
valeur culturale avait paru jusqu'ici très
comparable : l'une introduite depuis rela-
tivement peu de temps, l'autre spontanée
dans la région et antérieurement cultivée.
Pendant les premières années de son
exploitation, le figuier d'Assam, d'ailleurs
planté à plus grand écartement que l'hévéa,
ne fournit pas un rendement équivalent à
celui-ci, mais la plus- grande rusticité du
Ficus elastica, sa résistance mieux éprouvée
aux insectes et maladies, sa vigueur, son
adaptation à des terrains plus élevés, sa
saignée plus facile et la longue durée de
son existence lui avaient conservé de nom-
breux partisans.
La qualité du caoutchouc de Ficus n'est
pas sensiblement inférieure à celle du Para,
étant donné qu'un échantillon de Java,
préparé d'une manière simple en feuilles,
a été taxé à Londres de 3 sh. 6 d. à 3 sh. 9 d.
la livre, alors que les « sheets » de Ceylan
valaient 4 sh.
On sait que les services forestiers des
gouvernements des Indes Néerlandaises
et de l'Inde anglaise ont poussé fortement
à la culture du Ficus, prêchant d'exemple
par l'établissement de vastes plantations
expérimentales. Les principaux facteurs
culturaux ont été ainsi étudiés systémati-
quement : en premier lieu, la propagation
des plantes par semis (1) ou par marcot-
tage, puis l'éducation des élèves dans la
pépinière, la distance de plantation, le dres-
sage et l'entretien des jeunes arbres, etc.
C'est sans doute sur l'exploitation et le
rendement définitif du Ficus elastica que
nous sommes le moins bien renseignés.
Un de nos collaborateurs d'Indo-Chine,
M. G. VERNET, vient de terminer à ce sujet
une minutieuse enquête dont les conclu-
sions sont peu encourageantes pour les
planteurs du Tonkin ; le rendement défi-
nitif du Ficus étant trop faible pour une
exploitation rémunératrice dans cette co-
lonie, tant qu'un type supérieur à la va-
(1) Voir à ce sujet le n'I 51 du.« J. d'A. T. ».
riété actuelle n'aura pas été créé pour la
culture et la sélection.
Quoi qu'il en soit, à Java, l'intérêt porté
à la culture de l'hévéa et' les belles re-
cherches effectuées avec cette espèce par
le très habile directeur de Tjikeumeuh,
M. TROMP DE BAAS, et par M. Prr, autre
expert de valeur, n'ont nullement fait dé-
laisser le « karet » (Ficus), qui produit
toujours la plus grande partie du caout-
chouc exporté de la colonie. Cet arbre,
ainsi que l'a constaté M. II. WRIGHT au
cours de sa récente tournée dans les pays
indo-malais, continue à être planté par-
tout où l'Hevea n'est pas assuré de réus-
sir.
Les plantations gouvernementales s'éten-
dent chaque année et couvraient en fin
1906 une superficie de 1.132 hect; celles
d'Hevea occupaient, à la même époque,
315 hect., celles de Castilloa, 85 hect. et
celles de Funtumia, 2 hect. 8 (2). L'une
des plus récentes est sans doute celle
établie en 1901 sur un millier d'hectares
compris dans le district de Bandjaran, rési-
dence de Semarang. M. J. KERBERT donne,
sur cette nouvelle entreprise, des rensei-
gnements d'un réel intérêt que nous résu-
mons d'après la note publiée par lui dans
l'excellente revue « De Cultuurgids » (n° 8
de 1907).
La plantation de Bandjaran a été créée à
l'aide de plantes provenant de marcottes et
de semis, quelques-unes même de bou-
tures, partie disposée en quinconce à
7 m. d'intervalle, partie en carré, à 15 m.
en tous sens. A ce propos, rappelons que
les premières plantations du gouvernement
d'Assam, celle de Charduar, en particu-
lier, ménageaient jusqu'à 25 m. entre les
rangs, intervalle un peu exagéré et ramené
à 10 m. environ dans les plantations ac-
tuelles (3).
L'emplacement choisi dans le Bandjaran
(1) D'après M. A. H. BERKHOUT, dans le « India Rubber
Journal » du 10 février 1908.
(2) C'est la distance adoptée à Pamonœkan-Tjiassen.
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