Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-03-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 mars 1909 31 mars 1909
Description : 1909/03/31 (A9,N93). 1909/03/31 (A9,N93).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6460498x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/03/2013
NEUVIÈME ANNÉE N° 93 31 MARS 1909
Journal d'Agriculture Tropicale
Note sur le « Chingane »,
arbre à Caoutchouc de l'Afrique Orientale portugaise
Caoutchouc de Chingane et de Mgoa. — Rapprochement botanique.
Végétation du Chingane dans la région de Beira.
Exploitation des arbres par enlèvement d'écorce. — Expériences de coagulation.
Valeur du caoutchouc. — Variété probable du Mascarenhasia elastica K. Sch.
Par MM. SALDANHA E CASTRO, M. DUBARD et HEcnT FRÈRES.
Une belle série d'échantillons, accompagnée
d'un mémoire très substantiel, relatif à un Masca-
renhasia arborescent connu au Mozambique sous le
nom de « Chingane M, nous parvenait récemment
de M. A. DE SALDANHA E CASTRO, Intendant du Gou-
verneur de Beira. Les matériaux botaniques, d'où
les fleurs étaient malheureusement absentes, ont
été complaisammenl examinés par M. MARCEL DU-
BARD, tandis que les différents échantillons de
caoutchouc étaient soumis à l'appréciation de nos
chroniqueurs commerciaux de la Maison HECHT
frères. On trouvera plus loin l'opinion de ces
dévoués collaborateurs du.« J. d'A. T. » qu'il nous
est agréable de pbuvoir remercier en même temps
que M. SALDANHA E CASTRO.
Avant tout, rappelons que le Macarenhasia elas-
tica, auquel paraît se rattacher le Chingane, est la
source botanique du caoutchouc de « Mgoa »,
exporté en petites quantités de Zanzibar et de Mom-
basa. L'espèce a été décrite en 1899, par le regretté
Dr SCHUUANN, d'après les échantillons récoltés un
an. plus tôt par le Dr SJUHLMANN, aux environs de
Dar es Salam. Ces premiers renseignements, com-
plétés peu après par un rapport de M. HEDDE,
chargé de mission dans l'Est allemand, montrent
que l'arbre, très pauvre en latex, est d'une exploi-
tation peu lucrative pour les indigènes qui n'en
obtiennent qu'un caoutchouc fort impur et, pour
cette raison, de vente assez difficile ; par contre,
son bois est très recherché pour les constructions
locales. Il suffit, d'ailleurs, de consulter les traités
bien connus de M. JUMELLE (p. 365) et du DR WAR-
BURG (traduction VILBOUCBEvITcn, p. 36 et p. 215),
la note plus récente de M. ZIMMERMANN, dans le
« Pflanzer » de juillet 1907, pour retrouver la
même appréciation sur ce Mascarenhasia, en tant
qu'essence caoutchoutifère.
- La plante a été signalée en 1906 sur les collines
Sbimba, dans le British East Africa, par le conser-
vateur des forêts de Nairobi, M. BATTIS COMBE ; des
échantillons, analysés à l'Imperial Institute de
Londres, dénotèrent la composition suivante pour
le produit sec : -
Caoutchouc. 76,6 0/0
Résine. o. 6,8
Matières protéiques 3,9
Matières insolubles 12,7
Les experts lui assignèrent alors une valeur de
3/6 la livre, le Para fin cotant à la même époque
5/2. Un petit lot de caoutchouc de Mgoa, exposé à
Londres, en septembre dernier, par la colonie du
B. E. A., se rapprochait fort de celui du Landolphia
Kirkii, liane représentant la principale source indi-
gène du caoutchouc de l'A fi ique Orientale. Nous
avons trouvé ce caoutchouc moins soigné que les
petites boules de « N'barasika » récoltées par les
soins de la Compagnie du Mozambique sur une
variété du Mascarenhasia elastica (1) qui pourrait
bien être celle dont il va être question. Toutefois,
ainsi que le fait observer M. DUBARD, on ne sera
complètement fixé sur ce point qu'après l'examen
d'échantillons complels se rapportant aux Masca-
renhasia de l'Est Africain sur lesquels s'observent
des différences d'ordre botaniqu'e ou économique.
En ce qui concerne le caoutchouc de Chingane,
nous notons avec intérêt les chiffres de rende-
ment obtenus par notre correspondant ainsi que
la critique de l'enfumage faite par MM. HECHT; la
qualité supérieure de ce caoutchouc ainsi éta-
blie, il conviendrait de savoir comment les arbres
se comportent à la saignée et au bout de combien
de temps celle-ci peut être répélée. Il est à prévoir
que M. JOHNSON, le très distingué agronome de la
(1) Déterruinatiou de Kew. -
Journal d'Agriculture Tropicale
Note sur le « Chingane »,
arbre à Caoutchouc de l'Afrique Orientale portugaise
Caoutchouc de Chingane et de Mgoa. — Rapprochement botanique.
Végétation du Chingane dans la région de Beira.
Exploitation des arbres par enlèvement d'écorce. — Expériences de coagulation.
Valeur du caoutchouc. — Variété probable du Mascarenhasia elastica K. Sch.
Par MM. SALDANHA E CASTRO, M. DUBARD et HEcnT FRÈRES.
Une belle série d'échantillons, accompagnée
d'un mémoire très substantiel, relatif à un Masca-
renhasia arborescent connu au Mozambique sous le
nom de « Chingane M, nous parvenait récemment
de M. A. DE SALDANHA E CASTRO, Intendant du Gou-
verneur de Beira. Les matériaux botaniques, d'où
les fleurs étaient malheureusement absentes, ont
été complaisammenl examinés par M. MARCEL DU-
BARD, tandis que les différents échantillons de
caoutchouc étaient soumis à l'appréciation de nos
chroniqueurs commerciaux de la Maison HECHT
frères. On trouvera plus loin l'opinion de ces
dévoués collaborateurs du.« J. d'A. T. » qu'il nous
est agréable de pbuvoir remercier en même temps
que M. SALDANHA E CASTRO.
Avant tout, rappelons que le Macarenhasia elas-
tica, auquel paraît se rattacher le Chingane, est la
source botanique du caoutchouc de « Mgoa »,
exporté en petites quantités de Zanzibar et de Mom-
basa. L'espèce a été décrite en 1899, par le regretté
Dr SCHUUANN, d'après les échantillons récoltés un
an. plus tôt par le Dr SJUHLMANN, aux environs de
Dar es Salam. Ces premiers renseignements, com-
plétés peu après par un rapport de M. HEDDE,
chargé de mission dans l'Est allemand, montrent
que l'arbre, très pauvre en latex, est d'une exploi-
tation peu lucrative pour les indigènes qui n'en
obtiennent qu'un caoutchouc fort impur et, pour
cette raison, de vente assez difficile ; par contre,
son bois est très recherché pour les constructions
locales. Il suffit, d'ailleurs, de consulter les traités
bien connus de M. JUMELLE (p. 365) et du DR WAR-
BURG (traduction VILBOUCBEvITcn, p. 36 et p. 215),
la note plus récente de M. ZIMMERMANN, dans le
« Pflanzer » de juillet 1907, pour retrouver la
même appréciation sur ce Mascarenhasia, en tant
qu'essence caoutchoutifère.
- La plante a été signalée en 1906 sur les collines
Sbimba, dans le British East Africa, par le conser-
vateur des forêts de Nairobi, M. BATTIS COMBE ; des
échantillons, analysés à l'Imperial Institute de
Londres, dénotèrent la composition suivante pour
le produit sec : -
Caoutchouc. 76,6 0/0
Résine. o. 6,8
Matières protéiques 3,9
Matières insolubles 12,7
Les experts lui assignèrent alors une valeur de
3/6 la livre, le Para fin cotant à la même époque
5/2. Un petit lot de caoutchouc de Mgoa, exposé à
Londres, en septembre dernier, par la colonie du
B. E. A., se rapprochait fort de celui du Landolphia
Kirkii, liane représentant la principale source indi-
gène du caoutchouc de l'A fi ique Orientale. Nous
avons trouvé ce caoutchouc moins soigné que les
petites boules de « N'barasika » récoltées par les
soins de la Compagnie du Mozambique sur une
variété du Mascarenhasia elastica (1) qui pourrait
bien être celle dont il va être question. Toutefois,
ainsi que le fait observer M. DUBARD, on ne sera
complètement fixé sur ce point qu'après l'examen
d'échantillons complels se rapportant aux Masca-
renhasia de l'Est Africain sur lesquels s'observent
des différences d'ordre botaniqu'e ou économique.
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nous notons avec intérêt les chiffres de rende-
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blie, il conviendrait de savoir comment les arbres
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que M. JOHNSON, le très distingué agronome de la
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