Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-10-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 octobre 1912 31 octobre 1912
Description : 1912/10/31 (A12,N136). 1912/10/31 (A12,N136).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64468353
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
1 NO 136 - OCT. 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 303
L'apiculture migratrice en Californie.
Dans le sud de l'Etat de Californie, les
apiculteurs de la région côtière trans-
portent périodiquement leur ruchers sur
les montagnes de l'intérieur, dans la zone
des Sauges. D'après F.-F. FRANCE (1), c'est
vers la fin de janvier que commencent les
premiers préparatifs : ils consistent à
fixer les cadres et les différentes parties
des ruches de façon à les rendre transpor-
tables sans danger d'accidents. Les ruches
sont chargées sur des camions spéciaux
ou des chars à fourrage convenablement
aménagés, 150 ruches environ ou 300
hausses par véhicule. Le transport a géné-
ralement lieu la nuit, afin d'éviter l'exci-
tation des abeilles par la chaleur et la
lumière ; nombre d'apiculteurs de la
vallée Impériale font même alors usage
de glace. Ce premier transport est géné-
ralement terminé vers le 15 mars.
La grande miellée, dans la montagne,
dure environ du début d'avril à la fin de
juin et est due surtout à plusieurs espèces
de Sauges. Vers le 15 mars, la Sauge noire
(Sa/via meHifera) fait sa première appa-
rition et fleurit de plus en plus à mesure
que la saison s'avance, mais les premières
fleurs ne produisent pas de nectar et la
miellée ne commence que lorsque la tem-
pérature est devenue assez élevée. Cette
plante donne une pleine récolte à peu près
une année sur cinq et, tous les trois ou
quatre ans, absence complète de récolte.
Le miel, limpide comme de l'eau, d'un
parfum délicieux, ne cristallise pas.
Vers le premier mai fleurit la Sauge
pourpre, qui donne également un miel
extrêmement limpide, demeurant liquide
sous tous les climats. En même temps
fleurissent des plantes d'importance secon-
daire : Luzerne sauvage, Sauge bl¡¡n(he
(A udiberlia polystachya) et Duckwheat
(Eriogomun ).
Au début de juillet, les abeilles sont
ramenées \'prs la côte pour y récolter
d'autres nectars.
(1) le Ghanings in Bee Culture H. XXXIX. p. 623.
Grâce à la région des Sauges, la Cali-
fornie méridionale aurait une situation
privilégiée si l'importance de la miellée
n'était pas très variable d'une année a
l'autre. D'ailleurs la culture s'empare de
plus en plus des localités mellifères qui,
peu à peu, sont défrichées, de sorte que
l'avenir de l'apiculture se présente plu-
tôt sous un jour défavorable dans ce pays.
A. V.
Maturation artificielle des Dattes.
Les Etats-Unis font de grands efforts
pour introduire chez eux les meilleures Ta-
riétés de dattiers d'Algérie et de Tunisie.
M. W. SWINGLE, l'éminent Chef de Service
du Département de l'Agriculture, spécia-
liste de l'introduction aux États-Unis des
espèces arborescentes nouvelles et qui a
fait l'an dernier un long séjour en Algérie
et en Tunisie, ainsi qu'en France où il a
trouvé des éléments d'études précieux dans
les collections de M. A. CHEVALIER, s'est
attaché tout particulièrement à cette ques-
tion. Les dattiers introduits dans les ré-
gions désertiques de l'Arizona et de la Cali-
fornie ont bien prospéré, mais les fruits
mûrissent mal jusqu'ici. M. SWINGLE avait
essayé de remédier à cet inconvénient en
soumettant pendant vingt-quatre heures
les dattes fraîchement cueillies à la chaleur
d'une étuve dont la température était
de 49°. Les sucres se formaient bien, mais
les dattes manquaient d'aronle.
M. GUIGNARD a présenté à l'Académie des
Sciences une note d'après laquelle M. SWIN-
GLE serait arrivé à un excellent résultat en
abaissant la température de l'étuve à 25
ou 30°, mais en faisant durer l'exposition
pendant une huitaine de jours dans une
atmosphère maintenue humide.
Ce procédé devrait être expérimenté dans
toutes les régions, comme par exemple dans
les Oasis de Gafsa' et de Gabès où la tem-
pérature n'est pas suffisante pour que les
fruits arrivent à maturité.
E. B
L'apiculture migratrice en Californie.
Dans le sud de l'Etat de Californie, les
apiculteurs de la région côtière trans-
portent périodiquement leur ruchers sur
les montagnes de l'intérieur, dans la zone
des Sauges. D'après F.-F. FRANCE (1), c'est
vers la fin de janvier que commencent les
premiers préparatifs : ils consistent à
fixer les cadres et les différentes parties
des ruches de façon à les rendre transpor-
tables sans danger d'accidents. Les ruches
sont chargées sur des camions spéciaux
ou des chars à fourrage convenablement
aménagés, 150 ruches environ ou 300
hausses par véhicule. Le transport a géné-
ralement lieu la nuit, afin d'éviter l'exci-
tation des abeilles par la chaleur et la
lumière ; nombre d'apiculteurs de la
vallée Impériale font même alors usage
de glace. Ce premier transport est géné-
ralement terminé vers le 15 mars.
La grande miellée, dans la montagne,
dure environ du début d'avril à la fin de
juin et est due surtout à plusieurs espèces
de Sauges. Vers le 15 mars, la Sauge noire
(Sa/via meHifera) fait sa première appa-
rition et fleurit de plus en plus à mesure
que la saison s'avance, mais les premières
fleurs ne produisent pas de nectar et la
miellée ne commence que lorsque la tem-
pérature est devenue assez élevée. Cette
plante donne une pleine récolte à peu près
une année sur cinq et, tous les trois ou
quatre ans, absence complète de récolte.
Le miel, limpide comme de l'eau, d'un
parfum délicieux, ne cristallise pas.
Vers le premier mai fleurit la Sauge
pourpre, qui donne également un miel
extrêmement limpide, demeurant liquide
sous tous les climats. En même temps
fleurissent des plantes d'importance secon-
daire : Luzerne sauvage, Sauge bl¡¡n(he
(A udiberlia polystachya) et Duckwheat
(Eriogomun ).
Au début de juillet, les abeilles sont
ramenées \'prs la côte pour y récolter
d'autres nectars.
(1) le Ghanings in Bee Culture H. XXXIX. p. 623.
Grâce à la région des Sauges, la Cali-
fornie méridionale aurait une situation
privilégiée si l'importance de la miellée
n'était pas très variable d'une année a
l'autre. D'ailleurs la culture s'empare de
plus en plus des localités mellifères qui,
peu à peu, sont défrichées, de sorte que
l'avenir de l'apiculture se présente plu-
tôt sous un jour défavorable dans ce pays.
A. V.
Maturation artificielle des Dattes.
Les Etats-Unis font de grands efforts
pour introduire chez eux les meilleures Ta-
riétés de dattiers d'Algérie et de Tunisie.
M. W. SWINGLE, l'éminent Chef de Service
du Département de l'Agriculture, spécia-
liste de l'introduction aux États-Unis des
espèces arborescentes nouvelles et qui a
fait l'an dernier un long séjour en Algérie
et en Tunisie, ainsi qu'en France où il a
trouvé des éléments d'études précieux dans
les collections de M. A. CHEVALIER, s'est
attaché tout particulièrement à cette ques-
tion. Les dattiers introduits dans les ré-
gions désertiques de l'Arizona et de la Cali-
fornie ont bien prospéré, mais les fruits
mûrissent mal jusqu'ici. M. SWINGLE avait
essayé de remédier à cet inconvénient en
soumettant pendant vingt-quatre heures
les dattes fraîchement cueillies à la chaleur
d'une étuve dont la température était
de 49°. Les sucres se formaient bien, mais
les dattes manquaient d'aronle.
M. GUIGNARD a présenté à l'Académie des
Sciences une note d'après laquelle M. SWIN-
GLE serait arrivé à un excellent résultat en
abaissant la température de l'étuve à 25
ou 30°, mais en faisant durer l'exposition
pendant une huitaine de jours dans une
atmosphère maintenue humide.
Ce procédé devrait être expérimenté dans
toutes les régions, comme par exemple dans
les Oasis de Gafsa' et de Gabès où la tem-
pérature n'est pas suffisante pour que les
fruits arrivent à maturité.
E. B
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