Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1912 30 septembre 1912
Description : 1912/09/30 (A12,N135). 1912/09/30 (A12,N135).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446834p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
No 133 - SEPT. 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 271
la base de l'axe, une petite entaille et
placent en dessous un seau en bois de
45 centimètres environ de profondeur et
25 centimètres de diamètre. Un étai sou-
tient l'inflorescence à laquelle ce seau est
fixé.
Le tapotement de l'axe ayant été effec-
tué pendant la journée, le liquide coule
toute la nuit; le matin, on enlève le seau,
qui en contient 15 litres environ. Pendant
le jour, au dire des indigènes, l'écoulement
cesse. En tout cas, après que le seau a été
retiré, on enveloppe l'incision avec une
feuille ; le seau est replacé le soir. Au
cas où il n'y a que peu de sagueiro dans
le récipient, on le laisse, mais on le re-
couvre avec un paquet de fibres de gaines
foliaires, pour le préserver du soleil, de la
pluie, et aussi des divers insectes (notam-
ment YEuchirus longimanus) qu'attire sa
saveur sucrée.
Une inflorescence peut donner du liquide
pendant deux à six mois; et, comme une
nouvelle grappe est apparue quand la pré-
cédente est épuisée, la récolte est continue.
Un palmier méthodiquement exploité, et
qu'on n'a pas saigné à mort, vit de quinze
à vingt ans.
On boit le sagueiro frais, et il a alors une
saveur douceâtre; ou, plus souvent, on y
ajoute de petits fragments des racines d'un
grand arbre à bois lourd, jaune et très
amer. C'est, pendant les jours chauds, une
boisson rafraîchissante, qui est vendue à
bon marché dans les villages.
Le sagueiro fermenté peut être enivrant,
si on en absorbe de trop grandes quantités;
en fait, les cas d'ivresse sont rares chez les
indigènes.
Quand la sève du palmier doit servir à
la préparation du sucre, on la fait bouillir
dans de grandes bassines en fer peu pro-
fondes, qu'on chauffe avec du bois. Pour
empêcher qu'il ne brûle, le liquide est con-
tinuellement remué avec une sorte de
balai, fait de la côte de la feuille du pal-
mier dont une extrémité a été divisée par
battage en nombreux filaments fibreux.
Après évaporation suffisante, on obtient
une masse brun sombre qu'on pulvérise,
et le produit ressemble alors à du sucre
ordinaire très coloré. On peut aussi, en y
ajoutant un peu d'eau, faire un sirop qui
est consommé avec le sagou.
Il est fort probable que peu à peu le
sucre de canne remplacera, chez les Malais,
ce sucre de palme, qui a cependant une
saveur particulière agréable et est, en
même temps, de préparation fort peu coû-
teuse, puisque les indigènes ont à leur
disposition, et sans aucune dépense, tout
le bois qui leur est nécessaire comme com-
bustible.
H. J.
la base de l'axe, une petite entaille et
placent en dessous un seau en bois de
45 centimètres environ de profondeur et
25 centimètres de diamètre. Un étai sou-
tient l'inflorescence à laquelle ce seau est
fixé.
Le tapotement de l'axe ayant été effec-
tué pendant la journée, le liquide coule
toute la nuit; le matin, on enlève le seau,
qui en contient 15 litres environ. Pendant
le jour, au dire des indigènes, l'écoulement
cesse. En tout cas, après que le seau a été
retiré, on enveloppe l'incision avec une
feuille ; le seau est replacé le soir. Au
cas où il n'y a que peu de sagueiro dans
le récipient, on le laisse, mais on le re-
couvre avec un paquet de fibres de gaines
foliaires, pour le préserver du soleil, de la
pluie, et aussi des divers insectes (notam-
ment YEuchirus longimanus) qu'attire sa
saveur sucrée.
Une inflorescence peut donner du liquide
pendant deux à six mois; et, comme une
nouvelle grappe est apparue quand la pré-
cédente est épuisée, la récolte est continue.
Un palmier méthodiquement exploité, et
qu'on n'a pas saigné à mort, vit de quinze
à vingt ans.
On boit le sagueiro frais, et il a alors une
saveur douceâtre; ou, plus souvent, on y
ajoute de petits fragments des racines d'un
grand arbre à bois lourd, jaune et très
amer. C'est, pendant les jours chauds, une
boisson rafraîchissante, qui est vendue à
bon marché dans les villages.
Le sagueiro fermenté peut être enivrant,
si on en absorbe de trop grandes quantités;
en fait, les cas d'ivresse sont rares chez les
indigènes.
Quand la sève du palmier doit servir à
la préparation du sucre, on la fait bouillir
dans de grandes bassines en fer peu pro-
fondes, qu'on chauffe avec du bois. Pour
empêcher qu'il ne brûle, le liquide est con-
tinuellement remué avec une sorte de
balai, fait de la côte de la feuille du pal-
mier dont une extrémité a été divisée par
battage en nombreux filaments fibreux.
Après évaporation suffisante, on obtient
une masse brun sombre qu'on pulvérise,
et le produit ressemble alors à du sucre
ordinaire très coloré. On peut aussi, en y
ajoutant un peu d'eau, faire un sirop qui
est consommé avec le sagou.
Il est fort probable que peu à peu le
sucre de canne remplacera, chez les Malais,
ce sucre de palme, qui a cependant une
saveur particulière agréable et est, en
même temps, de préparation fort peu coû-
teuse, puisque les indigènes ont à leur
disposition, et sans aucune dépense, tout
le bois qui leur est nécessaire comme com-
bustible.
H. J.
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