Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1912 30 septembre 1912
Description : 1912/09/30 (A12,N135). 1912/09/30 (A12,N135).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446834p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
ONZIÈME ANNÉE
N- 135
30 SEPTEMBRE 1912
Journal d'Agriculture Tropicale
Les Gelées du Centre et les Sécheresses printanières
de l'Ouest de Madagascar
Par M. H. PERRIER DE LA BATHIE
Les gelées du Centre et les sécheresses
printanières de l'Ouest de Madagascar
dont il sera question dans cette note sont,
de toute évidence, des phénomènes d'or-
dres essentiellement différents, et. leur
association dans une même étude pourra
surprendre au premier abord. Pourtant
ces phénomènes ont, en réalité, beaucoup
plus de rapports entre eux qu'il ne semble
à première vue. Leurs effets, notamment
au point de vue cultural, sont strictement
semblables et ils ne sont très probablement
tous deux que des conséquences d'une seule
et même cause première. C'est ce que nous
allons essayer d'établir ici, après avoir ré-
sumé les données que nous possédons sur
ces sujets.
Gelées du Centre. Comme l'on sait,
les gelées blanches, le givre et même la
vraie glace peuvent être observés assez
communément dans le centre de Madagas-
car, au-dessus de l'altitude de 1.200 m., pen-
dant les mois de Juin, Juillet et Août. Les
conditions qui déterminent ces phénomènes
ne sont pas encore très nettement définies.
A notre connaissance, une étude d'en-
semble de ces gelées et de leurs effets, au
point de vue agricole tout au moins, n'a
pas encore été faite et nous n'avons pu dis-
poser, pour cette note, que de nos obser-
vations personnelles, appuyées sur quel-
ques observations de colons ou de planteurs.
Les données fournies par les Stations mé-
téorologiques ne nous ont pas été, en effet,
d'un grand secours, car ces Stations sont
ordinairement placées dans des conditions
toutes spéciales et elles ne sont malheu-
reusement que très rarement dirigées par
des agriculteurs.
En général, ces gelées ont toujours lieu
par temps très clair, surtout lorsque le
vent d'Est a soufflé violemment la veille
Ce vent cesse ordinairement vers le soir, et
la température tombe lentement pendant
la nuit aux environs de zéro, mais elle ne
s'abaisse jamais au-dessous que vers le
matin, une heure ou une demi-heure à
peine avant le lever du jour. Par temps de
gelée, la température moyenne tombe gé-
néralement à 1° ou 2° au-dessous de zéro;
mais des températures beaucoup plus
basses (- 5° et même 8°) ont été parfois
enregistrées (Ankaratra). Au niveau du sol,
la température est toujours plus basse de
1° à 2° qu'à 2 ou 3 mètres au-dessus. En
outre, ces gelées sont presque exclusive-
ment localisées, et ceci jusqu'à ljiltitude de
1.600 m., dans les endroits bas et humides.
Plus un terrain est humide, plus les gelées
s'y font sentir et plus le givre y est abon-
dant ; et cette circonstance a déterminé la
formation, dans certains vallons, de cu-
rieuses courbes de niveau correspondant
aux zones de plus ou moins grande humi-
dité.. Dans les endroits secs, au contraire,
et bien abrités des vents d'Est, la tempéra-
ture ne descend que très rarement au-
dessous de zéro et les effets de la gelée
sont alors à peu près nuls. Le moindre
abri, la moindre brume supprime naturel-
N- 135
30 SEPTEMBRE 1912
Journal d'Agriculture Tropicale
Les Gelées du Centre et les Sécheresses printanières
de l'Ouest de Madagascar
Par M. H. PERRIER DE LA BATHIE
Les gelées du Centre et les sécheresses
printanières de l'Ouest de Madagascar
dont il sera question dans cette note sont,
de toute évidence, des phénomènes d'or-
dres essentiellement différents, et. leur
association dans une même étude pourra
surprendre au premier abord. Pourtant
ces phénomènes ont, en réalité, beaucoup
plus de rapports entre eux qu'il ne semble
à première vue. Leurs effets, notamment
au point de vue cultural, sont strictement
semblables et ils ne sont très probablement
tous deux que des conséquences d'une seule
et même cause première. C'est ce que nous
allons essayer d'établir ici, après avoir ré-
sumé les données que nous possédons sur
ces sujets.
Gelées du Centre. Comme l'on sait,
les gelées blanches, le givre et même la
vraie glace peuvent être observés assez
communément dans le centre de Madagas-
car, au-dessus de l'altitude de 1.200 m., pen-
dant les mois de Juin, Juillet et Août. Les
conditions qui déterminent ces phénomènes
ne sont pas encore très nettement définies.
A notre connaissance, une étude d'en-
semble de ces gelées et de leurs effets, au
point de vue agricole tout au moins, n'a
pas encore été faite et nous n'avons pu dis-
poser, pour cette note, que de nos obser-
vations personnelles, appuyées sur quel-
ques observations de colons ou de planteurs.
Les données fournies par les Stations mé-
téorologiques ne nous ont pas été, en effet,
d'un grand secours, car ces Stations sont
ordinairement placées dans des conditions
toutes spéciales et elles ne sont malheu-
reusement que très rarement dirigées par
des agriculteurs.
En général, ces gelées ont toujours lieu
par temps très clair, surtout lorsque le
vent d'Est a soufflé violemment la veille
Ce vent cesse ordinairement vers le soir, et
la température tombe lentement pendant
la nuit aux environs de zéro, mais elle ne
s'abaisse jamais au-dessous que vers le
matin, une heure ou une demi-heure à
peine avant le lever du jour. Par temps de
gelée, la température moyenne tombe gé-
néralement à 1° ou 2° au-dessous de zéro;
mais des températures beaucoup plus
basses (- 5° et même 8°) ont été parfois
enregistrées (Ankaratra). Au niveau du sol,
la température est toujours plus basse de
1° à 2° qu'à 2 ou 3 mètres au-dessus. En
outre, ces gelées sont presque exclusive-
ment localisées, et ceci jusqu'à ljiltitude de
1.600 m., dans les endroits bas et humides.
Plus un terrain est humide, plus les gelées
s'y font sentir et plus le givre y est abon-
dant ; et cette circonstance a déterminé la
formation, dans certains vallons, de cu-
rieuses courbes de niveau correspondant
aux zones de plus ou moins grande humi-
dité.. Dans les endroits secs, au contraire,
et bien abrités des vents d'Est, la tempéra-
ture ne descend que très rarement au-
dessous de zéro et les effets de la gelée
sont alors à peu près nuls. Le moindre
abri, la moindre brume supprime naturel-
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