Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1912 30 septembre 1912
Description : 1912/09/30 (A12,N135). 1912/09/30 (A12,N135).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446834p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
262 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 13J - SEPT. 1912
L'Ananas en Floride et au Natal
Variétés. Comparaison des méthodes de culture dans les deux pays.
Influence des engrais. Exportation.
Par M. H. JUMELLE.
MUlRO, en 1835, classait les variétés
alors connues d'ananas d'après la présence
ou l'absence d'épines sur les bords des
feuilles, la couleur de ces feuilles, les di-
mensions et la forme des fruits, et la cou-
leur de la surface et de la chair de ces
fruits. Plus récemment, en 1904, cette
classification a été remaniée et complétée
par MM. HUME et MILLER, qui admettent
trois grandes catégories, d'après encore la
couleur de la surface et de la chair du fruit,
mais aussi la profondeur des yeux et la
longueur des bractées. Ce sont : 1° le groupe
Que en ; 2° le groupe Cayenne ; 3° le groupe
d "Espagne.
Presque tous les ananas cultivés en
Floride (98 0/0) sont 1 "ananas d'Espagne
J'ouge, ou red Spanish ; le Cayenne à feuilles
lisses, ou smooth-leaved Cayenne, ne peut
être cultivé que sous abris.
Au Natal, on cultive beaucoup, au con-
traire, ce smooth Cayenne, en même temps
qu'une variété plus petite, le slnall Natal,
qui est très voisin des Ripley et du groupe
des Que en.
L'ananas en Floride. La culture de
l'ananas en Floride remonte à environ un
demi-siècle, et les exportations sont aujour-
d'hui de plus d'un demi-million de caisses.
Le sol où sont les plantations d'ananas
- 'sur une bande de terre qui s'étend sur
une largeur de 400 à 2.500 mètres entre
l'Indian River, à l'Est, et les prairies de
l'Ouest n'est cependant pas particulière- -
ment favorable au point de vue de la ferti-
lité. C'est un terrain siliceux, à éléments
grossiers, dont la composition physique
convient parfaitement, car il ne retient pas
l'eau (et l'ananas ne supporte pas une trop
grande humidité), mais dont, d'autre part,
la pauvreté nécessite l'apport d'engrais.
Des nombreux essais de fumure qui ont
donc été faits il résulte que, comme
source d'acide phosphorique, la poudre d'os
et les scories sont surtout recommandabies ;
les superphosphates ont l'inconvénient de
provoquer ce qu'on appelle à la Floride
« l'épi », état caractérisé par une faible
croissance générale et par une formation
de feuilles rétrécies et graisseuses, ainsi
que de fruits à saveur médiocre. Comme
sels de potasse, les meilleurs sont ceux qui
sont dépourvus de chlore ; le chlorure de
potassium et la kaïnite produisent les
mêmes effets que les superphosphates.
Par suite, on recommande, par exemple,
pour un hectare, au minimum, 910 kg. de
poudre d'os, 650 kg. de sang desséché et
460 kg. de sulfate de potasse. Une quantité
à peu près double de farine de graine de
coton peut remplacer le sang desséché.
Une autre expérience démontre bien
combien la grosseur des fruits dépend de la
quantité de fumure apportée. Un engrais
composé de scories, de sang desséché et de
sulfate de potasse titrait 4 °/o d'a&ide phos-
phorique, 5 d'azote et 10 ° /0 de potasse.
On l'a appliqué à raison de 2.250, 3.400 et
4.250 kgs à l'hectare; et la récolte pour
100 plants a été la suivante :
Avec 2.250 kgs : 1 fruit de 18, 9 de 24,
43 de 30, 35 de 36, 10 de 42.
Avec 3.400 kgs : 2 fruits de 18, 22 de 24,
59 de 30, 14 de 36, aucun de 42.
Avec 4.250 kgs : aucun fruit de 18, 50 de
24, 35 de 30, 12 de 36, aucun de 42.
On entend par fruits de 18, de 24, de
30, de 36, de 42, des fruits dont les dimen-
sions sont telles que les caisses d'envoi en
contiennent 18, 24, 30, 36 ou 42.
La meilleure grosseur est celle de 24, et
la moins appréciée est celle de 42. Donc, il
est bon de répandre par hectare. 4.000 à
4.500 kg. de la fumure indiquée.
L'Ananas en Floride et au Natal
Variétés. Comparaison des méthodes de culture dans les deux pays.
Influence des engrais. Exportation.
Par M. H. JUMELLE.
MUlRO, en 1835, classait les variétés
alors connues d'ananas d'après la présence
ou l'absence d'épines sur les bords des
feuilles, la couleur de ces feuilles, les di-
mensions et la forme des fruits, et la cou-
leur de la surface et de la chair de ces
fruits. Plus récemment, en 1904, cette
classification a été remaniée et complétée
par MM. HUME et MILLER, qui admettent
trois grandes catégories, d'après encore la
couleur de la surface et de la chair du fruit,
mais aussi la profondeur des yeux et la
longueur des bractées. Ce sont : 1° le groupe
Que en ; 2° le groupe Cayenne ; 3° le groupe
d "Espagne.
Presque tous les ananas cultivés en
Floride (98 0/0) sont 1 "ananas d'Espagne
J'ouge, ou red Spanish ; le Cayenne à feuilles
lisses, ou smooth-leaved Cayenne, ne peut
être cultivé que sous abris.
Au Natal, on cultive beaucoup, au con-
traire, ce smooth Cayenne, en même temps
qu'une variété plus petite, le slnall Natal,
qui est très voisin des Ripley et du groupe
des Que en.
L'ananas en Floride. La culture de
l'ananas en Floride remonte à environ un
demi-siècle, et les exportations sont aujour-
d'hui de plus d'un demi-million de caisses.
Le sol où sont les plantations d'ananas
- 'sur une bande de terre qui s'étend sur
une largeur de 400 à 2.500 mètres entre
l'Indian River, à l'Est, et les prairies de
l'Ouest n'est cependant pas particulière- -
ment favorable au point de vue de la ferti-
lité. C'est un terrain siliceux, à éléments
grossiers, dont la composition physique
convient parfaitement, car il ne retient pas
l'eau (et l'ananas ne supporte pas une trop
grande humidité), mais dont, d'autre part,
la pauvreté nécessite l'apport d'engrais.
Des nombreux essais de fumure qui ont
donc été faits il résulte que, comme
source d'acide phosphorique, la poudre d'os
et les scories sont surtout recommandabies ;
les superphosphates ont l'inconvénient de
provoquer ce qu'on appelle à la Floride
« l'épi », état caractérisé par une faible
croissance générale et par une formation
de feuilles rétrécies et graisseuses, ainsi
que de fruits à saveur médiocre. Comme
sels de potasse, les meilleurs sont ceux qui
sont dépourvus de chlore ; le chlorure de
potassium et la kaïnite produisent les
mêmes effets que les superphosphates.
Par suite, on recommande, par exemple,
pour un hectare, au minimum, 910 kg. de
poudre d'os, 650 kg. de sang desséché et
460 kg. de sulfate de potasse. Une quantité
à peu près double de farine de graine de
coton peut remplacer le sang desséché.
Une autre expérience démontre bien
combien la grosseur des fruits dépend de la
quantité de fumure apportée. Un engrais
composé de scories, de sang desséché et de
sulfate de potasse titrait 4 °/o d'a&ide phos-
phorique, 5 d'azote et 10 ° /0 de potasse.
On l'a appliqué à raison de 2.250, 3.400 et
4.250 kgs à l'hectare; et la récolte pour
100 plants a été la suivante :
Avec 2.250 kgs : 1 fruit de 18, 9 de 24,
43 de 30, 35 de 36, 10 de 42.
Avec 3.400 kgs : 2 fruits de 18, 22 de 24,
59 de 30, 14 de 36, aucun de 42.
Avec 4.250 kgs : aucun fruit de 18, 50 de
24, 35 de 30, 12 de 36, aucun de 42.
On entend par fruits de 18, de 24, de
30, de 36, de 42, des fruits dont les dimen-
sions sont telles que les caisses d'envoi en
contiennent 18, 24, 30, 36 ou 42.
La meilleure grosseur est celle de 24, et
la moins appréciée est celle de 42. Donc, il
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