Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-09-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 septembre 1912 30 septembre 1912
Description : 1912/09/30 (A12,N135). 1912/09/30 (A12,N135).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446834p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
N°135 SEPT. 1912 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 269
sées, grandes, simples, entières (chez les
jeunes rejets, elles atteignent 1 mètre de
long sur 0m80 de large), rugueuses ; le
calice est tubuleux, persistant; la corolle
tubuleuse, régulière; cinq étamines fer-
tiles ; l'ovaire est libre à deux loges ; le
fruit drupacé, à deux noyaux monos-
permes.
Cet arbre de grande taille donne un
bois très solide, assez léger, et d'une
grande durée, le triple du meilleur chêne,
ce qui le rend propre aux constructions
navales ; il est d'une couleur jaune bru-
nâtre, onctueux au toucher et prend un
poli un peu gras. Sa coupe perpendiculaire
à l'axe présente un grand nombre de
couches concentriques dont chacune est
plus dense et d'une couleur plus foncée
du côté extérieur que du centre. Son odeur
est forte et analogue à celle de la tanaisie,
ce qui le met à l'abri de - l'attaque des
insectes. Dans la terre sous forme de
pieux, il pourrit assez vite s'il est jeune.
A Déli, on coupe des jeunes arbres de 10 à
15 ans semés sur tabac de graine; à cet
âge, ils ont une tige de 12 mètres dont la
base peut avoir de 20 à 30 et même 40 cm.
de diamètre et dont le sommet doit avoir
la grosseur d'une bouteille à bière environ.
On s'en sert comme pieux dans les séchoirs
à tabac. Les pieux du centre du séchoir
ont 30 à 36 pieds anglais de long; on les
place près du faîte du bâtiment, on les
enfonce de 3 pieds 1/2 à 4 pieds dans le
sol. (Les planteurs n'ont pas tous un sys-
tème uniforme de construction. Les lon-
gueurs du bois et les écartements varient
un peu.)
Pour les 'barres dans le séchoir, on se
sert aussi du teck; ces barres d'un pieu à,
l'autre doivent pouvoir soutenir tout le
tabac qu'on y suspendra et avec le poids de
l'homme qui monte le" tabac dans toute la
hauteur du séchoir.
Chaque bongsol ou séchoir a une lon-
gueur variant entre 20 et 40 dépas, c'est-à-
dire de 36 à 72 mètres (le dépa vaut deux
yards, soit lm82 environ). Sur la largeur,
il y a un pieu à chaque dépa, et on
compte de 6 à 9 lignes de pi-eux, ce qui
donne une largeur de 10 à 16 mètres envi-
ron.
Chaque séchoir dure 3 ans ; après 3 ans,
le séchoir est démoli, puisque la plantation
a changé de place. On coupe alors les pieux
à fleur de terre et on les fait resservir. Les
pieux primitivement placés près du faîtage
s'en éloignent, chaque rangée se rappro-
chant des sablières, tous les pieux étant
plus courts. Les autres matériaux placés
sur le séchoir ou dans le séchoir durent
des années si les ouvriers ne- les brisent
pas en les travaillant.
Le Teck est planté (semé) dans le tabac;
on sème ensuite du riz après le tabac, de
sorte qu'il n'y a, pour le semis du teck,
que les frais et de, semence et de semailles.
Après' le riz, le teck se défend de lui-
même contre les mauvaises herbes, grâce
à ses larges feuilles. On sème, on repique
à 1 mètre ou lm5,0 ou même deux mètres.
En semant à 2 mètres, les arbres se tou-
chent bientôt et il faut éclaircir, ce qui
donne à 5 ou 6 ans des perches qui peuvent
déjà servir aux constructions de séchoirs
ou autres, soit pour faire la toiture soit
dans l'intérieur pour la suspension du
tabac.
Le teck, coupé rez-terre, repousse avec
une excessive rapidité et dès les premiers
mois, les nombreux rejets acquièrent plu-
sieurs mètres de hauteur en formant des-
arbres plus droits puisqu'ils sont plus
serrés que ceux venus de semis. Au bout
de 3.ou 4 ans, on peut déjà penser à. éclair-
cir en récoltant des perches très utiles pour
les constructions, surtout si l'on a soin
d'enlever l'écorce, très épaisse et inutile.
Le teck réussit bien dans les terres à
tabac de - Déli; c'est bien ce sol riche et
profond qu'il faut à cet arbre pour acquérir
ses grandes dimensions. Sans doute, les
arbres de haute taille n'existent pas encore,
puisqu'on les coupe au fur et à mesure
qu'ils ont la longueur et la grosseur vou-
lues pour les constructions spéciales au
tabac. Pour obtenir des grosses pièces, il
faut sans doute 50 ans, mais les planteurs
sées, grandes, simples, entières (chez les
jeunes rejets, elles atteignent 1 mètre de
long sur 0m80 de large), rugueuses ; le
calice est tubuleux, persistant; la corolle
tubuleuse, régulière; cinq étamines fer-
tiles ; l'ovaire est libre à deux loges ; le
fruit drupacé, à deux noyaux monos-
permes.
Cet arbre de grande taille donne un
bois très solide, assez léger, et d'une
grande durée, le triple du meilleur chêne,
ce qui le rend propre aux constructions
navales ; il est d'une couleur jaune bru-
nâtre, onctueux au toucher et prend un
poli un peu gras. Sa coupe perpendiculaire
à l'axe présente un grand nombre de
couches concentriques dont chacune est
plus dense et d'une couleur plus foncée
du côté extérieur que du centre. Son odeur
est forte et analogue à celle de la tanaisie,
ce qui le met à l'abri de - l'attaque des
insectes. Dans la terre sous forme de
pieux, il pourrit assez vite s'il est jeune.
A Déli, on coupe des jeunes arbres de 10 à
15 ans semés sur tabac de graine; à cet
âge, ils ont une tige de 12 mètres dont la
base peut avoir de 20 à 30 et même 40 cm.
de diamètre et dont le sommet doit avoir
la grosseur d'une bouteille à bière environ.
On s'en sert comme pieux dans les séchoirs
à tabac. Les pieux du centre du séchoir
ont 30 à 36 pieds anglais de long; on les
place près du faîte du bâtiment, on les
enfonce de 3 pieds 1/2 à 4 pieds dans le
sol. (Les planteurs n'ont pas tous un sys-
tème uniforme de construction. Les lon-
gueurs du bois et les écartements varient
un peu.)
Pour les 'barres dans le séchoir, on se
sert aussi du teck; ces barres d'un pieu à,
l'autre doivent pouvoir soutenir tout le
tabac qu'on y suspendra et avec le poids de
l'homme qui monte le" tabac dans toute la
hauteur du séchoir.
Chaque bongsol ou séchoir a une lon-
gueur variant entre 20 et 40 dépas, c'est-à-
dire de 36 à 72 mètres (le dépa vaut deux
yards, soit lm82 environ). Sur la largeur,
il y a un pieu à chaque dépa, et on
compte de 6 à 9 lignes de pi-eux, ce qui
donne une largeur de 10 à 16 mètres envi-
ron.
Chaque séchoir dure 3 ans ; après 3 ans,
le séchoir est démoli, puisque la plantation
a changé de place. On coupe alors les pieux
à fleur de terre et on les fait resservir. Les
pieux primitivement placés près du faîtage
s'en éloignent, chaque rangée se rappro-
chant des sablières, tous les pieux étant
plus courts. Les autres matériaux placés
sur le séchoir ou dans le séchoir durent
des années si les ouvriers ne- les brisent
pas en les travaillant.
Le Teck est planté (semé) dans le tabac;
on sème ensuite du riz après le tabac, de
sorte qu'il n'y a, pour le semis du teck,
que les frais et de, semence et de semailles.
Après' le riz, le teck se défend de lui-
même contre les mauvaises herbes, grâce
à ses larges feuilles. On sème, on repique
à 1 mètre ou lm5,0 ou même deux mètres.
En semant à 2 mètres, les arbres se tou-
chent bientôt et il faut éclaircir, ce qui
donne à 5 ou 6 ans des perches qui peuvent
déjà servir aux constructions de séchoirs
ou autres, soit pour faire la toiture soit
dans l'intérieur pour la suspension du
tabac.
Le teck, coupé rez-terre, repousse avec
une excessive rapidité et dès les premiers
mois, les nombreux rejets acquièrent plu-
sieurs mètres de hauteur en formant des-
arbres plus droits puisqu'ils sont plus
serrés que ceux venus de semis. Au bout
de 3.ou 4 ans, on peut déjà penser à. éclair-
cir en récoltant des perches très utiles pour
les constructions, surtout si l'on a soin
d'enlever l'écorce, très épaisse et inutile.
Le teck réussit bien dans les terres à
tabac de - Déli; c'est bien ce sol riche et
profond qu'il faut à cet arbre pour acquérir
ses grandes dimensions. Sans doute, les
arbres de haute taille n'existent pas encore,
puisqu'on les coupe au fur et à mesure
qu'ils ont la longueur et la grosseur vou-
lues pour les constructions spéciales au
tabac. Pour obtenir des grosses pièces, il
faut sans doute 50 ans, mais les planteurs
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