Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1912 31 août 1912
Description : 1912/08/31 (A12,N134). 1912/08/31 (A12,N134).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64468338
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
232
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE .V 134 AOÛT 1912
variété, qui a seulement 5 m. de hauteur
et 0 m. 68 de circonférence, a donné
120 fruits.
Un troisième Bombax buonopozense,
mesurant 9 m. 75 de hauteur et 1 m. 53
- de circonférence, dont les fruits sont de
forme un peu différente, a donné 560 cap-
sules contenant 4 kg. 930 de fibre et
4 kg. 510 de graines. Ce dernier sujet a
perdu quelques branches de la base.
M. BOUARD, Directeur de la Station, qui a
calculé les rendements ci-dessus, a remar-
qué qu'il existe dans la région de Kouli-
, koro plusieurs variétés de B. buonopozense
dont les fruits sont de forme, de grosseur
et de composition très différentes.
Cette observation présente un grand
- intérêt pratique : elle montre la possi-
bilité et l'utilité de la sélection des graines
destinées à la propagation de l'espèce.
Cependant, il conviendra de se rappeler,
au moment du choix des semences, que la
grosseur et la composition des fruits d'un
même arbre peuvent varier d'une année à
l'autre dans une mesure assez large,
comme il a été montré plus haut.
- Le B. buonopozense est une des essences
du Soudan dont les zones de dispersion
naturelle sont les plus larges.
La mission forestière qui, sous ma direc-
tion, a parcouru la Guinée française en
1907, a conslaté sa présence sur les pla-
teaux gréseux de la Guinée occidentale,
vers 9° 50' de latitude N., dans la région
de Friguiagbé. Le long du chemin de fer
de C >nakry au Niger, cet arbre apparaît
dès Fofota (kilomètre 181 de Conakry).
Il est commun dans le Fouta-Djalon.
Vers le Nord, il atteint la ligne Nioro-
Goumbou-Sokolo, et la dépasse même en
certains endroits.
Dans la partie occidentale de la boucle
du Niger, dans le Boré, il s'élève encore
un peu au-dessus du parallèle du 15° degré,
mais plus à l'Est, la limite sptentrionale de
son habitat s'infléchit assez rapidement
vers le Sud.
À la Côte d'Ivoire, il est nettement enva-
hissant, comme le grand fromager, le
parasolier et le Funtumia : c'est en effet
une des espèces qui prennent possession,
après leur abandon, des parties de la
grande forêt déboisées par les cultivateurs.
(À. CHEVALIER : Première étude sur les Bois
de la Côte-d'!voÍt'e, p. 4G). M. AUGUSTE
CHEVALIER en a -recueilli des échantillons
botaniques à Bouroukrou, au bord de la
voie ferrée, à 6° de latitude (A. CHEVALIER,
loc cil., p. 187).
C'est aussi une des essences les plus abon-
danles du Soudan moyen, où il s'accom-
mode des sols les plus arides. Il en existe,
notamment, de vastes et riches peuple-
ments en de nombreux points des cercles
traversés'par le chemin de fer de Kayes
au Niger. Les concessionnaires pourront
augmenter beaucoup le rendement de ces
peuplements en les protégeant contre les
incendies de brousse, qui sévissent pério-
diquement vers l'époque de la floraison du
Boumou.
Il ne semble pas moins commun au
Sénégal : le P. SÉBIRE signale sa présence
dans les forêts de N'Gazobil, Poponguine,
Pout et en Casamance (Les plantes utiles
du Sénégal, p. 32); il abonde dans le
désert de M'Bafar, et dans le Baol. (Compte
rendu de la mission de M. le Capitaine
VALLIER dans le M'Bafar, le Djoloff et le
Foula-Ferlo, mai 1904).
Le kapokier à fleur rouge se nomme :
Dondol, Garap ou Laobé, en Ouolof (d'après
le P. SÉRIRE);
Boumou, en Bambara ;
Boumbou, enMalinké;
Lorongui, en Souson (d'après POBÉGUlN);
Boumbouï, en Foulbé du Niger;
Loukou, en Foulbé du Foula-Djallon;
Boukougné, en Maraka du Sahel;
Voitaka, en Mossi;
Fofu, en Gourounsi;
Tongono, en Cado (Boncle du Niger).
Bien qu'il n'ait jamais les dimensions-
colossales de YEriodendron, cet arbre peut
atteindre une assez grande hauteur. Son
écorce est grisâtre; elle présente de larges
crêtes irrégulières, surmontées de place
en place d'épines de grosseur variable,
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE .V 134 AOÛT 1912
variété, qui a seulement 5 m. de hauteur
et 0 m. 68 de circonférence, a donné
120 fruits.
Un troisième Bombax buonopozense,
mesurant 9 m. 75 de hauteur et 1 m. 53
- de circonférence, dont les fruits sont de
forme un peu différente, a donné 560 cap-
sules contenant 4 kg. 930 de fibre et
4 kg. 510 de graines. Ce dernier sujet a
perdu quelques branches de la base.
M. BOUARD, Directeur de la Station, qui a
calculé les rendements ci-dessus, a remar-
qué qu'il existe dans la région de Kouli-
, koro plusieurs variétés de B. buonopozense
dont les fruits sont de forme, de grosseur
et de composition très différentes.
Cette observation présente un grand
- intérêt pratique : elle montre la possi-
bilité et l'utilité de la sélection des graines
destinées à la propagation de l'espèce.
Cependant, il conviendra de se rappeler,
au moment du choix des semences, que la
grosseur et la composition des fruits d'un
même arbre peuvent varier d'une année à
l'autre dans une mesure assez large,
comme il a été montré plus haut.
- Le B. buonopozense est une des essences
du Soudan dont les zones de dispersion
naturelle sont les plus larges.
La mission forestière qui, sous ma direc-
tion, a parcouru la Guinée française en
1907, a conslaté sa présence sur les pla-
teaux gréseux de la Guinée occidentale,
vers 9° 50' de latitude N., dans la région
de Friguiagbé. Le long du chemin de fer
de C >nakry au Niger, cet arbre apparaît
dès Fofota (kilomètre 181 de Conakry).
Il est commun dans le Fouta-Djalon.
Vers le Nord, il atteint la ligne Nioro-
Goumbou-Sokolo, et la dépasse même en
certains endroits.
Dans la partie occidentale de la boucle
du Niger, dans le Boré, il s'élève encore
un peu au-dessus du parallèle du 15° degré,
mais plus à l'Est, la limite sptentrionale de
son habitat s'infléchit assez rapidement
vers le Sud.
À la Côte d'Ivoire, il est nettement enva-
hissant, comme le grand fromager, le
parasolier et le Funtumia : c'est en effet
une des espèces qui prennent possession,
après leur abandon, des parties de la
grande forêt déboisées par les cultivateurs.
(À. CHEVALIER : Première étude sur les Bois
de la Côte-d'!voÍt'e, p. 4G). M. AUGUSTE
CHEVALIER en a -recueilli des échantillons
botaniques à Bouroukrou, au bord de la
voie ferrée, à 6° de latitude (A. CHEVALIER,
loc cil., p. 187).
C'est aussi une des essences les plus abon-
danles du Soudan moyen, où il s'accom-
mode des sols les plus arides. Il en existe,
notamment, de vastes et riches peuple-
ments en de nombreux points des cercles
traversés'par le chemin de fer de Kayes
au Niger. Les concessionnaires pourront
augmenter beaucoup le rendement de ces
peuplements en les protégeant contre les
incendies de brousse, qui sévissent pério-
diquement vers l'époque de la floraison du
Boumou.
Il ne semble pas moins commun au
Sénégal : le P. SÉBIRE signale sa présence
dans les forêts de N'Gazobil, Poponguine,
Pout et en Casamance (Les plantes utiles
du Sénégal, p. 32); il abonde dans le
désert de M'Bafar, et dans le Baol. (Compte
rendu de la mission de M. le Capitaine
VALLIER dans le M'Bafar, le Djoloff et le
Foula-Ferlo, mai 1904).
Le kapokier à fleur rouge se nomme :
Dondol, Garap ou Laobé, en Ouolof (d'après
le P. SÉRIRE);
Boumou, en Bambara ;
Boumbou, enMalinké;
Lorongui, en Souson (d'après POBÉGUlN);
Boumbouï, en Foulbé du Niger;
Loukou, en Foulbé du Foula-Djallon;
Boukougné, en Maraka du Sahel;
Voitaka, en Mossi;
Fofu, en Gourounsi;
Tongono, en Cado (Boncle du Niger).
Bien qu'il n'ait jamais les dimensions-
colossales de YEriodendron, cet arbre peut
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