Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1912 31 juillet 1912
Description : 1912/07/31 (A12,N133). 1912/07/31 (A12,N133).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446832v
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2013
200 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 133 - JUILLET 1912
des insectes qui vivent sur ces végétaux :
il suffira de les mettre pendant un certain
temps dans une atmosphère renfermant cet
acide en proportions convenables. On peut
très facilement obtenir un dégagement
d'acide cyanhydrique : il suffit de faire
réagir l'acide sulfurique sur du cyanure
de potassium par exemple. Si les plantes
à traiter sont dans un espace clos, comme
une serre, le mode opératoire sera donc
des plus simples. S'il s'agit d'arbres de
plein vent, il faudra préalablement les
séparer de l'air ambiant au moyen d'une
paroi quelconque, une bâche imperméable
par exemple, ce qui complique l'opération.
Mais, même dans le cas le plus simple,
la méthode des fumigations à l'acide
cyanhydrique ne peut donner des résultats
réguliers et avantageux que si, dans son
exécution, on suit certaines règles établies
par les études pratiques et théoriques aux-
quelles cette méthode a donné lieu, depuis
plusieurs années, surtout en Amérique.
Quelques-unes de ces règles pourront
subir encore des modifications de détail,
» mais, dans ses grandes lignes, la techni-
que des fumigations se trouve bien préci-
sée par les recherches de ces dernières
années. C'est cette technique que je me
propose de résumer ici, en suivant l'ordre
des opérations :
1° Délimitation d'un espace clos autour
de l'arbre à traiter.
2° Évaluation du volume de cet espace
clos.
3° Calcul des doses de chacun des pro-
duits;
4° Production de l'acide cyanhydrique.
Emploi des tentes. — Les tentes qui
servent à recouvrir les arbres à traiter
pour les isoler de l'espace ambiant doivent
être faites en une toile forte, toile à mate-
las ou toile à voile. Pour rendre ce tissu
imperméable on peut avoir recours à
divers procédés. Les plus simples consis-
tent, soit à imbiber fortement la toile
d'huile de lin cuite et à la laisser sécher à
l'air sans la plier (afin d'éviter réchauffe-
ment de l'huile), soit à la faire macérer
dans une solution de tannin jusqu'à ce
qu'elle ait acquis une belle couleur brune.
Ce dernier procédé est plus expéditif mais
donne une imperméabilité moins grande ;
il est cependant très employé.
Divers modèles de tentes à fumigations
sont en usage. Le plus simple, qui est
aussi le plus répandu, consiste en une
pièce de toile en forme d'hexagone régulier
ou d'hexagone allongé suivant une direc-
tion perpendiculaire à l'un des côtés. Cha-
que extrémité de ce côté (ou d'un côté
quelconque pour le cas d'un hexagone
régulier) porte un anneau fixé au moyen
de fils de fer (ce qui permet de le trouver
facilement dans l'obscurité, grâce au bruit
produit par le frottement du fer si l'on
secoue la tente).
Les pièces accessoires sont deux perches
d'une longueur un peu supérieure à la
hauteur des arbres qu'il faut traiter. A
l'une des extrémités de ces perches est
attachée une corde, et cette même extrémité
porte un dispositif simple permettant d'y
accrocher l'un des anneaux de la tente.
Les deux perches sont manœuvrées
simultanément, chacune par un ouvrier.
Supposons la tente en position sur un
arbre dont la fumigation est terminée (1),
il s'agit de la faire passer sur l'arbre sui-
vant. Pour cela les anneaux sont fixés à
l'extrémité de chacune des perchrs où est
attachée la corde, les perches étant cou-
chées sur le sol parallèlement à la ligne
qui comprend l'arbre traité et l'arbre à
traiter, les deux bases étant à égales dis-
tances du tronc de cet arbre. L'ouvrier
maintient alors avec son pied la base de la
perche et, en tirant sur la corde, fait sou-
lever l'autre extrémité. Les perches arri-
vent ainsi à une position verticale puis
retombent de l'autre côté ; en même temps
la tente a d'abord été soulevée, puis entraî-
née sur l'arbre à fumiger qu'elle recouvre
maintenant entièrement. Il faut, de la part
des ouvriers, une certaine habitude pour
(1) La tente repose alors sur l'arbre qu'elle recou-
vre entièrement, ses bords trdinent sur le sol.
des insectes qui vivent sur ces végétaux :
il suffira de les mettre pendant un certain
temps dans une atmosphère renfermant cet
acide en proportions convenables. On peut
très facilement obtenir un dégagement
d'acide cyanhydrique : il suffit de faire
réagir l'acide sulfurique sur du cyanure
de potassium par exemple. Si les plantes
à traiter sont dans un espace clos, comme
une serre, le mode opératoire sera donc
des plus simples. S'il s'agit d'arbres de
plein vent, il faudra préalablement les
séparer de l'air ambiant au moyen d'une
paroi quelconque, une bâche imperméable
par exemple, ce qui complique l'opération.
Mais, même dans le cas le plus simple,
la méthode des fumigations à l'acide
cyanhydrique ne peut donner des résultats
réguliers et avantageux que si, dans son
exécution, on suit certaines règles établies
par les études pratiques et théoriques aux-
quelles cette méthode a donné lieu, depuis
plusieurs années, surtout en Amérique.
Quelques-unes de ces règles pourront
subir encore des modifications de détail,
» mais, dans ses grandes lignes, la techni-
que des fumigations se trouve bien préci-
sée par les recherches de ces dernières
années. C'est cette technique que je me
propose de résumer ici, en suivant l'ordre
des opérations :
1° Délimitation d'un espace clos autour
de l'arbre à traiter.
2° Évaluation du volume de cet espace
clos.
3° Calcul des doses de chacun des pro-
duits;
4° Production de l'acide cyanhydrique.
Emploi des tentes. — Les tentes qui
servent à recouvrir les arbres à traiter
pour les isoler de l'espace ambiant doivent
être faites en une toile forte, toile à mate-
las ou toile à voile. Pour rendre ce tissu
imperméable on peut avoir recours à
divers procédés. Les plus simples consis-
tent, soit à imbiber fortement la toile
d'huile de lin cuite et à la laisser sécher à
l'air sans la plier (afin d'éviter réchauffe-
ment de l'huile), soit à la faire macérer
dans une solution de tannin jusqu'à ce
qu'elle ait acquis une belle couleur brune.
Ce dernier procédé est plus expéditif mais
donne une imperméabilité moins grande ;
il est cependant très employé.
Divers modèles de tentes à fumigations
sont en usage. Le plus simple, qui est
aussi le plus répandu, consiste en une
pièce de toile en forme d'hexagone régulier
ou d'hexagone allongé suivant une direc-
tion perpendiculaire à l'un des côtés. Cha-
que extrémité de ce côté (ou d'un côté
quelconque pour le cas d'un hexagone
régulier) porte un anneau fixé au moyen
de fils de fer (ce qui permet de le trouver
facilement dans l'obscurité, grâce au bruit
produit par le frottement du fer si l'on
secoue la tente).
Les pièces accessoires sont deux perches
d'une longueur un peu supérieure à la
hauteur des arbres qu'il faut traiter. A
l'une des extrémités de ces perches est
attachée une corde, et cette même extrémité
porte un dispositif simple permettant d'y
accrocher l'un des anneaux de la tente.
Les deux perches sont manœuvrées
simultanément, chacune par un ouvrier.
Supposons la tente en position sur un
arbre dont la fumigation est terminée (1),
il s'agit de la faire passer sur l'arbre sui-
vant. Pour cela les anneaux sont fixés à
l'extrémité de chacune des perchrs où est
attachée la corde, les perches étant cou-
chées sur le sol parallèlement à la ligne
qui comprend l'arbre traité et l'arbre à
traiter, les deux bases étant à égales dis-
tances du tronc de cet arbre. L'ouvrier
maintient alors avec son pied la base de la
perche et, en tirant sur la corde, fait sou-
lever l'autre extrémité. Les perches arri-
vent ainsi à une position verticale puis
retombent de l'autre côté ; en même temps
la tente a d'abord été soulevée, puis entraî-
née sur l'arbre à fumiger qu'elle recouvre
maintenant entièrement. Il faut, de la part
des ouvriers, une certaine habitude pour
(1) La tente repose alors sur l'arbre qu'elle recou-
vre entièrement, ses bords trdinent sur le sol.
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