Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1912 30 juin 1912
Description : 1912/06/30 (A12,N132). 1912/06/30 (A12,N132).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6446831f
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
168
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
N° 132 - JUIN 1912
Le raffinage peut s'effectuer au moyen
d'un centrifuge à l'aide duquel on extrait
toute l'huile. On procède à un lavage à
l'eau chaude dans le centrifuge, ce qui
débarrasse complètement le produit des
dernières Iraces d'huile, mais il reste les
impuretés métalliques qui sont enlevées
par le procédé ordinaire de sublimation
dans des chaudrons en fer. L'huile prove-
nant du centrifuge est très complexe et
contient principalement de 30 à 35 0/0 de
camphre dissous que l'on peut recouvrer
par distillation rationnelle.
L'huile de camphre provenant des bois
• de Chine et du Japon contient une pro-
portion élevée de safrol, qui est utilisé dans
la fabrication de l'huile arlificielle de sassa-
fras. Il en est de même de l'huile prove-
nant du bois des arbres cultivés en Floride,
mais on ne trouve presque pas de safrol
dans l'huile provenant des feuilles.
Les rendements paraissent varier beau-
coup suivant les arbres et leur exposition :
des arbres abrités du soleil n'ont donné
que 0,70 ° 0 de camphre et d'huile, mais
on peut admettre qu'eu moyenne, d'après
les expériences poursuivies aux Etats-Unis,
le rendement en camphre brut varie entre
1,75 à 2,25 o du poids des produits verts.
La proportion de camphre pur dans les
matières brutes varie en général entre 75 à
80°/o, de sorte que l'on peut admettre une
moyenne de rendement en camphre pur tiré
des feuilles et des petites branches de 1,35
à 1,50 0/0 du poids de la matière première
verte. Le rendement est accru, avons-nous
dit, par la taille des arbres.
On admet aux Etats-Unis que des haies
de camphrier plantées à Am,50 sur 1111,80
ayant atteint une hauteur de 2m ,50 donnent
en deux coupes un total de 20 t. par an et
par hectare, soit de 200 à 225 kg. de cam-
phre marchand. Les rendements indiqués
par M. A. AVARNEK pour l'Afrique du Sud
- sont analogues. Il semble qu'une étendue
d'au moins 100 hectares soit nécessaire
pour couvrir les frais d'une installation de
distillerie, mais qu'il faudrait au moins
200 hectares pour avoir le prix de revient
le plus bas possible.
L'étendue qu'il paraît ainsi nécessaire
de donner aux plantations de camphrier
en vue d'un traitement industriel pratique,
paraît être la seule difficulté que doit ren-
contrer l'exploitation de cet arbre. Le cam-
phre synthétique ne paraissant pas jus-
qu'ici très dangereux pour le camphre
naturel, il semble bien que les plantations
de camphriers iront en se développant.
E. BAILLAUD.
Le Riz sauvage de Madagascar
Par M. A. FAUCUÈRE.
Il a été parlé beaucoup, ces derniers
temps, du ou des riz sauvages de l'Afrique
Occidentale. Madagascar a également son
riz sauvage. En effet, l'année dernière,
M. DROUHARD, agent du Service de Colonisa-
tion, a découvert dans la région de Ma-
rovoay, district de la province de Majunga,
un riz sauvage appelé par les indigènes
Yary Andrianary. f
Ce nom signifie : Riz du Bon Dieu, et
indique très bien le caractère spontané
de la plante. Contrairement à ce qui se
passe en Afrique Occidentale, le riz sau-
vage de Madagascar n'est jamais utilisé par
les indigènes pour leur alimentation. Au
contraire, il est l'objet d'une crainte su-
perstitieuse de la part des Sakalaves, qui se
refusent même à en récolter les grains ;
M. DROUHARD dut récolter lui-même les
échantillons qu'il m'a fait parvenir, et les
indigènes lui prédirent toutes sortes de
désagréments pour avoir osé cueillir des
semences de cette plante.
Il ne m'est pas possible de dire actuel-
lement si le riz sauvage de la Côte Ouest
de Madagascar présente un caractère de
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE
N° 132 - JUIN 1912
Le raffinage peut s'effectuer au moyen
d'un centrifuge à l'aide duquel on extrait
toute l'huile. On procède à un lavage à
l'eau chaude dans le centrifuge, ce qui
débarrasse complètement le produit des
dernières Iraces d'huile, mais il reste les
impuretés métalliques qui sont enlevées
par le procédé ordinaire de sublimation
dans des chaudrons en fer. L'huile prove-
nant du centrifuge est très complexe et
contient principalement de 30 à 35 0/0 de
camphre dissous que l'on peut recouvrer
par distillation rationnelle.
L'huile de camphre provenant des bois
• de Chine et du Japon contient une pro-
portion élevée de safrol, qui est utilisé dans
la fabrication de l'huile arlificielle de sassa-
fras. Il en est de même de l'huile prove-
nant du bois des arbres cultivés en Floride,
mais on ne trouve presque pas de safrol
dans l'huile provenant des feuilles.
Les rendements paraissent varier beau-
coup suivant les arbres et leur exposition :
des arbres abrités du soleil n'ont donné
que 0,70 ° 0 de camphre et d'huile, mais
on peut admettre qu'eu moyenne, d'après
les expériences poursuivies aux Etats-Unis,
le rendement en camphre brut varie entre
1,75 à 2,25 o du poids des produits verts.
La proportion de camphre pur dans les
matières brutes varie en général entre 75 à
80°/o, de sorte que l'on peut admettre une
moyenne de rendement en camphre pur tiré
des feuilles et des petites branches de 1,35
à 1,50 0/0 du poids de la matière première
verte. Le rendement est accru, avons-nous
dit, par la taille des arbres.
On admet aux Etats-Unis que des haies
de camphrier plantées à Am,50 sur 1111,80
ayant atteint une hauteur de 2m ,50 donnent
en deux coupes un total de 20 t. par an et
par hectare, soit de 200 à 225 kg. de cam-
phre marchand. Les rendements indiqués
par M. A. AVARNEK pour l'Afrique du Sud
- sont analogues. Il semble qu'une étendue
d'au moins 100 hectares soit nécessaire
pour couvrir les frais d'une installation de
distillerie, mais qu'il faudrait au moins
200 hectares pour avoir le prix de revient
le plus bas possible.
L'étendue qu'il paraît ainsi nécessaire
de donner aux plantations de camphrier
en vue d'un traitement industriel pratique,
paraît être la seule difficulté que doit ren-
contrer l'exploitation de cet arbre. Le cam-
phre synthétique ne paraissant pas jus-
qu'ici très dangereux pour le camphre
naturel, il semble bien que les plantations
de camphriers iront en se développant.
E. BAILLAUD.
Le Riz sauvage de Madagascar
Par M. A. FAUCUÈRE.
Il a été parlé beaucoup, ces derniers
temps, du ou des riz sauvages de l'Afrique
Occidentale. Madagascar a également son
riz sauvage. En effet, l'année dernière,
M. DROUHARD, agent du Service de Colonisa-
tion, a découvert dans la région de Ma-
rovoay, district de la province de Majunga,
un riz sauvage appelé par les indigènes
Yary Andrianary. f
Ce nom signifie : Riz du Bon Dieu, et
indique très bien le caractère spontané
de la plante. Contrairement à ce qui se
passe en Afrique Occidentale, le riz sau-
vage de Madagascar n'est jamais utilisé par
les indigènes pour leur alimentation. Au
contraire, il est l'objet d'une crainte su-
perstitieuse de la part des Sakalaves, qui se
refusent même à en récolter les grains ;
M. DROUHARD dut récolter lui-même les
échantillons qu'il m'a fait parvenir, et les
indigènes lui prédirent toutes sortes de
désagréments pour avoir osé cueillir des
semences de cette plante.
Il ne m'est pas possible de dire actuel-
lement si le riz sauvage de la Côte Ouest
de Madagascar présente un caractère de
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 8/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6446831f/f8.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6446831f/f8.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6446831f/f8.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6446831f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6446831f
Facebook
Twitter