Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1912-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1912 31 août 1912
Description : 1912/08/31 (A12,N134). 1912/08/31 (A12,N134).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64468338
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2013
254
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 134 - AOUT 1912
grande eau; elle est ensuite broyée et on
laisse macérer la pâte pendant une dizaine
de jours; les indigènes appliquent ensuite
le curieux procédé suivant :
Une natte préparée spécialement en
forme de cuvette peu profonde, avec des
rebords de 0 ni. 20 est placée dans un cou-
rant d'eau bien pure; l'indigène y introduit
un bloc de pâte et agite vivement l'eau à
l'intérieur de la natte jusqu'à ce que, pa-
reille à un corps graisseux, la pâte émerge
en une couche légère mais consistante à la
surface de l'eau.
Cette couche est ènlevée au moyen d'un
égouttoir en tiges de raphia. On place
ensuite la pâte ainsi égouttée sur une
feuille et on l'expose au soleil; c'est le
papier proprement dit.
Avec une bouillie de riz, qui doit être du
riz Vatomandry et non un autre, on enduit
une seconde feuille sur laquelle on vient
fixer le papier en préparation jusqu'à ce
qu'il y adhère parfaitement.
Ce résultat obtenu sur les deux faces du
papier, et après dessiccation complète de
celui-ci, les indigènes le polissent longue-
ment au moyen d'une coquille spéciale.
On obtient ainsi un papier glacé dont la
pâte est formée par les fibres d'Havoha, et
dont les enduits de riz constituent le gla-
çage, remplaçant la céruse usitée dans la
fabrication européenne.
On se demande actuellement à Mada-
gascar s'il n'y aurait pas intérêt à tenter la
plantation de Y H avohci pour fabriquer des
papiers à l'aide du procédé européen.
Les résultats de l'enquête du Service dé
l'Agriculture des États-Unis, que nous
avons signalés dans notre n° 129 sur l'uti-
lisation des plantes cultivées pour la fabri-
cation du papier, conseillent la plus grande
prudence en ce qui concerne toute exploi-
tation de ce genre, tant que les pâtes de
bois auront leurs cours actuels.
Altérations de la peau des oranges.
Les cicatrices, décolorations et autres
altérations fréquemment observées sur les
fruits des aurantiacées peuvent être dues à
des causes diverses. Il suffit d'un très léger
choc pour blesser une jeune orange et
beaucoup sont ainsi endommagées, surtout
aux branches inférieures, par les animaux
ou les cultivateurs. Le vent, en frottant les
fruits contre les feuilles ou les branches,
produit à la longue des excoriations qui,
sur le fruit mûr, ont l'aspect argenté; le
nombre de fruits ainsi altérés est naturel-
lement plus considérable du côté-des vents
dominants.
Il y a plusieurs espèces de fourmis (la
principale est, à Porto-Rico, la fourmi
brune, Solenopsis geminata), qui se nour-
rissent du nectar des fleurs d'oranger, dès
le matin, et qui, au milieu de la journée,
lorsque le nectar est épuisé, s'attaquent
aux fleurs encore fermées et aux jeunes
fruits; les excoriations ainsi produites sont
plus profondes que -celles qui sont dues au
vent. Les fourmis sont surtout nuisibles
durant les années où la floraisQn est lente
ou peu abondante. *
Un certain nombre d'acariens altèrent
plus ou moins la coloration des fruits; ils
percent les poches sécrétrices et en retirent
l'essence, causant ainsi l'apparition de
taches brunes ou couleur de rouille.
Les fruits rouillés peuvent aussi être
produits par un cryptogame qui détruit les
cellules sécrétrices.
Dans le Bulletin n° 10 de la « Porto-Rico
Agricultural Experiment Station», W.- V.
TOWER rend compte d'essais de traitement
contre les insectes nuisibles à la peau des
oranges. Voici une formule qui a donné
des résultats satisfaisants : on verse dans
le réservoir d'un pulvérisateur : 8 1. de
pétrole ; d'autre part, on fait fondre à chaud
dans 4 1. d'eau, 400 gr. de savon d'huile
de baleine et on émulsionne dans la solu-
tion chaude de savon, un demi-litre d'acide
phénique brut; l'émulsion acide phénique-
savon est ensuite versée dans le pétrole;
on fait fonctionner la pompe en ramenant
le jet dans le réservoir jusqu'à ce qu'on
obtienne une émulsion crémeuse assez
stable.
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 134 - AOUT 1912
grande eau; elle est ensuite broyée et on
laisse macérer la pâte pendant une dizaine
de jours; les indigènes appliquent ensuite
le curieux procédé suivant :
Une natte préparée spécialement en
forme de cuvette peu profonde, avec des
rebords de 0 ni. 20 est placée dans un cou-
rant d'eau bien pure; l'indigène y introduit
un bloc de pâte et agite vivement l'eau à
l'intérieur de la natte jusqu'à ce que, pa-
reille à un corps graisseux, la pâte émerge
en une couche légère mais consistante à la
surface de l'eau.
Cette couche est ènlevée au moyen d'un
égouttoir en tiges de raphia. On place
ensuite la pâte ainsi égouttée sur une
feuille et on l'expose au soleil; c'est le
papier proprement dit.
Avec une bouillie de riz, qui doit être du
riz Vatomandry et non un autre, on enduit
une seconde feuille sur laquelle on vient
fixer le papier en préparation jusqu'à ce
qu'il y adhère parfaitement.
Ce résultat obtenu sur les deux faces du
papier, et après dessiccation complète de
celui-ci, les indigènes le polissent longue-
ment au moyen d'une coquille spéciale.
On obtient ainsi un papier glacé dont la
pâte est formée par les fibres d'Havoha, et
dont les enduits de riz constituent le gla-
çage, remplaçant la céruse usitée dans la
fabrication européenne.
On se demande actuellement à Mada-
gascar s'il n'y aurait pas intérêt à tenter la
plantation de Y H avohci pour fabriquer des
papiers à l'aide du procédé européen.
Les résultats de l'enquête du Service dé
l'Agriculture des États-Unis, que nous
avons signalés dans notre n° 129 sur l'uti-
lisation des plantes cultivées pour la fabri-
cation du papier, conseillent la plus grande
prudence en ce qui concerne toute exploi-
tation de ce genre, tant que les pâtes de
bois auront leurs cours actuels.
Altérations de la peau des oranges.
Les cicatrices, décolorations et autres
altérations fréquemment observées sur les
fruits des aurantiacées peuvent être dues à
des causes diverses. Il suffit d'un très léger
choc pour blesser une jeune orange et
beaucoup sont ainsi endommagées, surtout
aux branches inférieures, par les animaux
ou les cultivateurs. Le vent, en frottant les
fruits contre les feuilles ou les branches,
produit à la longue des excoriations qui,
sur le fruit mûr, ont l'aspect argenté; le
nombre de fruits ainsi altérés est naturel-
lement plus considérable du côté-des vents
dominants.
Il y a plusieurs espèces de fourmis (la
principale est, à Porto-Rico, la fourmi
brune, Solenopsis geminata), qui se nour-
rissent du nectar des fleurs d'oranger, dès
le matin, et qui, au milieu de la journée,
lorsque le nectar est épuisé, s'attaquent
aux fleurs encore fermées et aux jeunes
fruits; les excoriations ainsi produites sont
plus profondes que -celles qui sont dues au
vent. Les fourmis sont surtout nuisibles
durant les années où la floraisQn est lente
ou peu abondante. *
Un certain nombre d'acariens altèrent
plus ou moins la coloration des fruits; ils
percent les poches sécrétrices et en retirent
l'essence, causant ainsi l'apparition de
taches brunes ou couleur de rouille.
Les fruits rouillés peuvent aussi être
produits par un cryptogame qui détruit les
cellules sécrétrices.
Dans le Bulletin n° 10 de la « Porto-Rico
Agricultural Experiment Station», W.- V.
TOWER rend compte d'essais de traitement
contre les insectes nuisibles à la peau des
oranges. Voici une formule qui a donné
des résultats satisfaisants : on verse dans
le réservoir d'un pulvérisateur : 8 1. de
pétrole ; d'autre part, on fait fondre à chaud
dans 4 1. d'eau, 400 gr. de savon d'huile
de baleine et on émulsionne dans la solu-
tion chaude de savon, un demi-litre d'acide
phénique brut; l'émulsion acide phénique-
savon est ensuite versée dans le pétrole;
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